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recherche extrême

Si le déni du signifiant chez le dépressif rappelle le mécanisme de la perversion, deux remarques s’imposent.

D’abord, dans la dépression, le déni est d’une puissance supérieure à celle du déni pervers, qui atteint l’identité subjective elle-même et non seulement l’identité sexuelle mise en cause par l’inversion (homosexualité) ou la perversion (fétichisme, exhibitionnisme, etc.). Le déni annihile jusqu’aux introjections du dépressif et lui laisse le sentiment d’être sans valeur, "vide". En se dépréciant et en se détruisant, il consume toute possibilité d’objet, ce qui est aussi un moyen détourné de le préserver... ailleurs, intouchable. Les seules traces d’objectalité que conserve le dépressif sont les affects. [...] Aussi l’affect dépressif – et sa verbalisation dans les cures, mais aussi dans les œuvres d’art – est-il la panoplie perverse du dépressif, sa source de plaisir ambiguë qui comble le vide et évince la mort, préservant le sujet aussi bien du suicide que de l’accès psychotique.

Parallèlement, les diverses perversions apparaissent, dans cette optique, comme l’autre face du déni dépressif. [...] Ces actes et relations avec des objets partiels préservent le sujet et son objet d’une destruction totale et procurent, avec l’homéostase narcissique, une vitalité qui contrecarre Thanatos. La dépression est ainsi mise entre parenthèses, mais au prix d’une dépendance souvent vécue comme atroce vis-à-vis du théâtre pervers où se déploient les objets et les relations omnipotentes qui évitent l’affrontement à la castration et font écran à la douleur de la séparation pré-œdipienne. La faiblesse du fantasme qui est évincé par le passage à l’acte témoigne de la permanence du déni du signifiant au niveau du fonctionnement mental dans les perversions. Ce trait rejoint l’inconsistance du symbolique vécue par le dépressif ainsi que l’excitation maniaque par des actes qui ne deviennent effrénés qu’à condition d’être considérés insignifiants.

[...] Le déni dépressif [...] atteint jusqu’aux possibilités de représentation d’une cohérence narcissique et prive, par conséquent, le sujet de sa jubilation auto-érotique, de son "assomption jubilatoire". Seule demeure alors la domination masochique des replis narcissiques par un surmoi sans médiation qui condamne l’affect à rester sans objet, fût-il partiel, et à ne se représenter à la conscience que comme veuf, endeuillé, douloureux. Cette douleur affective, résultante du déni, est un sens sans signification, mais elle est utilisée comme écran contre la mort. Lorsque cet écran cède aussi, il ne reste comme seul enchaînement ou acte possible que l’acte de rupture, de dés-enchaînement, imposant le non-sens de la mort : défi pour les autres ainsi retrouvés au titre de rejetés, ou bien consolidation narcissique du sujet qui se fait reconnaître, par un passage à l’acte fatal, comme ayant toujours été hors du pacte symbolique parental, c’est-à-dire là où le déni (parental ou le sien propre) l’avait bloqué.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 60-61

[ conjonction impossible ] [ absurde ] [ suicide ]

 

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tradition

L’unique préoccupation de René Guénon, entre 1905 et 1951, année de sa mort, a été l’initiation.

Il faut y insister parce que, ignorer cela, c’est se condamner à rester toujours à l’extérieur de son œuvre. Guénon se soucie fort peu de passer pour un historien, serait-ce celui de l’initiation elle-même, ce qui ne l’empêche pas d’exceller dans l’histoire, quand il s’agit pour lui de détruire le "théosophisme", qui est une fausse religion, et le spiritisme, qui est une mortelle erreur.

Son objet n’est pas davantage la philosophie ou quoi que ce soit d’autre ; c’est l’initiation, l’initiation qui confère, aux yeux de Guénon, la possibilité d’accéder à la "Délivrance" définitive si, du moins, l’initié a les qualités requises et s’il se plie à la discipline, surtout intellectuelle, que lui impose le maître spirituel de l’organisation au sein de laquelle il a été admis. Voilà pourquoi Guénon a écrit, et voilà seulement pourquoi.

L’unicité de cet objet assure à l’œuvre qui lui est consacrée une cohésion extraordinaire.

Elle avait été préparée de longue main puisque, la moisson ayant été engrangée entre 1905 et 1912 (année du rattachement de Guénon à l’islam), elle débute en 1921 par L’Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues et finit en 1946 par La Grande Triade, si l’on ne compte pas les œuvres posthumes. D’un bout à l’autre, l’écriture est châtiée et la langue en impose par sa clarté, sa précision et une terminologie minutieuse, extrêmement élaborée. Cette œuvre se présente à nous comme le condensé d’un fond doctrinal qu’il faut avoir acquis avant de songer à entreprendre la moindre "réalisation spirituelle" au sein d’une organisation initiatique et sous le contrôle rigoureux d’un maître. Car là est l’essentiel : l’opération "trans-formatrice" ou, ce qui revient au même, "métamorphosante", au regard de laquelle l’œuvre guénonienne elle-même est secondaire. Elle informe seulement ; elle indique "la voie", ou plutôt les voies qui convergent toutes vers le même centre ; elle enseigne la nécessité d’une doctrine qu’il faut s’assimiler en vue de l’acquisition, par l’être qui est actuellement dans l’état humain, et s’il le peut, de l’état qui transcende tous les états concevables.

Toute la substance de l’œuvre de Guénon peut ainsi être résumée en ces termes : "Rattache-toi à une organisation initiatique véritable et, sans négliger l’exotérisme sur lequel elle repose, travaille sans relâche à acquérir la théorie métaphysique (nécessaire, mais non point suffisante) ; puis, sous le contrôle d’un maître spirituel autorisé, travaille encore sans relâche à “réaliser” celui que tu es de toute éternité et que te dérobe le voile de l’illusion, qui est ignorance".

Car devant "cela" qui est encore plus que l’Un absolu – c’est, dit Guénon, le Zéro métaphysique – toute la manifestation est "rigoureusement nulle".

Auteur: Allard l'Olivier André

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[ porte-parole ] [ objectif ] [ résumé ] [ non-discrimination ]

 

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vingtième siècle

A la fin du siècle les hommes fumaient trois fois plus que les femmes et conduisaient plus fréquemment l'automobile et les Américains et les Allemands avaient le plus grand nombre d'automobiles par habitant et les Grecs fumaient le plus grand nombre de cigarettes. Les femmes vivaient plus longtemps que les hommes et se suicidaient moins souvent et prononçaient en moyenne trois fois plus de paroles par jour et les gens des villes pratiquaient des activités sportives et faisaient du vélo et de la course à pied tous les matins pour se rafraîchir les poumons. La course à pied pour rafraichir les poumons fut inventée par les Américains qui se procuraient à cette fin des shorts en matière luisante et des chaussures à suspension d'air pour éviter les déviations de la colonne vertébrale et en 1985 cent trente-cinq Américains sont mort d'un infarctus lors d'une course à pied matinale. A la fin du siècle les hommes voulaient rester jeunes et dynamiques mais en même temps politiquement et sexuellement corrects et ne plus séduire les femmes à la va-vite ni leur adresser des sourires lubriques etc. ni raconter des blagues sur les juifs et les Allemands et les homosexuels. Et certaines femmes déposaient plainte contre leur supérieur parce qu'il avait eu devant elles des paroles à connotation érotiques ou leur avait proposé de les raccompagner chez elles avec un air salace et en 1997 un avocat américain dut payer quatre millions de dollars américains de dommages et intérêts à sa secrétaire pour lui avoir jeté des bonbons à la menthe dans le décolleté. Et en 1998 certains Américains voulaient destituer leur président pour avoir entretenu des relations incorrectes avec une stagiaire et lui avoir touché les seins et enfoncé un cigare cubain dans le vagin et lui avoir fait pratiquer des fellations pendant qu'il téléphonait avec le secrétaire à la défense et entre-temps les américains bombardaient l'Irak et les Irakiens que c'était pour détourner l'attention du comportement sexuellement incorrect de leur président. Les Européens aussi voulaient être politiquement corrects mais un peu moins sexuellement parce que surtout dans les pays latins la séduction était une tradition culturelle alors que l'Amérique était plutôt puritaine. L'espérance de vie dans les pays démocratiques était supérieure à celle des pays communistes parce que les gens allaient plus fréquemment chez le médecin et mangeaient des légumes frais etc. tandis que dans les pays communistes les gens fumaient davantage parce qu'ils ne comprenaient pas bien pourquoi ils devraient atteindre un âge avancé et l'espérance de vie la plus basse se trouvait dans les pays en voie de développement qu'on appelait pays du tiers-monde. Et à la fin du siècle l'espérance de vie était de 78 ans dans les pays développés et de 41 ans en Sierra Leone. Et les sociologues disaient que selon différents indicateurs la meilleure qualité de vie était au Canada et en France.

