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peurs du lendemain

En fille adoptive de l’Italie, qui m’a donné beaucoup plus que le pain quotidien, et je ne peux que lui en être reconnaissante, je suis aujourd’hui profondément troublée pour mon pays et pour l’Europe, où souffle un vent pollué par de nouveaux fascismes, racismes, nationalismes, antisémitismes, que je ressens doublement : des plantes vénéneuses qui n’ont jamais été éradiquées et où poussent de nouvelles branches, des feuilles que le peuple dupé mange, en écoutant les voix qui hurlent en son nom, affamé qu’il est d’identité forte, revendiquée à cor et à cri, italianité pure, blanche… Quelle tristesse, quel danger !

Auteur: Bruck Edith

Info: Le Pain perdu, p 156

[ populismes ] [ replis communautaires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éloge

La Rochefoucauld a contre lui tous les philosophes grandioses : il a osé mettre le doigt sur le grand ressort du joujou humain, et on ne le lui pardonne pas. Il a aussi contre lui les hommes de gouvernement et d'action ; mais la seule objection de ces derniers se réduit à ceci : "Pourquoi, diantre ! Aller mettre le doigt sur le ressort ? Laissez-le plutôt jouer sans le dire, et surtout laissez-nous en jouer."
- Pour bien entendre La Rochefoucauld, il faut se dire que l'amour-propre, dans ses replis de protée et ses métamorphoses, prend parfois des formes sublimes.

Auteur: Sainte-Beuve Charles-Augustin

Info: Mes Poisons, José Corti 1988, p.191

[ . ]

 

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vocabulaire

J'écris le mot tilleul et je suis tout de suite sous un tilleul, le mot lessive et je revois ma mère étendre des draps dans la lumière du jardin et la joie de sa jeunesse. Rien n'est plus magique que l'écriture, elle va chercher des débris de vie dans des replis secrets de nous-mêmes qui n'existaient pas cinq minutes plus tôt. On croit avoir tout oublié, on allume une lampe, on se penche sur un cahier et la vie entière traverse votre ventre, coule de votre bras, de votre poignet dans ce petit rond de lumière, un soir d'automne, dans n'importe quel coin perdu de l'univers.

Auteur: Frégni René

Info: Dernier arrêt avant l'automne

[ remémoration ] [ termes déclencheurs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

génétique

A l'étonnement général, une molécule de protéine, architecture d'une rare complexité en trois dimensions, se réduit à une structure d'une particulière simplicité en une dimension. C'est, en effet, un polymère linéaire formé par la liaison bout à bout de quelques centaines d'unités prélevées dans l'assortiment de vingt. La complexité dans l'espace naît des replis de la chaîne sur elle-même, des sinuosités qui creusent à sa surface un relief tourmenté : ce qui donne à la molécule sa forme particulière, c'est la longueur de la chaîne, cent à mille unités, et la séquence dans laquelle sont disposées ces unités. Une fois encore la diversité et la complexité naissent de la simplicité d'une combinatoire.

Auteur: Jacob François

Info: La Logique du vivant

[ tridimensionnel ]

 

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apparence

Je souhaitais à présent être appréhendée comme une jeune femme insaisissable, émouvante et dangereuse à la fois, je voulais qu’on me voie ardente et raffinée, qu’on m’aborde comme une fille dont on espère, à force d’offrandes et de serments, palper le grand secret dans les replis compliqués de l’âme. À cet effet, pour la rentrée, je décidai de m’habiller en noir de pied en cap, ongles et lèvres lie-de-vin, dans une tentative d’occuper un créneau subtil entre la veuve sicilienne et la jeune gothique de cimetière. De mes origines culturellement prolétaires je ne dirais rien, et la découverte de mes racines difficiles par les plus téméraires de mes camarades allait forcer le respect pour l’éternité.

Auteur: Leroy Myriam

Info: Ariane

[ calcul ]

 

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pensée-de-femme

- Tu me rappelles l'histoire de la tour de Nesle, me fit-elle un jour le reproche, comme je bazardais une chemise hors d'usage. - ... ? - C'était au XIVe siècle. Marguerite de Bourgogne y avait installé son lupanar personnel et, du haut du donjon, balançait ses amants à la Seine dès qu'ils ne la satisfaisaient plus. Quelle imbécile ! Elle les aurait remis dans le circuit, ils n'auraient pas été perdus pour tout le monde : la récup', c'est pas fait pour les chiens. - Drôle de comparaison ! - Bah, entre un vêtement et un homme. Il n'y a guère de différence. Tous deux te caressent, s'imprègnent de tes odeurs, épousent les replis les plus intimes de ta chair. Ça crée des liens indissolubles.

Auteur: Gudule Anne Duguël Liger-Belair

Info: Mémoires d'une aveugle

[ femmes-hommes ] [ rencontre ] [ sexe ]

 

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humaines monades

A côté de cette solitude hautaine du visionnaire inspiré [Alfred de Vigny], la solitude intimiste d'Alfred de Musset (1810-1857), qui refuse toute poésie sociale et politique. La solitude pour lui fait de toute façon partie de la nature humaine, même si beaucoup ne s'en rendent pas compte. Les hommes sont des "machines isolées", et l'isolement des corps ne fait que matérialiser l'isolement des esprits. C'est ce qu'il fait dire à Fantasio dans la comédie du même nom : "Ce monsieur qui passe est charmant. […] Je suis sûr que cet homme-là a dans la tête un millier d'idées qui me sont étrangères ; son essence lui est particulière. Hélas ! Tout ce que les hommes se disent entre eux se ressemble […], mais, dans l'intérieur de toutes ces machines isolées, quels replis, quels compartiments secrets ! C'est tout un monde que chacun porte en lui ! Un monde ignoré qui naît et meurt en silence ! Quelles solitudes que tous ces corps humains !"

Auteur: Minois Georges

Info: Histoire de la solitude et des solitaires

 

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Ajouté à la BD par miguel

pornographie

...Elle possédait d'autres trésors plus intimes mais aussi surprenants. Par exemple, si je la regardais d'un oeil distrait, je lui trouvais, pardonnez le détail, la fente discrète, timide comme si elle avait voulu en cacher l'impudeur en la dissimulant dans les replis du ventre. Mais dès les premières caresses, ce petit animal s'étirait, étirait le berceau d'herbes où il dormait, redressait la tête, devenait une fleur gourmande, une bouche de bébé glouton qui tétait moi doigt. J'adorais taquiner de ma langue le museau du clitoris, l'exciter puis l'abandonner humide et luisant à son irritation, petit canard barbotant dans une vague de chair rose. J'aimais lisser mes joues contre la lingerie précieuse de son ventre, plonger le nez dans ses bourrelets onctueux, parfois tendus, parfois relâchés comme des focs par le vent, friper du doigt cette immense draperie habitée de frissons et de soupirs. D'autres fois j'aurais voulu m'asseoir, les jambes ballantes au bord de cet orifice et observer minute par minute l'évolution de ce madrépore géant, enregistrer chaque palpitation, chaque respiration de ses pétales inondés d'un nectar irrésistible.

Auteur: Bruckner Pascal

Info: Lune de fiel

[ littérature ]

 

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cunnilingus

Je me réveillai au son du premier coup de tonnerre ; dans un éclair de lumière blanche, aux côtés d'un homme qui embrassait et suçait mes tétons, une main fourrée entre mes cuisses. Écartant les replis de ma chair pour me pénétrer.

Alors que je gisais là, figée, incrédule, n'osant ni bouger ni respirer, l'homme cessa d'embrasser mes seins et descendit le long de mon ventre nu pour commencer à me lécher doucement, ses mains puissantes soulevant mes fesses pour me livrer à sa bouche. Un mélange féroce de souvenirs s'écoula en moi comme de l'acide : un grand bijou insectoïde dévorant une femme ; des rais de lumière se brisant sur du lichen jaunâtre, clip, clip, le vieux couteau laissant ses indentations dans le ciel de lit en bois. Sentir une langue en moi m'amena au bord de la frénésie ; je ne pouvais le supporter, non, pas cette nuit-là, il y avait si longtemps ; et pourtant, cela se reproduisit une fois de plus, je ne m'en étais pas sortie, non, et...

Ai-je hurlé lorsqu'un autre éclair déchira les ténèbres, me permettant de voir de qui il s'agissait?

Auteur: Joolz Denby Julianne Mumford

Info: Billie Morgan

[ gêne ]

 

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métaphysique

Avec les philosophes, la conception de l’élément primitif s’éleva du premier coup, grâce à Pythagore, à l’unité suprême, à l’unité unique, à la Monade ; nom magnifique, lui aussi, mais plus redoutable encore à porter que celui de l’atome. Car lorsqu’il fallut bien, avec le probe et lumineux génie de Leibniz, que la seule monade rendît compte de tout l’Univers, nous eûmes la surprise vraiment hallucinante de voir cette monade, cette unique, "qui contenait dans ses replis le monde entier", se multiplier en nombre infini pour suivre la division infinie de la matière. Si la monade avait donc le singulier avantage sur l’atome d’être un atome formel inétendu, elle n’échappait pas au mirage scientifique du monde à trois dimensions qui nous conduit à voir au fond de chaque phénomène, non pas une unité unique toujours la même, ce qui serait la vérité, mais autant d’unités totales qu’il y a de phénomènes, c’est-à-dire une infinité, ce qui est absurde. […]

Lorsque nous considérons, en effet, dans le monde à trois dimensions, la même statue de cent façons différentes, l’idée ne nous vient pas de croire à l’existence de cent statues réelles. De même, dans le monde à quatre dimensions, l’idée ne nous vient plus d’attribuer une réalité substantielle distincte à chacun des aspects de la substance unique.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 293

[ limites ] [ critique ] [ repli discursif ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson