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apatride

Elle tenait toujours son chat. "Pauvre cloche, dit-elle en lui grattant la tête. Pauvre cloche sans nom. C'est un peu embêtant qu'il n'ait pas de nom, mais je n'ai pas le droit de lui en donner un, il faudra qu'il attende jusqu'à ce qu'il appartienne à quelqu'un. On s'est juste rencontrés un jour, près de la rivière, mais on n'appartient pas l'un à l'autre : il est indépendant et moi aussi. Je ne veux rien posséder jusqu'au jour où je saurai que j'ai trouvé l'endroit où je me sentirai vraiment chez moi."

Auteur: Capote Truman

Info: Petit-déjeuner chez Tiffany

[ animal domestique ]

 

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papa

Je suis née d'impulsions sportives et de la convoitise de corps parfaits. Je suis née de parents qui s'étaient rencontrés à quinze ans et que la séparation de la guerre n'a pas fait mûrir à la même vitesse. Ou plutôt lui seul a vieilli. Quand, un soir de janvier 1945, il attendait Jackie sur le quai de la gare de Perrache, dans les gravats recouverts de neige, sous l'arche fendue et la grande horloge désaxée, il ne se rappelait plus l'adolescent qu'il avait été, tandis que la gamine pétulante, en bottines rouges à semelles de bois et chaussettes de laine qui lui sautait au cou, n'avait guère changé.

Auteur: Thomas Chantal

Info: Souvenirs de la marée basse

[ maman ] [ décalage ]

 

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hasard

Vous ne trouvez pas que c'est tragique ? Prenons deux personnes qui pourraient être heureuses ensemble : elles se croisent dans la rue, se frôlent de quelques centimètres, et continuent leur chemin, sans se douter de rien. Ou bien deux personnes séparées par des milliers de kilomètres : elles prennent l'avion, se rapprochent l'une de l'autre, vont finir par se rencontrer, et puis l'une d'elles rate une correspondance parce qu'elle a laissé tomber son journal et s'est baissée pour le ramasser... et elles ne se rencontrent jamais.
- Ce genre de chose doit arriver tout le temps. C'est la loi des probabilités.
Comment se fait-il que nous nous soyons rencontrés, par exemple ?

Auteur: Masterton Graham

Info: Apparition

[ rapports humains ] [ couple ]

 

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poème

Village bleu roux, marche douce.
La rosée est gelée, l'aubépine perdue.
Des chevaux passaient sur des sentes versées
Non loin des rivières dolentes.

Un poème naît, dur, compact, monumental,
Je sens une puissance, j'attrape un rythme
Prés, les collines chuchotent, brûlées d'hommes  forts,
Parle, parle-moi de tes femmes lointaines,

De cette fille rousse qui par la suite épousa un marin,
Aux yeux indicibles, aux cuisses blondes.
C'était à la saison folle des eaux printanières,
Parmi l'abeille précoce et les boutons d'or.

Nous nous étions rencontrés chez mon grand-père,
Le noyer clairsemait ses ombres, bleutait ses lumières.
Le vin dormait près de la rainette aux moiteurs lavande.
L'escarpolette volait au lent sillage maritime….

Auteur: Martin Yves

Info: Le partisan suivi de Le marcheur, Le partisan, Chant III, p.39-40

[ nature ]

 

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anecdote

Chez nous on entend toujours citer Joyce à côté de Proust. Je voudrais les séparer définitivement. C'est une tâche assez facile. Dans la vie ils ne se sont rencontrés qu'une seule fois. Une nuit, Proust déjà souffrant, se résolut à sortir de sa maison aux fenêtres scellées des Champs-Elysées, sans doute y était-il contraint par le besoin d'une enquête, pour pouvoir terminer une phrase ou quelque incise empreinte de réalité. Il fit connaissance de Joyce et, tout à ses préoccupations, lui demanda aussitôt : "Connaissez-vous la princesse X". "Non", répondit Joyce. Et Proust : "Connaissez-vous la princesse Y ?". "Non", répondit Joyce, ça ne m'intéresse pas du tout". Ils se séparèrent et ne se revirent jamais.

Auteur: Svevo Italo

Info: Conférence sur James Joyce prononcée le 8 mars 1927 à Milan, in Ulysse est né à Trieste, finitude, 2003, pp. 81-82

[ littérature ]

 

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utilitarisme

Ils s’étaient rencontrés lors d’un colloque où son père l’avait traînée pour son édification "Procréer, combattre, gouverner". Thor avait fait une intervention très remarquée sur le fait qu’il ne fallait plus désormais diviser les hommes selon les classes sociales mais selon des classes biologiques. Ce qui signifiait qu’il fallait éradiquer les individus biologiquement non performants, non productifs, non rentables, qui contaminaient le corps social pour ne conserver que ceux qui étaient biologiquement purs, actifs et féconds. Un tri rendu possible par les progrès considérables de la science et de la biotechnologie. L’État providence devait disparaître au profit d’un État biologique où les malades héréditaires, les asociaux, les oisifs, les déviants, les réfractaires, les opposants n’avaient plus leur place.

Auteur: Mordillat Gérard

Info: Les roses noires

[ eugénisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Le banquier suisse Genoud, à l'époque où il fut un des acteur principaux des attentats terroristes palestiniens - engendrés par le problème Israël, Palestine ( JO de Munich, Zarka entre autres actions célèbres... ), était aussi ami intime du directeur d'Interpol de l'époque. En effet, dès l'autonomie de l'Algérie acceptée par la France dans les années soixante, Genoud, devint responsable des finances à Alger. Il fit en sorte que son ami, Paul Dickopf, allemand d'origine, réorganise et devienne le chef de la police algérienne. Quand, un peu plus tard, les pays non alignés soutinrent sa candidature pour la direction d'Interpol, celui-ci fut élu. Genoud et lui avaient une relation extrêmement proche qui datait de la période des années trente ou ils s'étaient rencontrés autour de l'hitlérisme et de ses idées nationales socialistes.

Auteur: Mg

Info: Gaichel Millar, Monsieur temps et la race humaine, 2003

[ pouvoir ] [ terrorisme ] [ illusion ] [ historique ]

 

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exil

On s'était rencontrés quelque part, c'était sûr,
dans quelque queue humaine à l'aube, il bruinait
- pour un pain, ou pour un visa, c'était long,
c'était long la guerre, la paix,
longue et sordide l'aube,
et cette découverte du rien, si lente, oh !
et ce malaise au coeur plus lourd qu'une grossesse
l'humiliation d'être rien,
des émigrants sans passeport,
de nul peuple, d'aucun pays,
chacun parlant une autre langue,
la langue de sa petite vie obscure,
la langue d'un désir de pain, de destruction,
de tendresse, de miel, de songe, de puissance,
d'un toit avec une fraîcheur dans le lit...
Et j'étais parmi eux parlant ma propre langue
que je ne comprenais plus, ah !
Et j'avançais craignant qu'on m'oubliât et je criais
de peur, de faim, d'angoisse :
"Moi aussi... moi aussi, je suis un dieu. Pitié !"

Auteur: Fondane Benjamin Wechsler

Info: In "Ulysses", éd. Syracuse University Press, p. 92

[ déréliction ] [ communauté ] [ solitude ] [ perdu ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

art contemporain

...nous nous étions rencontrés dans des circonstances inoubliables, une exposition d'art moderne dans une galerie réputée. Nous avions fait la queue, les Inrocks avaient parlé de l'expo. Même si l'espace était immense, seules vingt-quatre personnes pouvaient entrer en même temps pour que l'expérience soit intime.....Les oeuvres n'avaient pas d'unité entre elles. Dans une section, un performeur nu s'était enfermé dans un sac poubelle transparent et respirait grâce à un roseau qui dépassait. Un autre lisait à voix haute l'annuaire de la ville de Limoges. Il en était à la lettre D. Quelques amas de kalachnikov. Une série de photos de l'artiste d'origine sud-africaine, Steven Cohen. Ce grand artiste s'était fait un nom en dansant au Trocadéro avec un coq attaché à son pénis. "Avec cette performance, Steven Cohen voulait évoquer sa situation, partagé entre deux pays, l'Afrique du Sud, son pays natal, et la France, où il vit actuellement", avait expliqué son avocate lors de son procès pour exhibitionnisme. Elle avait rajouté "la France embastille les artistes"

Auteur: Gaubil Jacques

Info: L'homme de Grand Soleil

[ humour ] [ branchés ]

 

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misanthrope

Je vais être franc : je n’aime pas la plupart des gens – ils me fatiguent, me pompent l’air, me sortent par les yeux, me détroussent, me mentent, me baisent, me trompent, me donnent des leçons, m’insultent, m’adorent ; mais surtout ils parlent parlent PARLENT jusqu’à ce que je me sente comme un chat fourré par un éléphant. Disons juste que j’en retire aucun plaisir, à la longue ces choses-là me font du mal. Dans les usines et les abattoirs, les gens n’ont pas le temps de parler, et rien que pour ça je souhaiterais remercier la bonté de mes patrons pleins aux as. J’entends jamais leurs voix même quand ils me foutent à la porte, et de tous les fils de pute que vous avez rencontrés je suis sans doute celui qui démissionne et qu’on débarque le plus ; mais j’entends jamais leurs voix ; c’est noble et délicat c’est courtois, je mets juste les voiles et ne pense même pas à tirer sur quelqu’un depuis un toit.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Sur l'écriture", lettre à Henry Miller, 16 août 1945

[ usure ] [ casse-pieds ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson