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pédanterie

J'avais toujours reproché aux psys d'avoir assassiné le langage. Quand on fait bouillir tous les mots, la précision, les métaphores et la beauté s'évaporent et il ne reste plus au fond de la marmite que des blocs de jargon carbonisés.

Auteur: Read Cornelia

Info: l'école des dingues

[ vocabulaire ] [ blabla ] [ post-structuralisme ] [ complexité hors-sol ]

 

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écriture

Après [avoir terminé un roman], il m’est impossible de changer une page. On me l’a assez reproché. J’aurais voulu, moi aussi, être capable de fignoler. Mais, comme je ne sais pas comment c’est fait, je sais encore moins comment ça peut se réparer.

Auteur: Simenon Georges

Info: Lettre à Gide, 1939

[ écrire ] [ relecture ] [ corrections ] [ premier jet ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sagesse

Je n’ai jamais reproché à mon père d’être un pauvre fils de pauvre, mais je lui en veux d’être un pauvre de cœur, de ne pas avoir compris où était la vraie richesse. Être bon pour sa famille est plus important que la façade qu’on construit pour les autres et pour laquelle son propre sang subit la négligence, le désamour et la rancune.

Auteur: Yamen Manai

Info: Bel abîme

[ tyrannie des apparences ] [ misère honteuse ] [ fils-père ] [ psycho-sociologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

finances

Norbert Blüm a reproché aux banques leur prétendue retenue en général (sur les marchés orientaux). Il pensait que si Colomb avait été aussi frileux que les banques il n'aurait jamais découvert l'Amérique. Je peux seulement répondre : Si Colomb avait été banquier, il aurait commencé plus tard son voyage; cependant il aurait su qu'il ne naviguait pas en Amérique et en Inde, et que le continent était peuplé par ses premiers habitants. Cela lui aurait épargné certaine promesse et l'Amérique probablement une certaine peine.

Auteur: Kopper Hilmar

Info:

[ historique ] [ prévoir ]

 

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regard rétrospectif

J'ai passé ma vie à demander deux choses : la Gloire de Dieu ou la Mort. La mort seule viendra. Bénie soit-elle ! Il se peut que la gloire marche derrière elle et que mon dilemme ait été insensé. Je serai jugé mieux que par les hommes. Mes violences écrites, tant reprochées, seront pesées dans une équitable balance, avec mes facultés naturelles et les profonds désirs de mon cœur. J'ai du moins ceci, d'avoir éperdument convoité la Justice et j'espère obtenir le rassasiement qui nous est assuré par la parole sainte.

Auteur: Bloy Léon

Info:

[ bilan de vie ] [ intentions ] [ foi ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

art plastique

Afin de donner à sa langue toute sa résonance, Rosso a fini par renoncer aux mots. Il n'est pas le premier à qui il est reproché un manque de clarté. Dans beaucoup de bustes de nos contemporains, il faut dans un premier temps chercher le visage. Le génie de notre temps n'aime pas se montrer à découvert, on pense à ces images ingénieuses qu'il faut déchiffrer comme un rébus. Une fois qu'on a trouvé le visage, on repère le bout du nez, et avec lui, le génie. Mais nos descendants, auront-ils la même patience et la même curiosité ?

Auteur: Meier-Graefe Julius

Info: in "Medardo Rosso, le Méphisto de la sculpture", éd. L'Echoppe, p. 28-29 - Medardo Rosso, sculpteur d'origine italienne, naturalisé français (1858-1928)

[ sculpture ] [ énigme ] [ postérité ] [ modernité ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

beaux-arts

Nous avons vécu deux ou trois siècles avec le sentiment que la Renaissance italienne retrouva, pour notre consolation, la voie perdue de l’art antique, et qu’il n’y avait avant elle et hors d’elle que barbarie et confusion. Quand notre besoin de les aimer nous a fait regarder passionnément l’œuvre laissée par les artistes qui précédèrent, aux derniers temps du moyen âge, l’essor italien, nous avons méconnu et calomnié l’Italie. Nous lui avons reproché l’action qu’elle exerça sur les peuples occidentaux, nous avons refusé de voir que les peuples occidentaux, après l’épuisement momentané de leurs ressources spirituelles, devaient subir la loi commune et demander à des éléments plus neufs de féconder leur esprit. Nous sommes ainsi faits qu’il nous est très difficile de nous placer hors de l’histoire pour la considérer de loin et que nous attribuons trop volontiers une valeur définitive aux sentiments que nos désirs actuels nous dictent. Ce besoin d’absolu qui est notre souffrance et notre force et notre gloire, nous refusons de l’accorder aux hommes qui prirent, pour l’assouvir, un autre chemin que nous.

Auteur: Faure Elie

Info: Histoire de l'art. L'art renaissant

[ historique ] [ intolérance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

portrait

Marie de Galilée, lascive et inspirée,
Les hommes de ton époque t'ont souvent reproché,
D'avoir mené ta vie dans la sensualité.

Ta quête est restée pure parce que ton cœur l’était,
Dans l’amour sans mesure où tu t’abandonnais,
Et les plaisirs du corps où tu te complaisais.

L’Éros sans l’Agapé est toujours versatile,
La plénitude approche ; s’enfuit le temps d’après,
L’amertume revient comme loi de gravité.

Ton âme fut enflammée quand te fut révélée
Le visage de celui que tant tu espérais ;
On l’appelait Jésus, prophète de Nazareth.

Tu l’as accompagné en servante fidèle,
L’as drapé tendrement de tes cheveux de jais,
Et chanté sa louange de ta bouche vermeille.

Lorsque fut sacrifié ton bien-aimé sauveur
Ton cœur fut crucifié, son sang était ses pleurs,
Tu l’avais tant cherché, déjà il te quittait.

Il est resté vivant dans ton for intérieur,
Ressuscité des morts, victorieux à jamais,
Et tu fus la première à porter la nouvelle.

Le sauveur de ton âme et de l’humanité
T’avait sortie du gouffre préfigurant l’enfer,
Tu étais délivrée en esprit et en chair.

La vie transfigurée devait inaugurer
Ta dévotion future au souvenir vivant
De l’éternel amant de ton âme et ton cœur,

Marie de Galilée, ton nom soit glorifié.

Auteur: Fossat Simon

Info: Dans "Poèmes de l'asphalte", pages 67-69

[ effusion ] [ amoureuse ] [ post-catholicisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

formatage éditorial

- Venons-en à votre dernier livre, "Déchristianisation de la littérature". Vous parlez de "post-littérature". Qu’entendez-vous par là ?

- C’est une littérature asservie à un modèle romanesque international, tout comme il y a un hamburger ou un kebab international. Un roman à dominante anglo-saxonne, dépourvu de style, même de langue, formaté pour sa version filmique, un lectorat "cool", forcément politiquement correct. Le roman étant devenu le genre hégémonique, tout ce qui n’en relève pas n’appartient plus, commercialement, à ce qu’on appelle encore la littérature. Il me semblait intéressant de trouver un terme un peu plus percutant pour désigner cette production qui est au-delà du postmoderne même : la post-littérature, comme il y a une post-histoire. On me l’a reproché, bien sûr. Dans "Langue fantôme", je nommais quelques grandes têtes molles, comme Le Clézio, en montrant notamment que la phrase de ce prix Nobel était du spaghetti tiédasse. On s’en est servi pour me faire payer ce que j’avais déjà dit, en 2010, dans "l’Enfer du roman", à savoir qu’il n’y a presque plus de littérature en France, et que ce qui se publie relève en général de la fausse monnaie. Je devenais un traître ; s’en est suivi ce que vous savez : idéologisation de mes remarques, tribune d’Annie Ernaux dans le Monde, accompagnée d’une pétition signée d’une centaine de noms, démission du comité de lecture de Gallimard, opprobre, mort sociale, etc.

Auteur: Millet Richard

Info: Entretien accordé à Artpress, 2018.

[ lecture fast-food ] [ consumérisme fédérateur ] [ dictature de la moyenne ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

culpabilisation

Le Verbe s’est pour nous incarné. Il est venu au monde, et, contre la parole de l’Evangile, il n’est pas vrai que nous ne l’ayons pas reconnu. Nous l’avons reconnu, et nous vivons des suites de cette reconnaissance. Nous sommes à l’une des phases des conséquences de cette reconnaissance. […]

Le Verbe n’est point simplement pour nous la loi où nous nous insérons pour porter chacun la charge de la dette qui fait notre destin. Il ouvre pour nous la possibilité, la tentation d’où il est nous est possible de nous maudire, non pas seulement comme destinée particulière, comme vie, mais comme la voie même où le Verbe nous engage, et comme rencontre avec la vérité, comme heure de la vérité. Nous ne sommes plus seulement à portée d’être coupables par la dette symbolique. C’est d’avoir la dette à notre charge qui peut nous être, au sens le plus proche que ce mot indique, reprochée. Bref, c’est la dette elle-même où nous avions notre place qui peut nous être ravie, et c’est là que nous pouvons nous sentir à nous-mêmes totalement aliénés. Sans doute l’Atè antique nous rendait-elle coupables de cette dette, mais à y renoncer comme nous pouvons maintenant le faire, nous sommes chargés d’un malheur plus grand encore, de ce que ce destin ne soit plus rien.

Sans doute l’Atè antique nous rendait-elle coupables de cette dette, mais à y renoncer comme nous pouvons maintenant le faire, nous sommes chargés d’un malheur plus grand encore, de ce que ce destin ne soit plus rien.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Le séminaire, livre VIII : Le transfert . *Déesse qui incarnait la Faute et l'Égarement. pp 354-355

[ absurde ] [ garde-fou ] [ nécessaire ]

 
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