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inconscient collectif

C’est là que nous entrevoyons cette psyché humaine sous-jacente qui, au contraire de la conscience, se transforme à peine au cours des siècles, et où une vérité vieille de deux mille ans est encore la vérité d’aujourd’hui, vivante et active. Nous y trouvons aussi ces faits psychiques fondamentaux, qui sont restés les mêmes depuis des millénaires, et qui seront encore les mêmes dans des millénaires. Vus sous cet angle, les temps modernes et le présent apparaissent comme des épisodes d’un drame qui commença dans les temps les plus reculés et qui s’étend par-delà les siècles jusque dans un futur éloigné. Ce drame est une Aurora consurgens (aurore qui se lève) – la naissance de la conscience dans l’humanité.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie et alchimie", éd. Buchet-Chastel, 2014, trad. par Henry Pernet et Roland Cahen, page 636

[ historique ] [ strates de conscience ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

récit mythique

A mon avis voilà comment s'explique l'origine des épopées populaires : il existe une période d'histoire ancienne qui immédiatement après sa fin semble importante, grandiose, toute emplie de faits remarquables et sans doute toujours héroïque. Toutefois cette époque se situe dans des temps si éloignés, si reculés que seule une obscure et incomplète tradition en conserve les traces aux futures générations. On s'est étonné de constater que l'épopée, en tant que genre littéraire, ait disparu au cours des siècles, peut-être est-ce parce que les conditions nécessaires à son éclosion ne se présentent plus. Le vieux matériel a été épuisé et, pour tous les événements ultérieurs, l'histoire a pris la place de la tradition. De nos jours, les actes les plus héroïques ne sauraient inspirer d'épopée ; Alexandre le Grand ne se plaignait-il pas déjà de ne pouvoir trouver d'Homère capable de le célébrer.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Moïse et le monothéisme", trad. Anne Berman, éditions Gallimard, 1948, page 97

[ transmissibilité ] [ intégration ] [ souvenir-écran ] [ légendes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dictature

Lorsqu'on observe des photographies de l'Extrême-Orient prises de nuit, on remarque une vaste zone curieusement dépourvue de toute lumière. Cet espace obscur, c'est la République populaire démocratique de Corée. [...] C'est au début des années quatre-vingt-dix qu'elle a disparu dans la nuit. Après la chute de l'Union soviétique, qui jusqu'alors fournissait ses alliés communistes en pétrole à bon marché, l'économie vieillotte et peu performante de la Corée du Nord s'est effondrée. Les centrales se sont mises à rouiller et à tomber en ruine. Les lumières se sont éteintes. Des Nord-Coréens affamés ont escaladé les poteaux électriques afin de chaparder du cuivre qu'ils échangeraient contre de la nourriture. Lorsque le soleil se couche, l'horizon devient gris et, bientôt, la nuit engloutit les petites maisons trapues. [...]
Lorsque des étrangers contemplent ce néant qu'est devenue la Corée du Nord de nos jours, ils songent à des villages reculés d'Afrique ou d'Asie du Sud-Est que l'électricité n'a pas encore atteints. Mais la Corée du Nord n'est pas un pays sous-industrialisé. C'est un pays qui s'est détaché du monde industrialisé.

Auteur: Demick Barbara

Info: Vies ordinaires en Corée du nord

[ terreur ] [ planète terre ] [ vue de l'espace ]

 

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bouquins

[...] Serrés les uns contre les autres, les livres s'y tiennent debout comme des humains de tailles et de corpulences différentes. Il y en a de grands et minces, de petits épais, de petits chétifs et de grands forts, divers et soudés, de toutes les couleurs, ils me font face et se tiennent par les bras comme des manifestants au premier rang d'un défilé du premier mai. Je penche la tête pour lire les titres et me déplace lentement de rayon en rayon, d'étagère en étagère et parfois je m'arrête et prends un livre que j'ouvre pour le feuilleter. Je suis en train d'oublier ce pour quoi je suis venu. C'est que je suis certain d'avoir déjà eu certains d'entre eux entre les mains, empruntés lorsque, enfant, je fréquentais l'ancienne bibliothèque. Je redécouvre, au verso des couvertures épaisses, la pochette collée qui contient une carte sur laquelle sous le titre du livre trois colonnes indiquent de gauche à droite date d'emprunt, nom de l'emprunteur et date de retour. Dates et noms s'empilent ainsi, des emprunts les plus reculés aux plus récents, et bientôt je me cherche avec fébrilité dans les listes verticales de certains livres dont il me semble me souvenir que je les ai lus.

Auteur: Cattacin Jean-Luc

Info:

[ bibliothèque publique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

impuissance rhétorique

Comme le racontaient déjà les proverbes sumériens aux premiers temps de l'écrit il y a plus de cinq mille ans, et comme l'a rapporté Ésope au VIe siècle avant J.-C. avec sa fable Le loup et l'agneau, les défenses argumentaires les plus justes ne peuvent rien contre les gens décidés à faire le mal.

L'histoire du loup accusant un agneau de l'empêcher de boire à la rivière car il trouble son eau date de la nuit des temps et nous rappelle à quel point celui qui a une idée fixe ne changera pas d'avis, quand bien même on lui assénerait les plus éclatantes démonstrations lui prouvant sa méprise.

