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oubli de soi

Dans sa forme la plus pure et la plus réussie, bien sûr, la religion du moi s'identifie presque à celle de l'amour sublimé. Aimer, c'est vouloir le parfait accomplissement de l'être aimé et trouver, dans l'acte même d'aimer, une réalisation fortuite, mais stimulante, de soi-même. D'autre part, être fidèle à soi-même, à toutes ses possibilités, implique l'amour et réclame l'allégeance du moi individuel à un moi plus grand embrassant la communauté et l'accomplissement de l'esprit de la race.

Mais la religion du moi n'avait pas plus de prise sur les échinodermes que sur nous celle de l'amour. Le précepte : Tu aimeras ton voisin comme toi-même nourrit le plus souvent chez nous la faculté de considérer notre voisin comme une pâle imitation de nous-même, et de la haïr s'il ose être différent.

Auteur: Stapledon William Olaf

Info: Créateur d'étoiles

[ impossible intégration ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éducation

De même que l’on place les malades dans des "sana" pour qu’un air sain soutienne leurs forces, pour que la vigueur des montagnes ou de la mer les fortifie, pour qu’ils rejettent les miasmes de la ville, de même le genre humain, malade du péché originel et de tant de péchés actuels, a droit non à une "liberté religieuse" illimitée, mais au contraire à ce que sa "liberté religieuse" soit restreinte de telle manière qu’il fasse usage de la liberté pour embrasser la vérité. Cela n’est en aucune manière forcer les hommes à embrasser la foi contre leur gré, mais placer les débiles et les faibles dans des conditions telles qu’ils discernent et choisissent plus facilement la vérité. La "liberté religieuse" illimitée, outre qu’elle est mauvaise en soi, ouvre la porte à l’erreur, au grand détriment des droits des faibles et des ignorants.

Auteur: Berto Victor-Alain

Info: Travail sur la liberté religieuse rédigé en 1964 pour le Coetus internationalis Patrum

[ limites ] [ guides ] [ protection ] [ religion ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

pouvoir

C'est sur l'imagination populaire qu'est fondée la puissance des conquérants et la force des États. C'est surtout en agissant sur elle qu'on entraîne les foules. Tous les grands faits historiques, la création du Bouddhisme, du Christianisme, de l'Islamisme, la Réforme, la Révolution, et, de nos jours, l'invasion menaçante du Socialisme, sont les conséquences directes ou lointaines d'impressions fortes produites sur l'imagination des foules.
Aussi, tous les grands hommes d'État de tous les âges et de tous les pays, y compris les plus absolus despotes, ont-ils considéré l'imagination populaire comme la base de leur puissance, et jamais ils n'ont essayé de gouverner contre elle. "C'est en me faisant catholique, disait Napoléon au Conseil d'État, que j'ai fini la guerre de Vendée ; en me faisant musulman que je me suis établi en Égypte, en me faisant ultramontain que j'ai gagné les prêtres en Italie. Si je gouvernais un peuple de Juifs, je rétablirais le temple de Salomon".

Auteur: Le Bon Gustave

Info: Psychologie des foules

[ religion ]

 

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christianisme

La religion chrétienne, qui n’a jamais vécu que l’irreprésentabilité de ce vide [du tombeau], s’en est d’autant plus fortifiée qu’elle a encouragé la prolifération, autour de ce vide, d’images inspirées des épisodes évangéliques, d’autant plus denses, d’autant plus admirables et multiples, qu’elles ne tirent leur légitimité que de ce vide irreprésentable et central, de ce gouffre hors-jeu, inintégrable, irréductible à la raison, et qui est aussi un trou dans l’Histoire. Le tombeau vide, parce qu’il interdit les rites funéraires et le culte des morts, ouvre l’histoire des arts, qui est l’histoire des vivants dans leur réalité concrète et leur volonté de jouir de cette réalité. Sans ce trou, sans ce puits à images où résident toutes les promesses de la vie éternelle, la progression du réalisme à travers l’art n’aurait jamais eu lieu, puisque c’est l’irreprésentable de la résurrection qui aura toujours été le garant, la garantie, la caution a contrario des avancées successives du représenté et du représentable.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, pages 1489-1490

[ mystère ] [ imaginaire ] [ saturation ]

 

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contingence

[…] la religion occulte s’incarne dans le socialisme sur la base d’une croyance au progrès contre le hasard et les métamorphoses accidentelles. Le hasard est toujours la bête noire du socialisme, que celui-ci soit dur ou moelleux. Il ne faut pas oublier que Marx préférait à Darwin, qui pensait que le progrès des espèces était plutôt fortuit, le travail d’un certain Trémaux sur les Transformations de l’homme et des autres êtres où le progrès est affirmé comme une nécessité. Quel dommage qu’il n’ait pas fait encore un petit effort, Marx, et découvert Allan Kardec ! Comme plus tard Lyssenko, ennemi également acharné du "règne du hasard"… C’est-à-dire en somme du regard ironique de la théologie sur les tentatives humaines de l’abolir, ce hasard. Qu’y a-t-il en effet de plus catholiquement théologique que le hasard ? A condition bien entendu de lui redonner son véritable nom de Providence divine. Statut de la créature accomplissant librement la volonté sainte de Dieu…

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", pages 326-327

[ angoisse ] [ volonté de contrôle ] [ convictions ]

 

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déresponsabilisation

Le mot honneur signifie devoir [...]. Quand dans un État domine une classe privilégiée, le pays est fort. La classe dominante a toujours son honneur et sa religion de l’honneur, qui peut d’ailleurs être fausse, mais sert de ciment et consolide la nation ; c’est utile moralement, et plus encore en politique. Mais les esclaves pâtissent, je veux dire tous ceux qui n’appartiennent pas à cette caste. Pour qu’ils ne pâtissent pas, on leur accorde l’égalité de droits. C’est ce qu’on a fait chez nous et c’est très bien. Mais toutes les expériences faites jusqu'ici, partout - c'est-à-dire en Europe - nous montrent que l'égalité des droits provoque un abaissement du sentiment de l'honneur et, par conséquent, du devoir. L'égoïsme a remplacé l'ancienne idée, qui cimentait la nation ; et tout y est dissous en liberté individuelle. Les hommes, libérés, restant sans idée pour les cimenter, ont finalement si bien perdu tout lien supérieur qu’ils ont même cessé de défendre leur liberté.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, page 236

[ hagards ] [ individualisme ] [ nivellement par le bas ]

 

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cycle

Ça fait quatre mille ans qu'on nous terrorise avec ces religions organisées ! La Terre existe depuis plus de quatre milliards d'années, elle peut quand même se défendre contre ces minuscules quatre mille ans... Cette idée selon laquelle on ne peut vivre qu'aux ordres de l'hémisphère gauche du cerveau, en négligeant totalement sa partie animale, païenne, physique, naturelle est absurde. Comment a-t-on pu à ce point négliger la nature pour se laisser embobiner par la Bible ou le Coran ? Comment a-t-on pu accepter docilement ce calendrier ridicule de douze mois, avec des mois dont on ne sait même pas s'ils ont 28, 29, 30 ou 31 jours ? Le corps, lui, sait qu'il y a treize mois : les femmes saignent treize fois par an, il y a treize pleines lunes. Mais le christianisme ne tolère pas le 13... En supprimant ce nombre, il s'est imaginé plus fort que la nature. Les gratte-ciel, à New York, n'ont pas de treizième étage : ça en dit long sur l'influence de la religion sur ce pays.

Auteur: Björk Gudmundsdottir

Info: interrogée sur le site des Inrockuptibles en avril 2007

[ symbole ] [ civilisation ] [ nombre ]

 

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société de contrôle

Nous vivons à une bien étrange époque et constatons avec surprise que le progrès s'allie à la barbarie. En Russie soviétique, on a entrepris d'assurer à un peuple d'environ cent millions d'âmes, maintenu dans l'oppression, de meilleures conditions d'existence. Les autorités furent assez audacieuses pour le sevrer du narcotique de la religion et assez sages pour lui accorder une dose raisonnable de liberté sexuelle. En même temps, cependant, on le soumettait à la plus cruelle des contraintes en lui enlevant toute liberté de penser librement. C'est avec une brutalité analogue qu'on a inculqué aux Italiens le goût de l'ordre et le sentiment du devoir. On se sent réellement soulagé quand on constate que, pour le peuple allemand, la régression vers une barbarie presque préhistorique peut se faire indépendamment de toute idée de progrès. Quoi qu'il en soit, nous constatons aujourd'hui que les démocraties conservatrices sont devenues les gardiennes du progrès de la civilisation et, chose curieuse, que l'Église catholique oppose au péril une forte résistance, elle qui avait été jusqu'ici l'ennemie implacable de la liberté de pensée et des progrès de la connaissance !

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Moïse et le monothéisme", trad. Anne Berman, éditions Gallimard, 1948, pages 75-76

[ pulsion de mort ] [ pessimisme ] [ propagande ] [ pouvoir ]

 

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littérature

Ainsi dès 1807, il était notoire que les sources dont allaient bientôt s'inspirer l'imprimeur de Boulaq étaient des plus suspectes. Nombre de lecteurs arabes cultivés, qui ont lu comme tout le monde Les Mille Et Une Nuits dans l'édition de Boulaq, sont aujourd'hui au fait de ces insuffisances. Mais le respect de la prétendue bienséance et le poids du dogmatisme religieux empêchent d'y rien changer. La presse internationale, au mois de mai 1985, a fait état de la diffusion au Caire d'une nouvelle édition des Nuits, mieux en conformité, semblerait-il, avec la leçon de manuscrits originaux (nous n'en savons pas davantage, n'ayant pas réussi à mettre la main dessus). Mais une fois de plus les religieux veillaient, qui ont obtenu pas décision de justice que ladite édition fût saisie et détruite, de peur de mettre en péril l'image sourcilleuse que l'Islam actuel entend donner de lui au vaste monde. Nous doutons fort que de tels autodafés servent en quoi que ce soit la religion du Prophète. Ils témoignent en tout cas, a contrario, de la belle santé d'une oeuvre qui, après sept siècles, fait encore trembler les cagots et le pouvoir qui les protège.

Auteur: Khawam René R.

Info: Introduction à sa traduction des Mille Et Une Nuits, 19 juin 1986

[ musulman ]

 

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hindouisme

Le Bouddhisme a aussi pénétré fort avant dans l’Inde au cours du haut Moyen Age. Or Bouddha condamnait les castes. [...]

Les brahmanes opposèrent d’abord au Bouddhisme envahissant le culte sensuel et joyeux de Vishnou, déjà très répandu et le rendirent plus populaire encore en identifiant le dieu avec le héros fameux des grandes guerres, Krishna. Dans le Rig-Veda, Krishna signifie "noir" et désigne les démons, ennemis d’Indra (le Zeus indien). Puis Krishna fut représenté comme le héros de grandes guerres pour symboliser de nouveau et rendre populaire la religion des brahmanes, menacée par l’invasion du Bouddhisme. Par ce choix, les brahmanes essayèrent de gagner à leur caste la caste des Kshatriyas, les guerriers et les rois. Plus tard, pour ramener à eux les bouddhistes, ils admirent Bouddha dans le Panthéon hindou comme un dernier avatara de Vischnou.

Puis ils envoyèrent leurs sages en Occident étudier la doctrine chrétienne, ainsi que le note le Mahâbharata. Cette connaissance du Christianisme leur fournit de nouvelles conceptions religieuses qui leur parurent bonnes pour enrayer le progrès du Bouddhisme et du Christianisme. Utilisant la ressemblance des noms Krishna et du Christ, ils composèrent la Baghavad-Gita. Ce mythe de Krishna prit tout son développement au cours du Moyen Age, depuis le XIIIe siècle et jusqu’au XVIIIe siècle de notre ère.

Auteur: Couvert Etienne

Info: "La Gnose universelle", éditions de Chiré, 1983, page 29

[ influences ] [ historique ]

 

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