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itération

Il existe, bien sûr, des tendances inhérentes à la répétition dans la musique elle-même. Notre poésie, nos ballades, nos chansons sont pleines de répétitions ; les comptines et les petits chants et chansons que nous utilisons pour enseigner aux jeunes enfants ont des refrains et des reprises. Nous sommes attirés par la répétition, même en tant qu'adultes ; nous voulons le stimulus et la récompense encore et encore, et dans la musique nous les obtenons. Par conséquent, nous ne devrions peut-être pas être surpris, ni nous plaindre si l'équilibre se déplace parfois trop loin et que notre sensibilité musicale devient une vulnérabilité.

Auteur: Sacks Oliver

Info: Musicophilia : La musique, le cerveau et nous

[ Ohrwurm ] [ hypothèse ] [ imprégnation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

déclaration d'amour

Mon front pâle est sur tes genoux
Mon front pâle est sur tes genoux
Que jonchent des débris de roses ;
O femme d'automne, aimons-nous
Avant le glas des temps moroses !

Oh ! Des gestes doux de tes doigts
Pour calmer l'ennui qui me hante !
Je rêve à mes aïeux les rois,
Mais toi, lève les yeux, et chante.

Berce-moi des dolents refrains
De ces anciennes cantilènes
Où, casqués d'or, les souverains
Mouraient aux pieds des châtelaines.

Et tandis que ta voix d'enfant,
Ressuscitant les épopées
Sonnera comme un olifant
Dans la danse âpre des épées,

Je penserai vouloir mourir
Parmi les roses de ta robe,
Trop lâche pour reconquérir
Le royaume qu'on me dérobe.

Auteur: Merrill Stuart

Info: Recueil : Petits poèmes d'automne

[ poème ]

 

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célébration

Le roi fit battre les tambours ; avant le milieu du jour, tous les habitants du pays furent réunis sur la grande place. On avait déposé le corps mutilé du buffle au milieu de la place, la foule délirante l'injuriait tandis que nos noms étaient chantés en mille refrains. Quand le roi parut un silence profond se répandit sur la foule. J'ai promis la main de la plus belle fille de do au valeureux chasseur qui nous débarrasserait du fléau qui nous accablait. Le buffle de do est mort et voici le chasseur qui l'a tué. Je tiens ma parole. Chasseur, voici toutes les filles de do, fais ton choix. Et la foule approuva par un grand hourrah.

Auteur: Djibril Tamsir Niane

Info: Soundjata

[ rassemblement ] [ libération ] [ euphorie ] [ récompense ] [ femmes-hommes ] [ fête ]

 

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nationalisme

Aujourd'hui, la presse est libre, mais à la condition qu'elle restera dans son strict rôle d'abrutissement public. On lui pardonne des écarts de langage, pourvu, comme dans la chanson de café-concert, que le petit couplet patriotique et final vienne pallier et moraliser les antérieures obscénités. On tolère qu'elle nous montre des derrières épanouis, des sexes en fureur ou en joie, encore faut-il que ce soit dans un rayonnement du drapeau tricolore. Soyons vulgaires, abjects ; remuons les sales passions et les ordures bêtes, mais restons patriotes. On peut voler, assassiner, calomnier, trahir, être une brute forcenée, un lâche brigand, cela n'est rien si l'on organise du "boucan" dans les théâtres, si l'on insulte les femmes qui viennent d'Allemagne, si l'on vomit sur le génie des belles oeuvres, si l'on va, en hurlant de stupides refrains, porter de revendicatrices couronnes au tombeau du peintre médiocre que fut Henri Regnault. Car Henri Regnault est devenu un des nombreux symboles de la Patrie, son culte est obligatoire et national, comme l'impôt et comme le service militaire.

Auteur: Mirbeau Octave

Info: dans Le Figaro, lundi 18 mai 1891

 

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musique

Etre réveillé à cinq heures du matin par la mélasse dévotionnelle d'Anup Jalota, Hari Om Sharan et autres confiseurs, tous issus simultanément de plusieurs lecteurs de cassette différents. Etre assailli sans relâche pour le reste de la journée et la plus grande partie de la nuit par les voix alternativement sérieuses ou insolentes de Kumar Sanu, Alisha Chinoy, Baba Sehgal chantant "Sexy, Sexy, Sexy", "Ladki hai kya re baba", "Sarkaye leyo khatiya" et autres chansons hideuses. Les laisser insidieusement imprégner votre mémoire et devenir d'imbéciles refrains qui se répètent encore et encore dans la tête; Avoir son environnement pollué et la journée détruite de cette façon c'était connaître une rage qui s'approfondissait, une incitation au meurtre, et, enfin, cette peur rampante quand au niveau dangereux de son propre déséquilibre. C'était comprendre ces gens parfaitement sains dont on parle dans les journaux, ceux qui un beau jour explosent soudainement dans la violence ; C'était concevoir une haine durable pour les auteurs, riches ou pauvres, de ces atrocités auditives. (Expliquant pourquoi il quitta Varanasi après quelques jours).

Auteur: Pankaj Mishra

Info: Butter Chicken in Ludhiana: Travels in Small Town India

[ abrutissement ]

 

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