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annales

Lavisse notamment, et l'historiographie républicaine, ont construit cet unanimisme sur des fondements beaucoup plus anciens qui étaient pratiquement une historiographie remontant à Grégoire de Tours et représentait les rois de France comme les héritiers des rois francs. Et par conséquent, on construisait un récit du passé qui commençait avec Clovis du point de vue de l'historiographie royaliste, et comme entre temps le mythe gaulois s'était développé, [...] on accrochait en amont de l'historiographie qui venait en fait des grandes chroniques de France, des ancêtres gaulois qui apparaissaient brusquement et ont été cristallisés dans les manuels de Lavisse.

Auteur: Citron Suzanne

Info: janvier 2006, in La Fabrique de l'Histoire d'Emmanuel Laurentin, dans un débat autour de la question du récit national français, et dans lequel l'historienne revenait sur la manière dont l'histoire de France avait été fabriquée :

[ officielles ] [ chroniques ]

 

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rive

Légèrement penché en avant, il regardait : le sol. Il examinait l'endroit exact où la vague brisée dix mètres plus tôt, s'étirait - devenue lac, et miroir, et flaque d'huile - , remontant la douce inclinaison de la plage pour finalement s'arrêter - sa frange ourlée d'un perlage délicat - , et hésiter un instant avant d'esquisser, vaincue, une élégante retraite, et se laisser glisser en arrière, sur le chemin d'un retour en apparence facile, mais en réalité proie idéale pour l'avidité spongieuse d'un sable, qui, jusque-là pacifique, se réveillait soudain et - cette brève course de l'eau en déroute - l'évaporait dans le néant.

Auteur: Baricco Alessandro

Info: Océan mer

[ rivage ] [ littérature ]

 

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mourir

Au sortir d'un rêve nébuleux, ayant pour cadre ma salle de classe et ses activités je me suis réveillé, le visage de maman à 20 centimètre du mien. A l'hôpital. Je résume : après un coma de quelques heures, gueule et les dents cassées je remontais à la surface suite à une gigantesque chute à vélo... Mort c'eut été la même chose mais la non, je revenais dans le théâtre terrestre, piteusement, ma mémoire ayant juste effacé les quelques heures précédent l'accident. J'émergeais du cirage flou et onirique de ma salle de classe qui lui-même suivait un trou noir... C'était donc ça la mort ?

Auteur: MG

Info: 1994

[ question ] [ vécu ] [ personnelle ] [ accident ]

 

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pastiche

La rue Carnot à Courtonac. Quand je la descends aujourd'hui, je repense à ce qu'elle fut hier. Pourtant, hier, en la remontant, je ne pensais pas à ce qu'elle serait aujourd'hui. Si le temps a un sens, c'est donc toujours le même. Après vient toujours avant. Ensuite, il y a pendant. Enfin, il y a après. Le présent, lui, arrive plus tard. Trop pour être du passé. Pas assez pour être du futur.
Voilà ce que j'ai appris, au cours de mes étés à Courtonac, à la terrasse du Café de l'Univers.
Le passé puis le présent mais jamais après le futur. Fût-il antérieur.

Auteur: Fioretto Pascal

Info: L'élégance du maigrichon, Patrick Modiamo, Hôtel obscur des amnésies perdues

[ littérature ] [ humour ] [ durée ]

 

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je

Dans la tradition hindoue, on appelle quelquefois "Atman" cet aspect supérieur. Mahatma Gandhi – leader politique bien connu et ayant un grand sens pratique – avait l’habitude de parler avec la "lumière intérieure de la vérité universelle" qu'il consultait au sujet d’affaires importantes...

La Bhagavad Gita, le plus vénéré des textes sacrés de l’Inde, est présentée sous forme de dialogue entre Arjuna, un jeune homme en crise, et le grand Krishna, divinité majeure de l'Inde. Cependant, des interprétations remontant à deux mille cinq cents ans la décrivent comme un dialogue intérieur, une présentation spectaculaire du dialogue entre la personnalité ambitieuse et la lumière divine, le moi supérieur, que symbolise Krishna.

Auteur: Miller Stuart

Info: “Dialogue with the Higher Self”, Synthesis, vol. 1, n°. 2 1975

[ ange gardien ] [ moi ] [ ego ] [ spiritualité ]

 
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simultanéités

Chaque lieu a son propre esprit, sa propre psyché ! Chêne, arbousier, sapin de Douglas, buse à queue rousse, serpentine tissée par le grès, une certaine échelle dans la topographie, des pluies torrentielles en hiver, du brouillard au large des côtes en été, des saumons remontant les cours d'eau - tout cela constitue un état d'esprit particulier, une intelligence propre au lieu, partagée par tous les humains qui y habitent, mais aussi par les coyotes qui jappent dans ces vallées, par les lynx, les fougères et les araignées, par tous les êtres qui vivent et se frayent un chemin dans cette zone. Chaque lieu a sa propre psyché. Chaque ciel a son propre bleu.

Auteur: Abram David

Info:

[ infinis perspectivismes ] [ monades focales illimitées ]

 

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déprime

A ses propres faiblesses, à ses regrets et à ses fautes s'ajoutaient désormais le fardeau immense de toutes les horreurs du monde... Comme s'il lui était infligé dans sa chair, Banes vécut le malheur des guerres, des famines, des persécutions. Son coeur prit le deuil des peuples disparus, des races massacrées, des tribus éradiquées. Les millénaires de violence infligée aux faibles, aux vaincus, aux marginaux, il les ressentit tel un fer rouge fouaillant son épine dorsale, remontant par ses vertèbres jusque dans son crâne pour racler sa cervelle. Pire que tout : les maux de la Terre parachevèrent son martyr. Les animaux sacrifiés, les mers asséchées, les vallées polluées... Tout en lui criait une souffrance incommensurable, inhumaine.

Auteur: Cavalier Philippe

Info: Hobboes

[ dépression ] [ abattement ] [ trop-plein ]

 
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manger

Medhi découpa avec application un petit morceau de son steak et le porta à ses lèvres, avec sa couche de moutarde, en faisant bien attention à ne rien laisser tomber. Dès qu'il eut refermé la bouche, ce fut comme si quelqu'un avait craqué une allumette sur sa langue, comme si des démons se battaient dessus à coups de lance-flammes. Son nez s'emplit d'un nuage acre et il sentit, d'un seul coup, des gouttes de sueur sur son front. Certes, il avait ressenti un tel incendie sur son palais en mangeant les brochettes avec Moktar, à Settat, le samedi précédent ; mais ce qui était nouveau, c'était cette colonne de feu, qui lui remontait par le nez. Ça, c'était français.

Auteur: Laroui Fouad

Info: Une année chez les Français

[ piquant ] [ piment ]

 

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anima-animus

Dans certains mariages, on rencontre effectivement des convergences marquées, au point que l'époux et l'épouse sont convaincus qu'ils ont la même psychologie : en toute naïveté, ils projettent sur l'autre leur propre psychologie, convaincus que ce qui fait plaisir à l'un fera nécessairement plaisir à l'autre - et au diable, les conséquences si ce n'est pas le cas. Ainsi, remontant aux origines, cette idée d'un être unique et parfait continue d'exister dans la mise en avant du mariage comme un état forcément idéal, qui accomplit l'homme parfait. C'est pourquoi les romans classiques s'achèvent lorsque le héros et l'héroïne se retrouvent enfin, l'état idéal est atteint, le paradis commence, et le temps peut s'arrêter. C'est encore le bon vieux mythe de l'être parfait.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info:

[ couple ] [ projection ] [ concordance des illusions ]

 
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grandir

Il remonta de la cave et passa dans l’obscurité du dehors. Le temps que ses yeux s’habituent, la maison était déjà loin derrière lui. Ses pas n’étaient plus attachés à rien. Old Ox n’était plus chez lui. Il n’avait plus de foyer. Même la maison en rondins ne lui paraissait plus familière. Il aurait juré que sa chambre était plus petite, le couloir menant à l’escalier plus étroit. À croire que l’espace, en son absence, s’était adapté à l’usage qu’en faisaient ses parents, oubliant l’enfant qui en était parti. Pourtant, dans le tréfonds de son cœur, il savait que la maison n’avait pas rétréci. Il avait tout simplement appris combien le monde était grand. Et tout homme qui revisitait son enfance devait constater ce phénomène.

Auteur: Harris Nathan

Info: La douceur de l'eau

[ comparaison ]

 

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