Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 14
Temps de recherche: 0.0393s

rencontre

Ils se regardèrent, ce fut tout, se regarder était leur maison à eux.

Auteur: Saramago José

Info: Le Dieu manchot

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

absurde

C'était étrange parce qu'il n'y avait rien sur le sentier. Mais les chèvres le regardèrent quand même passer jusqu'à ce que ce soit hors de vue.

Auteur: Pratchett Terry

Info: Les Annales du Disque-Monde, Tome 3 : La Huitième fille

[ invisible ]

 

Commentaires: 0

femmes-hommes

Ils s'installèrent dans le silence des habitudes et se regardèrent avec l'affection que se portent l'un à l'autre les êtres qui savent que, dans les heures qu'ils vont partager, ils s'emmerderont copieusement.

Auteur: Cauvin Patrick

Info: Pythagore je t'adore, p.11, Éd. Albin Michel, 1999

[ résignés ] [ couple ] [ ironie ]

 

Commentaires: 0

homme-animal

Les créatures de l'extérieur regardèrent du cochon à l'homme, et puis de l'homme au cochon, et à nouveau du cochon à l'homme ; mais déjà il était impossible de dire qui était qui.

Auteur: Orwell George

Info: La Ferme des animaux

[ indifférenciation ] [ humour ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

enfance

Au moment où j'entrai, les enfants me regardèrent, et ce fut l'innocence qui ne leur permit pas de voir ma tristesse quand je leur souris. Ils continuèrent à jouer. Leurs voix claires, emplies de cette innocence. A ce moment, j'aurais voulu demander à quelqu'un que jamais on n'enlevât leur innocence aux enfants. Mais je n'avais personne à qui le demander. On ne peut faire de demandes à la vie.

Auteur: Peixoto José Luís

Info: Une maison dans les ténèbres

[ maturité ] [ décalage ]

 

Commentaires: 0

épanchement

Quand, parmi les autres dames, Amour vient parfois se poser sur le beau visage de celle-ci, autant chacune est moins belle qu’elle, autant croît le désir qui m’énamoure.

Je bénis le lieu, et le temps et l’heure où mes yeux regardèrent si haut, et je dis : mon âme, tu dois en rendre grâce d’avoir été alors jugée digne d’un tel honneur.

D’elle te vient l’amoureux penser qui, tandis que tu le suis, t’achemine au souverain Bien, te faisant estimer peu ce que tout homme désire.

D’elle te vient la noble franchise qui te guide vers le Ciel par un droit sentier, si bien que je vais déjà tout enorgueilli d’espérance.

Auteur: Pétrarque François Francesco Petrarca

Info: Rimes - Sonnet X

[ transfiguration ] [ poème ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

érotisme

Fabienne se laissait guider par son intuition.Cette présence était féminine. Elle sentait dans sa chair le contact délicat et maternel propre aux femmes. Elle n'avait pas besoin de voir. D'ailleurs, elle ne voyait rien. Les rideaux de la douche s’écartaient lentement et alors commençait l'extase; l’extase de l'inconnu... Il y eu un léger cliquetis; celui des oeillets autour de la barre. Ses yeux embués regardèrent. Comme sous le souffle d'une vie qui s'approche, le rideau s’écarta davantage. Son visage laissa échapper un sourire. Elle sentait, devinait mais ne voyait rien ; pas même la chute de l'eau ne trahissait les contours d'une forme . Pourtant la chose était là, la frôlant déjà avec finesse. Sans l'once d'une appréhension, Fabienne se laissa toucher. D'abord les jambes, puis le haut des cuisses...

Auteur: Flamion Jean-Charles

Info: Annabelle

[ surnaturel ] [ invisible ]

 

Commentaires: 0

pornographie

Une serviette autour des épaules, dégoulinant, il emprunta l’étroit couloir jusqu’à sa chambre, un minuscule espace triangulaire tout au bout de l’appartement. Sa console d’holoporn s’alluma à son arrivée et une demi-douzaine de filles souriantes le regardèrent avec une joie non dissimulée. Elles semblaient situées par-delà les murs, dans des panoramas brumeux d’espace bleu pâle, leurs dents blanches et leurs jeunes corps fermes brillant comme des néons. Deux d’entre elles s’avancèrent et commencèrent à se toucher.

"Arrêtez", dit-il.

La console de projection s’éteignit aussitôt ; les filles fantasmes disparurent. L’appareil avait autrefois appartenu au grand frère de Ling Warren ; les cheveux et les vêtements des femmes étaient datés et plutôt ridicules. On pouvait leur parler et leur demander de se faire des choses toutes seules ou bien à plusieurs. Bobby se rappelait qu’à treize ans, il était amoureux de Brandi, celle avec le pantalon de latex bleu. Désormais, il aimait surtout les projections pour la sensation illusoire d’espace qu’elles offraient dans la chambre de fortune.

Auteur: Gibson William

Info: Dans "Comte zéro", trad. Laurent Queyssi, éd. Au diable vauvert, 2022, page 60

[ futuriste ] [ virtuelle ] [ hologramme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

arrière-pensée

[le professeur Gradov vient de soigner Staline]
Demande-moi ce que tu veux, professeur, je te donnerai tout. Demande-moi de libérer tes fils, dans deux jours, ils seront près de toi. Demande le tout de suite professeur, tant que j'ai envie de te remercier, après il sera trop tard.
Non, tyran je ne peux rien te demander, se disait Gradov. Un médecin ne peut rien demander à son patient au moment des soins, et tu es mon patient, à cette heure, et non un sale tyran, un tyran...
[quelques jours plus tard]
Molotov descendit une marche et tendit la main à Gradov :
- Mes félicitations pour votre élection au Soviet Suprême, professeur Gradov. Je veux vous présenter au camarade Staline.
Et Staline lui serra la main. Il était en parfaite santé (...) Ils se regardèrent quelques instants dans les yeux. S'il me parle de ses fils, je l'écrase se disait Staline.
- Je vous remercie, camarade Staline, dit Gradov en s'écartant avec discrétion vers le flot des députés.
Staline le suivit d'un coup d'oeil approbateur.

Auteur: Axionov Vassili

Info: Une saga moscovite, tome 1

[ sous-entendu ] [ dictateur ] [ instinct ] [ rapports humains ]

 

Commentaires: 0

matin

J’ai embrassé l’aube d’été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route

du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes

se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq.

A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,

je la chassais.

En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu

son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi. 



 

Auteur: Rimbaud Arthur

Info: Illuminations. Aube

[ poème ] [ nature ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste