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routine

Vous savez, c'est cela un marché : l'éternel objet remisé dans son carton. Déballer. Remballer... La navrance de la chose qui s'exposera encore demain et après-demain.

Auteur: Labbé Alain

Info: Le bateau fraise

[ marché aux puces ] [ brocanteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

résumé

Libérons-nous nous-mêmes de la merde que nous avons dans les yeux ou nous serons remisés parmi les morts : voilà ce que nous dit en substance la saison 3 de Twin Peaks.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Dans "Trois essais sur Twin Peaks", page 169

[ puissance individuelle ] [ voir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vivre

Pressenti par le roi de Tch'ou pour remplir une haute fonction à la cour, Tchouang-Tseu aurait répondu qu'il préférait être une tortue vivante traînant sa queue dans la boue plutôt qu'une carapace sacrée remisée dans un coffret de laque.

Auteur: Lévi Jean

Info: Propos intempestifs sur le Tchouang-Tseu

[ pantouflage refusé ] [ inconfort ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-femmes

- Lady Schrapnell estime que ce vase, si l'incendie l'a épargné, a pu être remisé dans le nouvel édifice. Elle m'a envoyé voir les épouses des évêques parce que, je la cite, "les hommes ne savent jamais où sont rangées les affaires".

Auteur: Willis Connie Constance Elaine Trimmer

Info: Sans parler du chien

[ humour ] [ mémoire ] [ nidificatrices ] [ pragmatiques ]

 

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graphisme

14717, c'est tout en os, un nombre pareil. Ça vous expose sa maigreur sans détour, vous agresse la rétine de l'aigu de ses angles. Quoique vous fassiez, une fois posé sur le papier, ça reste toujours une suite de droites fracturées. Il suffirait d'une seule faïence de plus ou de moins pour habiller ce nombre antipathique d'un début de rondeur avenante. J'ai remisé la calculette dans son étui en soupirant. 14717.

Auteur: Didierlaurent Jean-Paul

Info: Le liseur du 06h27

[ chiffre ]

 

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trouille

Au moment même de la peur, l’appelle-t-on “peur” ? Ou cela n’arrive-t-il qu’après ? Bien évidemment, cela n’arrive qu’après ! Cela signifie qu’on se rappelle immédiatement après que la réaction se soit produite les peurs plus anciennes remisées dans le cerveau. La mémoire dit : “C’est la peur”. Au moment précis de la réaction, on ne l’appelle pas “peur”. Ce n’est qu’après l’évènement qu’on l’appelle ainsi. On lui donne le nom “peur” parce qu’on se souvient des autres incidents qui se sont produits et que l’on avait appelés “peur”. On se rappelle ces peurs passées et la nouvelle réaction survient que l’on identifie immédiatement avec le mot “peur”. C’est assez simple. Ainsi, la mémoire agit toujours sur le présent.

Auteur: Jiddu Krishnamurti

Info: Le réseau de la pensée

[ émotion ] [ conditionnement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hommes-par-femme

Et un homme, souvent, ça gratte, ça pique, ça perd ses cheveux et ça laisse trainer ses poils partout, ça sent pas la rose, ça boit de la bière et ça prend de la bedaine, ça sait pas compter fleurette, ça se laisse aller, ça n'aime pas être dérangé, ça n'aime pas discuter mais ça n'aime plus trop bouger non plus, ça se repose sur ses lauriers, ça reste des heures devant l'ordinateur ou les jeux vidéo, ça regarde des films cochons, c'est souvent fatigué et de mauvaise humeur, c'est allergique à la vaisselle et au ménage en général, ça a trop combattu de dragons et ça n'aime plus faire d'efforts, ça a remisé son destrier et son costume pour se mettre au foot en jogging élimé, ça veut avoir raison, ça n'écoute pas et ça ne fait même plus semblant, ça oublie les dates importantes, ça regarde les autres filles, même pas d'authentiques princesses, juste des pouffes siliconées. Mais parfois aussi, ça sait être drôle, ça dédramatise les choses, ça nous fait nous sentir bien, nous sentir belle. Parce qu'un homme, c'est bête, c'est chou, c'est craquant, mais ça n'a plus rien d'un Prince Charmant.

Auteur: Sandner Catherine

Info: Trouver enfin ! l'homme de sa vie On n'est pas des gourdes

[ couple ] [ mal nécessaire ]

 

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rangement

Boîtes en fer blanc
Au début nous ne rangions pas nos souvenirs dans des boîtes. Nous les laissions simplement traîner partout autour de nous, en les poussant, les déplaçant et les oubliant pour un temps. On les tenait dans les fissures des murs, sous les tapis, parmi les vieilles choses remisées, dans les poches des manteaux que l'on ne portait pas, entre les pages des livres, dans les armoires et les bouquets de fleurs sèches. Puis, quand tous les endroits "secrets" en regorgeaient, nous tombions quotidiennement sur eux, nous les retrouvions par hasard en faisant le ménage ou en cherchant une place pour de nouveaux souvenirs. Nous avons bientôt compris qu'un désordre pareil ne pouvait être plus longtemps toléré, et que nous risquions aussi de voir un souvenir important se perdre, se faire manger par les mites ou attaquer par l'humidité. C'est pourquoi, un samedi, nous avons organisé un grand ménage. Nous avons sorti tous les souvenirs à la lumière du jour, les avons brossés, exposés au soleil, puis enveloppés dans des morceaux de toile cirée, et pour finir rangés dans des boîtes à biscuits, à tabac ou à bonbons. Nous n'en avons jeté aucun (même pas le plus désagréable), car on ne jette pas les souvenirs, pour éviter qu'un jour puisse se trouver aux ordures une partie de nous-mêmes plus grande que celle qui nous reste.

Auteur: Petrovic Goran

Info: Atlas des reflets célestes, p 214

[ conservation ] [ littérature ]

 

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écrire

Je n'ai pas beaucoup de souvenirs heureux de mon enfance. Le calendrier de l'Avent en est un. A l'approche des fêtes, chaque matin, au moment de partir à l'école, j'étais autorisé à ouvrir le sachet du jour garni par ma mère, et a emporter à l'école les friandises interdites le restant de l'année.

C’est elle qui avait confectionné le calendrier en feutre rouge, blanc et vert, et brodé à la main les numéros des jours que j'égrenais jusqu’à Noël. Après sa mort, mon père l'a remisé et je n'ai plus eu droit au décompte magique et gourmand.

Un jour, à l'Intermarché du coin, alors que nous faisions les courses, je suis tombé sur un calendrier de l'Avent Kinder Surprise. J'ai essayé de le glisser discrètement dans le caddie, mais mon père s'en est aperçu. Il l'a repêché et s'en est débarrassé dans un rayonnage.

"Tu ne vas pas te laisser avoir par leurs attrape-couillons" a-t-il dit en me menaçant d'une torgnole si j'insistais.

J'y ai échappé grâce à la présence dans les travées de mamans qui ont tourné la tête dès qu'il a élevé la voix. Mon père savait pertinemment qu'il ne pouvait pas me gifler en public.

Dans ces moments-là, je devais avoir un air triomphant ou vindicatif, car il me fusillait du regard et semblait dire que je ne perdais rien pour attendre.

Je garde un souvenir vivace de l'impatience et la joie qui m'animaient lorsque j'ouvrais le sachet quotidien garni par ma mère.

A présent, je suis dans le même état en comptant les jours qui me séparent du deuxième atelier d'écriture. Ma fièvre est contenue par ce carnet qui, à peine entamé, a agi comme un baume. Mon enfermement m'a tout de suite paru plus supportable. Il trouve presque un sens. Tout au moins une pertinence, une finalité.

Fidèle aux instructions de l'écrivain qui anime notre atelier, je noircis des pages, pour le simple plaisir de noter ce qui me passe par la tête, ou parce que ce matériau peut un jour trouver quelque utilité à la construction d'une œuvre de fiction.

- Nourrissez votre imagination, nous enjoint-il. Ne croyez pas en l'inspiration. Elle est une fainéante passive alors que l'acte de création est volontaire et actif. Construisez votre base de données, votre banque d'expressions, de sensations, dans laquelle vous puiserez le moment venu pour façonner une scène, donner un corps à un personnage …

Nous lisons à voix haute ce que nous avons écrit pendant le mois écoulé. Nous nous écoutons sans faire de commentaires.

L’écrivain dit que pour le moment, nous ne devons pas nous juger mutuellement. Simplement nous écouter.

Puis nous faisons des exercices sous contrainte. C'est ce que je préfère.

La consigne du jour est : "Dehors, dedans, on fait tous les mêmes rêves".

- Ne me servez pas une soupe réchauffée, le vieux cliché du taulard incompris qui rêve de liberté ou de vengeance contre la société qui un jour reconnaîtra ses motivations …

Certains d'entre nous ont hoché la tête, d'autres ont souri. Nous l'avons tous trouvé courageux de s'adresser à nous sur ce ton. Il a beau être en compagnie de la crème du centre de détention, ceux qui lisent ou font du théâtre, s'intéressent à l'écriture et à la culture, il a beau avoir un bipper d'alarme accroché à la ceinture, il se trouve seul dans une pièce de vingt mètres carrés en compagnie de neuf bonhommes condamnés à de longues peines, et pas pour avoir volé des carambars au tabac-presse du coin …Même s'il ignore les raisons pour lesquelles nous sommes derrière les barreaux, et s'il n’a à aucun moment cherché à les connaître - un bon point pour lui.

Auteur: Séverac Benoît

Info: Tuer le fils. Cahier de Mathieu Fabas - Centre de détention de Poissy - Mardi 6 février 2018 - Atelier d'écriture n° 2

[ thérapie ] [ prison ] [ magie de Noël ]

 

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Ajouté à la BD par miguel