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automne

Maintenant il n'y avait plus personne sur la Montagne d'Armance, sinon les marmottes qui rentraient en hâte leurs dernières bottées de foin. Puis un matin, sans crier gare, le petit lac se couvrit d'une peau de glace et l'herbe rousse fut pleine de minuscules cadavres de criquets raidis, les pattes en l'air. Les jours suivants, les choucas tinrent des assemblées jacassantes sur les cailloux de la moraine, et leurs grandes compagnies noires s'envolèrent en bloc, firent des cercles, plongèrent vers la vallée. Enfin la neige se mit un soir à tomber.

Auteur: Samivel Paul Gayet Tancrède

Info: Contes à pic

[ gel ]

 

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Tout petit déjà, j'étais un fabulador, j'aimais raconter des histoires que tout le monde connaissait, mais à ma manière. J'allais au cinéma avec mes soeurs, et en rentrant je leur re-racontais tout le film. Elles préféraient toujours ma version à celle qu'elles avaient vue. Quand je me suis mis à faire des films, j'ai continué à raconter ce qui me tenait à coeur, et j'ai fait les films que j'avais envie de faire. Avec la même générosité. Sans calculer mes émotions. Simplement, j'ai été, de film en film, plus ou moins inspiré.

Auteur: Almodovar Pedro

Info:

[ transmettre ] [ renouveler ]

 

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relatif

La femme du directeur de l'école qui avait l'habitude de s'asseoir devant chez elle ne manquait jamais de m'interpeller quand je rentrais chez moi: "Hé! MaMozambia, tu as pris du poids. Tu es grosse, maintenant!" Chaque fois qu'elle me disait cela, je me hérissais, partagée entre l'envie de lui expliquer qu'en Angleterre, ce serait une insulte et le plaisir de savoir qu'au Bostwana être traitée de grosse était toujours un compliment. L'embonpoint révélait une bonne santé. Cela signifiait que l'on n'était pas pauvre, que l'on mangeait à sa faim, et que l'on n'était pas seule.

Auteur: Davies Caitlin

Info: Au pays des roseaux

[ obèse ]

 

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paresse

Max : imagine un monde où tu n'a pas plus de 3h de cours par jour
Max : un monde dans lequel tu te lèves à l'heure que tu veux
Max : (svt apres 11h)
Max : un monde
Max : ou tu peux te coucher tard sans scrupule, puisque le lendemain t'a de forte chance de commencé a 13h (ou après)
Max : un monde
Max : ou en rentrant chez toi le soir
Max : t'a rien d'autre a faire que dormir, jouer et manger
Max : ben sans deconner, c'est cool la fac :D.

Auteur: Internet

Info:

[ dialogue-web ]

 

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prénom

Le roi était dans son vestibule, il sortit, suivi de doua. La foule fit silence et doua cria : l'enfant de sogolon s'appellera maghan, du nom de son père, et mari-djata, nom qu'aucun prince du manding n'a porté ; le fils de sogolon sera le premier de ce nom. Aussitôt les griots crièrent le nom de l'enfant, les tam-tams retentirent à nouveau ; la tante du roi qui était sortie pour entendre le nom de l'enfant, rentra dans la case et murmura à l'oreille du nouveau-né le double nom de maghan et de mari-djata afin qu'il se souvienne.

Auteur: Djibril Tamsir Niane

Info: Soundjata

[ annonce ] [ rites ]

 

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oraison mystique

Toi donc, assieds-toi, recueille ton esprit, introduis-le, cet esprit, dans le passage nasal où l’air respiré entre dans le cœur, pousse-le et force-le à entrer avec l’air respiré dans le cœur. Une fois entré là, ce qui suit ne sera plus que joie et délices. Comme un homme rentrant chez lui après un voyage, ne sait que devenir sous la joie qu’il éprouve à retrouver ses enfants et sa femme, ainsi l’esprit, lorsqu’il s’unit à l’âme, se remplit d’une volupté et d’une joie indicibles. Par conséquent, mon frère, enseigne à ton esprit à ne pas sortir de là rapidement.

Auteur: Nicéphore L'Hésychaste

Info: Cité dans "La méthode d'oraison hésychaste" de Irénée Hausherr, page 105

[ intériorité ] [ méthode de respiration ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

art pictural

Pendant son court séjour à Rhodes, Apelles alla visiter l'atelier de Protogène, qui était alors absent. Une vieille femme qui gardait l'atelier, l'ayant invité à laisser son nom, il se borna à tracer sur une petite table un contour avec le pinceau. En rentrant, Protogène reconnut la main d'Apelles à la délicatesse de ce contour, et il traça dans l'intérieur un autre contour, plus beau et plus léger. Quand Apelles revint, on lui montra le dessin de Protogène ; alors entre les deux traits il en fit passer un nouveau, plus délié encore, et le peintre rhodien s'avoua vaincu*.

Auteur: Pline l'Ancien

Info: Histoire naturelle, *On dit que la table sur laquelle Apelles et Protogène avaient tracé leurs contours fut transportée à Rome, où elle disparut dans un incendie

[ compétition ] [ anecdote ]

 

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policier

Ce n’est pas que je me fiche de tout en dehors de mon boulot, c’est plutôt que le boulot de flic ne vous laisse jamais en paix. À force de côtoyer la mort, la misère et la souffrance, on n’est plus capable de les laisser au vestiaire en rentrant chez soi. Ces trucs-là ne partent pas au lavage et ne s’évanouissent pas quand votre amoureux vous serre dans ses bras. Ils vous polluent au point de vous rendre toxique, alors vous vous mettez en retrait de façon à n’infecter personne. Une partie de vous-même reste soigneusement enfermée au fond d’un placard.

Auteur: Patterson James

Info: La villa rouge

[ gendarme ] [ recul ]

 

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objet de compagnie

Sitôt levée, elle allume le téléviseur, un poste antédiluvien qui reçoit toutes les chaînes avec de la neige. Qu’elle le regarde ou pas (en fait, elle passe devant le poste un nombre d’heures considérable), le téléviseur reste allumé. Elle a même pris pour habitude de n’éteindre que le son lorsqu’elle sort. Comme elle rentre souvent très tard, de la rue elle peut voir la fenêtre de son appartement illuminée par des lumières bleues tressautantes. Son premier geste, en rentrant, est de remettre le son. Elle a laissé bien des nuits le poste allumé, s’imaginant que dans son sommeil, son esprit restera connecté au son des émissions et que cela lui évitera les cauchemars.

Auteur: Lemaitre Pierre

Info: Dans "Robe de marié", Calmann-Lévy, 2009, page 69

[ rassurant ] [ présence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

saison

On est en hiver, donc, et l'on ne sort pas. On met des plaques en carton sur les pares-brise des voitures. Quand on les enlève, le matin, c'est gelé autour. On attaque les journées en arrondissant le dos, en rentrant le cou, front baissé. Jamais les rues n'ont paru si grises. On a perdu jusqu'au souvenir de l'été, lorsqu'il y avait des marchés de plein air, ou qu'on allait en chemise aux terrasses des bistros. Il semble, comme dans certains contes, que le soleil ne reviendra pas - qu'il a été volé. Les rares passants se croisent à Montmirail en échangeant des regards soupçonneux. L'homme est ainsi bâti qu'il accuserait d'autres hommes du temps qu'il fait.

Auteur: Holder Eric

Info: Mademoiselle Chambon

[ maussade ] [ grincheux ] [ météo ]

 

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