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réparties

Elle - J'aurai aimé que vous le sussiez..
Lui - je ne demande que ça...

Auteur: Dac Pierre

Info: le Phèdre a repassé

[ langue française ] [ subjonctif ]

 

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dernières paroles

(...) Linge lessivé, rincé, séché, mais pas repassé. J'ai la cosse. Excusez. Vous trouverez deux litres de rosé à côté de la paneterie. À votre santé.

Auteur: Jacob Marius Alexandre

Info:

[ suicide ]

 

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vêtements

Le matin, les hommes et les femmes d'Easterly lavaient leurs odeurs de sommeil dans des seaux d'eau qu'il fallait chauffer en hiver. Ils enfilaient des chemises et des jupes bien repassées à l'aide des fers qui marchaient à la braise. Dans leurs habits élégants levant le pouce au bord de la route, ils ressemblaient à n'importe qui d'autre, de n'importe où ailleurs.

Auteur: Petina Gappah

Info: Les racines déchirées : Histoires

[ décence ]

 

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traduction

J'ai désigné un objet qui pouvait être un siège heptapode. "Qu'est-ce que c'est ?"

L'extraterrestre a marqué une pause, puis il a indiqué la "chaise" et produit un son dont le sonagramme différait nettement de ceux des sons qu'il avait émis un peu plus tôt : [friselis3]. De nouveau, j'ai désigné la "chaise" et repassé [friselis3].

Il a répondu ; selon le sonagramme, il pouvait s'agir de [friselis3friselis2]. Interprétation optimiste : il confirmait mes énoncés, ce qui impliquait une compatibilité entre les schémas discursifs heptapode et humain. Interprétation pessimiste : il souffrait d'une toux persistante.

Auteur: Chiang Ted

Info: La tour de Babylone, L'histoire de ta vie

[ xénolinguistique ] [ humour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sagesse

Et en russe, ça donne quoi ?

- En russe, Nora, ça donne : un homme réduit à lui-même – c’est un pauvre animal, un bipède tout nu ! Et c’est tout ! Se débarrasser de l’inutile ! À bas tout ce qui est superflu ! 

Là, Nora se couvrit les yeux de la main. Elle connaissait ce texte. Elle le connaissait très bien. Mais soudain, ces mots, "se débarrasser de l’inutile", lui semblèrent follement importants pour elle, personnellement. C’est toujours ainsi que cela se passe – on vit, on lit, on glisse cent fois sur le même passage, et tout à coup, c’est comme si nos yeux se dessillaient, on trouve ce qu’on a cherché pendant des années à l’endroit le plus rebattu, sur lequel on est déjà passé et repassé…

Auteur: Oulitskaïa Ludmila

Info: L'échelle de Jacob

[ sobriété ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

Je suis repassée devant chez eux et j'ai longé le trottoir. Je me suis arrêtée une minute la main sur le portail. Et retournée pour regarder les alentours endormis. Je ne sais pas pourquoi mais je me suis soudain sentie loin, très loin de tous ceux que j'avais connus et aimés dans ma jeunesse. Ils me manquaient. L'espace d'une minute j'aurais voulu pouvoir retourner à cette époque. Et puis avec ma pensée suivante j'ai clairement compris que cela ne m'était pas possible. Non. Mais je me suis rendu compte que ma vie ne ressemblait pas, il s'en fallait de beaucoup, à la vie que je m'étais imaginée quand j'étais jeune et que j'envisageais ce qui m'attendait. Je ne me rappelais plus à présent ce que j'avais voulu faire de ma vie, à l'époque, mais comme les autres j'avais eu des projets. Cliff était quelqu'un qui avait eu des projets lui aussi et c'est ainsi qu'on s'était connus et c'est pour ça qu'on était restés ensemble.

Auteur: Carver Raymond

Info: Débutants

[ décalage ] [ rencontre ] [ couple ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

irréversible

Je réécoute la radio.

Je la réécoute avec le sérieux et l'attention d'avant la coupure des quatre mois, prenant intérieurement des notes, prenant la température.

Je me souviens que pendant ces quatre mois, elle (la radio) s'était éloignée dans le temps, rendant un son de crincrin type années 1950, pas crédible, annulée par le présent, son irruption puissante comme jamais, sa fraîcheur, tout ce qu'il mettait cul par-dessus tête dans la minute. Un scandale.

On ne peut brouiller ce scandale que par un autre scandale (tel animateur bien connu traversant l'un des lieux du scandale, la place, dans le but de s'en faire expulser et d'en produire en retour la condamnation : voyez, comme ils sont intolérants).

Pendant quatre mois je n'ai plus été dans le temps comme dans ce passé bon, vieux de cinquante ans et sans limite, ni vers l'amont, ni vers l'aval.

Commencement.

Ça commence.

En septembre, j'ai cru que l'été avait repassé tout ça, après m'être dit, fin juin, jamais l'été qui vient ne fera que ce qui s'est passé ne se soit pas passé.

C'est resté...

Auteur: Quintane Nathalie

Info: in "Un oeil en moins", éd. P.O.L., p.141-142

[ rupture ] [ nuits debout ] [ médias ] [ engagement ] [ révolte ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

dernières paroles

Il m’est arrivé une histoire extraordinaire avec lui. On allait le voir pendant les répétitions du “Roi se meurt” avec Georges Werler, mon metteur en scène.

Ionesco était très malade, on le portait dans un fauteuil voltaire, et sa femme lui apportait des grands verres de thé, mais fort, fort, rouge sang. C’était très impressionnant. Alors il buvait ce thé pour essayer de se garder en vie. Souvent, on parlait de choses et d’autres, il était adorable, c’était un homme exquis, un homme enfant, un homme qui méritait d’être enfant. Il demandait : “Vous croyez que ça vaut quelque chose, tout ça ?” Et je lui disais : “Eugène, enfin, vous êtes le seul auteur vivant qui êtes entré à La Pléiade. Alors quand même, ce n’est pas pour rien. Et toute votre œuvre est là" Et lui : "Oui. Vous trouvez ça intéressant ?" Vraiment, il était très sincère. Et un jour je lui dit : "Vous savez, je ne peux pas venir la semaine prochaine". Lui : "Oh, quel dommage ! Vous ne pouvez vraiment pas venir ?" Je lui réponds : "Non, parce que je suis obligé d’aller voir ma mère". Il fait : "Oh ! Vous avez encore votre maman. Et elle a quel âge ?" Je lui dis : "101 ans". Et alors j’ai senti que ça lui faisait un effet extraordinaire. Comme s’il se disait : “Mais alors, tous les espoirs me sont permis. Si la mère de Michel vit jusqu’à 101 ans, pourquoi pas moi ?"

Nous sommes ensuite partis en tournée. Et puis on a appris sa mort. On a été très secoué, on jouait “Le roi se meurt”, c’était très bizarre. Je suis remonté pour l’enterrement. Puis je suis repassé chez moi après le service, avant de repartir en tournée. Et là, j’ai écouté mon répondeur. Il y avait plusieurs messages et tout à coup j’ai entendu : "Allo ! Ici Ionesco. Comment va votre maman ?".

Auteur: Bouquet Michel

Info: Rapporté par Lionel Chiuch

[ . ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sémiotique

"Le soleil est situé dans la zone externe de la Voie lactée, et il faut environ deux cent millions d'années pour qu'il accomplisse une révolution de la Galaxie. "
Exact, c'est ce qu'il lui faut, pas moins - dit Qfwfq -, moi, une fois, en passant, je fis un signe en un point de l'espace, tout exprès afin de pouvoir le retrouver deux cent millions d'années plus tard, quand nous serions repassés par là au tour suivant. Un signe comment ? C'est difficile à dire parce que si je vous dis un signe, vous pensez aussitôt à quelque chose qui se distinguerait de quelque chose, et en la circonstance, il n'y avait rien qui pût se distinguer de quoi que ce fût ; vous pensez aussitôt à un signe marqué avec un outil quelconque ou même avec les mains, et on enlève l'outil ou bien les mains tandis que le signe au contraire demeure, mais en ce temps-là il n'y avait pas encore d'outils, ni même de mains, il n'y avait pas non plus de dents, ni de nez, toutes choses qui vinrent par la suite, mais bien plus tard. Pour ce qui est de la forme à donner à un signe, vous dites que ce n'est pas un problème, parce que, quelque forme qu'il ait, il suffit qu'un signe serve de signe, c'est-à-dire qu'il soit différent d'autres signes ou qu'il leur soit semblable : là encore vous parlez un peu vite, car moi à cette époque je n'avais pas d'exemples auxquels me référer pour dire : je le fais semblable, ou différent, parce qu'il n'y avait rien qu'on pût copier, pas même une ligne, droite ou courbe, au choix, on ne savait pas ce que c'était, ou un point, ou une saillie ou son contraire. J'avais l'intention de faire un signe, oui, bien sûr, ou si vous voulez j'avais l'intention de considérer comme un signe n'importe quoi qu'il me viendrait à l'esprit de faire ; d'où il résulte qu'ayant fait quelque chose, en un point quelconque de l'espace, et non en un autre, avec l'intention de faire un signe, il s'ensuivit que j'y avais fait un signe pour de bon.
En somme, étant donné que c'était le premier signe qu'on faisait dans l'univers, ou tout au moins sur le circuit de la Voie lactée, je devais me dire que ça n'était pas si mal. Visible ? Non mais, vraiment, et qui donc avait des yeux pour voir, en ces temps-là ? Rien n'avait jamais été vu par rien, la question ne se posait même pas. Mais qu'il fût reconnaissable sans le moindre risque d'erreur, cela, oui : parce que tous les autres points de l'espace étaient pareils et impossibles à distinguer tandis qu'au contraire celui-là avait un signe.

Auteur: Calvino Italo

Info: In "Cosmicomics", éd. du Seuil, p. 53-54

[ cosmique ] [ singularité ] [ commencement ] [ vide ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama