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femmes-hommes

Laurent dit : Epic Win ce soir
Gab dit : Vas-y raconte
Laurent dit : ce soir, soirée chez Chloé,
Gab dit : je sens l'histoire drôle...
Laurent dit : on danse, on boit,
Gab dit : (classique)
Laurent dit : et là, vers la fin, je fais un slow avec Chloé
Laurent dit : à la fin, je voulais dire un truc vachement romantique, du genre "t'as d'beaux yeux, tu sais"
Laurent dit : mais tout ce qu'est sorti de ma bouche, c'est "t'es une vachement bonne cavalière..."
Laurent dit : elle m'a regardé, elle a rigolé,
Gab dit : Laisse moi deviner, elle est partie ?
Laurent dit : Non, elle m'a dit droit dans les yeux :
Laurent dit : "Je suis une très bonne monture aussi..."
Gab dit : Omg !
Laurent dit : Et le mieux, c'est qu'elle était totalement sobre :-)
Gab dit : Et alors ? t'as fait quoi ensuite ?
Laurent dit : du rodéo !!! :P

Auteur: Internet

Info:

[ séduction ] [ drague ] [ dialogue-web ] [ rencontre ]

 

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introspection

Je suis repassée devant chez eux et j'ai longé le trottoir. Je me suis arrêtée une minute la main sur le portail. Et retournée pour regarder les alentours endormis. Je ne sais pas pourquoi mais je me suis soudain sentie loin, très loin de tous ceux que j'avais connus et aimés dans ma jeunesse. Ils me manquaient. L'espace d'une minute j'aurais voulu pouvoir retourner à cette époque. Et puis avec ma pensée suivante j'ai clairement compris que cela ne m'était pas possible. Non. Mais je me suis rendu compte que ma vie ne ressemblait pas, il s'en fallait de beaucoup, à la vie que je m'étais imaginée quand j'étais jeune et que j'envisageais ce qui m'attendait. Je ne me rappelais plus à présent ce que j'avais voulu faire de ma vie, à l'époque, mais comme les autres j'avais eu des projets. Cliff était quelqu'un qui avait eu des projets lui aussi et c'est ainsi qu'on s'était connus et c'est pour ça qu'on était restés ensemble.

Auteur: Carver Raymond

Info: Débutants

[ décalage ] [ rencontre ] [ couple ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

friction

Croyez-moi, je n’ai gardé de votre compagnie, pendant le voyage, que des souvenirs chaleureux et sympathiques, bien que votre déception m’ait souvent fait de la peine, et que je vous eusse voulu différent à bien des égards. La déception vient de ce que vous espériez certainement baigner dans la stimulation actuelle permanente, alors que rien ne me répugne davantage que de pontifier et que, souvent, je me laisse aller, par pur esprit de contradiction. Ainsi étais-je probablement, la plupart du temps, un monsieur d’un certain âge tout à fait ordinaire, et vous avez mesuré avec étonnement la distance avec votre idéal imaginaire. D’autre part, j’aurais souhaité que vous vous arrachiez à ce rôle infantile, que vous vous comportiez de pair à compagnon, ce que vous n’avez pas réussi à faire et, d’un point de vue pratique, que vous exécutiez d’une façon plus fiable votre part de la tâche, à savoir l’orientation dans l’espace et le temps. Mais en réalité vous étiez inhibé et rêveur. Suffit pour les tentatives pédagogiques. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 2 octobre 1910

[ rencontre ] [ rappel à l'ordre ] [ dialogue analysé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

amitié

5 janvier 1940
Me suis découvert des affinités avec un jeune catalan, Jordi de son prénom, militant du POUM, sur le front de Madrid. Nous parlons Garcia Lorca, parlons Lope de Vega, jouons aux échecs. Il est polyglotte, d'une exquise finesse et lettré.
(...)
16 janvier 1940
Nous marchions lentement, en silence, sur la route glissante, sombre malgré la neige fraîchement tombée. En me laissant, il dit : "Je crois savoir que nous, les Espagnols, on nous fera quitter Mittersheim demain ..." Je sens que, tout comme moi, il regrette que notre amitié naissante doive être coupée si tôt. Je le suis des yeux, fine silhouette fantomatique bientôt dissoute dans la nuit où pas une lueur ne brille, lorsque je l'entends qui revient sur ses pas.
- Adios, companero, dit-il. Ah, tu connais ce vers de Byron ?
Let me, or happy or unhappy,
Learn to anticipate my immortality.
Nous nous sommes longuement étreints.
En notant ceci, je me rends soudain compte que je ne connais pas son nom de famille.

Auteur: Malaquais Jean

Info: Journal de guerre suivi de Journal du métèque 1939-1942

[ rencontre ] [ complicité ] [ séparation ]

 

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langage

[...] je crois que le mot travaille la chose, le fait être d'une certaine manière. Prenons khaire, le mot grec qu'on utilise pour saluer. Il ne signifie pas du tout bonjour, ni good morning ou welcome, il veut dire très littéralement " jouis, prends plaisir, réjouis-toi ". Quand on se salue dans cette langue, on ne dit pas " passe une bonne journée " ou " que le jour soit bon ", on dit " jouis ", ce n'est pas pareil ! C'est un monde qui se dessine là. Quand un Latin rencontre ou quitte un autre Latin, il lui dit : Vale, " porte-toi bien ", " sois en bonne santé ". C'est encore un autre monde. Quand on dit " bonjour " en hébreu ou en arabe, on dit shalom, salam, " que la paix soit avec toi ". Le monde s'ouvre de manière complètement différente selon la langue, si l'on vous dit " passe une bonne journée ", " jouis " " porte-toi bien ", ou " la paix soit avec toi ".

Auteur: Cassin Barbara

Info: Plus d'une langue

[ rencontre ] [ salutation ] [ spécificité ] [ comparaison ]

 

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amour

J'allai jusqu'au bois de noisetier

Poussé par un feu dans mon coeur

Je taillai une ligne de noisetier

Et pendis une baie à mon fil

Et quand les phalènes reprirent leur vol

Et les étoiles filantes leurs sauts

Je plongeai la baie dans le torrent

Jusqu'à y prendre une truite d'argent



Quand je l'eus posée là par terre

J'allai pour remettre le feu en flammes

Mais quelque chose bruissait là par terre

Et quelqu'un appela mon nom :

Ce fut soudain une pétillante fille

Des fleurs de pommier aux cheveux

Qui appela mon nom puis s'en fut

Disparut dans les brumes de l'aube



Or bien que vieilli de voyages

Par basses terres et hautes terres

Je trouverai où elle se cache

J'aurai ses lèvres prendrai ses mains

Et j'irai le long des longues herbes mures

Cueillant jusqu'au bout du temps et des temps

Les pommes d'argent de la lune

Les pommes dorées du soleil

Auteur: Yeats William Butler

Info: La Chanson du Voyageur Aengus, Traduction Christian Tanguy - alias Xian

[ poème ] [ nature ] [ quête du bonheur ] [ furtive rencontre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sexe

Unies tendrement seins contre seins, nous avons fondu dans un bien-être pareil à un engourdissement. A peine sortie du sommeil, j'avais de nouveau l'esprit embrumé. Puis la suite de nos gestes, du premier baiser la veille au soir jusqu'au moment de sombrer dans le sommeil, me revint d'un seul coup en mémoire. Je pressai contre la joue froide d'Hanayo ma joue maintenant brûlante. Elle serra plus étroitement contre moi ses bras qui m'enlaçaient. J'en eus presque les larmes aux yeux. Pour la première fois de ma vie, la nuit dernière, j'avais connu ce qu'était la fusion de deux peau moites et douces. Quand nous avions enlevés nos vêtements jusqu'au dernier et que nous nous étions allongées l'une sur l'autre, j'avais été comme foudroyée par une intense émotion qui dépassait de loin tous mes rêves, et l'idée que je pourrais mourir en un pareil moment avait soudain jaillit dans mon coeur. J'avais compris pourquoi tout le monde faisait l'amour. Je ne parvenais absolument pas à l'exprimer par des mots tels que "je suis heureuse" ou "je suis contente". Mais mon émotion était toujours là ce matin, inaltérable.

Auteur: Matsuura Rieko

Info: Natural woman

[ rencontre ] [ lesbienne ] [ baise ]

 

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première impression

La nuit dernière, je suis encore restée éveillée toute la nuit. Parfois je me demande à quoi sert le temps de la nuit. Pour moi, il n’existe presque pas, et tout me semble n’être qu'un long et affreux jour sans fin. Enfin, j’ai essayé de profiter de mon insomnie pour être constructive et j'ai commencé à lire la correspondance de Sigmund Freud. En ouvrant le livre pour la première fois, j’ai vu la photographie de Freud et j’ai éclaté en sanglots : il avait l'air très déprimé (cette photo a dû être prise peu de temps avant sa mort), comme s'il était mort en homme désabusé… Mais le Dr Kris m'a dit qu'il souffrait énormément physiquement, ce que j’avais appris dans le livre de Jones. Mais je pense avoir raison aussi, je fais confiance à mon intuition car je sens une triste lassitude sur son doux visage. Le livre prouve (même si je ne suis pas sûre que l'on doive publier les lettres d'amour de quelqu'un) qu'il était loin d'être coincé ! J'aime son humour doux et un peu triste, son esprit combatif qui ne l’a jamais quitté. 

Auteur: Monroe Marilyn

Info: Lettre du 10 février 1965 à son psychiatre

[ rencontre imaginaire ] [ empathie ] [ lecture ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

analyste-sur-analyste

Après un premier entretien avec Freud, Jung convint […] que le psychanalyste avait "de toute évidence une personnalité marquante" ; mais pour sa part, il le trouva "plutôt dur, en dépit de son charme viennois". Il se méfiait de "ses nombreuses facettes et de ses zones d’ombre et de lumière", et préférait procéder doucement avec "un phénomène d’une telle complexité" [CGJ, Entretien avec Kurt Eissler, 29 août 1953]. Freud montra cependant un tel enthousiasme que Jung capitula vite devant ce déploiement de grâce et de bienveillance. Bien des années plus tard, en 1953, il serait toujours incapable de décrire ses émotions face à de tels témoignages d’affection. Interrogé à ce sujet, il chercherait ses mots et finirait par balbutier : "Je veux dire, j’étais bien sûr, enfin, bien sûr, lorsqu’on est en face d’un homme comme lui, on est, vous savez, on est simplement, enfin la question ne se pose même pas, on participe, on adhère, on signe, n’est-ce pas ?" Il devrait se montrer plus circonspect dans Ma Vie : "Les premières impressions que je reçus de lui, écrivit-il, restèrent vagues et en partie incomprises." La dernière impression qu’il garda de cet entretien devait aussi être la plus durable : "Je n’arrivais pas à le cerner." [Ma vie, page 176] 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 182

[ première rencontre ] [ trouble ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

baise

A la différence de la lecture des pages écrites, la lecture que les amants font de leur corps (de ce concentré de corps et d’esprit dont les amants se servent pour coucher ensemble) n’est pas linéaire. Commencée n'importe où, elle saute, se répète, revient en arrière, insiste, se ramifie en messages simultanés et divergents, elle revient pour converger, elle affronte des moments de lassitude, tourne la page, retrouve le fil, se perd. On peut y reconnaître une direction, un parcours dirigé vers une fin, dans la mesure où elle tend vers un climax, et qu'en vue de cette fin elle dispose des phases rythmiques, des scansions métriques, des retours de motifs. Mais le climax est-il vraiment sa fin ultime ? Ou la course en direction de cette fin ne s'oppose-t-elle pas à un autre élan qui s'épuise, à contre-courant, à remonter les instants, à récupérer du temps ?

Si l'on voulait représenter l'ensemble au moyen d'un graphique, chaque épisode nécessiterait, avec son point culminant, un modèle à trois dimensions, peut-être à quatre ; aucun modèle, aucune expérience ne peut se répéter. Ce par quoi l'acte sexuel et la lecture se ressemblent le plus, c'est que s'ouvrent en eux des temps et des espaces différents du temps et de l'espace mesurables.

Auteur: Calvino Italo

Info: Si par une nuit d'hiver un voyageur, 2015 : pp. 220-221

[ rencontre ] [ analogie ]

 

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