Auteur: Ourednik Patrik

Info: Europeana : Une brève histoire du XXe siècle, P105

[ femmes-hommes ] [ nord-sud ]

 

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citation s'appliquant à ce logiciel

Chaque personnalité humaine est un univers, qui peut donc susciter tout et son contraire à son endroit, de l'amour passion à la haine impitoyable en passant par le simple intérêt. Avec "Les fils de la pensée" il y a une volonté de rester fixé sur un concept et son énonciation, de se fixer sur le langage et pas sur un auteur et sa singularité.

Ce soft veut donc privilégier les idées, simples ou complexes, de concert avec la clarté et la beauté de leur formulation, avec pour objectif de les classer. Ce qui débouche sur des "déclinaisons", des "transpositions"... et autres variations. Variations qui glisseront immanquablement jusqu'à des "contre-propositions" ou "pensées contraires".

Tout ceci au sein d'un cadre rhétorique global, la langue française, dans une tentative de susciter une forme de "sagesse partagée en mouvement" ou, a minima, une réflexion collective bouillonnante. Cette accumulation d'"extraits indexés", surtout à ses débuts, court le risque de délivrer l'image de son instigateur. Ce dernier espère que ce n'est plus le cas grâce aux déjà nombreux ajouts des participants. Cette interface donne donc la possibilité d'"interactions créatives" entre fans des idées et autres formulations du langage (dans un sens véritablement large puisque, il faut le répéter ici, on pourra aller du court calembour jusqu'au long raisonnement étayé) ce qui au finish amène à créer une sorte de dictionnaire collectif et multidimensionnel.

Collectif parce chacun peut proposer des extraits, et surtout donner son avis sur l'indexation d'une entrée. C'est à dire discuter dans quelle Catégorie et avec quels tags elle doit être répertoriée, étant entendu que les mots utilisés pour "catégories" et "tags" ne doivent jamais déjà être présents dans le corps du texte de la citation (sauf très rares exceptions ou très long extraits). Interdiction centrale qui implique d'entrée l'usage de pas mal de réflexion... l'utilisation de synonymes... Et de recul... Bref une PRISE DE TEMPS.

Prise de temps que les stimuli innombrables et trop souvent consuméristes de notre monde de compétition nous ont fait oublier.

Nous voilà sur la piste d'une nouvelle manière d'agrément, via lecture et réflexions... Quelque chose dont notre monde a besoin puisque nous voilà en pleine consommation de biens non tangibles. Ainsi, grande espérance, toutes ces interactions-discussions émergent et bâtissent petit à petit une forme de dictionnaire des concepts, des inventions littéraires et autres perles des énonciations de la langue française, via des "chaines de tags pertinentes" (par exemple "laisser-faire" "injustice" et "précédent"). Tout ceci au sein de cette "édition collective d'un ouvrage universel à multiples rayonnages entrecroisés". Telle est la part quelque peu créative, gentiment allumée, de ce logiciel. Enfin, pour ce qui est des multiples recherches possibles au sein de la base de données, les miracles de l'informatique permettront de les redoubler en combinant mots, auteurs, tags, tailles des extraits, etc... Ici nous sommes en terrain mieux connu.

Auteur: Mg

Info: 1 mai 2016. *Aussi : le langage de classification - càd les termes utilisés pour catégorie et tags/corrélats, en se situant au premier degré, dans le sérieux et sans aucune License poétique - fait peut-être émerger, idée glaçante, un idiome intermédiaire, une langue"interface" synthétique... métalangage pour automates...

[ passe-temps ] [ divertissement ] [ loisir ] [ désincarnation ] [ volutes ] [ slow slow thinking ]

 

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discours scientifique

Il est clair que l’expansion, la dominance de ce sujet pur de la science est ce qui vient à ces effets dont vous êtes tous les acteurs et les participants, à savoir : ces profonds remaniements des hiérarchies sociales qui constituent la caractéristique de notre temps.

Eh bien, ce qu’il faut que vous sachiez, parce que vous allez le voir et vous le verrez de plus en plus – si naturellement jusqu’ici vous ne l’avez pas vu, encore que ça crève les yeux – c’est qu’il y a un prix dont ça se paye l’universalisation du sujet, en tant qu’il est le sujet parlant, l’homme.

Le fait que s’effacent les frontières, les hiérarchies, les degrés, les fonctions royales et autres, même si ça reste sous des formes atténuées, plus ça va plus ça prend un tout autre sens, et plus ça devient soumis aux transformations de la science, plus c’est ce qui domine toute notre vie quotidienne et jusqu’à l’incidence de nos objets a*. Je ne peux pas [en rester] ici, mais s’il est un des fruits les plus tangibles, que vous pouvez maintenant toucher tous les jours, de ce qu’il en est des progrès de la science, c’est que les objets a cavalent partout, isolés, tous seuls et toujours prêts à vous saisir au premier tournant.

Je ne fais là allusion à rien d’autre qu’à l’existence de ce qu’on appelle les mass-média, à savoir ces regards errants et ces voix folâtres dont vous êtes tout naturellement destinés à être de plus en plus entourés – sans qu’il n’y ait pour les supporter autre chose que [ce qui est intéressé] par le sujet de la science qui vous les déverse dans les – yeux et dans les oreilles.

Seulement il y a une rançon à ça – vous ne vous en êtes pas encore aperçus, quoi que vous ayez traversé – malgré tout il y a un certain nombre d’entre vous qui n’avait pas seulement un an ou deux à ce moment là, mais certainement il s’est produit pas mal de choses – c’est que, probablement en raison de cette structure profonde, les progrès de la civilisation universelle vont se traduire, non seulement par un certain malaise comme déjà Monsieur Freud s’en était aperçu, mais par une pratique, dont vous verrez qu’elle va devenir de plus en plus étendue, qui ne fera pas tout de suite voir son vrai visage, mais qui a un nom qui, qu’on le transforme ou pas voudra toujours dire la même chose et qui va se passer : la ségrégation.

Messieurs les nazis, vous pourriez leur en avoir une reconnaissance considérable, ont été des précurseurs et ont d’ailleurs eu tout de suite, un peu plus à l’Est, des imitateurs, pour ce qui est de concentrer les gens – c’est la rançon de cette universalisation pour autant qu’elle ne résulte que du progrès du sujet de la science.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 1964. *façon dont notre désir recouvre le monde. Tout entichement pour une chose ou une autre témoigne de l'emprise de l'objet a, indice de l'objet à jamais perdu.

[ objectivation ] [ réification ] [ cheptel humain ] [ fascisme ]

 

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domination

Comment le pouvoir génère des connards
La chose n'est pas nouvelle: les personnalités narcissiques ont tendance à apprécier les positions de pouvoir. Pour certains psychologues et psychiatres, Donald Trump en serait le parangon, le type prêt à tout pour rester au sommet de la chaîne alimentaire, y compris et surtout en avilissant ses congénères et en se pensant au-dessus des lois et des normes applicables au commun des mortels.
Une étude publiée dans le numéro d'avril de la revue Journal of Experimental Psychology: General va un peu plus loin: non seulement les égocentriques seraient attirés par le pouvoir, mais le pouvoir agirait comme un révélateur à tendances narcissiques.
"Les individus narcissiques se croient tout permis", explique Nicole Mead, professeur associé à l'université de Melbourne (Australie) et auteur principal de l'étude. "Ils exigent qu'on les respecte et attendent qu'on leur accorde des privilèges exclusifs. Ils sont disposés à exploiter autrui pour obtenir ce qu'ils veulent. Mais le pouvoir ne transforme pas tout le monde en tyran, par contre, s'il vient à tomber entre les mains de ceux qui le désirent le plus ardemment, ses effets peuvent être très pernicieux."
Certains facteurs alimentent le narcissisme
Cette soif de pouvoir et les risques d'en abuser semblent avoir une source hormonale. Mead et ses collègues montrent en effet que les individus dotés d'un taux élevé de testostérone –hommes comme femmes– sont les plus susceptibles de vouloir dominer les autres, quitte à en passer par l'oppression et la persécution.
"Cette étude est l'une des premières à examiner les facteurs alimentant la montée du narcissisme et à mettre en évidence les changements dans les opinions personnelles peuvant expliquer l'influence corruptrice du pouvoir", précise Mead.
Pour tester leur théorie, les scientifiques ont recruté 206 hommes et femmes, avant de leur dire qu'ils participaient à une étude sur la dynamique collective. Chaque volontaire devait fournir un échantillon de salive.
Parce que les hommes ont en moyenne davantage de testostérone que les femmes, les chercheurs ont normalisé cette donnée pour chaque sexe, ce qui leur a permis d'examiner la réaction des individus au pouvoir en fonction de leurs taux hormonaux –relativement élevés ou faibles.
Lors de l'expérience, les volontaires allaient devoir accomplir des tâches censées mesurer leurs capacités de leadership. Ensuite, les chercheurs ont annoncé à tous les participants qu'ils avaient obtenu la meilleure note de leadership, avec seulement la moitié d'entre eux recevant la distinction de «chef», signifiant le droit de contrôler comme bon leur semblait leurs subordonnés et les récompenses associées à l'exercice collectif.
Il en ressort que les hommes et les femmes ayant un taux de testostérone inférieur au taux de référence de leur sexe ne deviennent pas narcissiques lorsqu'ils sont mis en position de pouvoir. À l'inverse, lorsqu'ils obtiennent le rang de "chef", les individus les plus testostéronés voient augmenter deux traits essentiels du trouble de la personnalité narcissique: l'idée que tout vous est dû et la propension à l'exploitation d'autrui pour arriver à vos fins.

Auteur: Internet

Info: https://www.slate.fr/story/161458/pouvoir-generateur-connards?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#link_time=1525877810

[ bêtise ]

 

