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adolescence

Tout ceci, d’ailleurs, peut aboutir au suicide véritable, équivalent d’une scène primitive, celle de sa conception, dont l’adolescent se refuse à reconnaître qu’il a pris sa part dans l’acte initial de sa vie. Ces jeunes gens ne peuvent admettre que c’est de leur propre désir qu’ils sont nés, qu’il a été au jour le jour réassumé, et qu’ils ont survécu par lui jusqu’à aujourd’hui. On entend fréquemment un "Je n’ai pas demandé à vivre", sur un ton persécuté et revendiquant ; parfois, c’est un "Personne ne m’aime" qui, en réalité, traduit un "Je n’ai personne à aimer", et on peut dire même plus : "Moi-même, je me supporte avec difficulté." Ce désespoir de la solitude du cœur, au lieu de le reconnaître et d’en parler clairement, cet adolescent le retourne en revendications magnifiées, il se phallicise, oserais-je dire, dans un "Je m’aime vaincu". Et c’est dans un transport d’amour pour soi-même, un acting impulsif du désir de quelque chose d’autre, de quelque chose de nouveau, du désir d’en sortir, qu’ils se suicident, je crois, dans un ultime désespoir de sensation érotique-nirvanique. Heureusement il y en a qui se ratent (et c’est à partir de là qu’on peut psychanalytiquement étudier avec eux les processus qui les ont menés à ce point). Le sujet a veillé au cours de ce coma, et il est plus lucide après la tentative de suicide du Moi qu’avant. Et puis il est peut-être déculpabilisé de vivre, après avoir dépassé une occasion de mort imminente : puisque celle-ci a été refusée, cela veut peut-être dire qu’il faut jouer le jeu de la vie.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 341

[ révolte ] [ provocation ]

 

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extraterrestres

Qu'est ce qui explique le mieux le phénomène UFO ?
En juillet dernier, le site Unexplained Mysteries a procédé a un sondage demandant aux gens comment ils expliquent le phénomène UFO.
Le sondage s'est déroulé sur une période de 3 mois, il posait la question : "qu'est ce qui explique le mieux le phénomène UFO ?". Aujourd'hui la vue générale sur les UFOs semble être très différente du passé. Beaucoup plus de gens sont disposées à accepter des explications autres que l'idée extraterrestre. Ce phénomène débuta en 1947 quand le pilote Kenneth Arnold fut spectateur témoin d'un certain nombre d'objets en forme de disques, volant en formation au-dessus des Cascade Mountains. Interviewé plus tard au sujet de ce qu'il avait vu, Arnold déclara que les objets se déplaçaient "comme une soucoupe qu'on ferait ricocher sur l'eau". Les résultats du dernier sondage donnent que sur presque 2300 voix, 41% sont encore convaincus que les UFOS sont des visiteurs d'une autre planète, 19% croient qu'il s'agit de "projets noirs", cad de technologies secrètes des militaires. Cette explication a pris un poids considérable au cours des années, en particulier après la vague d'UFOs triangulaire des années 89 - 90 qui furent révélée plus tard comme ayant été provoquées par les essais du chasseur "furtif " américain. Une explication moins commune a reçu 8% des voix - l'idée que les UFOs sont en réalité des humains qui voyagent dans le temps bien qu'il n'y ait absolument aucune preuve pour soutenir cette hypothèse. Les plus sceptiques représentent 29% des voix, 14% pensent que les UFOs sont des phénomènes d'hystérie de masse, 9% que c'est autre chose et 6% refusent de croire que les UFOs existent.

Auteur: Unexplained Mysteries

Info: mercredi 10 Novembre 2004

[ spéculations ]

 

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citation s'appliquant à ce logiciel

Entre autres possibilités offertes par ses fonctionnalités informatiques, FLP aimerait explorer ce qui semble être un paradoxe : si le langage est le corpus central grâce auquel l'humain put développer des communautés toujours plus grandes et organisées, sa prise sur la compréhension de notre réalité consensuelle apparait faible, voire nulle. De plus sans réels signes d'une amélioration en ce sens puisque la complexification et la spécialisation des idiomes semble plutôt de nature à égarer et a multiplier les ambivalences. Bref cette capacité sémantique est immensément inférieure à ce qu'on pourrait croire. 

Ainsi cette limitation - qu'on pourra aussi présenter par "définir c'est restreindre" - a motivé FLP à essayer d'"ouvrir" les potentialités de l'écrit, en parallèle à un travail de désambiguïsation. C'est en ce sens que ses possibilités d'exploration "full search", combinables de moult manières avec les recherches avancées, permettent la découverte, la mise en exergue ou la clarification, d'idées/concepts que l'on pourra ensuite réorienter grâce aux citations liées ou aux chaines thématiques. Le tout, saupoudré à l'occasion de commentaires/discussions sur tel ou tel point de détail, offre un outil de recherche linguistique "Homme-machine" dont nous ne connaissons pas d'équivalent. Outil communautaire qui s'essaye simultanément à développer une base de données intelligente, intelligente au sens où ce sont des cerveaux humains qui, tout en respectant 1 règle et 2 conseils basiques, y "classent" les extraits. Avec cette idée en tête : dans quelle mesure un autre utilisateur pourra-t'il remonter jusqu'à ce fragment ? Car FLP permet de faire cela. Une telle réflexion, personnelle au sein d'un système de signes/mot/phrases collectif, ne peut se refuser à la quête rétroactive, que ce soit la sienne, ou en usant de la machine en ce sens.

Auteur: Mg

Info: 21 octobre 2020

[ étiquetage ] [ syntropie positive ]

 
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hommes-femmes

Et j'ai l'impression qu'on jugeait à l'emporte-pièce, certains trucs, il y avait des trucs... Le consentement, c'est plus compliqué que ce qu'on a. Je veux dire, on a voulu, on a pensé qu'on allait tout régler avec une formule: quand c'est non, c'est non. Mais c'est plus compliqué que ça, car une fois que tu as dit ça, tu n'as rien dit. Parce qu'en réalité, bien souvent, quand c'est oui c'est non aussi. Enfin je veux dire, si moi j'avais refusé de coucher à chaque fois que je n'avais pas eu envie, je ne serais jamais restée avec un mec plus de trois mois quoi. C'est la réalité, genre on le sait. Les femmes, une fois qu'on est dans une relation, très souvent on baise sans en avoir envie. Alors ça ne posait pas de problème avant parce qu'avant il y avait un échange avec le mec. C'est-à-dire qu'avant, on baisait autant de fois que le mec voulait baiser mais en échange, on avait un confort matériel, il y avait une sécurité, il y avait quelque chose. En plein hiver, il sortait, il allait couper du bois sous la neige, il allait tuer un chevreuil pour nous nourrir et nous faire des robes, et quand il rentrait on lui suçait un peu la bite. Et même si ça sentait un peu le castor, il y avait un win-win. Il y avait quelque chose en fait qui se passait. Mais aujourd'hui, maintenant qu'on est égaux, il n'y a plus d'échange. C'est, tu rentres d'une journée de boulot, tu es crevée, il faut lui sucer la bite s'il a envie d'avoir sa bite qui se fait sucer et après il faut écouter ses problèmes. Non, il y a un malaise là. Il y a un gros malaise.

Auteur: Gardin Blanche

Info: Montreux Comedy, vidéo #balancetonporc

[ faux égalitarisme ] [ avantages réciproques ] [ couple ]

 
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délaissement égotique

Refusant l’obéissance à la règle et aux lois de Dieu et de l’Église, ils [les Frères du Libre Esprit] trahissent la mission la plus élevée de l’existence humaine, celle-là même pour laquelle Dieu l’a créée : ils refusent à Dieu la possibilité d’expérimenter la finitude et la relativité, et ce refus est véritablement satanique : ils rejettent la finitude et la limite que Dieu a voulues comme l’ordre même de l’existence créée. Ils croient ainsi les dépasser : illusion et tromperie qui se trompe elle-même [...]. Concluons donc que le seul dépassement possible de la finitude, pour l’être créé, c’est son acceptation. 

[...]

La solution libertaire est une impasse, puisqu’elle soumet la créature à la dictature de ses désirs, et une contradiction puisqu’elle nie la réalité relative de cette créature. Au contraire, la désappropriation de la volonté [...] réalise la liberté de la volonté et accomplit la raison d’être de l’état de créature, la justifie d’être ce qu’elle est, puisqu’elle devient alors le lieu sans lequel Dieu ne peut opérer. [...]

Ainsi, tout véritable ami de Dieu est appelé, à l’imitation de Jésus-Christ, à offrir son humanité pour qu’elle devienne le lieu de l’opération divine. C’est là le secret de l’homme déifié et l’enseignement le plus profond de la Theologia teutsch

[...]

Voilà ce que l’Anonyme Francfortois entend nous rappeler. Il nous enseigne que le oui est plus profondément libérateur que le non, que le consentement à la limite est plus grand et vient de plus haut que la révolte contre la règle et le refus de la finitude. Car d’où peut surgir, en effet, la puissance de ce consentement, sinon de l’Infini ? Seul le Plus "peut" le moins. Briser les formes, c’est perdre l’essence ; s’y soumettre est œuvre d’amour.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 175 à 179

[ réceptivité ] [ sophisme de la liberté ] [ réfutation ]

 

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citation s'appliquant à ce logiciel

FLP est comme le monde astral, ne vous attendez pas à trouver des réponses, mais des pistes et une idée élargie de l'infini. Aucun point fixe ici, juste une volonté de faire participer les gens via des étapes mentales, lieux de méditation, stases amorcées par une idée, un mot, une conjonction de termes... Avant de reprendre la route.

FLP s'appuie beaucoup sur la logique formelle et la désambiguïsation (voir notre profession de foi) sans chercher à conclure, mais en tentant de rendre compréhensible, d'éclaircir, le SENS. De plus, de par la subjectivité des participants, FLP va souvent au-delà des associations d'idées, ce qui demande des efforts, puisque cet outil/base de données ne se refuse à rien, se contentant d'être un instrument puissant, expérimental, communautaire, libre... qui développe et construit petit à petit un corpus... en parallèle à une constante quête de clarification de ses classifications. Les chaines, citations liées et échanges entre utilisateurs allant dans ce sens.

FLP s'intéresse donc à tout en même temps, mélange le fond avec la forme, concilie ouverture maximale avec d'incessantes discussions sur les catalogages et autres taxonomies linguistiques. En ce sens cette application informatique communautaire se comporte comme les premiers humains qui utilisèrent l'écriture : elle crée des listes... Mais ici intriquées, interchangeables, modifiables, éphémères. Des volutes.

La réalité humaine pourrait bien être en train d'évoluer à cette image : d'une forme d'immobilité amenée par une réalité stable au premier abord, que renforce un besoin naturel d'homéostasie, elle se révèle bien plus complexe que cela, échangeant et mélangeant allègrement niveaux et vitesses, échelles et points de vues.

FLP tente donc, sémantiquement, de témoigner de ce continuel bouillonnement multidimensionnel, qui devrait grandir sans cesse, et, peut-être.... nourrir, voire élargir, certains esprits humains.

Auteur: Mg

Info: 13 avril 2020

[ trier ] [ réfléchir ]

 

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prospective

L'évolution nous a dotés d'intuition uniquement pour les aspects de la physique qui avaient une valeur de survie chez nos lointains ancêtres, comme les orbites paraboliques des cailloux volants (ce qui explique notre penchant pour le baseball). Une femme des cavernes qui réfléchirait trop à la composition de la matière pourrait ne pas remarquer le tigre qui se faufile derrière elle et se faire éliminer du patrimoine génétique. La théorie de Darwin prédit de fait que chaque fois que nous féveloppons de la technologie pour entrevoir la réalité au-delà de l'échelle humaine, notre intuition évoluée devrait s'effondrer.

Cette prédiction a donc été mainte fois vérifiée et les résultats soutiennent massivement Darwin. Einstein se rendit compte qu'à grande vitesse le temps ralentissait, et les grincheux du comité Nobel suédois trouvèrent ça si étrange qu'ils refusèrent de lui attribuer le prix Nobel pour sa théorie de la relativité. À basse température, l'hélium liquide peut s'écouler vers le haut. À haute température, les particules qui entrent en collision changent d'identité ; pour moi le fait qu'un électron qui entre en collision avec un positron se transforme en un boson Z est aussi intuitif que deux voitures qui entrent en collision se transforment en bateau de croisière. À l'échelle microscopique, les particules apparaissent schizophréniquement à deux endroits à la fois, ce qui conduit aux énigmes quantiques mentionnées ci-dessus. À l'échelle astronomique... la bizarrerie frappe à nouveau : si vous comprenez intuitivement tous les aspects des trous noirs, alors vous devriez immédiatement poser ce livre et publier vos découvertes dans l'espoir que quelqu'un ne vous décerne le prix Nobel de la gravité quantique...

En bref la principale théorie sur ce qui s'est passé dans l'univers primitif suggère que l'espace n'est pas seulement très très grand, mais en fait sans début ni fin, et qu'il contient une infinité d'exactes copies de vous, et bien plus encore de quasi-copies qui vivent toutes les variantes possibles de votre existence dans deux types différents d'univers parallèles.

Auteur: Tegmark Max

Info: Our Mathematical Universe: My Quest for the Ultimate Nature of Reality (2014)

[ outils aliénants ] [ intellectualisation ] [ éloignement ] [ élargissement ] [ moi supérieur ] [ femmes-hommes ]

 

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critique philosophique

En premier lieu, il est reproché [par Antoine Faivre] à R. Guénon son désintérêt pour les "courants théosophiques" qu’il aurait ignorés de même que ses lecteurs, ce qui manifestement n’est pas exact puisque, non seulement, R. Guénon a reconnu la valeur initiatique d’une œuvre comme celle de J. Bœhme mais certains à sa suite ont écrit qu’il s’agissait d’une "métaphysique complète", recevant "son inspiration directement du Saint Esprit". D’autre part, les guénoniens sont accusés de manquer de curiosité à l’égard des "divers modes d’émergence de la Tradition ou des traditions", ce qui semble être en totale opposition avec l’esprit d’universalité rare qui pénètre tout l’enseignement de R. Guénon, même si celui-ci a privilégié certaines formes orientales en raison de l’absolue rigueur de leur expression doctrinale, sans parler des structures initiatiques institutionnelles dont elles sont encore porteuses et qui véhiculent un fonds traditionnel ancestral difficilement comparable du point de vue de sa richesse. Après une mise en cause implicite de l’adhésion à la théorie hindoue des cycles, présentée à tort comme pessimiste, l’attitude de R. Guénon est qualifiée de "dualiste", compte tenu de sa dimension "identitaire" et par trop "métaphysique". Le refus de son objectif, défini comme "fusion dans le Même", fait dire à A. Faivre, en des termes particulièrement impropres et péjoratifs, qu’il s’agit de déboucher "comme dans la tradition védique, sur une vision atonique, plate, amorphe du Monde", ce qui, du seul point de vue scientifique, semble insoutenable. Le souci de discréditer cette première voie se termine enfin par la critique de la position guénonienne relative à l’Art Royal. Comme le dit justement A. Faivre, il est vrai que pour celui-ci, la tradition hermétique ne dépasse pas le domaine cosmologique et l’initiation aux petits mystères, de telle sorte qu’ils se placent au second plan à l’égard des grands mystères et de l’Art Sacerdotal. Cela dit, bien loin d’être une invention de R. Guénon, cette réalité hiérarchique correspond jusque dans la terminologie utilisée à un fait traditionnel que seul un préjugé anti-métaphysique pourrait remettre en question.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 80

[ objections ] [ réfutations ]

 

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condition tragique

Nous vivons de plus en plus séparés du milieu naturel (que nous cherchons éperdument à retrouver en vacances) et voici que perdant contact avec cette réalité, qui fut réalité substantielle de notre vie, nous avons le plus extrême besoin d’une autre réalité. Vivant dans un nouveau milieu abstrait, théorique, non correspondant à notre tradition, un milieu non vivant, où l’homme se trouve seul vivant, il ne peut encore concevoir ce milieu technicien comme la réalité. L’homme moderne vit alors dans un refuge vers le naturel, une fiction : nous sommes toujours dans la nature. Et il a le plus grand mal à se concevoir comme l’homme exclu de la nature (ou la Nature exclue !) entré dans un autre univers. Fiction d’être toujours, comme toujours, dans un monde d’eaux, de vents, d’arbres et d’animaux. Cependant que l’univers réel dans lequel il se trouve lui paraît non réel. Le béton, l’auto, l’acier, l’asphalte, ce sont des accidents. Or, au moment même où nous nous enferrons dans cette double fiction, dans ce refus du réel, voici que nous sommes justement obsédés par le réel et le concret. Seule nous intéresse l’action sur la réalité, balayées les idées et les pensées, le concret seul...celui de l’argent, de la machine, du métier... Le concret compte seul dans notre conviction et dans notre choix de vie. Étonnante contradiction. Et voici alors que l’image miséricordieuse vient tout résoudre. L’image coïncide avec la réalité. Et nous sommes épanouis de retrouver constamment la nature en images. Nous sommes de nouveau chez nous, par ces majestueuses photos d’océan, par ces habiles films sur les animaux, au téléobjectif. Jamais nous n’avions si bien connu cette nature. Si bien vu. Et grâce à ces images nous respirons l’air du large et des hautes cimes. En même temps que l’image nous rend l’univers technicien dans sa réalité hypostasiée. Le monde mécanique qui souvent nous gêne et nous trouble devient magiquement présent, dans sa familiarité. Mais familiarité montrée, ce qui veut dire rendue majestueuse, noble, éminente : digne d’être montrée, digne d’admiration. Mirari ­– mirage. L’image mirage réconcilie les contradictions, rend de nouveau la nature présente et réelle, rend le milieu technicien familier et admirable, et comble notre soif de concret, de réel.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 324-325

[ illusion ] [ réconciliation ] [ technique ] [ réalité de seconde main ] [ remède-poison ]

 

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gafam

"Nous ne nous ne connectons pas tous au même Internet. Cela peut sembler évident, mais de tous les arguments avancés par Jaron Lanier dans son nouveau livre Ten Arguments for Deleting Your Social Media Accounts Right Now, c’est le plus édifiant", note le romancier Peter Murphy dans The Irish Times. Selon cet essayiste et chercheur en informatique, les fils d’actualité individualisés proposés par Facebook, Twitter, Google et autres font diminuer le nombre repères communs, ce qui rend tout débat impossible. "Bientôt, nous ne ne vivrons plus seulement dans des environnements d'opinions différentes mais dans des réalités différentes", écrit-il. Les bulles de filtres (la tendance à rechercher uniquement des amis ou des médias qui partagent nos opinions) n’en sont pas les seules responsables. Les réseaux sociaux manipulent leurs utilisateurs sans aucune éthique, insiste Lanier.
"S’il est à la mode aujourd’hui de s’en prendre à la Silicon Valley, Lanier n’est toutefois pas n’importe quel critique", note Danny Fortson, le correspondant de The Sunday Times sur la côte Ouest des États-Unis. Pionnier du web et de la réalité virtuelle, Lanier dirige un laboratoire de recherche chez Microsoft. Et en est à son quatrième livre où il critique les dérives de son propre milieu.

Cette fois, il conseille tout bonnement de se déconnecter des réseaux, au moins de Facebook et de Google. Leurs algorithmes sont conçus pour donner du pouvoir aux pires penchants de l’humanité. Car la haine, le scandale, les points de vue extrêmes favorisent "l’engagement". Et "l’engagement", soit le temps passé par les internautes sur un site, c’est ce que l’entreprise vend aux annonceurs. "Partout où Facebook arrive, la démocratie recule et cela n’importe où dans le monde, pays riche ou pauvre. C’est une tendance", assure Lanier. Si Facebook a bien contribué à l’émergence des Printemps arabes ou du mouvement Black Lives Matter, sa négativité intrinsèque a donné encore plus de force à leurs opposants.

Et pas la peine de croire à ses promesses de réformes, comme à celles de Google d’ailleurs. Pour Lanier, ces deux entreprises sont accros à leur modèle économique, comme les utilisateurs sont accros à leurs plateformes. "Elles ont diversifié leurs activités, créé tout un tas d’entreprises, mais la source de leurs profits est toujours la même : manipuler tout le monde pour de l’argent."

Auteur: Meunier Amandine

Info: Le Books du jour, 21 novembre 2018

[ résistance ] [ refus ]

 

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