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spiritualité

L'iconographie indienne se plaît à représenter Siva sous les traits d'un hermaphrodite, ardhavïra, la partie droite du corps étant masculine et la gauche, féminine. C'est exprimer d'une manière concrète la libre autonomie de l'énergie divine, les deux sexes réunis en un seul corps reconstituant l'unité originelle des principes opposés qui divisent l'univers : "Siva marque de son sceau le monde entier, dit Utpaladeva, divisant l'humanité en corps mâles et en corps femelles" - parties fractionnées d'un même Tout. (S.st. XIV. 12.) Aux yogin et yogini qui aspirent à retrouver la plénitude de l'unité primordiale est proposée l'union sexuelle ésotérique. S'Ils sont aptes à remplir les conditions qu'elle impose, ils peuvent, grâce à elle, recouvrer l'intégralité de l'Être, unir indissolublement en eux les polarités masculine et féminine, unité en germe dans tout être humain, et échapper définitivement à la dualité.

Auteur: Silburn Lilian

Info: La Kundalini, ou, L'énergie des profondeurs: étude d'ensemble d'après les textes du Sivaïsme non dualiste du Kasmir, p. 163

[ unicité ] [ androgyne ] [ procréation ] [ fusion. mâles-femelles ]

 

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mythologie

Dans le Théâtre, la création de l’homme se déroule en deux étapes. L’âme et le corps ne sont pas créés en même temps, comme dans la Genèse. D’abord apparaît l’ "homme intérieur" au degré des Gorgones ; c’est la plus noble des créatures de Dieu, faite à son image et à sa ressemblance. Puis, au degré de Pasiphaé et du Taureau, l’homme prend un corps dont les parties sont soumises à la puissance du zodiaque. C’est ce qui arrive à l’homme dans le Pimandre* : au moment où l’homme intérieur, sa mens, qui est divine par sa création et qui possède les pouvoirs de ceux qui gouvernent les étoiles, entre dans le corps, il devient soumis à la puissance des étoiles et il échappe à celle-ci par l’expérience religieuse hermétique de l’ascension à travers les sphères pour recouvrer sa nature divine.

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'Art de la mémoire. *premier traité du Corpus Hermeticum, livre d'occultisme attribué à Hermès Trismégiste

[ occultisme ] [ divinisation ] [ voyage astral ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mémoire

J'aurais pu être joyeux, j'aurais pu être heureux même, mais lorsque je me retrouvai seul, je fus tourmenté par une idée obsédante. Au début, ce ne fut qu'une sorte de jeu, je m'amusai avec cette idée. "Tout cela, me dis-je, a été si fugace et si beau ! C'est comme si tout n'avait été qu'un rêve." Et je répétai : "Comme si tout n'avait été qu'un rêve." Je me mis alors à réfléchir à l'infime différence qui sépare une réalité passée d'un rêve. Et si tout n'avait été qu'un rêve ? Je m'arrêtai : "Peut-être suis-je d'ailleurs encore en train de rêver. Tout cela - la neige qui recouvre la rue du village, la corneille, là-bas, sur la branche, le brouillard, les maisons, le soleil pâle de cette journée d'hiver -, tout cela n'est qu'un rêve, je vais me réveiller, là, tout de suite !"

Auteur: Perutz Leo

Info: La neige de saint Pierre

[ vie songe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

passion pour le verbe

Le langage c'est ma pute, ma salope, ma maîtresse, ma femme, ma muse, ma caissière préférée du supermarché. Il est comme un chiffon de nettoyage humide et parfumé au citron, ou une lingette rafraîchissante. Le langage est est le souffle de Dieu, la rosée sur une pomme fraîche, c'est la douce pluie de poussière révélée par un rayon de soleil matinal alors que tu redécouvre une autobiographie érotique oubliée ; le langage, c'est une légère odeur d'urine sur un caleçon, c'est une fête d'anniversaire d'enfance dont on se souvient à moitié, un grincement dans l'escalier, une allumette qui craque sur une vitre givrée, le contact chaud, humide et confiant d'une couche qui fuit, la carcasse d'un Panzer carbonisé, le dessous d'un rocher de granit, le premier duvet sur la lèvre supérieure d'une jeune méditerranéenne, de vieilles toiles d'araignées que recouvre depuis perpète une vieille botte Wellington.

Auteur: Fry Stephen

Info:

[ lecture volupté ] [ écriture refuge ] [ littérature plaisir ] [ déclaration d'amour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dub

[…] cette musique [la techno] élimine toute parole. Ce refus du verbe s’accompagne d’un rejet du langage musical, au profit des effets. Au discours sont préférés les procédés. La techno élimine la mélodie, voire la hauteur, utilisant les sons comme du bruit, pour leurs timbres. Elle supprime aussi la phrase musicale avec son début, son développement et sa résolution, remplacés par la répétition de formes sonores traitées par la machine. […]
Reste l’inintelligible : stridences et saturation, suppression des silences, atténuation des attaques des sons, qui permettraient à l’auditeur d’en identifier l’origine et la nature. Et bien sûr la pulsation obsédante, qui passe en avant-plan sonore et recouvre le rythme – le cœur battant de la musique – par son contraire : une fixation morbide, maladive, semblable au balancement ininterrompu des autistes, privés eux aussi du langage verbal. Totalement envahie par la déferlante de décibels, la conscience décroche.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Techno, le son de la technopole", pages 24-25

[ enfermement ] [ déconstruction ] [ involution ] [ transe ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

Figures de l'autre en soi, l'anima et l'animus, lorsqu'ils passent d'un stade d'archaïsme indifférencié à une véritable mise en valeur de leurs potentialités, désignent le non-moi à l'intérieur d'une complétude psychique à construire. Ils désignent ce qui manque au moi pour se vivre comme partie consciente d'une totalité englobante, qui est le Soi. D'où le sens de l'affirmation, obscure au premier abord: "le symbole du sexe opposé recouvre véritablement le Soi", et l'élaboration d'une méthode d'ascèse spirituelle où la sublimation de l'autre sexe conduit à cette découverte du Soi: "Il faut élever le dialogue avec l'anima à la hauteur d'une véritable technique." On peut alors penser que le dialogue avec le Christ intérieur qu'ont vécu des mystiques chrétiennes (certaines béguines, des religieuses d'Helfta, Thérèse d'Avila ou Marie Alacoque), et qui semble les avoir conduites vers le centre de leur âme, est une actualisation traditionnelle de cet archétype de l'animus.

Auteur: Tardan-Masquelier Ysé

Info: Jung et la question du sacré

[ unicité ] [ couple ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Une face ressemblant à une forêt : avec plus de fourrés que de clairières, obstruant tout accès à la vision intérieure. Large et flottant au vent, la barbe de fleuve et de patriarche se presse jusqu'au haut des joues, recouvre de ses flots, pour, pour des dizaines d'années, la lèvre sensuelle et masque l'écorce ligneuse de la peau aux gerçures brunes. Devant le front se hérissent, épais comme le doigt et emmêlés comme des racines d'arbre, de puissants sourcils. Au-dessus de la tête écume grise vague marine, la masse agitée des mèches de cheveux aux entrelacements touffus : partout se dresse l'abondance hirsute et tropicale des poils répandant à la manière de Pan cette exubérance de monde primitif. Exactement comme pour le Moïse de Michel-Ange, cette image du plus viril des hommes, le regard n'aperçoit d'abord dans la figure de Tolstoï que la vague à la blanche écume de cette gigantesque barbe de Père éternel.

Auteur: Zweig Stefan

Info: Tolstoï

[ portrait ] [ physionomie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

contrastes

Ce qui me stupéfie le plus chez les gens, c’est leur sens de la stabilité, comme si c’était une qualité particulière, l’autosatisfaction fomentée par les habitudes, les goûts, les réactions. Le temps aussi, pour moi, n’est pas linéaire, mais fait de trous, de ravaudages, de cratères. Un peu comme le temps au moment des bombardements. On entend d’abord la bombe s’approcher, siffler, de plus en plus fort, à tout moment la bombe va tomber et exploser, mais tu ne sais pas exactement – et ce n’est qu’une dizaine de secondes – ni si elle va tomber sur toi ou à côté. Ensuite, on entend l’explosion et tu comprends que tu es encore intact, cette fois encore, tu n’as pas été touché. Une dizaine de secondes qui te séparent de la mort. Ensuite, tu replonges dans la vie et le temps recouvre sa durée habituelle. Voilà, c’est ce que je voulais dire en parlant de trou, ravaudage, cratère.

Auteur: Dimova Teodora

Info: Les dévastés

[ quête homéostatique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

division

L'ego comme fonction imaginaire est loin de se confondre avec le sujet (...) Parce que le sujet parlant, nous devons forcément l'admettre comme sujet pour une seule raison: qu'il est capable de mentir, c'est-à-dire qu'il est distinct de ce qu'il dit (....) Et bien, cette dimension du sujet parlant, et du sujet parlant en tant que trompeur, est ce que Freud nous découvre dans l'inconscient (...) Freud nous montre que non seulement dans le sujet humain il y a quelque chose qui parle, mais qui parle au plein sens du mot parler, il y a quelque chose qui ment, en connaissance de cause, et hors de l'apport de la conscience (...) Mais cette dimension du sujet, du même coup ne se confond plus du tout avec l'ego. Le moi est déchu de ce fait même de sa position absolue dans le sujet, le moi est un mirage, comme le reste, un élément des relations objectales du sujet.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Séminaire du 19 mai 1954

[ recouvrement partiel ] [ psychanalyse ] [ structure ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théorie-pratique

L'erreur fondamentale que commet la doctrine des sources épistémologiques ultimes, c'est de ne pas distinguer assez clairement les problèmes d'origine des problèmes de validité. Il se peut que, dans le cas de l'historiographie, les deux types de questions se rejoignent quelquefois. Trouver l'origine de certaines sources est parfois le seul ou le principal moyen que l'on ait de tester la validité d'une assertion historique. Mais, généralement, les deux problèmes ne se recouvrent pas, et nous n'éprouvons pas la validité d'une assertion ou d'une information en en déterminant les sources ou l'origine ; nous testons celles-ci selon une méthode plus directe, l'examen critique du contenu de l'assertion - ou des faits qui en sont l'objet. Par conséquent, les questions que pose l'empiriste, "Comment le savez-vous ? Quelle est la source de votre affirmation ?", sont mal posées. Ce n'est pas qu'elles soient formulées de manière incorrecte ou trop peu rigoureuse, c'est leur principe même qui est à récuser : elles appellent en effet une réponse de nature autoritariste.

Auteur: Popper Karl

Info: Des sources de la connaissance et de l'ignorance, trad. Michèle-Irène et Marc B. de Launay, p.129, Rivages/Poche n°241, 1998, rééd.

[ philosophie ] [ quête ] [ décision ] [ arbitraire ] [ savoirs sourcés ] [ bêtise académique ]

 

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