Dans la fable d’Ésope - comme dans celle reprise par La Fontaine - l'agneau aura beau démontrer avec logique au loup qu'il ne pourrait lui nuire, prouver qu'il n'aurait pu être celui qui a insulté son père un an auparavant car il n'était à cette époque pas encore né, tout ce discours logique et rationnel ne lui sera en définitive d'aucune utilité.

La fable, cruelle et sans morale, se termine invariablement de la même façon, c'est-à-dire par la décision du loup de dévorer l'agneau.

Ainsi, depuis les temps les plus reculés, l'homme sait que face aux gens décidés à avoir foi en quelque chose, la plus juste des défenses peut rester sans effet.

Auteur: Bronner Gérald

Info: Crédulité et rumeurs

[ historique ] [ immoralité ] [ injustice ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

satanisme

Pour Alexandre de Dânann, la caractéristique particulière du sang propre aux lignages issus du mélange avec les anges déchus est de nature luciférienne. Ainsi les postulants qui sont liés par le "pacte de sang" à ces "entités intelligentes" sont détenteurs de pouvoirs temporaires octroyés par les entités infernales qui, en contrepartie, se nourrissent de leur vitalité. Le sang vicié devient alors le véhicule des influences infernales. Pour Pierre Gordon enfin, la décollation (rite de la tête coupée) et le revêtement de la peau rituelle qui était l’apanage des chamans et des chasseurs du néolithique aboutira à la "chasse aux crânes" qui seront employés comme masques liturgiques par les sorciers de la préhistoire qui succédèrent à la théocratie du paléolithique supérieur.
[...] Si l’on en croit les théories de pointe de la physique sur l’existence d’univers parallèles pouvant en certaines occasions interférer les uns avec les autres, des procédés chamaniques spécifiques pourraient, selon certaines conditions particulières, ouvrir littéralement les portes du Barzakh qui s’apparentent à des failles cosmiques déchirant l’espace-temps. Ainsi, les sorciers errants à l’apparence étrange établis dans les zones singulières où sommeillent ces égrégores auraient pu passer des pactes avec les entités semi-divines dont les ombres et spectres hantent ces lieux reculés. C’est ce que sous-entendait Guénon lorsqu’il expliquait à propos des "sept terres" que ces dernières ne se succèdent qu’en apparence puisqu’en réalité, elles coexistent et s’interpénètrent, bien qu’une seule d’entre-elles puisse être actuellement atteinte par les sens tandis que les autres subsistent à l’état latent et ne peuvent être perçues qu’exceptionnellement et dans certaines conditions spéciales. En effet, bien que privés de raisonnement et de capacité de synthèse, nos lointains ancêtres préhistoriques n’en étaient pas moins pourvus de hautes facultés psychiques qui leur permettaient de communiquer avec l’âme du monde et les puissances cosmiques, avant qu’au prix de la conquête de leur "moi", ils ne chutent dans la multiplicité manifestée et illusoire des apparences. C’est là que l’âge d’or fut perdu et que Kronos dévora ses enfants.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 439

[ contre-initiation ] [ manvantara ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

Quelle réponse des Achuars face aux épidémies ?

PD - Il n’y a pas de souvenirs de la catastrophe. On estime qu’environ 90% de la population amérindienne a disparu entre le XVIe et le XIXe siècle. Il y a une sorte d’imaginaire implicite du contact avec la maladie des "blancs". De ce fait, lorsque les "blancs" arrivent dans les environnements amérindiens reculés, le premier réflexe des Amérindiens est la méfiance par la distanciation. Et la maladie n’était qu’un élément dans un cortège d’abominations apporté par la colonisation.
(...)
- Chaque peuple réagit à ses épidémies en fonction de sa conception de contagion. La notion de contagion a mis un certain temps à se propager en Europe, au contraire des peuples amérindiens. C'est ce qui leur a permis d'adopter les bons gestes. Ils se sont dispersés. Lorsqu'on parle de tribus "perdues" sans contacts avec la civilisation c'est au contraire elles qui s'en sont éloignées, afin d'éviter la contagion. Les indiens ont vite réalisé qu'il fallait le faire puisque leurs chamanes ne parvenaient pas à soigner les maladies des blancs.

Parler de la "nature" : une erreur ?

PD - La nature est un concept occidental qui désigne l’ensemble des non-humains. Et cette séparation entre humain et non-humain a eu pour résultat d’introduire une distance sociale entre eux.

On peut penser que le virus est une métaphore de l’humanité, non ?

PD - Nous avons vis-à-vis de la terre, le même rapport instrumental qu’un virus. D’une certaine façon, l’être humain est le pathogène de la planète. Cette idée très humaine que la nature est infinie a eu comme conséquence que ce système si singulier basé sur la productivité et la rentabilité a engendré une catastrophe planétaire.

L'idéal du "Monde d'après" ?

PD -Je forme le vœu que le monde d’après soit différent du monde d’avant. La pandémie nous donne un marqueur temporaire. Cette transformation, je la vois avec intérêt se dessiner et qu’elle aboutisse à ce que des liens avec les non humains soient à nouveau tissés. Il faut vivre avec une mentalité non destructrice de notre environnement. "L’idée n’est pas de posséder la nature mais d’être possédé par un milieu."

Auteur: Descola Philippe

Info: https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/pandemie-la-nature-reprend-ses-droits-philippe-descola-est-linvite-exceptionnel-des-matins. avril 2020

[ anthropocentrisme ] [ pandémie ] [ rationalisme suicidaire ] [ amazonie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel