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physionomie

A partir de la naissance, chaque visage est façonné par toute une vie de désirs refoulés, de tourments cachés, de mensonges entretenus, de cris contenus, de sanglots ravalés, de chagrins niés, d'orgueil blessé, de serments reniés, de vengeances caressées, de colères rentrées, de hontes bues, de fous rires réprimés, de monologues interrompus, de confidences trahies, de plaisirs trop vite survenus, d'extases trop vite évanouies. Chaque ride en porte la marque aussi sûrement que les anneaux d'un arbre. C'est tout cela que le visage révèle de la personne, à son insu, malgré l'effort surhumain qu'elle déploie quotidiennement pour le cacher.

Auteur: Cheng François

Info: Le Dit de Tianyi

[ révélatrice ] [ résultat ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

intentions refoulées

Sade, qui reste pour beaucoup de gens synonyme d’atrocité et de scandale, n’a fait finalement qu’écrire d’une manière très crue les rêves refoulés de meurtre, de jouissance par la destruction qui nous hantent sous le couvert de nos protestations humanitaires. Et seuls les imbéciles peuvent être tentés de le prendre au pied de la lettre. Ne rien comprendre à Sade, c’est croire qu’il plaide pour le meurtre alors que la preuve du contraire est sa répulsion absolue pour la peine de mort, en pleine Terreur. Rejeter Sade, c’est faire cette confusion très classique entre symbolique (les romans) et la réalité. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 86

[ révélation ] [ mise au point ] [ embarras moral ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

hommes-par-femme

Avec cette analyse de Stoker et Dracula, il ne s'agit pas de sous-entendre que les homophobes seraient en réalité des homosexuels refoulés. Ce serait là un raccourci particulièrement dangereux, revenant à faire de ces tiraillements des affaires individuelles alors qu'ils s'ancrent dans des défis sociaux, collectifs et politiques. Par ailleurs, cela impute la faute de la misogynie et de l'homophobie aux hommes homosexuels eux-mêmes, les rendant à la fois victimes et bourreaux. Ces discours homophobes font ainsi des homosexuels les principaux responsables des discriminations qu'ils vivent. Mon propos consiste à défendre l'exact inverse. J'affirme que les hommes sont homophobes pour s'assurer une place dans la hiérarchie sociale masculine.

Auteur: Alestra Léane

Info: Les hommes hétéros le sont-ils vraiment ?

[ genrés ] [ inquiets ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

british

Considérant que mes oreilles sont restées vierges de musique depuis plusieurs semaines, je pense que le patriotisme est une émotion basse. ... On a joué l'hymne national et un cantique et je n'ai constaté qu'une absence totale d'émotion chez moi comme chez les autres. Si les Anglais parlaient ouvertement de WC et de fornication peut-être seraient-ils remués par des émotions universelles. Les choses étant ce qu'elles sont, toute incitation à vibrer en commun est irrémédiablement gâchée par les pardessus et manteaux de fourrures qui s'interposent. Je commence à abhorrer mon espèce, surtout après avoir considérer les visages dans le métro. Vraiment, je trouve plus agréable de regarder du boeuf cru ou des harengs saurs.

Auteur: Woolf Virginia

Info: Journal intégral : 1915-1941

[ coincés ] [ refoulés ] [ sociologie ]

 

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parole

La gratification partielle du besoin de punition qui, dans notre hypothèse, est assurée par l’aveu, tient par conséquent à la souffrance qui découle de l’angoisse précédant l’aveu ainsi que de l’aveu lui-même, vécu comme une expérience pénible. Nous savons que ce qui est déplaisir pour un système psychique est plaisir pour un autre. Loin de moi par conséquent l’idée de contester la réalité du plaisir éprouvé lors de l’aveu grâce à la victoire remportée sur l’angoisse, victoire par elle-même source de déplaisir. [...] J’avais dit que la formulation verbale des motions réprimées leur fournissait une gratification partielle. Cependant, cette formulation représente en elle-même une partie du plaisir préliminaire apporté par la gratification. Je dirai par conséquent que la gratification partielle que l’aveu consent aux pulsions refoulées et au besoin de punition s’enracine dans le plaisir préliminaire qu’il apporte partiellement au sujet et que ce processus s’accompagne d’une victoire sur l’angoisse préliminaire. [...] l’aveu assouvit partiellement les motions et les désirs refoulés dans la mesure où il permet d’éprouver un plaisir préliminaire et de vaincre l’angoisse préliminaire. Grâce à son caractère de compromis, il est donc susceptible de remplacer le symptôme névrotique.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, pages 184-185

[ symbolisation ] [ soulagement ] [ ambivalent ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paranormal

Ainsi pour Bender, le Poltergeist était-il l'expression de conflits psychologiques refoulés ou réprimés, poussant certains adolescents ou jeunes adultes à exprimer leur mal-être sur ce mode pour le moins inhabituel.
Psychologue clinicien, mais aussi sociologue, Hans Bender prenait en compte le champ social dans lequel évoluaient les déclencheurs de Poltergeist. Il fut l'un des premiers à aborder les aspects psycho-pathologiques dans une perspective diagnostique. Il accédait de ce fait à une compréhension originale de la PK, lui permettant de mettre à jour et résoudre des situations conflictuelles aiguës s'exprimant sur ce mode. Le Poltergeist était à considérer comme un symptôme porteur d'un sens latent à décoder et comme l'expression originale d'un conflit intérieur. Nous verrons aussi, et ce sera l'objet de ma réflexion, combien ce mode d'expression réalise une étonnante, originale et remarquable solution économique pour la psyché du sujet.
L'institut pour les zones frontières ou IGPP a développé, sous la conduite de Bender, puis de ses collaborateurs et successeurs une recherche interdisciplinaire sur le psi. Il compte aujourd'hui pas moins de quatre départements de recherche, axés sur une des préoccupations majeures de la parapsychologie actuelle : les relations entre l'esprit et la matière.

Auteur: Djohar Si Ahmed

Info: Pour une psychanalyse des expériences exceptionnelles.

[ sciences ] [ psychokinèse ]

 

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parents-enfant

[...] lorsque la castration anale est mal assumée, soit parce qu’elle a été mal donnée par l’adulte, soit parce que l’adulte qui l’a donnée en paroles n’est pas un modèle à imiter par le sujet (si cet adulte lui-même est angoissé de ses propres désirs), jamais celui qu’il éduque ne pourra sublimer suffisamment, c’est-à-dire parler, fantasmer "pour de rire" ses pulsions anales. L’adulte tutélaire confond imaginaire et réalité ; il n’est ni tolérant, ni indulgent, ni permissif vis-à-vis de ses propres fantasmes, qui doivent rester inconscients, réprimés ou refoulés, de ses pulsions orales et anales. C’est une triste évidence de constater que nombreux sont ces adultes incapables de donner une castration symboligène des stades archaïques parce qu’eux-mêmes regrettent de ne plus être enfants ou regrettent que leur enfant grandisse et éprouve des désirs d’autonomie à leur égard. Ils empêchent l’enfant de se hausser à un niveau qui lui permette de dépasser ce stade éthique archaïque dans lequel il a dû rester un certain temps, et dont l’âge le sortira quasi spontanément s’il a près de lui des parents heureux, je veux dire des parents vivant d’une libido génitale autrement qu’au niveau libidinal de consommation et de travail (sublimation orale et anale). Dans la dynamique familiale, c’est beaucoup plus l’inconscient qui est l’agent de l’éducation, réussie ou non, qu’un savoir pédagogique appris.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, pages 89-90

[ autorité ] [ grandir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

Lorsqu’une vérité, dans la vie quotidienne ou dans l’histoire, est barrée, que devient-elle ? Elle ne s’évanouit pas pour autant, elle subsiste, mais elle s’exprime dans de nouveaux registres, ailleurs, et sous des formes secrètes, clandestines. Ainsi dans l’homme : ces vérités, ces désirs qui ont été censurés, refoulés, vont être transposés dans un autre registre et sous une forme incompréhensible, dans le langage du rêve ou de la névrose.

[...] On se trouve en présence d’un discours qui n’a pas cessé de murmurer, mais que le sujet ne peut entendre, car il n’en connaît ni la grammaire ni la syntaxe. Ce langage perturbé, qui fonctionne en dehors du sujet conscient, c’est ce que Freud appelle l’inconscient, le "ça". "L’inconscient, dit Lacan, c’est le discours de l’Autre". Le sujet se trouve donc changé de place et, pour ainsi dire, en dehors de celui que nous appelons sujet. L’homme n’est plus au centre de lui-même dans le discours organisé et clair du conscient. Il est dans le discours tout aussi organisé mais indéchiffrable de l’inconscient – ce qu’exprime la formule [...] :

"Je pense où je ne suis pas, je suis où je ne pense pas."

Et il faut bien noter, cela est essentiel, que ce langage, s’il a été refoulé, ne disparaît pas. Il est là, en nous, même si nous ne pouvons pas l’atteindre et il se manifeste sans cesse dans les failles du conscient. C’est le mécanisme que Freud appelle "le retour du refoulé" et qui fait que sous la voix claire de notre conscience, vient sans cesse s’interposer une autre voix, pressante, répétitive, qui nous dit des histoires graves, celles de notre préhistoire, et que nous ne comprenons pas.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Gilles Lapouge Le Figaro Littéraire 1er décembre 1966 n° 1076

[ assujettissement au signifiant ] [ résumé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

révolution française

Les puissances de l’air paraissaient en complicité avec la canaille dont c’était le grand jubilé. Le solstice tempérait ses feux, pour que six cent mille goujats se soûlassent confortablement au milieu des rues transformées en cabarets ; la rose des vents bouclait son pistil, ne laissant flotter qu’un léger souffle pour l’ondulation des oriflammes et des étendards ; les nuages et le tonnerre étaient refoulés, pourchassés au-delà des monts lointains, chez les peuples sans liberté, pour que les bombes et les pétards de l’Anniversaire des Assassins pussent être ouïs exclusivement sur le territoire de la République.

Cette fête, vraiment nationale, comme l’imbécillité et l’avilissement de la France, n’a rien qui l’égale dans l’histoire de la sottise des hommes et ne sera certainement jamais surpassée par aucun délire.

Les boucans annuels et lamentables qui ont suivi ce premier anniversaire ne peuvent en donner l’idée. Il leur manque la bénédiction d’En Bas. Elles ne sont plus activées, actionnées par cette force étrangère à l’homme que Dieu, quelquefois, déchaîne, pour un peu de temps, sur une nation, et qui pourrait s’appeler l’Enthousiasme de l’Ignominie.

Qu’on se rappelle cette hystérie, cette frénésie sans camisole qui dura huit jours ; cette folie furieuse d’illuminations, de drapeaux, jusque dans les mansardes où s’accroupissait la famine ; ces pères et ces mères faisant agenouiller leurs enfants devant le buste plâtreux d’une salope en bonnet phrygien qu’on trouvait partout ; et l’odieuse tyrannie de cette racaille que ne menaçait aucune force répressive.

Dans les autres fêtes publiques, à la réception d’un empereur, par exemple, et lorsque les républicains les plus fiers s’écrasent aux roues du potentat, il est trop facile d’observer que chacun ment effrontément, et tant qu’il peut, aux autres et à lui-même.

Ici, on se trouva en présence de la plus effroyable candeur universelle. En glorifiant par des apothéoses jusqu’alors inouïes la plus malpropre des victoires, cette multitude fraîchement vaincue se persuada, en vérité, qu’elle accomplissait quelque chose de grand, et les rares protestations furent si aphones, si indistinctes, si submergées par le déluge, qu’il n’y eut, sans doute, que le grand Archange penché sur son glaive, Protecteur, quand même, de la parricide Enfant des Rois, qui les pût entendre !

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, pages 261-262

[ commémoration ] [ décadence ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson