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augmentation

L'inflation, impôt pour les pauvres, prime pour les riches, est l'oxygène du système. Regardez-le qui s'époumone.

Auteur: Mitterrand François

Info: L'abeille et l'architecte

[ prix ]

 

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économie

L'inflation, impôt pour les pauvres, prime pour les riches, est l'oxygène du système. Regardez-le qui s'époumone.

Auteur: Mitterrand François

Info: L'abeille et l'architecte, 1978

[ injustice ] [ finances ]

 

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contemplation

Prenez un toit de vieilles tuiles
Un peu avant midi.

Placez tout à côté
Un tilleul déjà grand
Remué par le vent.

Mettez au-dessus d'eux
Un ciel bleu, lavé
Par des nuages blancs.

Laissez-les faire.
Regardez-les.

Auteur: Guillevic Eugène

Info: RECETTE

[ poème ]

 

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vacuité

Mon ami, Je n'ai rien à vous écrire. Voici des heures que je rêve au-dessus de ce papier blanc. Je vous l'envoie. Regardez-le longuement à votre tour. Je vous offre toutes les richesses de mon silence.

Auteur: Beucler André

Info: Un nouvel amour

 
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vacheries

Regardez-le : il est là devant vous sa trogne de guignol marseillais, son front de penseur à vide, son nez de cocu, son oeil de boeuf, et cette voix qui par les pieds semble lui venir de l'empire des morts.

Auteur: Jeanson Henri

Info: à propos Raimu

[ cinéma ]

 

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vacherie

" Mon Général, si vous m’obstaclerez, je vous liquiderai ! " 

lancé à de Gaulle, en français, lors de la conférence d’Anfa en 1943. 

" Son pays a abandonné la lutte, lui-même n’est qu’un réfugié et si nous lui retirons notre appui, c’est un homme fini. Et bien, regardez-le ! Non, mais regardez-le ! On croirait Staline avec 200 divisions derrière lui. "*

Auteur: Churchill Winston

Info: *En 1943, toujours en Afrique du Nord, à l’issue de cette querelle et après le départ du Général, furieux.

[ politique-sur-politique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

extraterrestre

Même si nous obtenons des visiteurs d'autres galaxies, ils ne sont pas différents des humains. Peut-être qu'ils ont d'autres formes? Mais fondamentalement, ils ne sont pas différents de nous. Eux aussi sont des êtres sensibles. Respectez-les! Regardez-les et considérer les comme des êtres vivants. Nous pourrions, par exemple, leur serrer la main, à condition bien sûr qu'ils aient quelque chose comme des mains ! "Si nous rigidifions notre attitude parce que quelqu'un est d'ailleurs, nous sommes directement soupçonneux et toujours sur nos gardes ce qui mène juste à plus de soucis et d'anxiété".

Auteur: Dalaï Lama

Info: 9 mai 2013

 

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parapsychologie

- Il y a-t'il un cas qui marque un tournant dans votre pensée ?
- Il y en a beaucoup, par exemple je suis allé à Washington pour étudier des noirs dans une clinique psychiatrique afin de voir s'ils avaient le même genre de rêves que nous. Un cas qui m'a amené à penser qu'il y a dans notre psyché un stratum impersonnel. Par exemple nous avions un patient, calme mais complètement dissocié, un schizophrène, qui était dans la clinique depuis 20 ans. Un petit employé, sans éducation particulière. Un jour il m'a attrapé par le bras, tout excité, et m'a conduit vers la fenêtre en me disant :
"- Docteur, vous allez voir. Maintenant, regardez-le soleil, voyez comme il bouge... Vous devez aussi bouger votre tête comme ceci et vous alors verrez le phallus du soleil et ça, c'est l'origine du vent... Et regardez comment ça bouge si vous déplacez votre tête..."
Bien sûr je n'y comprenais rien et pensais : voilà, il est fou.
Cet épisode est resté dans ma tête et quatre ans plus tard je suis tombé sur l'article d'un historien allemand, Dieterich, qui s'était occupé de la Lyturgie de Mithra, une partie du grand papyrus magique de Paris*. Dieterich y présentait cet extrait :
"Après la seconde prière tu verras le disque solaire se déployer et tu verras pendre de lui le phallus, l'origine du vent : et si tu tournes le visage vers l'orient il ira ici, et si tu tournes le visage vers l'occident il te suivra."
Immédiatement j'ai su : c'était la vision de mon patient !
- Comment pouvez-vous être sûr que ce n'était pas un souvenir inconscient du cet homme ?
- C'est hors de question, cette histoire était inconnue, issue du codex de Paris qui n'avait pas même été publié, si ce n'est quatre ans après la vision de mon patient.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Lors de sa dernière interview par la BBC deux ans avant sa mort.*Papyrus 574 de la Bibliothèque Nationale

