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fascisme

C'était des mots qui l'avaient décidé (à rejoindre la poignée d'hommes décidés à trahir et tenter de renverser Hitler), de simples mots qui avaient résonné en lui plus fortement encore que le goût de la vengeance, des mots prononcés pendant la guerre civile espagnole, un jour d'octobre 1936, par le recteur de l'université de Salamanque. Karlheinz voyait encore la frêle silhouette de Miguel de Unamuno se dresser dans l'amphithéâtre bondé de nationalistes vociférant leur amour de la mort en conspuant cet esprit libre. -
Je viens d'entendre le cri nécrophile "Viva la muerte !" qui sonne à mes oreilles comme "À mort la vie !" s'était écrié le philosophe, avant d'ajouter : - Vous vaincrez mais vous ne convaincrez pas. Vous vaincrez parce que vous possédez une surabondance de force brutale, vous ne convaincrez pas parce que convaincre signifie persuader. Et pour persuader il vous faudrait avoir ce qui vous manque : la raison et le droit dans votre combat... Ses adversaires, fous de rage, avaient hurlé : "À mort l'intelligence !" À ce moment précis, Karlheinz avait choisi son camp. Comment peut-on insulter l'intelligence et rester vivant ? Il avait donc fait le choix de la vie, mais aussi de la raison et du droit, deux valeurs qu'il avait longtemps délaissées, tout entier consumé par sa haine du communisme et son mépris pour les démocraties corrompues. Des valeurs qui avait été celles de son père et qu'il lui avait fallu retrouver pour ne pas perdre son âme.

Auteur: Révay Theresa

Info: La vie ne danse qu'un instant, p 372

[ violence ] [ révolte ]

 
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clivage générationnel

Cet après-midi, Paris est traversé par une horde de rolleriens bigarrés mais heureux de se dégourdir les roulettes. On les regarde passer, c'est sympathique. Tout à coup sort du lot un personnage tout à fait étonnant : un homme d'un certain âge, costume-cravate, légion d'honneur, bien de sa personne, décide de couper la foule roulante pour rejoindre le trottoir d'en face. Il se lance en agitant frénétiquement ses poings et en criant :"J'ai été opéré de la hanche, j'ai une prothèse et le premier qui me rentre dedans, je lui casse la gueule !" Heureusement il arrive sur le trottoir sain et sauf. On le regarde, stupéfaits, et le monsieur de rajouter haut et fort : "De toute façon, maintenant, il n'y en a plus que pour les rollers et les pédés !" Éclat de rire général. Le monsieur de plus en plus turgescent se tourne vers nous : "Moi messieurs dames j'ai fait de la résistance, j'ai bien failli me faire descendre par les allemands alors..." Alors quoi ? On a continué de pouffer de rire. Que voulez-vous faire d'autre ? Étonnant le degré d'intolérance et d'homophobie de certains vieux dinosaures.

[Commentaire de P M sur son texte] Ça c'est la nouvelle image d'Epinal où y a un vieux con du monde ancien qui doit passer à la trappe mais qui sert encore à quelque chose, qui sert à ce qu'on ne s'interroge pas sur ce défilé assez effrayant, si on le regarde bien, de jeunes gens angéliques, que j'appelle d'ailleurs les sections sucrées.

Auteur: Muray Philippe

Info: https://www.youtube.com/watch?v=ddV0D70VZKg

[ ancien ordre ] [ nouvel ordre ] [ torpeur béatique ] [ décalage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

