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confrontation

Sous la couverture, son corps, dur et cuivré, n’était vêtu que d’un baudrier qui lui glissait entre les seins. Seins droits, demi-sphères parfaites, qui me tenaient sous leur fixité inintelligible. Je crus voir la mort même et me sentit calme, car enfin elle était belle. Le mouvement par lequel ses bras avaient défait le manteau de ses épaules s’achevait. Une main relevait l’arc qui était pendu à l’arçon de sa selle tandis que l’autre ramenait de derrière son épaule une flèche puisée au carquois que le baudrier fixait à son dos. Les deux objets se joignirent tandis qu’elle cambrait les reins et bandait l’arc.

Auteur: Abeille Jacques

Info: les jardins statuaires

[ actéon ] [ amazone ] [ érotisme ] [ épectase ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

osmose

Anne-Marie et Régis ne devaient pas avoir entendu grand-chose de cette belle démonstration. A demi couchés sur le divan, ils se chuchotaient des mots à l'oreille en souriant. Régis avait son visage le plus énamouré, avec la charmante expression enfantine qu'il prenait alors. La tiède intimité du petit salon l'avait arraché à la musique. Il avait couché une main langoureuse sous les reins de la jeune fille, il s'attardait à contempler un petit coin de son visage, le pli des lèvres, sa peau fine près des tempes, la petite joue rebondie, il les effleurait de sa bouche, et, gaminement, du bout de son nez.

Auteur: Rebatet Lucien

Info: les deux étendards (1952, 1312 p., Gallimard) p. 355

[ romantisme ] [ étreinte ] [ émotion ] [ attendrissement ] [ délicatesse ]

 
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poème

Si tu savais mon cœur… rien
Si tu savais mes yeux… rien
Si tu savais mes mains… rien
Si tu savais mes reins… rien

Si tu savais mes jambes… rien
Si tu savais mes bras… rien
Si tu savais mon ventre… rien
Si tu savais mes fesses… rien
Mais si seulement tu savais… la taille de mon âme

Si seulement tu savais
La taille de mon âme, mais
Si seulement tu savais
La taille de mon âme

Si tu savais mes hanches… rien
Si tu savais mes lèvres… rien
Si tu savais mes cris… rien
Si tu savais mes jours… rien

Auteur: Darc Daniel

Info: La Taille De Mon âme

[ chanson ] [ infini ] [ musique ]

 
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animal domestique

Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ;
L’Érèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;

Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Les Fleurs du mal. Les chats

[ poème ] [ ambiguïté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Je dis que ça touche un homme que son sang soit d'eau de mer et ses larmes du sel, que la substance de ses reins est à peine différente des cellules d'une algue, et que ses os sont faits de corail. Je dis qu'une loi physique et biologique s'applique à lui, qui s'éveille lorsqu'un enfant s'agite dans l'utérus, tout comme la sève dans l'odeur du limon, où les bactéries qui se répandent dans l'obscurité. Ainsi que la course du soleil dans le ciel... Ce sont des faits de première importance pour ses conceptions mentales, et tout homme qui n'en n'a pas conscience est un égaré et un rêveur sans racines ni aucun contact avec la réalité.

Auteur: Peattie Donald Culrose

Info: An Almanac for Moderns. April First (p. 14) G.P. Putnam’s Sons. New York, New York, USA. 1935

[ appartenance ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

snobisme

Les intellectuels barbus partent dans le Larzac élever des chèvres et faire des fromages immangeables. Les chèvres en meurent de honte. Dans les Cévennes, ils vont engraisser des canards. Dans les bocaux de confits, il y a autant de mouches que de canard. Ailleurs, ils élèvent des chiens au régime macrobiotique, sans viande. Les chiens se portent très bien. Puis un jour, ils disparaissent. On les retrouve tous morts. Ils ont été tués par l'éleveur de faisans, il en a eu marre qu'ils viennent chez lui faire des razzias de volatiles.
Les paysans du dimanche sont retournés à la terre, mais ils sont vite rentrés déçus avec mal aux reins. Ils n'imaginaient pas la terre aussi basse.

