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regard

Les caresses des yeux sont les plus adorables ;
Elles apportent l'âme aux limites de l'être,
Et livrent des secrets autrement ineffables,
Dans lesquels seul le fond du coeur peut apparaître.

Les baisers les plus purs sont grossiers auprès d'elles ;
Leur langage est plus fort que toutes les paroles ;
Rien n'exprime que lui les choses immortelles
Qui passent par instants dans nos êtres frivoles.

Lorsque l'âge a vieilli la bouche et le sourire
Dont le pli lentement s'est comblé de tristesses,
Elles gardent encor leur limpide tendresse ;

Faites pour consoler, enivrer et séduire,
Elles ont les douceurs, les ardeurs et les charmes !
Et quelle autre caresse a traversé des larmes ?

Auteur: Angellier Auguste

Info:

[ rencontre ] [ poème ]

 

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maintenant

L’intérêt de l'amour était de vous aider à survivre.
Son intérêt était aussi qu'il vous permettait d'oublier les significations. De ne plus chercher et de vous mettre à vivre. Tenir la main d'une personne qui vous est chère et vivre dans le présent. Passé et futur étaient des mythes. Le passé n'était que le présent qui était mort, et le futur de toute façon n'existerait jamais, parce que
le temps que nous l'atteignons il serait devenu le présent. Il n'y avait que le présent. Le présent, toujours mouvant, toujours changeant. Et le présent était insaisissable. On ne pouvait l'attraper qu'en lâchant prise.
Par conséquent, je lâchai prise.
Je lâchai prise sur tout ce que contenait l'Univers.
Tout, sauf sa main.

Auteur: Haig Matt

Info: Humains

[ romantisme ] [ rencontre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

En passant devant un pommier, à la sortie de la ville, elle a voulu cueillir un fruit. Même dressée sur la pointe des pieds, elle n’était pas assez grande pour atteindre la pomme la plus basse. Alors, comme l’aurait fait n’importe quel gentleman, je l’ai aidée. Je lui ai enlacé la taille et je l’ai soulevée en étouffant un grognement. Quand je l’ai reposée, elle m’a donné un petit baiser sur la joue et m’a tendu la pomme.
— Tiens, tu l’as bien mérité.
— La pomme, ou le baiser ?
Elle a ri et filé rejoindre les autres. J’étais incapable de définir ce qui se passait entre nous, mais ça me plaisait. C’était à la fois idiot, fragile et agréable.

Auteur: Ransom Riggs

Info: Miss Peregrine et les Enfants Particuliers

[ adolescence ] [ rencontre ] [ contact ] [ amorce ]

 

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lecture

Depuis sa découverte de la réserve de livres à l'étage du dessous, sur son lieu de travail, elle avait été mêlée à une foule invraisemblable de gens et à leurs faits et gestes. Elle lisait Edith Wharton, Hemingway, Dos Passos, George Eliot, et pour le réconfort, Jane Austen. Le plaisir de ce genre de vie - livresque, pouvait-on dire à son avis, une vie passée à lire - avait donné à son isolement un caractères riche et même subversif. [...] Qu'elle garde son père drogué sur son lit à côté de la cuisinière, qu'elle soit sans enfant, sans mari et pauvre, comptait moins dès lors qu'elle prenait un volume en main. Ses erreurs y disparaissaient. Elle vivait avec une énergie inventée.

Auteur: Erdrich Louise

Info: La Chorale des maîtres bouchers

[ libération ] [ rencontres ] [ roboratives ]

 

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digestion

Et l’objectif de Twin Peaks, film et série, n’est rien d’autre que la sensibilisation du spectateur télévisuel à la possibilité d’une œuvre d’art initiatique. Sans cette sensibilisation préalable, l’œuvre elle-même est totalement incompréhensible et sa communication impossible. Sans cette sensibilisation, le spectateur ne peut pas même comprendre l’angoisse et l’urgence de ce que l’artiste tente de lui communiquer. Il reste passif devant la réalité de cette souffrance. Il la quitte comme le dilettante quitte une salle de cinéma où, après s’être goinfré d’images, il a commencé à s’ennuyer. Car il ne s’agit pas de voir. Il ne s’agit jamais seulement de voir. Il ne s’agit pas seulement de connaître non plus. Il s’agit de voir pour connaître. Et de connaître pour voir encore.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Dans "Trois essais sur Twin Peaks", page 40

[ rencontre ] [ passivité-activité ] [ appropriation ] [ analyse ] [ cinéma ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée-de-femme

- Tu me rappelles l'histoire de la tour de Nesle, me fit-elle un jour le reproche, comme je bazardais une chemise hors d'usage. - ... ? - C'était au XIVe siècle. Marguerite de Bourgogne y avait installé son lupanar personnel et, du haut du donjon, balançait ses amants à la Seine dès qu'ils ne la satisfaisaient plus. Quelle imbécile ! Elle les aurait remis dans le circuit, ils n'auraient pas été perdus pour tout le monde : la récup', c'est pas fait pour les chiens. - Drôle de comparaison ! - Bah, entre un vêtement et un homme. Il n'y a guère de différence. Tous deux te caressent, s'imprègnent de tes odeurs, épousent les replis les plus intimes de ta chair. Ça crée des liens indissolubles.

Auteur: Gudule Anne Duguël Liger-Belair

Info: Mémoires d'une aveugle

[ femmes-hommes ] [ rencontre ] [ sexe ]

 

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femmes-homme

Un soir, tard, Kathe pria Jim d'aller lui chercher un livre à l'auberge. Quand il revint la maison dormait. Kathe l'accueillit dans la grande salle à manger rustique, sentant bon le bois ciré. Elle était vêtue d'un pyjama blanc et avait poudré sa figure lisse. Il l'avait espérée toute la journée. Elle fut dans ses bras, sur ses genoux, avec une voix profonde. Ce fut leur premier baiser, qui dura le reste de la nuit. Ils ne parlaient pas, ils s'approchaient. Elle se révélait à lui dans toute sa splendeur. Vers l'aurore ils s'atteignirent. Elle avait une expression de jubilation et de curiosité incroyables. Ce contact parfait, le sourire archaïque accru, tout enracinait Jim. Il se releva enchaîné. Les autres femmes n'existaient plus pour lui.

Auteur: Roché Henri-Pierre

Info: Jules et Jim

[ rencontre ] [ amour ]

 

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description

Je suis honteux de dire où j'ai connu Gog : c'est dans une maison de fous.
Je m'y rendais souvent pour tenir compagnie à un jeune poète dalmate qu'une passion désespérée pour son ombre (sa bien-aimée était une "reine de l'écran" et jamais elle ne lui avait souri que sur l'écran) condamnait à la paranoïa. Comme, d'ordinaire, il était tranquille, le directeur de cette pension pour fous payants - un nain par la stature mais un géant par l'embonpoint - nous permettait de rester ensemble au jardin. Il y avait çà et là, sous l'ombrage des cèdres et des marronniers, des tables rondes, en fer, et des sièges, comme dans les cafés. Des infirmiers blafards, vêtus de blanc, allaient et venaient dans les allées, sans avoir l'air d'observer.

Auteur: Papini Giovanni

Info: Dans "Gog", page 7

[ freaks ] [ étrange ] [ rencontre ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

inquiétante étrangeté

Vous apercevez au loin une silhouette vaguement familière. De qui pourrait-il s’agir : un ami, un acteur de série télévisée, ou peut-être quelqu’un qui ressemble assez à l’une de vos connaissances pour avoir accroché votre attention ? Vous vous approchez et il s’approche aussi. Un malaise s’empare de vous au fur et à mesure que ses traits se précisent. Quelque chose ne tourne pas rond dans son comportement, son allure dégage une impression de plus en plus nette de déjà-vu, et en même temps vous le ressentez comme profondément inassimilable, inacceptable, presque antipathique. Ses gestes sont révoltants et incompréhensibles. Il ne fait pas que vous imiter, il se calque sur vous. C’est vous-même ! Vous-même vu sur une paroi dont vous comprenez à présent qu’elle est couverte de miroirs.

Auteur: Bitbol Michel

Info: Dans "La conscience a-t-elle une origine ?" page 13

[ rencontre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

tripot

J'adore cet endroit. Le soir c'est le point de chute des putes et des parieurs. Derrière le comptoir, juste à l'endroit où se tient le barman, il y a une trappe pour les joueurs, c'est par là qu'il fait glisser les commandes pour ceux qui empruntent la petite porte, celle qui donne sur le parking. Il ne ferme jamais, il y a toujours de la lumière. Quand tout le monde est sorti, vers trois heures du matin, les joueurs refont surface et les couples franchissent la petite porte, un authentique lupanar, parfois c'est limite club sadomaso. Il nous arrivait de faire de temps à autre une visite, histoire de vérifier les identités et l'âge des participants. Mais depuis qu'on est tombé sur la femme du maire, maintenant, on téléphone.

Auteur: Mahmoud N'Dongo Mamadou

Info: bridge-road

[ province ] [ bordel ] [ jeu clandestin ] [ prohibé ] [ carrefour ] [ rencontres ]

 

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