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transe

J'ai improvisé, rendue folle par la musique. Même mes dents et yeux brûlaient de fièvre. Chaque fois que je sautais je semblais toucher le ciel et quand je regagnais la terre elle semblait m'appartenir.

Auteur: Baker Joséphine

Info:

[ chanson ]

 

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pensée-de-femme

La partie gauche de l'armoire contenait toutes mes affaires de femme. Je sortis un corsage, des bas, un jupon et une simple robe en lin. [...] Dans l'ensemble, je n'avais rien de remarquable, et pourtant, dès que je regagnais la rue, j'avais l'impression de me retrouver sur le marché de la reproduction sexuelle. Certains des hommes que je croisais se penchaient vers moi ou tendaient la main pour me toucher l'épaule ou la taille de façon presque machinale. En tant que femme, je rencontrais beaucoup plus d'obstacles sur ma route qu'en tant qu'homme.

Auteur: Wendeberg Annelie

Info: Le Diable de la Tamise

[ femmes-hommes ]

 

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humanisme

Je m'assis en face d'un couple. Entre l'homme et la femme, l'enfant, tant bien que mal, avait fait son creux, et il dormait. Mais il se retourna dans son sommeil, et son visage m'apparut sous la veilleuse. Ah ! quel adorable visage ! Il était né de ce couple-là une sorte de fruit doré. Il était né de ces lourdes hardes cette réussite de charme et de grâce. Je me penchai sur ce front lisse, sur cette douce moue des lèvres, et je me dis : voici une belle promesse de la vie. Les petits princes des légendes n'étaient point différents de lui : protégé, entouré, cultivé, que ne saurait-il devenir ! Quand il naît par mutation dans les jardins une rose nouvelle, voilà tous les jardiniers qui s'émeuvent. On isole la rose, on cultive la rose, on la favorise. Mais il n'est point de jardinier pour les hommes. Mozart enfant sera marqué comme les autres par la machine à emboutir. Mozart fera ses plus hautes joies de musique pourrie, dans la puanteur des cafés concerts. Mozart est condamné.
Et je regagnais mon wagon. Je me disais : ces gens ne souffrent guère de leur sort. Et ce n'est point la charité ici qui me tourmente. Il ne s'agit point de s'attendrir sur une plaie éternellement rouverte. Ceux qui la portent ne la sentent pas. C'est quelque chose comme l'espèce humaine et non l'individu qui est blessé ici, qui est lésé. Je ne crois guère à la pitié. Ce qui me tourmente, c'est le point de vue du jardinier. Ce qui me tourmente, ce n'est point cette misère, dans laquelle, après tout, on s'installe aussi bien que dans la paresse. Des générations d'Orientaux vivent dans la crasse et s'y plaisent. Ce qui me tourmente, les soupes populaires ne le guérissent point. Ce qui me tourmente, ce ne sont ni ces creux, ni ces bosses, ni cette laideur. C'est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné.

Auteur: Saint-Exupéry Antoine de

Info: Terre des hommes, Oeuvres, la Pléiade, nrf Gallimard 1959 <p.260>

 

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