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écriture

Lorsque Rorty énonce "Le monde est là, mais ses descriptions n'y sont pas" tout est dit.

Il ne s'embringue pas dans le délire structuraliste du signifiant/signifié de Saussure et suivants. Il fait confiance au langage tel qu'accepté par le consensus humain dans son codage du réel. Voilà alors la littérature, cet art/science des hommes qui leur permet de se transmettre les uns les autres messages, listes, représentations mentales et autres hypotyposes* presque magiquement.

"Cette idée de représenter un son par un symbole graphique est en elle-même si stupéfiante que ce qui est remarquable n'est pas tant que ce soit arrivé assez tard dans l'histoire de l'humanité, mais que cela soit arrivé tout court."

Telle est la fondation principale des "Fils de la pensée" faire confiance au chaines de signes des humains, en tentant d'éviter les montages les moins drôles ou les plus insincères, sans parler des défixions.

Auteur: Mg

Info: 25 juin 2018. *figure de style consistant en une description réaliste, animée et frappante

[ sémantique ] [ évolution ] [ historique ] [ pragmatisme ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ métaphores ]

 

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structure

C’est en ça que consiste la pensée :

– que des mots introduisent dans le corps quelques représentations imbéciles, voilà vous avez le truc, vous avez là l’imaginaire,

– et qui en plus nous rend gorge... ça veut pas dire qu’il nous rengorge, non ...il nous re-dégueule quoi ?

Comme par hasard une vérité, une vérité de plus. C’est un comble !

Que le sens se loge en lui, nous donne du même coup les deux autres, comme sens. L’idéalisme... dont tout le monde a répudié comme ça l’imputation ...l’idéalisme est là derrière.

Les gens ne demandent que ça, hein : que ça les intéresse, vu que la pensée c’est bien ce qu’il y a de plus crétinisant à agiter le grelot du sens.

Comment vous sortir de la tête l’emploi philosophique de mes termes... c’est-à-dire l’emploi ordurier ...quand d’autre part faut bien que ça entre ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: La Troisième, 1er novembre 1974

[ produits inéluctables ] [ nécessaire ] [ signifiant ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

Europe

Quiconque s'intéresse à l'art occidental a besoin de deux mondes de référence : le monde gréco-latin et la Bible.

L'histoire de la peinture, celle de l' "iconographie", science des représentations par l'image, est faite de personnages, d'histoires, de symboles, longuement repris et remaniés.

Il faut dire que ces mythes, ces histoires, sont riches !

(...) Il en va de même pour la psychanalyse, qui fait un recours massif aux mythes, aux personnages, aux motifs, du complexe d'Œdipe au narcissisme.

Il n'est guère qu'en musique que l'héritage antique n'a pas alimenté la culture moderne, du fait de la révolution qui conduisit de la musique modale à la musique tonale et au développement de la polyphonie (mot grec) vers la fin du Moyen-Age. (...)

Les arts, peinture, sculpture, architecture et littérature, sont profondément irrigués par ces sources, au point qu'on ne sait plus très bien ce qui y est ou non "antique".

Auteur: Rey Alain

Info: De la nécessité du grec et du latin

[ historique ] [ beaux-arts ] [ corpus linguistiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

télécommunication

La simplification des mouvements utiles avait apporté du reste, dans le monde scientifique, beaucoup de calme et d’ordre. Aucun bruit au dehors, des villes silencieuses avec de très rares passants et sans canalisations apparentes, tout se faisant par impression à distance, sans nulle difficulté.

Il n’était pas jusqu’au plaisir ancien du théâtre que l’on ne pratiquât à domicile, sans se déranger, par simple suggestion collective. On avait même remplacé, dans la plupart des cas, les représentations par de simples impressions de représentation donnant l’illusion du plaisir et du succès.

Les informations, les nouvelles, les découvertes importantes, les recommandations collectives, en vue de tel ou tel besoin, tout cela se faisait également par suggestion, sans perte de temps, sans déplacement intermédiaire désormais inutile et sans objet.

Le seul défaut de ce groupement social excessif fut de détruire, petit à petit, toute initiative individuelle, toute volonté, toute activité indépendante, et, en supprimant les individualités, de développer progressivement, sans que personne y prît garde, la toute-puissance absolue du Grand Laboratoire Central.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 247

[ dématérialisation ] [ réseau virtuel ] [ conséquences ] [ science-fiction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mode pathologique de défense

1. Hystérie : La représentation inconciliable n’est pas autorisée à s’associer au moi. Son contenu est maintenu, mais isolé, il est absent dans la conscience, son affect [est liquidé] par conversion dans le corporel – la seule psychonévrose.

2. Représentation de contrainte : La représentation inconciliable n’est pas non plus autorisée à s’associer. L’affect est maintenu ; le contenu est l’objet d’une substitution.

3. Confusion hallucinatoire : L’ensemble de la représentation inconciliable – affect et contenu – [est] tenu à l’écart du moi, ce qui n’est possible qu’au prix d’un détachement partiel d’avec le monde extérieur. Il se produit des hallucinations qui sont favorables au moi et qui soutiennent la défense.

4. Paranoïa : Contenu et affect de la représentation inconciliable [sont] maintenus, tout à fait à l’opposé de 3., mais [sont] projetés dans le monde extérieur. – Les hallucinations qui apparaissent sous bien des formes, sont hostiles au moi, mais soutiennent la défense.

A l’opposé, dans les psychoses hystériques, ce sont justement les représentations écartées par la défense qui prennent le pouvoir. Type : accès et état secondaire. Les hallucinations sont hostiles au moi.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Manuscrit H dans la lettre à Wilhelm Fliess du 24 janvier 1895, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ psychanalyse ] [ classification ]

 

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interprétation

La critique de Lacan est, à ce propos, très intéressante et aiguë : si l’on fait de la libido, entendue comme énergie, une substance, s’ouvre la porte à la mantique et à ses prêtres. L’homme connaît, au contraire, à l’intérieur de soi-même, des pulsions bien précises, puissance, faim, haine, sexualité, religion, etc. Aussi "religion", dit Jung. Et avec ce mot, il ouvre une possibilité de lecture de son œuvre que Lacan, saisi par d’autres aspects, n’a pas vue. Jung observe certains faits qui sont d’une grande importance, par exemple la forte ressemblance entre les symboles individuels et les symboles collectifs et mythologiques […]. Jung inclut ces observations à l’intérieur de sa conception du monde, mais il aurait pu aussi se limiter à soutenir que les images de but, les représentations-buts, ne sont pas seulement représentatives du Moi idéal ou de l’Idéal du Moi du sujet, mais qu’elles sont aussi inhérentes au développement génétiquement fixé de l’homme. […] Jung affirme ce que je viens de dire, mais il conduit son discours dans une dimension somme toute eschatologique qui pourrait être mise de côté en insistant plutôt sur l’idée que la tendance génétique vers des buts psychiques est à considérer comme une pulsion dont on pourrait commencer à apprendre à tenir compte.

Auteur: Maffei Giuseppe

Info: Dans "Les cahiers jungiens de psychanalyse", n°53, page 52

[ exégèse ] [ dialogue ]

 

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plastination

La nécrophilie est rare, compliquée à satisfaire et plutôt répugnante. Alors que le procédé technique mis au point par notre "artiste" [Gunter von Hagens] autorise en toute impunité et pour les meilleurs motifs, dans la convivialité, une jouissance scopique de la mort, franchissement de ce qui était hier aussi bien interdit qu’impossible. L’authenticité, dans cette affaire, est le bon argument de vente. L’exposition, en effet, n’est pas celle de représentations, mais d’une présentation de l’objet même : il est la limite de ce qui, à la vue, peut être offert. Même exhibé, en effet, le sexe n’est jamais que représentation de l’instance psychique – le phallus, dans la conceptualisation de Lacan – qu’il évoque mais dont se dérobe toute saisie. Le cadavre, en revanche, en est ici la présentification aboutie et enfin manipulable, rendue ici permise par l’honorabilité et les alibis de la procédure. Thanatos n’a jamais été que la limite d’Eros, le réel auquel inéluctablement celui-ci mène et qui, au terme de la répétition des représentations désirables qu’il agence, offre le seul corps "authentique" qui s’expose à la saisie, au moment où celle-ci vient à défaillir. Faute de pouvoir jouir de l’authenticité du sexe, comment ne pas être fasciné par le réel de la mort, qui en est le couronnement ?

Auteur: Melman Charles

Info: Article paru dans Art Press, numéro spécial "Représenter l’horreur", mai 2001, à propos de l'exposition "Les mondes du corps, regards dans le corps humain" au Musée de la technique et du travail à Mannheim

[ fascination ] [ perversion ] [ nouvelle économie psychique ]

 
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monde subtil

H. Corbin a ainsi établi comment ces textes spirituels [mystiques et visionnaires des Perses zoroastriens et des musulmans chiites] reposent sur une hiérarchie métaphysique de trois niveaux de réalités : celui d’un monde intelligible, de l’Un divin, celui d’un monde sensible auquel nous appartenons par notre corps, enfin celui d’une réalité intermédiaire en laquelle le monde intelligible se manifeste selon des figures concrètes (paysages, personnages, etc.). Le premier est accessible seulement par l’intelligence pure, le deuxième par la seule perception sensorielle, le troisième par une imagination visionnaire. On ne peut donc comprendre les images de ce monde intermédiaire qu’en distinguant, phénoménologiquement, deux types d’images : celles appartenant à une imagination psychophysiologique, inséparable de notre condition incarnée, qui permet de créer des fictions irréelles à partir du réel, et celles produites par une imagination créatrice vraie, séparable du sujet, autonome et subsistante en soi, qui permet d’offrir à la conscience intuitive des représentations non plus imaginaires mais "imaginales", aussi éloignées que possible de tout  "psychologisme". Ainsi les espaces paradisiaques, les Cités divines, les anges, qui fleurissent dans les textes religieux visionnaires, constituent en fait des manifestations imaginales indirectes de l’Absolu divin. La description phénoménologique de ces visions met donc en évidence, à côté du réel et de l’irréel, une réalité imaginale, un monde propre où l’esprit se corporalise et où les corps se spiritualisent (mundus imaginalis).

Auteur: Wunenburger Jean-Jacques

Info: L'imaginaire

[ ternaire ] [ mythes médiateurs ] [ triade ] [ espace astral ] [ eden ]

 

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astronomie

Johannes Kepler (1571-1630) est un exemple particulièrement éloquent pour illustrer cette relation entre les représentations archétypales et les théories scientifiques car on peut voir dans ses idées une sorte d’étape intermédiaire entre la description antérieure de la nature d’ordre magique et symbolique et la perspective postérieure, quantitative et mathématique. […]

C’était un véritable descendant spirituel des pythagoriciens, fasciné par la vieille idée de la musique sphérale, et il cherchait partout des proportions harmonieuses qui étaient pour lui la source de toute la beauté. La géométrie dont les énoncés "existent depuis une éternité dans l’esprit de Dieu" faisait partie à ses yeux des valeurs suprêmes. Il avait pour principe : "Geometria est archetypus pulchritudinis mundi" (La géométrie est l’image originelle de la beauté du monde).

Après avoir décrit brièvement la vie de Kepler, nous nous intéresserons de plus près à la hiérarchie que Kepler établissait entre ses relations archétypales. C’est la divinité chrétienne invisible de la Trinité qui occupe la place la plus haute. L’image la plus belle représentant la forme d’existence propre à Dieu est pour Kepler la sphère tridimensionnelle. Dans ses écrits de jeunesse, il dit déjà : "On trouve dans la sphère le reflet du Dieu de la Trinité, avec au centre le Père, à la surface le Fils et entre le point et la circonférence l’Esprit-Saint." Cela établit un lien entre la Trinité et la tridimensionnalité de l’espace.

Auteur: Pauli Wolfgang

Info: "Appendice 6 : compte-rendu sur les deux conférences tenues le 28.02.48 et 06.03.48 au Club Psychologique de Zurich" in "Correspondance 1932-1958", trad. Françoise Périgaut, éd. Michel Albin, Paris, 2000, pages 295-296

[ résumé ] [ vision du monde ] [ historique ]

 

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adhésion au monde

En physique, un élan figuratif me portait à accorder crédit aux images, aux récits, aux métarécits, que cette science incite à raconter sur le monde ; mais après quelques mois ou quelques années d’ardeur, je perdais la foi aveugle, je ne parvenais plus à prendre ce genre de discours à la lettre. Car soudain, je réalisais qu’au fond, tout ce qui soutenait de telles visions se réduisait à des traces sur le papier, à des listes de données expérimentales, à des symboles mathématiques, à des débats entre chercheurs pour parvenir à un accord, à une combinaison de plats constats et de laborieuse pensée discursive. Je ressentais un battement intense d’attitudes incompatibles, un conflit aigu entre mon agnosticisme ancien et le désir de plonger dans l’univers de croyances et de représentations qui me permettrait d’intégrer la grande communauté des physiciens (et, au-delà, la communauté civilisationnelle qui se reconnaît dans ses récits d’origine). D’un côté, je rêvais de m’échapper comme tout un chacun vers l’ailleurs visionnaire des représentations scientifiques, et de l’autre je ne pouvais éviter de m’écraser régulièrement sur un "ici" prosaïque : les éprouvettes, le tableau noir sur lequel crisse la craie, les collègues conquis ou dubitatifs, le papier noirci, l’écran d’ordinateur, mais surtout, en-deçà de chacune de ces données proximales, l’expérience que l’on a de tout cela, l’expérience du concret aussi bien que l’expérience visionnaire, l’expérience de la présence des choses et l’expérience de l’évasion vers l’abstraction ; l’expérience partout, l’expérience à nouveau et toujours.

Auteur: Bitbol Michel

Info: http://www.actu-philosophia.com/Entretien-avec-Michel-Bitbol-autour-de-La-519

[ symbolique ] [ théorie désincarnée ] [ réalité frelatée ]

 

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