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finances

Une étude sérieuse oblige à dire que les Juifs européens se sont trouvés associés aux flux d’argent parce qu’ils appliquaient, comme les catholiques et les protestants, la loi vétéro-testamentaire, laquelle ne tolérait pas qu’on prête à usure aux coreligionnaires (mais aux autres, oui). On lit en effet dans le Deutéronome (23-19) : "Tu ne prêteras pas à intérêt à ton frère, intérêt d’argent ou intérêt de nourriture, de toute chose qui se prête à intérêt." Le résultat est que, si nous avons une société composée à 99 % de chrétiens et à 1% de Juifs, 99 chrétiens en pourront prêter qu’à un seul juif cependant qu’un seul juif pourra prêter à 99 chrétiens. C’est donc clair : les juifs, étant minoritaires, se sont longtemps trouvés, en Europe, dans la position d’être presque les seuls à pouvoir prêter aux autres, détenant de fait le quasi-monopole du prêt à intérêt. Mais ce monopole a été cassé par Calvin en 1545 lorsqu’il a autorisé les prêts à intérêt entre coreligionnaires.

Auteur: Dufour Dany-Robert

Info: "Le délire occidental", éditions Les liens qui libèrent, 2014, pages 42-43

[ banquiers ] [ historique ] [ religion ]

 
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enracinement

Ecoutez les bruits qui nous sont familiers et qui montent du village voisin, martelage de la forge, piétinement du troupeau, raclement de la chaîne sur la mangeoire, mélopées de l’école, causeries du foyer, son de la cloche, et je ne fais pas fi du tintement des verres au cabaret, ou, dans le midi, du choc des quilles renversées par la boule sur la promenade. Tous ces bruits, d’inégale importance, montent, se réunissent, se confondent. C’est la rumeur du village français animant les mirabelliers de Lorraine, les pommiers de Normandie, les oliviers de Provence. Et qui de nous ne l’aimerait ! Tout y est vrai, crée par le temps, chargé de sens. C’est l’harmonie, la somme des expériences accumulées par les générations. L’individu y trouve sa nourriture complète. Toutes les parties de l’âme y sont cultivées, menées quasi au point de la perfection, juste assez loin de la barbarie, sans aller à ces raffinements qui ne tardent pas à débiliter une race. […] Mais certains veulent détruire l’église.

Auteur: Barrès Maurice

Info: La grande pitié des églises de France, pp.109-110

[ religion ] [ simplicité ] [ décor sonore ]

 

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éternel-temporel

C'est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaie d'opprimer la vérité. Tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu'à la relever davantage. Toutes les lumières de la vérité ne peuvent rien pour arrêter la violence, et ne font que l'irriter encore plus. Quand la force combat la force, la plus puissante détruit la moindre ; quand on oppose les discours aux discours, ceux qui sont véritables et convaincants confondent et dissipent ceux qui n'ont que la vanité et le mensonge ; mais la violence et la vérité ne peuvent rien l'une sur l'autre. Qu'on ne prétende pas de là néanmoins que les choses soient égales : car il y a cette extrême différence que la violence n'a qu'un cours borné par l'ordre de Dieu qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu'elle attaque, au lieu que la vérité subsiste éternellement et triomphe enfin de ses ennemis ; parce qu'elle est éternelle et puissante comme Dieu même.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les " Provinciales ", Douzième lettre, éditions Gallimard, 1987, page 201

[ religion ] [ vrai ]

 

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sciences

Les atomes sont bizarres, ils se comportent comme des agents actifs plutôt que comme des substances inertes. Ils font des choix imprévisibles entre des possibilités alternatives selon les lois de la mécanique quantique. Il semble que l'esprit, comme en témoigne sa capacité à faire des choix, est dans une certaine mesure inhérent à chaque atome. L'univers est lui aussi bizarre, avec ses lois de la nature qui le rendent accueillant pour la croissance de l'esprit. Je ne fais pas de distinction claire entre l'esprit et Dieu. Dieu est ce que le mental devient quand il dépasse l'échelle de notre compréhension." (...) La technologie est un don de Dieu. Après le don de la vie, c'est peut-être le plus grand des dons de Dieu. Elle est la mère des civilisations, des arts et des sciences. (...) Vous vous demandez: quel est le sens ou le but de la vie? Je ne peux répondre qu'avec une autre question: pensez-vous que nous sommes assez sages pour lire les pensées de Dieu?