Auteur: Fournier Jean-Louis

Info: Poète et paysan

[ illusion ]

 

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souffrance

J’étais tranquille, et il m’a secoué,

Il m’a saisi par la nuque et m’a brisé,

Il a tiré sur moi comme à un but,

Ses traits m’environnent de toutes parts ;

Il me perce les reins sans pitié,

Il répand ma bile sur la terre.

Il me fait brèche sur brèche,

Il fond sur moi comme un guerrier.

J’ai cousu un sac sur ma peau ;

J’ai roulé ma tête dans la poussière.

Les pleurs ont altéré mon visage ;

L’ombre de la mort est sur mes paupières.

Je n’ai pourtant commis aucune violence.

Et ma prière fut toujours pure.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Job, 16, 12-17

[ incompréhension ] [ injustice ] [ créature-créateur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

accouplement

D’un air calme et attentif, comme pour une besogne sérieuse, elle s’était avancée. Le soin qu’elle y mettait fonçait le noir de ses yeux, entr’ouvrait ses lèvres rouges, dans sa face immobile. Elle dut lever le bras d’un grand geste, elle saisit à pleine main le membre du taureau, qu’elle redressa. Et lui, quand il se sentit au bord, ramassé dans sa force, il pénétra d’un seul tour de reins, à fond. Puis, il ressortit. C’était fait : le coup de plantoir qui enfonce une graine. Solide, avec la fertilité impassible de la terre qu’on ensemence, la vache avait reçu, sans un mouvement, ce jet fécondant du mâle. Elle n’avait même pas frémi dans la secousse. Lui, déjà, était retombé, ébranlant de nouveau le sol.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 15 : La Terre

[ saillie ] [ reproduction ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

sublimation de l'énergie vitale

Cesser toute activité mentale, tourner son esprit vers l’intérieur et ne pas prêter l’oreille aux bruits extérieurs. La respiration devient harmonieuse et ténue, presque imperceptible, avec une expiration progressive. Alors, tout naturellement le feu du cœur descend, tandis que l’eau des reins monte. La pointe de la langue est retournée et collée au palais au Point de l’étang céleste (tianchi). Le dessous de la langue s’emplit de salive à la saveur douce et sucrée comme le miel. Le ventre gronde comme le tonnerre. Dans cet état d’indistinction, la pensée est fixée, l’esprit est Vacuité. Le Vide se manifeste alors à partir des jambes et des coudes et, dans cet état de perte de conscience du corps et d’indifférenciation entre soi et autrui, le souffle originel soudain se met en branle, l’organe mâle entre en érection. Cette érection est le signe de la mise en mouvement du souffle véritable du ciel antérieur.

Auteur: Zhao Bichen

Info: Dans "Traité d'alchimie et de physiologie taoïste", page 168

[ méthode ] [ rituel ] [ sexualité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

pornographie

La femme exhibait son cul dans ma direction, se cambrant au maximum et hurlant, s’efforçant de resserrer ou d’offrir ses sphincters, prête à y recevoir une orchidée, des allumettes, un stylo-plume, le goulot d’une bouteille de vin qu’on lui enfonçait profondément puis qu’on la forçait à lécher avant de la rouer de coups de pied pour l’obliger à demander pardon. On lui pissait dessus, on lui enfonçait la pointe d’une chaussure dans le vagin, en la forçant à rire au milieu d’éclats de rire qui fusait autour d’elle. La sueur s’accumulait au creux de ses reins. On lui ordonnait de laisser s’écouler la mouille de sa chatte, le foutre de sa bouche, puis on la badigeonnait de Baby Oil et lui faisait répéter un millier de fois qu’elle avait honte, qu’elle mourait, la chevelure souillée de foutre, les cheveux blanchis par le sperme et son cul qui continuait malgré tout à se cambrer davantage.

Auteur: Murakami Ryūnosuke

Info: Ecstasy

[ scatophilie ] [ partouze ] [ sado-masochisme ] [ humiliation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel