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hésiter

Plusieurs projettent beaucoup, sans pouvoir se fixer à rien : une défiance sophistiquée les joue et les mène de projets en projets, qu'ils soupçonnent l'un après l'autre d'être trop mal assurés pour s'y arrêter. Ils ont sans doute de la pénétration; mais, irrésolus à l'heure même qu'ils pensent le mieux, ils flottent avec inquiétude entre le oui et le non; ils remettent un dessein à peine conçu, pour en former un autre, auquel ils ne s'attachent pas davantage. Tout se présente à eux en même temps sous deux faces différentes, dont l'une est pour leur dessein, et l'autre leur paraît contre : ils ne se détermineront point. Comme si l'esprit de l'homme ne devait jamais rien adopter sans une démonstration mathématique du succès.

Auteur: Gracian Y Morales Baltasar

Info: L'homme universel

[ dilettante ]

 

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conservatisme

Car ce ne sont pas les jeunes filles voilées qui remettent en cause l'école républicaine, mais tout un ensemble de faits qui en révèlent la crise. (...) L'enseignement qu'elle diffuse témoigne d'ailleurs d'une version étroitement nationalitaire du républicanisme. Si, pour de nombreux jeunes de culture musulmane, l'islam apparaît comme le seul pôle d'identification possible, c'est sans doute aussi parce que l'école ignore, par exemple, à peu près complètement les auteurs francophones qui ne sont pas français "de souche". S'ils trouvaient dans leurs livres de classe, à côté des textes de Giono et de Camus, des extraits de Césaire ou de Kateb Yacine, ces jeunes se sentiraient valorisés. En outre, ces auteurs pourraient, au même titre que les écrivains français de souche, leur transmettre la notion d'universel.

Auteur: Gaspard Françoise

Info: Le foulard et la République. Co-écrit avec Farhad Khosrokhavar

[ Gaule ]

 

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renversement

Une singularité, c’est une zone dans laquelle les équations ne fonctionnent plus, donnent des résultats infinis ou aberrants. C’est le cas […] au voisinage du Big Bang ainsi qu’au centre des trous noirs, mais aussi […] au voisinage de la vitesse de la lumière. C’est d’ailleurs ce qui fait dire qu’il ne peut y avoir de vitesse supérieure dans notre Univers. Or ce n’est pas tout à fait vrai. Si on imagine des tachyons, des particules plus rapides que la lumière, les équations de la relativité se remettent à fonctionner normalement, à condition d’inverser les propriétés des dimensions. Pour un observateur tachyonique, le temps serait "du genre espace", on le verrait dans son ensemble comme on contemple un paysage, tandis que l’espace serait "du genre temps", interdisant de voir le bout de ses doigts ni où l’on met les pieds.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 39

[ temps-espace ] [ anomalie ] [ inversion ] [ microcosme ] [ macrocosme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

éducation

Il devient de plus en plus important de savoir ce qu'est la science et ce qu'elle n'est pas. D'une façon ou d'une autre, nous n'avons pas réussi à le faire comprendre à nos étudiants. Nous constatons subséquemment qu'il y a un groupe important et efficace de créationnistes qui cherchent à saborder le concept de base de la science de la biologie - science essentielle pour la médecine, l'agriculture et la vie elle-même. Ainsi une immense majorité de citoyens décident "en toute honnêteté", de présenter comme égales "science" de la création et science de la biologie évolutionnaire. Tout ceci avec un président si mal informé qu'il pense que les scientifiques remettent en cause une évolution, qui ne serait peut-être même jamais survenue. Il est difficile d'imaginer mise en accusation plus terrible quant à la façon dont nous avons enseigné la science.

Auteur: Moore John Alexander

Info: In J. Peter Zetterberg (ed.) Evolution versus Creationism: The Public Education Controversy. Evolution, Education, and the Nature of Science and Scientifi c Inquiry (p. 3) Oryx Press. Phoenix, Arizona, USA. 1983

[ Etats-Unis ] [ obscurantisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dénigrement

Ça commence presque toujours pareil. Les poètes, je veux dire. Ils démarrent plutôt bien. Seuls dans leur coin, ils s’en remettent aux mots parce qu’ils sont plus ou moins mal dans leur peau, ils sont innocents, tu vois. Ils sont portés par un souffle au début. Ensuite ils se prêtent au jeu. Ils donnent de plus en plus de lectures, ils rencontrent d’autres spécimens de leur espèce. Ils discutent entre eux. Ils commencent à s’imaginer qu’ils ont des cerveaux. Ils font des déclarations sur les gouvernements, l’âme, l’homosexualité, le jardinage bio… Tout le bazar… Ils savent tout sur tout à l’exception de la plomberie et pourtant ça pourrait leur être utile vu la merde dont ils bourrent les tuyaux. C’est vraiment décourageant de les voir évoluer. Des voyages en Inde, des exercices respiratoires – ils améliorent la capacité de leurs poumons dans le seul but de pouvoir jacter plus.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Sur l'écriture", lettre à Jack Stevenson, mars 1982

[ succès ] [ corruption ] [ piège ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dissidents

Dans le monde moderne, la science et la société interagissent souvent de manière perverse. Nous vivons dans une société technologique, et la technologie est à l'origine de problèmes politiques. Les hommes politiques et le public attendent de la science qu'elle apporte des réponses à ces problèmes. Les experts scientifiques sont payés et encouragés à fournir des réponses. Le public n'a pas grand-chose à faire d'un scientifique qui dit : "Désolé, mais nous ne savons pas". Le public préfère écouter les scientifiques qui donnent des réponses sûres aux questions et qui font des prédictions sûres sur ce qui se passera à la suite des activités humaines. Il se trouve donc que les experts qui s'expriment publiquement sur des questions politiquement controversées ont tendance à parler plus clairement qu'ils ne le pensent. Ils font des prédictions sûres sur l'avenir et finissent par croire à leurs propres prédictions. Leurs prédictions deviennent des dogmes qu'ils ne remettent pas en question. Le public est amené à croire que les dogmes scientifiques à la mode sont vrais, et il peut arriver qu'ils soient faux. C'est pourquoi il faut des hérétiques qui remettent en cause les dogmes.

Auteur: Dyson Freeman

Info: Frederick S. Pardee Distinguished Lecture (octobre 2005), Université de Boston. Recueilli dans "Heretical Thoughts About Science and Society" (Réflexions hérétiques sur la science et la société), A Many-Colored Glass : Reflections on the Place of Life in the Universe (2007), 43-44.

[ insoumis nécessaires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

religion

Mais cette généalogie n'épuise pas, loin s'en faut, le fait religieux : si les religions du Livre ont en effet produit une part des discours totalitaires, elles ont aussi produit quelques-uns des plus beaux discours de rébellion, sans que l'on puisse se satisfaire d'en déduire un simple rapport de cause à effet ! De ces discours de rébellion aux pensées modernes de la révolte, nous devons aussi nous efforcer de tracer des filiations. Autrement dit, encore, l'affrontement de l'ordre et de la rébellion, de l'orthodoxie et de la dissidence, du dogme et de la fiction est d'abord intérieur au fait religieux lui-même. Dire simplement que religion égale superstition, sinon Inquisition, est une sottise. D'autant que ceux qui reprennent généralement ce grief au nom de l'idéal des Lumières, opposé à "l'obscurantisme" de la "croyance", en imaginant qu'ils se débarrassent ainsi à peu de frais des gêneurs qui remettent aujourd'hui en cause la "religions des Lumières" - mais en ignorant que l'Inquisition fut l'oeuvre des Dominicains, introducteurs d'Aristote et d'Averroes, militants actifs d'une "religion rationnelle". En finir avec les guerres de religion, cela ne consiste certainement pas à en finir avec les religions, sous peine de laisser se déployer la religion de la guerre....

Auteur: Le Bris Michel

Info: René Guénon

[ ouverture ] [ éclairée ] [ utile ] [ miroir ] [ polémique ]

 

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gamins

- Un autre truc fascinant, reprit-il en s'inclinant vers Elizabeth, c'est que les enfants ont des aptitudes d'apprentissage qui dépassent largement celles des adultes. Vous savez d'où ça vient ? Se préparant à un laïus scientifique, la jeune femme fit signe que non. - parce qu'ils sont ouverts d'esprit. Parce qu'ils ont un appétit insatiable de savoir. Les grandes personnes, elles, se croient revenues de tout. Les gens prennent de l'âge, vident leur mémoire et, au lieu d'élargir leur champ de vision, choisissent ce qui vaut ou non la peine d'être cru, selon eux, alors que ces choses ne se choisissent pas: elles s'imposent à nous. Voilà pourquoi ils se retrouvent à la traîne par rapport aux enfants. Leur cynisme, leur scepticisme et leur esprit étriqué, tout cela les ralentit. Ils ne pensent qu'à s'en sortir au jour le jour, sans voir plus loin que le bout de leur nez. Les à-côtés, ils s'en fichent. Mais, Elizabeth, souffla Ivan, les yeux écarquillés, irradiant d'un enthousiasme qui fit frissonner son auditoire, ce sont justement les à-côtés qui font la vie. (...) Vous savez, seuls les enfants comprennent exactement la marche du monde. Ils voient au-delà de ce que voient les adultes, sont ouverts à l'inconnu, ne connaissent pas l'hypocrisie et, en toutes circonstances, vous remettent à votre place d'une phrase, d'un simple regard.

Auteur: Ahern Cecelia

Info: Si tu me voyais maintenant

[ enfance ] [ ouverture ]

 

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personnalité

Ce qui fait d'une bibliothèque un reflet de son propriétaire, c'est non seulement le choix des titres, mais aussi le réseau d'associations qu'implique ce choix. Notre expérience se construit sur l'expérience, nos souvenirs sur d'autres souvenirs. Nos livres se construisent sur d'autres livres qui les modifient ou les enrichissent, qui leur confèrent une chronologie différente de celle des dictionnaires de littérature. Je suis aujourd'hui, après tout ce temps, incapable de trouver seul la trace de ces connexions. J'oublie, ou je ne sais même pas, quelles sont les relations entre beaucoup de ces livres. Si je pars dans une direction - les récits africains de Margaret Laurence me remettent en mémoire La Ferme Africaine d'Isaac Dinesen, qui me fait à son tour penser à ses Sept contes gothiques, lesquels me ramènent à Edgardo Cozarinsky (qui m'a fait découvrir l'oeuvre de Dinesen) et à son livre et son film sur Borges et, plus loin encore, aux romans de Rose Macaulay, dont nous avons discuté un après-midi déjà lointain à Buenos Aires, surpris l'un et l'autre que quelqu'un d'autre les connût -, je perds alors les autres fils de cette toile complexe et je me demande comment, à la façon d'une araignée, j'ai réussi à en lancer un à travers la distance apparemment incommensurable qui sépare, par exemple, les Tristes d'Ovide des poèmes d'Abd Al-Rahman, exilé de son Espagne natale en Afrique du nord.

Auteur: Manguel Alberto

Info: La Bibliothèque, la nuit

[ littérature ] [ classification ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Internet

Les Beaux-arts, Le Monde... et Internet
La bonne qualité d'un objet, ou d'un fonctionnement, ne se remettent pas en cause : on les répète. Le public ou l'individu redemandent ce qui les a déjà satisfaits, comme ces scénarii avec un début et une fin, rassurants et confortables. En art, c'est le divertissement. Il y a là une notion de repos, voire d'aliénation. Restent heureusement ces défauts humains que sont l'insatisfaction et l'ennui... qui nous font chercher sempiternellement les améliorations. (D'où cette expression vaudoise bien sympa : mieux, ce sera moins bien). Mais stop.
La survie des humains est d'essence inverse. Aussi l'art devrait réveiller les gens, faire acte de subversion. Surtout dans une époque comme la nôtre où des entités comme Google et Java, sous couvert de liberté et d'ouverture, ont acquis des positions de monopole sans équivalent sur notre planète. Tout ceci en grande complicité avec les pouvoirs, US en particulier.
Comment faire alors ? Afin que ceux qui émettent et ceux qui reçoivent - sur le web - restent intouchés par la subversion du pouvoir et puissent établir un dialogue constructif, hors intérêts des élites ?...
Comment se mettre ensemble pour construire quelque chose qui, dépassant de très loin nos vies et nos egos, puisse déboucher sur un sociétal planétaire qui ne nous fasse pas honte ? Comment établir et faire respecter NOTRE pouvoir réel, celui de la masse, sur tout ce que nous ne savons pas, mais qui est à nous tous. Pas aux potentats financiers ?...
Un web des femmes ?

Auteur: MG

Info: 23 juin 2013, inspiré par Rezvani

[ beaux-arts ] [ démocratie ] [ question ]

 

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