Auteur: Dyson Freeman

Info:

[ sens-de-la-vie ] [ religion ] [ quantique ] [ inversion métaphysique ]

 

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Bible

Il faut, dit saint Thomas, A p., q. 68, a. 1, observer deux choses, selon saint Augustin : l’une, que l’Ecriture a toujours un sens véritable ; l’autre que, comme elle peut recevoir plusieurs sens, quand on en trouve un que la raison convainc certainement de fausseté, il ne faut pas s’obstiner à dire que c’en soit le sens naturel, mais en chercher un autre qui s’y accorde.

 C’est ce qu’il explique par l’exemple du passage de la Genèse, où il est écrit que Dieu créa deux grands luminaires, le soleil et la lune, et aussi les étoiles ; mais parce qu’il est constant par des démonstrations indubitables que cela est faux, on ne doit pas, dit ce saint, s’opiniâtrer à défendre ce sens littéral, mais il faut en chercher un autre conforme à cette vérité de fait, comme en disant que le mot de grand luminaire ne marque que la grandeur de la lumière de la lune à notre égard, et non pas la grandeur de son corps en lui-même. 

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les " Provinciales ", Dix-huitième lettre, éditions Gallimard, 1987, page 307

[ interprétation ] [ principe de connaissance ] [ métaphorique ] [ religion ] [ christianisme ]

 

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tricksters

Les philosophes n’étudient plus, ne cherchent plus à comprendre, ne se heurtent plus aux aspérités de l’Histoire, n’enseignent plus Montaigne ni Pascal. Sans parler de Cicéron ni d’Épictète ! Pourtant les œuvres de ces auteurs furent l’inspiration et le contrepoint de la culture classique de la raison réfléchissante. Leurs écrits étant au mieux considérés comme des recueils d’aphorismes à prétention philosophique, voilà qui les bannissait du philosophique légal et institutionnel. On rejetait hors des gonds de raison ce qui ne se rangeait pas à la coutume du système. On les écartait de l’assiette des sciences croissantes et leur rôle, cependant, dans la critique épistémologique, est loin d’être indifférent ou inutile ! Non indifférent car ils poussent la culture de l’irréfléchi en toutes les branches des savoirs, y compris celle qu’on peut atteindre dans la région de la foi. Utile car les savoirs se regroupent autour d’un concept puissamment élaboré de la raison, poussée au point d’écarteler les deux branches de l’alternative d’un pari ouvrant sur la foi sans aller cependant jusqu’à la légitimer.

Auteur: Robinet André

Info: L'il a été : Destin et liberté

[ historique ] [ visionnaires ] [ religion ] [ rationalisme ]

 

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arnaque

Certes, il y a eu dans l'histoire du bouddhisme un grand nombre de maîtres particulièrement sévères, il y a même eu des "saints fous" (mahasiddha) qui maltraitaient positivement leurs disciples. La chose est bien connue et narrée dans des livres, notamment dans le récit autobiographique de Milarepa. Cependant, l'argument de la tradition bouddhique ou tibétaine ne paraît pas très solide, quand on observe ce qui se passe dans les centres de cet acabit. En effet, j'ai remarqué que les rares fois où un Tibétain, lama ou non, était présent dans la salle, les "manifestations de folle sagesse" cessaient immédiatement. Il est certain qu'un tel comportement ne serait jamais accepté des Tibétains. On peut à juste titre en conclure que les "maîtres de folle sagesse" (et ils sont plus nombreux qu'on ne l'imagine) se paient littéralement la tête des Occidentaux. Quoi qu'il en soit, ces "sessions débutants" opèrent un nouveau formatage. Les débutants n'apprennent ni le bouddhisme, nia méditation : ils apprennent une nouvelle manière de parler, et de parler d'une chose essentielle : Sogyal Rinpoché.

