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occidentaux

Les Américains ont sans doute la nature la plus poétique jamais vue au monde dans aucune nation à aucun âge. Les États-Unis sont par essence même le plus grand poème. Au regard de leur vie ample et remuante les pays les plus vivants et les plus remuants de toute l’histoire de la terre jusqu’à nos jours semblent sages et rangés.

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", Préface à la première édition, 1855, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, page 725

[ éloge ] [ espoir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

susceptibilité

Le plus grave était que Merlin, avec la morgue d'un moderne Cyrano, ne se résignait pas à l'ordre normal et évident des choses selon lequel toute personnalité originale, remuante et surtout active provoque nécessairement de l'hostilité, se fait des ennemis dont l'ire ou la haine contrebalancent la vanité hypertrophiée suscitée par les admirateurs et les thuriféraires, à la manière d'un lest pour une montgolfière, stimulant par là même de façon fort utile et salutaire la probité par le travail.

Auteur: Karinthy Frigyes

Info: Reportage céleste de notre envoyé spécial au paradis

[ sensibilité ] [ rapports humains ] [ équilibre ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

crachin

Il tombe une pluie si fine qu'on ne la voit pas, à moins de lancer le regard vers les pins, au fond de l'horizon, ou sur le mur du hangar, et alors on aperçoit comme une neige de fines perles, oblique et continue, un voilage qui glisse, luisant, tout ajouré et que promène à son gré le vent qui ne nous quitte plus. Il décoche, sur l'eau du lac, tranquille et noire comme du thé, des rafales de flèches invisibles, qui font frissonner le miroir où les herbes réfléchies s'embrouillent, se mêlent aux nuages et aux sapins, et ce n'est plus qu'une simagrée remuante de vert, de paille et d'argent, semblable à ce grouillement chamarré, à cette bouillie de couleurs et de lumière qu'aperçoivent tout d'abord, parait-il, les aveugles qui recouvrent la vue.

Auteur: Lalonde Robert

Info: Le monde sur le flanc de la truite

[ nature ] [ giboulées ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

uniformisation

En nous dérobant les mystères de la voûte céleste, l’électricité publique chasse du monde les inquiétudes remuantes et les bizarreries, les silences extralucides et les méditations de la nuit, en même temps que la nuit elle-même ; nous privant donc aussi de savoir ce qu’est le jour. C’est une diminution de la vie terrestre qui n’est pas négligeable, pour rester inaperçue ; et si avec les progrès du confort les amants prennent des douches, bavardent au téléphone et ont un tourne-disque, ils ont égaré ce charme puissant qui était de mêler leurs urines nocturnes dans un même vase, et c’est la froide lumière électrique qui dégrise leur nudité, au lieu qu’en s’épuisant la lampe à mèche, toujours inquiète, recueillait le témoignage des heures passées avec leurs ombres vivantes ; et c’est le radio-réveil qui les prévient du jour, etc.

Auteur: Bodinat Baudouin de pseudo

Info: La vie sur terre. Paris : Éditions de l’Encyclopédie des nuisances, p. 73.

[ progrès technologique ] [ inconvénients ] [ pollution lumineuse ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

gouvernement

Parmi les causes des désappointements du libéralisme, il en est une toutefois que nous ne saurions nous dispenser de signaler, c’est l’avènement de la démocratie, avènement qui sera le trait le plus saillant de l’histoire du dix-neuvième siècle et auquel le libéralisme a lui-même largement contribué. La démocratie était la seule souveraine dont il pût préparer le règne. Il aurait beau la renier, c’est l’enfant de sa chair et de son sang, mais un enfant qui, tout en gardant l’empreinte de ses traits, ne lui ressemble guère. Fille indisciplinée, passionnée, remuante, impatiente de toute règle, présomptueuse et arrogante, elle est loin d’écouter docilement les froides leçons de son père ; elle ne se fait pas scrupule d’être rebelle à ses maximes ; elle est portée, en grandissant, à ne voir en lui qu’un mentor gênant. Une fois émancipée et investie de la souveraineté, la démocratie s’est presque partout montrée prompte à faire bon marché des solutions libérales, chaque fois qu’elle en croyait apercevoir de plus conformes à ses appétits ou à ses ambitions. Rien de plus simple. Les intérêts ou les penchants, qui avaient d’abord espéré tout gagner à la ruine du principe d’autorité, se sont plus ou moins insurgés contre le principe de liberté, dès qu’ils ne se sont plus flattés d’y trouver leur profit.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, page VI

[ idéologies ] [ incompatibilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paresse

Le feignant, à ce que je crois, n'est qu'un homme qui n'a point encore de poste, ou qui croit n'en pas avoir. Chose remarquable, c'est toujours parce qu'il sait ou croit qu'on ne compte point sur lui, qu'il ne se presse point. Supposez au contraire dans cet homme l'idée, vraie ou fausse, que nul ne saura le remplacer, vous le verrez aller. C'est donc trop peu dire que de dire que l'homme aime son travail. La prise du travail est bien plus sûre. Comme ces courroies et engrenages, qui vous happent par la manche, ainsi la grande machine ne demande point permission. C'est un fait remarquable, et que je crois sans exception, que l'homme qui règle lui-même son travail est celui qui travaille le plus, pourvu qu'il coopère, et que d'autres lui poussent sans cesse des pièces à finir. Aussi je crois que sous les noms de cupidité, d'avarice, ou d'ambition, on décrit souvent assez mal un sentiment vif d'un travail à continuer, d'une réputation à soutenir, enfin d'une certaine action que les autres ne feront pas aussi bien. Il est clair que l'écolier ne trouve pas de ces raisons d'agir ; pour une version mal faite rien ne manquera au monde. Voilà sans doute pourquoi c'est dans la partie la plus active, la plus remuante, la plus infatigable, qui est l'enfance, que l'on trouve le plus de flemmards.

Auteur: Alain

Info: Les idées et les âges/Les Passions et la Sagesse/la Pléiade/Gallimard 1960 <p.104>

 

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incipit

Les murs de la cellule étaient nus, peints à la chaux. Une fenêtre étroite et grillée, percée très haut de façon qu'on ne pût pas y atteindre, éclairait cette petite pièce claire et sinistre; et le fou, assis sur une chaise de paille, nous regardait d'un oeil fixe, vague et hanté. Il était fort maigre avec des joues creuses et des cheveux presque blancs qu'on devinait blanchis en quelques mois. Ses vêtements semblaient trop larges pour ses membres secs, pour sa poitrine rétrécie, pour son ventre creux. On sentait cet homme ravagé, rongé par sa pensée, par une Pensée, comme un fruit par un ver. Sa Folie, son idée était là, dans cette tête, obstinée, harcelante, dévorante. Elle mangeait le corps peu à peu. Elle, l'Invisible, l'Impalpable, l'Insaisissable, l'Immatérielle Idée minait la chair, buvait le sang, éteignait la vie. Quel mystère que cet homme tué par un Songe ! Il faisait peine, peur et pitié, ce Possédé ! Quel rêve étrange, épouvantable et mortel habitait dans ce front, qu'il plissait de rides profondes, sans cesse remuantes ?
Le médecin me dit: "Il a de terribles accès de fureur, c'est un des déments les plus singuliers que j'ai vus. Il est atteint de folie érotique et macabre. C'est une sorte de nécrophile. Il a d'ailleurs écrit son journal qui nous montre le plus clairement du monde la maladie de son esprit. Sa folie y est pour ainsi dire palpable. Si cela vous intéresse vous pouvez parcourir ce document." Je suivis le docteur dans son cabinet, et il me remit le journal de ce misérable homme. "Lisez, dit-il, et vous me direz votre avis."
Voici ce que contenait ce cahier:

Auteur: Maupassant Guy de

Info: La chevelure

[ début ]

 
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Ajouté à la BD par miguel