non-voyant

C'est une question exclusive, exotique et surtout pas sérieuse... Elle ressemble à ce monde "occulocentriste" dans lequel trop peu de choses sont pensées pour ceux qui ne voient pas... Un jour, je suis allé au vernissage d'une exposition de sculptures de nus. Je les ai "regardées de près", avec mes mains, mais l'ami qui m'accompagnait m'a supplié de partir : dans la galerie, tout le monde était choqué que je touche ces corps ! Et ce n'était que des corps de pierre ! (...)
La plupart du temps, ni les objets ni les personnes ne nous sont accessibles... Dans ce cas, comment penser à la beauté ? Tant que vous n'aurez pas compris qu'il y a d'autres regards, sans les yeux, nous vivrons dans un monde barbare... C'est pour ça que je suis photographe : pour vous rejoindre dans votre univers et vous proposer un autre point de vue. Mais vous, que faites-vous pour me rejoindre ? Les aveugles ont une idée de la beauté bien plus universelle qu'on ne le croit, et bien plus profonde que "l'occulocentrisme" totalitaire que votre monde nous impose.
(...)
Dostoïevski a dit : "La beauté sauvera le monde." Il est temps que nous marchions, ensemble, vers quelques utopies, pour que quelque chose de nouveau puisse arriver ! Mon ami Pier Paolo Piccinato sculpte des chrysalides qu'on regarde en les tenant dans le creux de la main, pour les voir sous une lumière d'une autre nature. Et ces sculptures tactiles deviennent le contraire de votre question : un moyen d'échanger et de se rencontrer à égalité, pour partager la vraie beauté.

Auteur: Bavcar Evgen

Info: in Aveugle de Sophie Calle, Actes Sud 2011, à la question : qu'est-ce que la beauté pour vous

[ témoignage ]

 

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synchronicité

Souvenir d'Amazonie péruvienne il y a env. 10 ans. Suite à une cérémonie nocturne d'ayahuasca, j'étais en train de dessiner un Mandala d'intégration dans la belle lumière du matin suivant, sous le symbole de 2 serpents enlacés dans mon cœur symbolisant le mariage alchimique : je commençais par le bleu à gauche. Je fais alors une petite pause contemplative de mon bel environnement de jungle et me tourne un moment derrière moi : se pose sur une souche d'arbre à moins de 2m de moi un immense papillon bleu irridescent. Je le trouve magnifique et le contemple quelques instants mais je ne fais pas de lien avec le serpent de mon dessin.

Puis je poursuis avec le serpent rouge. Je me tourne alors de nouveau vers le papillon bleu dans mon dos pour voir s'il est encore là et non seulement il est là, mais un immense papillon rouge de la même espèce est venu le rejoindre et semble copuler avec lui. Ça fait soudain sens avec mon dessin, et je pars d'un rire face à la synchronicité du mariage alchimique.

Je reviens alors à mon dessin pour le terminer en dessinant le coeur. Une fois fini, je me tourne de nouveau vers le couple de papillons alchimiques pour voir s'ils sont toujours là, et je me trouve alors devant un spectacle insensé : une quarantaine de papillons rouges et bleus irridescents avaient rejoins le couple, rassemblés sur cette souche d'arbre, dans une farandole de mouvements d'ailes rouges et bleues, sorte de miroir incandescent de mon dessin.

Dans ces moments, la Vie est une poésie.

Auteur: Dumont Nicolas

Info: Sur son profil FB, mai 2021

[ dmt ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

science-fiction

Les sociétés tribales, s'agrandissant et se liant entre elles, sont devenues les civilisations. Grandes entités structurées et pilotées en bonne partie grâce à des écrits dogmatiques utilisé comme manuels du pouvoir par les petits malins d'en haut. Ainsi les chefs de village se sont retrouvèrent métamorphosés en gardiens d'"écrits sacrés"* souvent interminables, de surcroit interprétables à loisir.
Partons du principe que ces textes guides ont fait plus de bien que de mal - ce que je pense, tempérés qu'ils furent par les actions des femmes - et essayons d'imaginer le texte fondateur, qui tiendrait le même rôle pour une nouvelle ère. Texte qui pourra en autres éviter les errements de "la déclaration des droits de l'homme" onusienne, cette bêtise anthropomorphique qui, au-delà du fait qu'elle n'aura pas empêché grand-chose en terme d'atrocités entre les hommes, aura entériné cette considérable ânerie que les être humains sont l'"espèce centrale" de la planète.
Ce nouveau texte fondateur, à l'échelle d'une planète unifiée par Internet, rassemblerait simplement les bases d'un bon sens commun, laissant les responsables locaux en adapter le sens dans leurs "situations locales", avec bien sûr transparence et possibilité de contrôle du reste de la population. Un texte qui saurait aussi conserver une part mystique que les écrits juridiques, enfants d'un cartésianisme convaincu, sont incapable d'intégrer. Part mystique qui aurait pour but premier de ramener l'humain vers plus d'humilité, par exemple en transférant le concept de divinité vers un inconnu respecté, qu'on pourrait imaginer, par exemple, comme une sorte de "force cosmique organisée", que l'humanité serait éventuellement appelée à rejoindre après avoir fait preuve d'un peu plus de sagesse et d'intelligence sur une certaine durée.

Auteur: Mg

Info: 29 avril 2016, *entre autres, Bhagavad Gita, Bible, Coran, Sutta Pitaka des bouddhistes, textes confucianistes et taoïste, etc...

[ avenir ] [ prospective ] [ extraterrestre ] [ religion ]

 

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anges

Amis Voyageurs,

Je sais très bien que ce petit texte a très peu de chances d'être compris, sauf par un Voyageur (astral) qui a vécu cela. Dans ce cas, toutes les approches intellectuelles, fussent-elles de nature "spirituelle", vont lui sembler, comme à moi, "irrelevant" comme on le dit en anglais.

Parfois, rarement, il y a ces rencontres furtives, insaisissables, inatteignables.

Nous les voyons soudainement alors que nous volons dans les mondes purs, bien au-delà des marécages dits "astraux" pour le langage commun de la terre.

Comme nous ils volent, mais tellement mieux! Ils apparaissent et disparaissent de notre regard, de notre présence, et quoi que nous fassions c'est trop tard, trop loin, trop rapide pour notre esprit de lumière pourtant si clair et vif en comparaison de ce qu'il est dans le corps biologique humain terrestre.

Nous avons le temps de les voir distinctement, ces silhouettes blanches d'une beauté et d'une pureté au delà de tout ce que nous pouvions concevoir; puis promptement elles ne sont plus là, nous ne savons pas comment les suivre, comment les retrouver, mais si nous croisons leur route une seule fois, notre âme est noyée de nostalgie pour toujours.

Cette nuit, hors du corps, un autre Voyageur me confirmait avoir lui aussi vécu cela, et depuis demeurer dans la sublime intention de les rejoindre, et de rester parmi eux pour l'éternité.

Tout abandonner, tout laisser sur place, dans tous les plans d'incarnation ici ou ailleurs, immédiatement, sans délai ni regret. Laisser l'évolution, la compassion, les réalisations, les cosmos, l'amour divin, la lumière, l'atteinte du soi, les paradis, et les rejoindre pour toujours.

Auteur: Auburn Marc

Info: Sur le fil de son groupe FB qui rassemble des passionnés du voyage astral et autres initiés

[ au-delà ] [ dépassement ] [ espérance ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

allaiter

Bois, mon petit, à ma poitrine qui coule,
Je suis ta source – Bois ! – ta tiède fontaine,
Bois ce doux lait qui coule en ta gorge pleine
Avec un bruit de colombe qui roucoule.

Pose ta joue à la place la plus tendre
De ma chair. Mords-moi de ta petite bouche.
Du bout de mon sein mol je tente, je touche
Ta lèvre qui se trompe autour… Viens le prendre !

Bois, mon petit avide, emplis ta faiblesse
De moi qui me penche et qui te suis versée.
Capte ce lait chaud de m’avoir traversée
Au bourgeon de la mamelle… Ah ! tu me blesses !

Le savais-je la douceur d’être blessée,
Ouverte et saignant comme une orange vive
Qui fond en miel et n’est plus sous la gencive,
Plus rien qu’une joie à la gorge laissée ?

Adam ! Adam ! la douceur d’être mangée,
Qui la savait ? Qui savait le cher supplice
D’être la gorgée émouvante qui glisse
Et m’entraîne toute en mon petit changée ?

La douceur de mourir, la tendre aventure
De me perdre sans yeux ni route, en allée
Dans le noir de toi qui m’attendais, mêlée
Aux chemins naissants de ta force future !

Mourir… m’évader de cette solitude,
De ce moi qui tient ma richesse captive
Pour te rejoindre, ô soif qui cherche, l’eau vive,
Et calmer à ton besoin ma plénitude…

Bois. Jusqu’à tes os je ruisselle et j’écoute
Quand le lait heureux chemine en toi, cher être,
Un peu de moi dans tes veines disparaître,
Un peu de moi qui devient toi goutte à goutte.

J’écoute. J’entends dans ma gorge profonde
Que la clarté du lait qui sourd illumine,
Ne parle pas, Adam ! Adam ! je devine
Où passait la joie en s’en venant au monde.

Auteur: Noël Marie Rouget

Info: ÈVE

[ pensée-de-femme ] [ poème ]

 

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introspection

Il semble que l'inconscient collectif, tel que décrit par Jung, à savoir une réalité située dans une dimension en dehors de l'espace et du temps qui constituerait une forme de "mémoire de l'humanité", voire d'âme de l'univers, mériterait quelques améliorations... ou extensions.
Tout d'abord ce modèle de domaine mental traîne inévitablement avec lui des époques, langages, habitudes... manies. Qui font immédiatement surgir les difficultés. Tenez : l'archétype, ce flou modèle général, primitif, éventuellement idéal... Surtout "complexe", dans les deux sens du terme, qui reste souvent à l'état d'archange mal esquissé, perdu au milieu d'un cosmos incolore...
Ici l'intuition sussure "Votre anthropomorphisme les gars ! Trop limitatif..."
Comment aller au-delà ? Et pouvoir mieux observer et décrire ces attracteurs, méta-moteurs, titanesques aimants polarisateurs ? Galaxies psychiques ressenties et reconnues par nous et d'autres espèces. Partagées.
Pensons à ce simple tropisme qui fait que le le soleil attise les plantes et les nourrit, ou à celui de l'eau qui irrigue et fertilise l'écorce terrestre. Et ce besoin absolu de la matière de s'agréger, de rejoindre un centre qui n'existe pas à l'origine... Un peu comme les animaux, forcés de se regrouper en gage de protection et de reproduction...
Quel mode, quel mécanisme, permettra de mieux définir ces modèles, de pointer et créer de nouvelles focales pour certains endroits-phénomènes de nos espaces intérieurs, de "mieux les voir" au sein de cet espace conceptuel, hors du monde carbone-oxygène... Ou, pourquoi pas, dans un monde matériel, mais seulement peuplés d'atome et de champs magnétiques, où ces forces, agissant sur ces derniers, par leurs traces, se laisseront mieux entrevoir.
Et comment conserver et transmettre entre nous, et avec les autres êtres, ce savoir indicible que révélera cette quête de nos mondes intérieurs. Espaces spirituels rassemblés qui ressemblent encore et toujours à un vide absolu.

Auteur: Mg

Info: 1 sept. 2016

[ question ] [ exploration ] [ unicité ] [ dépassement ]

 

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désespoir

Au père de Won,
Tu disais toujours " Mon amour, vivons ensemble jusqu'à ce que nos cheveux deviennent gris et que nous mourrions le même jour". Comment as-tu pu mourir sans moi ? Qui allons-nous écouter moi et notre petit garçon et comment allons-nous vivre ? Comment as-tu pu partir sans moi ?
Comment m'as-tu donné ton coeur ? Comment t'ai-je donné le mien ? A chaque fois que nous étions couchés ensemble, tu me disais toujours : " Mon amour, crois-tu que les autres s'aiment et se chérissent comme nous ? Sont-ils vraiment comme nous ?" Comment as-tu pu laisser tout ça derrière toi et partir sans moi ?
Je ne peux pas vivre sans toi. Je veux te rejoindre. Je t'en supplie, emmène-moi jusqu'à toi. Je ne peux oublier mes sentiments pour toi en ce monde et mon chagrin est infini. En quoi vais-je croire maintenant ? Comment puis-je vivre alors que l'enfant te réclame ?
Je t'en supplie, lis cette lettre et réponds moi en détails dans mes rêves. C'est parce que je veux t'entendre me répondre en détails dans mes rêves que je t'écris cette lettre et que je te la donne. Lis-la attentivement et parle-moi.
Quand j'accoucherai de l'enfant qui est en moi, qui appellera-t-il Père ? Y a-t-il une personne qui puisse ne serait-ce que se figurer ce que je ressens ? Il n'y a pas de pire tragédie sur cette terre.
Tu es juste ailleurs, en un autre lieu et tu ne ressens pas de chagrin aussi profond que le mien. J'écris mal car il y a ni frontière ni fin à mon chagrin. Je t'en supplie, lis cette lettre attentivement et viens à moi en rêves, montre-toi et raconte-moi tout en détail. Je crois que je peux te voir dans mes rêves. Viens à moi en secret et montre-toi. Ce que je veux te dire n'a pas de fin et je m'arrête ici.

Auteur: Internet

Info: En 1998, des d'archéologues découvraient le cercueil de Eung-Tae Lee, mâle membre de la dynastie des Goseong Yi du XVIème siècle en Corée du Sud, écrite par sa veuve, enceinte de Won, leur futur enfant. Et avec les restes du mari cette lettre, datée du 1er juin 1586

[ déclaration d'amour ] [ deuil ]

 

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commandement

A la journée sanglante de Tornan, l'armée du roi de Prusse Frédéric II battit l'armée autrichienne ; mais la victoire ne s'était déclarée qu'à la fin du jour. La nuit qui suivit la bataille était extrêmement froide : les troupes prussiennes, qui la passèrent sous les armes, avaient allumé un grand nombre de feux. A la pointe du jour, le roi passa de l'aile gauche à l'aile droite. En arrivant auprès de son régiment des gardes à pied, il descendit de cheval, et alla s'asseoir près du feu, entouré de ses braves grenadiers, pour attendre que le jour parût.
Le roi causait familièrement avec les soldats, et faisait l'éloge du régiment, qui avait combattu très vaillamment à cette bataille. Les grenadiers se pressaient autour de lui, et l'un d'eux, nommé Rusbiack, osa lui dire : " Sire, où étiez-vous donc posté pendant le combat? Nous sommes accoutumés à vous voir à notre tête, et à être conduits par vous-même au plus fort de la mêlée; mais, hier, nous ne vous avons pas vu. " Le roi répondit : " J'ai commandé l'aile gauche, et c'est ce qui m'a empêché de rejoindre mon régiment." Pendant cette conversation, le monarque, que la chaleur du feu incommodait, déboutonna son surtout bleu, et les grenadiers remarquèrent, qu'en le déboutonnant, tomba de ses habits une balle de fusil, dont le coup avait effleuré la poitrine et percé l'uniforme avec le surtout. A cette vue, transportés d'enthousiasme, les grenadiers s'écrièrent tous : " Oui, tu es l'ancien Fritz (diminutif allemand du mot Frédéric). Tu aimes à partager tous nos périls ; et nous, nous aimons à mourir pour toi. Vive le roi ! Aux Autrichiens, camarades, aux Autrichiens ! En avant ! marche !" Leurs lignes se formèrent en un instant et les officiers eurent toutes les peines du monde à leur faire comprendre qu'il n'était pas encore temps de retourner à l'ennemi.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Journal de Paris, 1786

[ modèle ] [ hasard ] [ étymologie ]

 

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