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illusion amoureuse

Lorsqu'on est amoureux, ou obligé par les circonstances de commencer avec quelqu'un, on cherche toujours à rester optimiste... Nous en faisons trop, nous surévaluons et embellissons nos objets, donc nous refoulons tout le temps le fait que, forcément, l'objet reflète nos propres caractéristiques négatives, car il est un miroir qui recueille nos projections...
Vous découvrez votre fonction inférieure, sans être capable de reconnaître que vous la projetez, vous l'attribuez à l'autre personne...

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "L'analyse des visions"

[ anima ] [ animus ] [ croissance psychique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

structure de langage incorporée

[...] le refoulement n’est pas la loi du malentendu, c’est ce qui se passe quand ça ne colle pas au niveau d’une chaîne symbolique. Chaque chaîne symbolique à quoi nous sommes liés comporte une cohérence interne, qui fait que nous sommes forcés à tel moment de rendre ce que nous avons reçu à tel autre. Or, il arrive que nous ne puissions rendre sur tous les plans à la fois, et qu’en d’autres termes, la loi nous soit intolérable. Non pas qu’elle le soit en elle-même mais parce que la position où nous sommes comporte un sacrifice qui s’avère impossible sur le plan des significations. Alors, nous refoulons, de nos actes, de nos discours, de notre comportement. Mais la chaîne n’en continue pas moins à courir dans les dessous, à exprimer ses exigences, à faire valoir sa créance, et ce, par l’intermédiaire du symptôme névrotique.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 136-137

[ névrose ] [ impasse ] [ défini ] [ explication ] [ concept psychanalytique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sensibilité médiévale

Evoquons devant nous les contemporains de François Rabelais, leurs violences et leurs caprices, leur peu de défense contre les impressions du dehors, l’extraordinaire mobilité de leur humeur, cette étonnante promptitude à s’irriter, à s’injurier, à tirer l’épée, puis à s’embrasser et à se cajoler : tout ce qui nous explique tant de querelles pour rien, d’accusations atroces de vol et de plagiat, d’appels à la justice de Dieu et des hommes – à quoi sans intervalles succèdent d’affreux coups d’encensoir, et les plus folles comparaisons avec Homère, Pindare, Virgile et Horace. Produits naturels d’une vie toute en contrastes. Et bien plus marquée que nous ne saurions l’imaginer. Contrastes du jour et de la nuit, ignorés de nous dans nos demeures électrifiées ; contrastes de l’hiver et de l’été, adoucis pour nous, en temps normal, par mille inventions : ils en subissaient eux, la rigueur et la nécessité, à peu près sans atténuation, et pendant des semaines et des mois. Egalisation des conditions de vie, égalisation des humeurs : les deux se suivent et se conditionnent. Mais pareillement nos nerfs se sont blasés. Nous avons trop mangé de fruits – de ces fruits dont nous gardons, comme dit la Bible, "les dents agacées". Eux ? Ce n’étaient point des blasés, Dieu non ; et pour ne retenir que cet exemple, comme ils étaient sans défense contre l’attaque violente et souveraine des sons ! Pensons toujours à ce passage des Contes d’Eutrapel où Noël Du Fail nous décrit l’effet, sur les hommes de son temps, du célèbre chœur descriptif de Clément Janequin, la Bataille de Marignan. Personne qui échappât aux prises de cette musique puissante et puérile avec ses "bruits de bataille" en harmonie imitative, personne qui, exalté par les sons, « ne regardât si son épée tenoit à son fourreau, et ne se haussât sur ses orteils pour se rendre plus bragard et de la riche taille..."

Simples gens, qui se livraient sans contrôle. Mais nous nous refoulons.

[...] Voici qui déjà nous avertit qu’entre les façons de sentir, de penser, de parler des hommes du XVIe siècle et les nôtres – il n’y a pas vraiment de commune mesure. Nous enchaînons : ils laissent flotter. Des générations, depuis le XVIIe siècle et Descartes, ont inventorié pour nous, analysé, organisé l’espace. Elles nous ont dotés d’un monde bien arrêté où chaque chose et chaque être a ses frontières parfaitement délimitées. Des générations, depuis la même époque, ont travaillé à faire du temps, de plus en plus précisément mesuré, le cadre rigide de nos activités. Tout ce grand travail, au XVIe siècle, commençait à peine. Ses résultats n’avaient point encore, par voie de conséquence, engendré en nous le besoin impérieux d’une certaine logique, d’une certaine cohérence, d’une certaine unité.

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, pages 99-100

[ état d'esprit ] [ contextualisation ] [ exacerbée ] [ incompréhensibilité moderne ]

 

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