Auteur: Dapsance Marion

Info: Les dévots du bouddhisme, p. 169

[ religion ] [ amidisme ] [ tantrisme ] [ tromperie ]

 

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femmes-hommes

L'oppression originelle de la femme est basée sur le dénigrement brut. Elle a causé la chute de l'Homme, ainsi est-elle devenue bouc émissaire. Mais pas le bouc émissaire irréprochable mais plutôt ce coupable qui mérite cent fois toute la souffrance que l'Homme a reporté sur elle. C'est la Femme du Livre de la Genèse. Ici, nos ancêtres, sans le bénéfice d'avoir connu l'Ancien Testament, ont bati la même histoire, celle-ci ne différant que par sa couleur locale. Au début le Ciel était tout proche de la Terre. Mais chaque soir la Femme coupait un morceau du ciel pour le mettre dans sa marmite de soupe, ou dans une autre version, elle frappait le Ciel de manière répétée et négligente avec le haut de son pilon alors qu'elle broyait le millet. Il y a aussi cette variable - tant est prodigieux l'esprit d'invention de l'Homme. Elle essuyait ses mains de cuisinière sur le visage céleste. Bref, quel que soit le détail de sa provocation, le Ciel s'est éloigné, en colère, de la terre, et Dieu avec.

Auteur: Chinua Achebe

Info: les Fourmilières de la Savane

[ religions ] [ christianisme ] [ pouvoir ]

 

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colonialisme

Il avait cent ans d’avance quand il dénonçait la déculturation à l’œuvre aux Marquises : " Les missionnaires ont considéré que de sculpter, décorer, c’était le fétichisme, c’était offenser le Dieu des chrétiens. Tout est là, et les malheureux se sont soumis. La nouvelle génération, depuis le berceau, chante dans un français incompréhensible les cantiques, récite le catéchisme. Si une jeune fille ayant cueilli des fleurs fait artistiquement une jolie couronne et la met sur la tête, Monseigneur se fâche ! Bientôt le Marquisien sera incapable de monter à un cocotier, incapable d’aller dans la montagne chercher les bananes sauvages qui peuvent le nourrir. L’enfant, retenu à l’école, privé d’exercices corporels, le corps (histoire de décence) toujours vêtu, devient délicat, incapable de supporter la nuit dans la montagne. Ils commencent à porter tous des souliers, et leurs pieds, désormais fragiles, ne pourront courir dans les rudes sentiers, traverser les torrents sur les cailloux. Ainsi nous assistons à ce triste spectacle qui est l’extinction de la race en grande partie poitrinaire, les reins inféconds et les ovaires détruits par le mercure. "

Auteur: Gauguin Paul

Info: Relevé par Laure Dominique Agniel dans " PG : Une vie "

[ abrutissement ] [ religion importée ]

 

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anecdote

Le jour de la proclamation faite, par le premier consul, de la loi des cultes, il se leva de bonne heure, et fit entrer le service pour faire sa toilette. Pendant qu'on l'habillait, je vis entrer dans sa chambre M. Joseph Bonaparte avec le consul Cambacérès.



- Eh bien ! dit à celui-ci le premier consul, nous allons à la messe ; que pense-t-on de cela dans Paris ?



- Beaucoup de gens, répondit M. Cambacérès, se proposent d'aller à la première représentation et de siffler la pièce, s'ils ne la trouvent pas amusante. 



- Si quelqu'un s'avise de siffler, je le fais mettre à la porte par les grenadiers de la garde consulaire.



- Mais si les grenadiers se mettent à siffler comme les autres ?



- Pour cela, je ne le crains pas. Mes vieilles moustaches iront ici à Notre-Dame, tout comme au Caire ils allaient à la mosquée. Ils me regarderont faire, et en voyant leur général se tenir grave et décent, ils feront comme lui, en se disant : C'est la consigne.

Auteur: Wairy Louis-Constant

Info: In "Mémoires intimes de Napoléon Ier par Constant son valet de chambre", éd. Mercure de France, t.1, p. 149

[ histoire ] [ religion ] [ oecuménisme ] [ mimétisme ] [ obéissance ] [ chef ] [ modèle ]

 
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