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question

Céline et Luchini, le créateur et son incarnation, vitupérateurs accordés... ne furent-ils pas victime de leurs ego trips... Parce que sans avoir élevés d'enfants, sans en avoir vraiment eu autour d'eux ? On se dit qu'ils ont vécu dans une sorte d'univers clos où le langage et les conventions restaient beaucoup plus stables et figées que lorsque vous avez affaire à des mômes en pleine puberté ou mieux, à 15 ados déstructurés et fous furieux dans un quartier défavorisé. Céline et Luchini, réfugiés dans le texte et l'écriture. Alors que le monde est un brassage, certes avec des points d'appuis... mais lesquels ?

Auteur: Mg

Info: 18 janvier 2012

[ littérature ] [ théâtre ] [ égoïsme ]

 

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états-unis

Un mot d’ailleurs sur les patates de funérailles. C’est un plat légendaire en Utah, et absolument nulle part ailleurs. Ces patates doivent être cuites dans de la soupe en boîte, puis on y ajoute de la crème, du fromage, et enfin on parsème le tout d’une sorte de chapelure de pétales de maïs. Tout ce qui croustille peut faire l’affaire. C’est une recette qui nous vient tout droit de l’époque où les hommes faisaient du travail manuel et où les femmes restaient à la maison avec leurs vingt gosses accrochés à leurs basques… et à leur Valium. Bienvenue en Utah. Retour cinquante ans en arrière.

Auteur: Quinn Cate

Info: Les trois épouses de Blake Nelson

[ culinaires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophie

Ce qui distingue les philosophes antiques des modernes - différence si frappante, et si défavorable aux derniers - vient de ce que ceux-ci ont philosophé à leur table de travail, au bureau, mais ceux-là dans des jardins, des marchés ou le long de je ne sais quel bord de mer. Et les antiques, plus paresseux, restaient longtemps allongés, car ils savaient que l'inspiration vient à l'horizontale : ils attendaient ainsi les pensées, que les modernes forcent et provoquent par la lecture, donnant l'impression de n'avoir jamais connu le plaisir de l'irresponsabilité méditative, mais d'avoir organisé leurs idées avec une application d'entrepreneurs. Des ingénieurs autour de Dieu.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Le crépuscule des pensées, 1940, Oeuvres, Quarto Gallimard 1995 p.360

[ actuelle ] [ technocrate ]

 

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lecture

Je me souviens du jour où j’ai ouvert pour la première fois les Mémoires d’Outre-tombe. Je ne connaissais que le Génie du Christianisme ; je jugeais mal Chateaubriand ; je n’aimais pas ces tableaux pompeux et froids. Et tout à coup, je contemple Combourg ; je découvre le passage sur l’Amérique, sur l’émigration, je suis entraîné dans le tumulte prodigieux de ce cerveau… Quelle fièvre m’a saisi ! En moins d’une semaine, j’ai dévoré les huit volumes. Je lisais une partie de la nuit et, lorsque j’avais éteint la lumière et fermé les yeux, certaines phrases restaient dans ma tête comme des feux éblouissants qui me tenaient éveillé.

Auteur: Lacretelle Jacques de

Info: Silbermann

[ passionnante ] [ éloge ]

 

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oppression

Au-delà, nous avons toutes deux rapidement mesuré à quel point le poids de la présence israélienne restait capital pour comprendre les dynamiques internes à la société palestinienne. Les mobilités quotidiennes, les demandes de permis de construire, les départs en voyage, les inscriptions à l'école : tous les actes, jusqu'au plus banal de la vie des Palestiniens, restaient déterminés par l'Etat d'Israël.
C'est la raison pour laquelle la restitution du vécu et ressenti de la situation sur le terrain ne pouvait être évacuée si facilement de nos recherches : acteurs de la vie publique comme habitants ordinaires avaient à traiter au jour le jour avec les multiples contraintes d'une occupation étrangère qui ne disait plus son nom.

Auteur: Bontemps Veronique

Info: Vivre sous occupation : Quotidiens palestiniens. Ecrit avec Aude Signoles

[ sionisme ] [ judaïsme ]

 

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a-scolaires

Semblablement, ceux qui sont des imbéciles notoires, je me garde bien de les juger tels. Les érudits, les savants, sont ceux qui ont accepté et les imbéciles et les ignorants, ceux qui n'ont pas accepté... J'ai souvent remarqué, dans les études secondaires, que les élèves "imbéciles" butaient avec une grande sûreté sur le hasardeux, le spéculatif et le nœud de la théorie proposée. Ils posaient des questions au professeur là-dessus, qui leur réexpliquait la chose. Eux cependant restaient songeurs, aux rires et ricanements de la populace des forts en thème. Dans la suite, j'ai remarqué que ces théories renversées par de successifs savants l'étaient justement par cet endroit où l'imbécile de 15 ans avait mis le doigt.

Auteur: Michaux Henri

Info: Ecuador, Gallimard, 1929, p.77-78

[ bon sens ] [ pragmatisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

judaïsme

Certes, ils étaient tous - à présent et par définition - des Israéliens mais rien ne paraissait plus théorique que ce statut. Encore une manière de se voiler la face. Personne ne considérait la population de son quartier comme "israélienne", pas même les intéressés. Ils restaient cette masse humaine, plus ou moins appréciée, que l'on appelait les "nouveaux-immigrants". Chaque groupe portait le nom de son pays d'origine les Russes, les Marocains, les Caucasiens, les Roumains et tous se définissaient justement par leur différence. Les Israéliens, eux, formaient un autre peuple, à part, ils habitaient plus loin, de l'autre côté de la ligne de démarcation qui suivait le trajet du 57 et ils étaient, eux, les citoyens légitimes de ce pays.

Auteur: Kimhi Alona

Info: Victor et Macha

 

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personnalité

Tout ceci aurait pu faire croire qu’elle était stupide, ou méchante, ou abominable, mais ce n’était pas le cas, c’était même exactement le contraire et Elmblad le savait bien. Il pensait qu’il avait eu de la chance de la rencontrer. Elle était difficile, mais avec un peu de courage il la comprenait. Elle ne s’était tout simplement pas donné la peine d’écarter les morceaux d’elle-même qui ne collaient pas. La plupart des gens qu’il avait pu rencontrer avaient fait un tri et avaient ôté ce qui ne collait pas, ce qui n’était pas logique en eux : et les morceaux qui restaient ils les avaient frottés et polis pour que les angles ne fassent pas trop mal. Mais Dagmar elle, n’avait pas fait cela.

Auteur: Enquist Per Olov

Info: Le départ des musiciens

[ authentique ] [ sincère ]

 

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diptères

Les hommes ne faisaient que passer. Ceux qui restaient avaient tendance à mourir. À la saison sèche, la chaleur était étouffante et la soif qu’elle engendrait exigeait d’être étanchée avec diligence. Durant les pluies, de novembre à mars, l’endroit était un véritable marécage. Les moustiques se rassemblaient en hordes, bourdonnant comme un orchestre allemand, la trompe si pointue qu’elle pouvait percer le cuir d’un éléphant : des anophèles, énergiques et sans discrimination. (...)

Dans ces parages, flemmards, lords et malotrus étaient traités avec une stricte impartialité, car le moustique est un vrai démocrate qui ne se soucie guère de savoir par quel hasard de naissance vous vous trouvez là ou si le sang qu'il siffle est rouge ou bleu.


Auteur: Namwali Serpell

Info: Mustiks : Une odyssée en Zambie

[ insectes ] [ nuisibles ] [ égalité ]

 

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deuil

Ses mains lourdement appuyées sur les bras du fauteuil qu'il n'avait pas quitté de la première et atroce semaine, avait fini par fripper le tissu. Puis il s'était mis à pleuvoir, plusieurs jours d'affilée. L'eau ruisselait dans la gouttière et éclaboussait le toit. Elle tombait des arbres par rafales et tirait un rideau sur la mer. Sa vie était elle marquée par l'eau? Le déluge et les inondations l'avaient expulsé prématurément du ventre maternel et avait noyé les autres enfants, son frère et ses soeurs, dont le visage sur les photos voilées, restaient gravées dans son esprit. Comment ses parents avaient-ils survécu à leur perte? Il pensait aussi à la fillette ébouillantée dont l'histoire, parmi toutes celles que lui avait racontées son père, l'avait le plus frappé.

Auteur: Plain Belva

Info: Les Farrel

[ pluie ]

 

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