[ inconscient collectif ]

 
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verbe routine

Alors maintenant, ce qui parle, ce qui parle, maintenant, ce n'est plus vraiment quelqu'un de particulier. Si c'est une "personne", avec un peu de chance, elle est présente en chacun de nous. (...)

Cette voix, en fait c'est nôtre voix, sauf que nous l'avons perdue. Cette voix, c'est celle qui fait de chacun d'entre nous autre chose qu'une routine dans un programme, autre chose qu'une boîte dans un ensemble infini de boîtes, autre chose qu'une machine dans une mégamachine. Cette voix, c'est tout ce que l'humanité n'ose pas se dire, tout ce dont l'humain ne veut pas entendre parler, c'est-à-dire lui-même et ses atroces défaillances, ses immondes dysfonctionnements, sa monstruosité non assumée.

Cette voix, si elle se trouve probablement en chacun de nous, ne peut pourtant être exprimée que par quelques-uns. Les plus faibles d'entre tous. Pourtant, paradoxalement, leur faiblesse même les empêche de parler, ils ouvrent la bouche et aucun son n'en sort. Mais ce silence, terrifiant, c'est ce qui vient recouvrir de sa ténèbre lumineuse le tumulte insipide des bavardages, la clameur atroce des tueries et le vacarme tonitruant des foules livrées à elles-mêmes.

Cette voix, qui en fait n'est plus qu'un souffle expiré par quelques bouches hurlant silencieusement leur cri ineffable à la face des étoiles, sous les voûtes célestes australe et boréale qui viendront couronner l'extinction de l'homme par l'homme, cette voix, c'est un très ténu fil de lumière qui semble monter de la ceinture Van Halen en direction de l'Anneau orbital, telle une volute monoclonée de vapeur d'or. Cette voix, cette voix qui déjà retourne vers celui qui la possède en propre, bien au-delà même de cette Terre et de cet Univers, cette voix, c'est elle qui permet au monde de se faire, c'est par elle que ce monde se transcrit dans la Création.

Et cette voix, non seulement plus personne ne l'entend, mais plus personne n'oserait se risquer à l'écouter. Ce langage, non seulement plus personne ne le parle, mais tout le monde s'est mis d'accord pour qu'il disparaisse. Alors comment s'étonner désormais que le monde ne tienne plus, comment s'étonner qu'il s'effondre sur lui-même comme le coeur d'une étoile qui va devenir, qui devient trou noir, comment s'étonner qu'il n'ait plus en lui la moindre force capable d'être the glue that sticks the things altogether ?

Regardez-les, ces singes savants doués d'une parole qu'ils ont travestie en tautologies comptables, en cultures d'apparat, en linguistique de foire, cette parole qu'ils ont laissé devenir une vulgaire machine de communication ! Les voilà dorénavant laissés seuls avec le langage-machine brut, avec le monde-machine dans sa désolante nudité, lorsque enfin il atteind son but et qu'il peut tout comachiniser, y compris le néant qu'il porte en lui.

Alors cette voix, si c'est celle d'un être humain sur cette Terre, cette voix, c'est celle du dernier écrivain vivant, pas encore remplacé par une Intelligence Artificielle, cette voix vient de circonscrire ce monde dans sa bouche.

Cette voix, il est clair que maintenant elle va se taire.

Auteur: Dantec Maurice

Info: Cosmos incorporated

[ pessimisme ]

 
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Ajouté à la BD par Neshouma

étude comportementale

J'ai cette idée que, lorsqu'un homme rit, la plupart du temps il est répugnant à regarder. Le rire manifeste d'ordinaire chez les gens je ne sais quoi de vulgaire et d'avilissant, bien que le rieur presque toujours ne sache rien de l'impression qu'il produit. Il l'ignore, de même qu'on ignore en général la figure qu'on a en dormant. Il est des dormeurs dont le visage reste intelligent, et d'autres, intelligents d'ailleurs, dont en dormant le visage devient très bête et partant ridicule. J'ignore d'où cela vient : je veux dire seulement que le rieur, comme le dormeur, le plus souvent ne sait rien de son visage. Il est une multitude extraordinaire d'hommes qui ne savent pas du tout rire. Au fait, il n'y a pas à savoir : c'est un don qui ne s'acquiert pas. Ou bien, pour l'acquérir, il faut refaire son éducation, se rendre meilleur et triompher de ses mauvais instincts : alors le rire d'un pareil homme pourrait très probablement s'améliorer. Il est des gens que leur rire trahit : vous savez aussitôt ce qu'ils ont dans le ventre. Même un rire incontestablement intelligent est parfois repoussant. Le rire exige avant tout la franchise : où trouver la franchise parmi les hommes ? Le rire exige la bonté, et les gens rient la plupart du temps méchamment. Le rire franc et sans méchanceté, c'est la gaieté : où trouver la gaieté à notre époque et les gens savent-ils être gais ? (Pour ce qui est de la gaieté à notre époque, c'est une remarque de Versilov et je l'ai retenue.) La gaieté de l'homme, c'est son trait le plus révélateur, avec les pieds et les mains. Il est des caractères que vous n'arrivez pas à percer : mais un jour cet homme éclate d'un rire bien franc, et voilà du coup tout son caractère étalé devant vous. Il n'y a que les gens qui jouissent du développement le plus élevé et le plus heureux qui peuvent avoir une gaieté communicative, c'est-à-dire irrésistible et bonne. Je ne veux pas parler du développement intellectuel, mais du caractère, de l'ensemble de l'homme. Ainsi : si vous voulez étudier un homme et connaître son âme, ne faites pas attention à la façon dont il se tait, ou dont il parle, ou dont il pleure, ou même dont il est ému par les plus nobles idées. Regardez-le plutôt quand il rit. S'il rit bien, c'est qu'il est bon. Et remarquez bien toutes les nuances : il faut par exemple que son rire ne vous paraisse bête en aucun cas, si gai et si naïf qu'il soit. Dès que vous noterez le moindre trait de sottise dans son rire, c'est sûrement que cet homme est d'esprit borné, quand même il fourmillerait d'idées. Si son rire n'est pas bête, mais si l'homme, en riant, vous a paru tout à coup ridicule, ne fût-ce qu'un tantinet, sachez alors que cet homme ne possède pas le véritable respect de soi-même, ou du moins ne le possède pas parfaitement. Enfin, si ce rire, quoique communicatif, vous paraît cependant vulgaire, sachez que cet homme a une nature vulgaire, que tout ce que vous aviez remarqué chez lui de noble et d'élevé était ou bien voulu et factice, ou bien emprunté inconsciemment, et que fatalement il tournera mal plus tard, s'occupera de choses "profitables" et rejettera sans pitié ses idées généreuses comme des erreurs et des engouements de jeunesse.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, page 382

[ déductions ] [ observations ] [ rigoler ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson