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pouvoir

Catherine II, n'étant encore que grande-duchesse de Russie, ne pouvait avoir d'enfant de son mari, petit-fils de Pierre le Grand. Les circonstances rendaient dangereux le manque d'héritier de l'empire. Le chancelier Bestuchef vint un jour trouver Catherine et lui dit : "Madame, il faut à l'empire un héritier de façon ou d'autre." La princesse fut révoltée d'un discours semblable, qui lui semblait menacer son autorité; mais le chancelier ajouta que c'était l'unique moyen de consolider sa puissance, qu'il s'agissait seulement d'avoir un fils. La grande-duchesse, se calmant alors, répondit avec dignité : "Puisqu'il faut absolument un successeur à l'empire, envoyez-moi ce soir Soltikoff" (un officier de ses gardes). Cet adultère, ainsi calculé par l'ambition, donna le jour à un grand-duc.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ reproduction ] [ royauté ] [ conservation ] [ pragmatisme ]

 

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accouplement

D’un air calme et attentif, comme pour une besogne sérieuse, elle s’était avancée. Le soin qu’elle y mettait fonçait le noir de ses yeux, entr’ouvrait ses lèvres rouges, dans sa face immobile. Elle dut lever le bras d’un grand geste, elle saisit à pleine main le membre du taureau, qu’elle redressa. Et lui, quand il se sentit au bord, ramassé dans sa force, il pénétra d’un seul tour de reins, à fond. Puis, il ressortit. C’était fait : le coup de plantoir qui enfonce une graine. Solide, avec la fertilité impassible de la terre qu’on ensemence, la vache avait reçu, sans un mouvement, ce jet fécondant du mâle. Elle n’avait même pas frémi dans la secousse. Lui, déjà, était retombé, ébranlant de nouveau le sol.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 15 : La Terre

[ saillie ] [ reproduction ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

mâles-femelles

Dites-moi, est-ce que la femelle choisit le mâle avant de copuler ? Par exemple, elle peut préférer un macho ou bien ne pas vouloir si sa tête ne lui revient pas, que sais-je ?...

"Figurez-vous que je n’ai jamais réfléchi à la question. Car enfin, le destin des abeilles est de laisser au monde la génération suivante et je suppose qu’aucun choix ne précède l’acte, ça doit se faire plus ou moins comme ça se trouve !"

Sans chasteté ni fidélité, alors ? Kayoko m’a regardée avec commisération. "Mais enfin, il n’y a que les hommes pour avoir des considérations morales ! Vous y êtes ? Il y a la reine des abeilles. Les mâles s’agglutinent autour. C’est tout. Inutile de chercher plus loin, l’ordre de la nature est simple."

Auteur: Inaba Mayumi

Info: La péninsule aux 24 saisons

[ reproduction ] [ méta-moteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

évolution

Quatre grandes innovations vont signer le passage à la sexualité des humains.
1/ La disparition de l'oestrus. Désormais, on peut faire l'amour toute l'année !
NB Les fesses roses des guenons chimpanzé marquent la période de chaleur amoureuse des femelles, appelée 'oestrus'.
2/ La disparition de l'os pénien. Désormais, l'homme bande sans tuteur : plus besoin d'os ! Son pénis est plus grand, plus gros, plus fort, plus solide !
NB Tous les primates ont un petit os pour soutenir l'érection.
3/ L'invention du sentiment amoureux qui deviendra la grande préoccupation de l'humanité.
4/ Mais, en négatif, la domination masculine et l'asservissement des femelles qui marqueront profondément l'humanité jusqu'à nos jours.
NB Chez les primates, aucune domination des mâles envers les femelles, peu d'interactions entre eux. Ce sont deux mondes cohabitants.

Auteur: Brenot Philippe

Info: Sex story, p. 7

[ homme-animal ] [ reproduction ] [ mâle-femelle ]

 

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parents

Je remarquai de bonne heure que mon père évitait comme le feu le contact de ma mère. Pis encore, il évitait sa vue et, quand il lui parlait, il regardait en général de côté ou s'examinait les ongles. Rien de plus triste en son genre que ce regard obstinément baissé. Parfois, cependant, il la regardait en biais, avec les marques d'un dégoût sans bornes. [...] Et comment dans ces conditions expliquer mon existence? Comment étais-je venu au monde? Je pense qu'on m'avait conçu dans une sorte de contrainte, les dents serrées, en faisant violence à l'instinct - autrement dit, je suppose que mon père a lutté un certain temps contre son dégoût au nom du devoir conjugal (il plaçait plus haut que tout son honneur viril) et qu'un bébé, moi, a été le fruit de cet héroïsme.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Bakakaï

[ jugement ] [ reproduction ] [ enfant ]

 

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évolutionnisme

Darwin consacre les premiers chapitres de De l'origine des espèces à établir les trois faits suivants :
1. Tous les organismes tendent à produire plus de descendants qu'il n'en peut survivre
2. Ces descendants présentent entre eux des variations et ne sont pas des copies conformes d'un type immuable
3. Une part au moins de ces variations se transmet génétiquement aux générations futures.
Le principe de sélection naturelle devient alors une conséquence de ces trois faits :
4. Si nombre de descendants sont condamnés à mourir (car l'écosystème naturel ne peut tous les accueillir) et si, dans chaque espèce, les individus présentent entre eux des variations, alors, en moyenne (autrement dit, statistiquement, et non pas systématiquement), les survivants sont les individus dont les variations sont par chance mieux adaptées aux changements de l'environnement local. Puisque l'hérédité existe, les descendants des survivants tendent à ressembler à leurs parents. Au fil du temps, l'accumulation de ces variations avantageuses produit un changement évolutif.

Auteur: Gould Stephen Jay

Info: L'Eventail du vivant

[ mécanisme ] [ hasard ] [ reproduction ] [ circonstances ] [ triade ]

 

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femmes-hommes

Au cours de l'histoire de la Chine, la fonction des dames de cour a connu d'importantes évolutions. On note déjà leur présence sous les régimes féodaux (...) sous le nom de nu-che. Leurs tâches consistaient surtout à superviser les rapports sexuels du roi et de ses femmes. Elles "veillaient à ce que le roi les reçût aux bons jours du calendrier et selon la périodicité établie par les rites pour chacun des rangs." (...) Conduisant les femmes à la chambre royale, elles donnaient à la femme un anneau  d'argent qu'elle devait passer à la main droite quand on l'a conduisait en ce lieu, et demeuraient sur place pour observer la consommation de l'union et en noter le résultat. (...) Quand par la suite, il s'avérait que la femme avait conçu, la nu-che lui donnait un anneau d'or à porter. (...) Les eunuques furent, par la suite, chargés de cette fonction auprès de l'empereur; les dames de cour se consacrèrent à l'impératrice.

Auteur: He Rong Er

Info: Mémoires d'une dame de cour dans la Cité Interdite

[ harem ] [ reproduction ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

appariement

Il faut voir notre ADN comme un long collier constitué de perles de 4 couleurs, les 4 nucléotides A, C, T, G. Nous avons tous reçu deux colliers, un de notre père, l'autre de notre mère. Chaque collier est unique, en ce sens qu'il possède de petites singularités propres à chaque individu : une perle par-ci par-là est différente, un A à la place d'un T.

Pour former la génération suivante, nous produisons des gamètes, les ovules pour les femmes, les spermatozoïdes pour les hommes. Dans chaque gamète ne se trouve qu'un seul collier, et c'est à la reproduction que les deux colliers, l'un venant du gamète mâle et l'autre du gamète femelle, s'uniront pour former un nouvel individu.

Lors de la formation des gamètes, les premières perles viennent du collier reçu de la mère, les suivantes du collier du père, puis encore un bout qui vient de la mère, etc. Comme si, après avoir bien aligné les deux colliers, on les coupait en bouts et on rabibochait les morceaux dans l'ordre, en piochant au hasard chez le père et chez la mère.

Auteur: Heyer Evelyne

Info: L'Odyssée des gènes

[ reproduction ] [ génétique ] [ fusion ] [ tétravalence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

incomparabilité

Le premier et le plus simple des types de vérité se situe dans la ressemblance d'une copie. On peut grossièrement dire qu'elle consiste en une similitude de prédicats. Leibniz disait que, portée à son point culminant, elle se détruirait elle-même en devenant identité. Que cela soit vrai ou non, toute ressemblance connue a une limite. Par conséquent, la ressemblance est toujours vérité partielle. D'autre part, il n'existe pas deux choses si différentes qu'elles ne se ressemblent en rien. Phénomène qui est supposé dans le proverbe qui dit que "les rêves sont constitués de contraires" - notion absurde, puisque les concrets n'ont pas de contraires. Une fausse copie est une copie qui prétend ressembler à un objet auquel elle ne correspond pas. Mais cela ne peut jamais se produire complètement, pour deux raisons : d'abord, la fausseté ne réside pas dans la copie elle-même, mais dans la prétention qu'on lui prête, dans sa superposition si on veut ; ensuite, comme il doit y avoir une certaine ressemblance entre la copie et son objet, cette fausseté ne peut être totale. Par conséquent, il n'y a pas de vérité ou de fausseté absolue des copies.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Harvard Lectures on the Logic of Science. Lecture I. MS [W] 94 ; MS [R] 340, 734. (1865), Réf. : W 1:169-170

[ reproduction ] [ singularité irrémédiable ] [ réplication ] [ impossibilité ] [ duplicata ] [ incopiable ] [ illusion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

A cause d'un caoutchouc percé, on donne naissance hu hu. Naissance, c'est-à-dire moisissure, et aussi cet assassin qui grandit dans vos propres entrailles, en donnant des coups de pieds, histoire, déjà, de vous faire mal. Vous dévorant, déjà. Car moi, entre nous, l'amour, c'était pas pour avoir un enfant. Il grandissait en moi, il grandissait, me bouffait, cognait, il s'augmentait de ma propre vie, mais je n'y tenais pas tellement. Ratage intégral : il naît. Trop tard pour le tuer. Vit. Gigote. Tant pis. On ne peut plus. Grandir, eh oui. Sans doute trop forte la pression du foutre sur le caoutchouc. Ou alors, mauvaise qualité. Ça arrive. Alors, à un moment, il faut bien. Voilà. On l'appelle Jérôme Bauche. C'est un genre de malentendu, toute cette histoire, voilà. Il est là. On dit. C'est un genre d'histoire courant. Je me moquais bien des radotages de mamame. Il y avait bien longtemps que je savais à quel misérable miracle je devais la vie (d'après pas mal de gens, et puis d'après des statistiques, et puis d'après mes lectures, la prison contre les murs de laquelle je me cognais la tête tous les jours, c'était ce qu'on appelle, en général, la vie. Oui, c'est comme ça, qu'on l'appelle, à ce qu'il paraît).

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ reproduction ] [ accident ] [ malheur ]

 

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