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chantier

Après une courte sieste, le charpentier se levait, le menuisier reprenait sa brouette, les maçons réveillaient les manœuvres endormis, et tout ce peuple muet se remettait à cingler comme une enclume sous le marteau du labeur. Octavio éprouvait un profond saisissement devant ce spectacle. Chacun y était aussi autonome et aussi nécessaire qu'un mot dans la musique d'une phrase.

Auteur: Bonnefoy Miguel

Info: Le Voyage d'Octavio

[ organisation ] [ analogie ] [ interdépendance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rigoler

Certains hésitaient, nous étions malgré de terribles efforts, déchaînés, nous étions fous, nos rires redoublèrent de l'hésitation que nous sentîmes : le restaurant entier se mit à rire, fou d'en ignorer la raison, mais à rire au point d'en souffrir et d'en être furieux. Ce rire indu s'arrêtait à la longue, mais dans le silence, une fille à la fin éclatait, n'en pouvant plus : le rire reprenait dans la salle.

Auteur: Bataille Georges

Info: Ma mère, 10/18, 1990, p. 54

[ fou rire ] [ communicatif ]

 

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reconnaissance

Le versant des ruptures ne se termine pas forcément dans les ravins. Elle m'avait aimé d'un amour de diamant, pur lumineux, intransigeant, limpide, précieux.
Devais-je me lamenter de ce qu'elle me reprenait ou me réjouir de ses dons merveilleux qui m'avaient enrichi aussi longtemps qu'elle m'avait aimé ? J'aimais Manon et sa démission, si cruelle soit-elle, ne changerait rien à mes sentiments ; au contraire, elle pouvait compter sur mon affection à perpétuité.

Auteur: Stabenrath Bruno de

Info: Cavalcade

 

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adolescence

J'aimais être avec La Teigne, ce garçon maigre qui sentait la sueur et le fer, qui ne disait presque rien, et qui marchait du matin au soir. Ses pieds étaient épais, larges, les orteils démesurés. Le soir il reprenait la barge et dormait dehors. Il n'était jamais allé à l'école. Quand il voulait se laver, il plongeait du ponton de Mamoudzou. Quand il voulait manger, il allait chercher des fruits. Il me fascinait.

Auteur: Appanah Nathacha

Info: Tropique de la violence

[ mystère ] [ attractif femmes-hommes ]

 

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obsédé

Vrai, il était magique, ce cul! Elle avait le pouvoir d'envoyer un mec au tapis, de le transformer en tuyau percé, en pierre tombale, ou encore en agité du bocal. donc, à peine reprenait-elle place à mes côtés que je levais ma bouteille comme on lève un diadème, que je la lui offrais, qu'elle y goûtait avant de me la rendre, et qu'ensuite, me retournant vers la tribune du fond, je m'exclamais : "je m'en vais les tuer, ces bâtards gueulus qui t'ont manqué de politesse."

Auteur: Bukowski Charles

Info: Journal d'un vieux dégueulasse

[ justification ]

 

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boxe

Le ring, c'étaient aussi des sessions de trois minutes de danses, d'esquives et de frappes où l'on traversait le ring en tous sens, mais toujours selon une stratégie précise, entrecoupées de pauses d'une minute assis sur un tabouret entre les mains du masseur, c'étaient trente-six mètres carrés d'un revêtement de toile tendue où il tournait autour de son adversaire, dansait, s'arrêtait, reprenait, s'arrêtait encore, reprenait sa danse et, toujours sensible à tout instant dans son dos et dans sa nuque : la totalité de cet espace, chaque parcelle présente à la conscience de Cassius.

Auteur: Lefranc Alban

Info: Le ring invisible

 

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libération

Plus il s'éloignait de la maison où tout lui avait été injures, corvées, punitions, plus il se sentait heureux, reprenait goût à la vie. il rencontrait des hommes, bavardait avec eux; des animaux, il plaisantait avec eux. Plus aucune injure, aucune menace, mais des rires, de l'affection, de la compréhension. et lorsqu'il leur racontait à tous, son aventure, dans leur voix et dans leur regard, il y avait de la commisération, de la pitié. Et tous lui disaient: et tu as pu vivre là, dans cet enfer, avec un tel démon tout le temps à tes trousses?

Auteur: Dadié Bernard B.

Info: Le pagne noir

[ compassion ] [ stupéfaction ] [ foyer ]

 

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couchants

Les crépuscules dans cet enfer africain se révélaient fameux. On n’y coupait pas. Tragiques chaque fois comme d’énormes assassinats du soleil. Un immense chiqué. Seulement, c’était beaucoup d’admiration pour un seul homme. Le ciel pendant une heure paradait tout giclé d’un bout à l’autre d’écarlate en délire, et puis le vert éclatait au milieu des arbres, et montait du sol en traînées tremblantes jusqu’aux premières étoiles. Après ça le gris reprenait tout l’horizon et puis le rouge encore, mais alors fatigué le rouge et pas pour longtemps. Ça se terminait ainsi. Toutes les couleurs retombaient en lambeaux, avachies sur la forêt comme des oripeaux après la centième.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

 

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Ajouté à la BD par miguel

création

Titien ébauchait ses tableaux en plaçant les masses de couleur, qui servaient de lit ou de fondation à ce qu’il voulait exprimer, et sur lesquelles il s’appuyait ensuite […] Après avoir établi cette assise déterminante, il tournait les tableaux contre le mur et les laissait là, sans les regarder, quelquefois pendant plusieurs mois. Quand il les reprenait, il les examinait comme si c’était ses ennemis mortels, afin d’en déceler tous les défauts. Et s’il trouvait quelque chose qui ne concordait pas avec ses intentions, tel un chirurgien traitant un patient, il ôtait quelque tumeur de la chair, remettait en place un bras dont l’articulation était déboitée, ou ajustait un pied déformé, sans la moindre pitié pour la victime.

Auteur: Rosand David

Info: la Trace de l’artiste

[ exigence ] [ oeuvre ] [ image ] [ art pictural ] [ processus ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

concentration

Pendant la dernière guerre mondiale, mon père était en prison avec deux frères mathématiciens. Un vieux clou est devenu leur "craie", et le mur de la cellule le tableau noir. On venait prendre l'un pour une séance de torture, l'autre continuait à calculer ; on ramenait le premier en sang, il attrapait la "craie" aussitôt et reprenait la démonstration à l'endroit où son frère l'avait laissée ; et ainsi chacun son tour ; les séances de torture n'étaient plus que de brèves parenthèses inintéressantes et "casse-pieds" dans un travail qui les passionnait : la découverte d'un théorème inédit. [...] Ceux qui souffrent de douleurs paroxystiques peuvent apprendre à réduire le temps vécu de la douleur et élargir les plages de confort, comme les deux mathématiciens.

Auteur: Megglé Dominique

Info: Erickson, hypnose et psychothérapie

[ refuge ] [ application ] [ attention ] [ thérapie ]

 

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