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prédestination

En réalité, je le sais depuis toujours. Je n’ai jamais désiré qu’une chose et je me suis de tout temps acharné à la retrouver, la seule chose – celle entière – dont la signification et la révélation entraperçue ont depuis toujours été en moi. Et c'était que : il existe une ordonnance, une modalité de chemin ajusté, resserré, à vivre pour chaque personne - et ce plan, chacun a le sien propre – mais que le commun des hommes ne sait pas le trouver ; et comment une personne toute seule pourrait-elle, de par elle-même, arriver à le trouver et à savoir ? Ce nord pourtant existe. Il se doit d’exister. Sinon, la vie de tout un chacun ne serait jamais autre chose qu’un brouillon dans l’insanité de ce qui est. Étant donné que : chaque jour, à chaque heure, il n'existe, parmi toutes celles possibles, qu'une seule action qui réussisse à être la bonne. Elle s’y cache bien; mais en dehors de cette occurrence, quoi que je fasse, quoi que vous fassiez, quoi que fassent Pierre ou Paul, quoi que tout le monde veuille bien faire ou se garder de faire, tout résulte faux, se révèle erroné. Car telle est l’autre loi - cachée et testable quoique introuvable - du vivre véritable : que pour chacun de nous, notre déroulé a été projeté, comme au théâtre, où ce qui revient à chaque interprète – sa part, a déjà été inventé, tracé sur un papier… 



Idem, traduit par Maryvonne Lapouge-Pettorelli (depuis : Et c'était)

En réalité, je le sais depuis toujours. Je n’ai jamais désiré qu’une chose et je me suis de tout temps acharné à la retrouver, la seule chose – celle entière – dont la signification et la révélation entraperçue ont depuis toujours été en moi.  Et c'était : qu'il existe une norme, la recette d'un chemin sûr, étroit, que chaque personne doit vivre - et ce mémento, chacun a le sien - mais tel qu'on est, dans la vie courante, on ne sait pas le trouver ; et comment une personne pourrait-elle, toute seule, d'elle-même, arriver à trouver, à savoir ? Mais, ce nord existe. Il faut qu'il existe. Sinon, la vie de chacun ne pourrait que rester à jamais la confusion de cette folie qu'elle est. Vu que : chaque jour, à chaque heure, parmi toutes nos actions éventuelles, il n'y en a qu'une qui réussisse à être la bonne. Le secret en est bien dissimulé ; mais, en dehors de cette conséquence, quoi que je fasse, quoi que vous fassiez, quoi que fassent Pierre et Paul, quoi que tout le monde fasse, ou se garde de faire, tout devient faux, et c'est la méprise. Car elle est autre la loi - cachée et visible, mais introuvable - du vivre véritable : pour chaque personne, nos lendemains ont déjà été projetés, comme ce qui au théâtre, pour chaque exécutant - son rôle déjà tout inventé - est écrit sur un papier...


Auteur: Guimaraes Rosa Joao

Info: Diadorim, version originale, "Grande Sertão: Veredas" - São Paulo, Companhia das Letras, 2019, trad Jean-Jacques Villard

[ prédétermination ]

 
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fauteurs de guerre

La plupart des Américains ne savent pas à quel point la Russie et l'Ukraine sont passées près de mettre fin à la guerre actuelle en avril.

Le 27 mars dernier, le président ukrainien Zelensky déclarait à son peuple : "Notre objectif est évident - la paix et le rétablissement d'une vie normale dans notre État natal dès que possible."

Il faisait allusion à ce qui n'a pas été dit : L'Ukraine et la Russie, sous l'égide de la Turquie, membre de l'OTAN, ont convenu d'un plan de paix provisoire en quinze points pour mettre fin à la guerre qui dure depuis un mois.

Les points clés sont le retrait de la Russie de toute l'Ukraine, à l'exception du Donbass et de la Crimée. L'Ukraine renonce à une future adhésion à l'OTAN et s'engage à rester neutre entre la Russie et l'OTAN. Le Donbas et la Crimée feraient l'objet d'une transition politique fondée sur l'autodétermination, reconnue par les deux belligérants. La sécurité de l'Ukraine serait garantie par les pays voisins, mais aucune troupe étrangère n'entrerait en Ukraine.

Qu'est-ce qu'on ne trouve pas à redire ?

Pour les fabricants d'armes américains, un grand gâchis pour la fabrication d'armes. Ces 60 milliards de dollars d'armement gratuit pour les combattants ukrainiens qui ont épuisé nos dépôts de munitions IUS.

Pour les militaires américains, la fin d'une nouvelle guerresans fin - même si elle est par procuration - pour remédier aux inerties de la paix.

Pour la classe politique, la fin de la nouvelle guerre froide avec la Russie, qui l'affaiblit, la marginalise et l'empêcher de s'intégrer économiquement à l'Europe.

Pendant ce temps... (suivent articles et photos montrant comment Zelensky démarche les grands fabricants d'armes US comme Rayhteon, etc)

Le 9 avril, l'Oncle Sam a donc envoyé Boris Johnson, dernière version caniche du Premier ministre britannique proo américain, à Kiev, afin d' expliquer à Zelensky qui dirige la guerre. Johnson a déclaré que le Royaume-Uni "était dans la course à long terme" et qu'il ne participerait à aucun accord entre l'Ukraine et la Russie, puisque "l'Occident collectif" y voyait une occasion de "faire pression" sur la Russie et d'en tirer le meilleur parti. On ne peut pas accuser Johnson de subtilité.

Deux semaines plus tard, les États-Unis ont envoyé le secrétaire à la défense Lloyd Austin à Kiev pour renforcer l'avertissement de Johnson et indiquer clairement que les États-Unis et l'OTAN étaient déterminés à utiliser la guerre pour "affaiblir" la Russie. La Turquie, alliée de l'OTAN, a reproché aux États-Unis et au Royaume-Uni d'avoir saboté une chance prometteuse de mettre fin à la guerre dès le début.

Lorsqu'il s'agit de provoquer, de prévenir et de prolonger une guerre insensée, l'Amérique échoue toujours au test de la paix. Pour en revenir à la question posée : Pourquoi les États-Unis ont-ils torpillé le règlement négocié de la guerre en Ukraine en avril ?

Parce que nous le pouvons.

Auteur: Zlotow Walt

Info: AntiWar.com, Sept 9, 2022

[ propagande russe ? ] [ marchands ]

 
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femmes-par-hommes

La sexualité des femmes après 60 ans
Aujourd'hui, toutes les conditions sont réunies pour que chacune choisisse sa façon de vivre, avant la dernière étape de la grande vieillesse. En ayant par exemple une sexualité épanouie, si tel est son voeu. Pour une femme l'âge et la ménopause, accompagnée par le bouleversement en quelques mois de son équilibre hormonal, définissent clairement un "avant" et un "après". Les atteintes physiques apparaissent, et risquent d'entraver la sexualité. La sécheresse vaginale rend les rapports désagréables ou douloureux ; le relâchement des tissus peut entraîner une "descente des organes" gênant la pénétration ; l'évolution des seins gâche l'image de soi.
Sexualité après la ménopause : des réactions différentes
Certaines femmes vont se résigner : la sexualité devient trop compliquée, et, si elle était déjà difficile auparavant, si elle donnait peu de plaisir, était peu intéressante, la tentation sera grande d'arrêter les frais, et de se consacrer à des activités plus gratifiantes : les petits enfants, le bénévolat, les voyages… Les solutions sont infinies. Il y a tellement de choses que la vie a empêché de faire, on ne s'ennuie pas ! Parfois, la ménopause et ses troubles offrent la bonne excuse tant attendue pour enfin avoir le droit de dire non à une sexualité, qui aura toujours été plutôt subie.
Mais beaucoup de femmes ne réagissent pas ainsi : les traitements existent pour maintenir le corps en forme, lubrifiants et hormones permettent de gommer la plupart des inconvénients du vieillissement. Si la sexualité a été bonne, elle est une part de la vie à laquelle on ne veut pas renoncer, pour l'équilibre et la joie de vivre qu'elle apporte.
Un second souffle après la ménopause
Alors que certaines femmes âgées s'imaginent qu'elles ne sont plus conformes aux modèles sociaux de la séduction et se sentent coupables de leurs désirs érotiques, d'autres se trouvent libérées et découvrent avec surprise, comme un cadeau inespéré, ce corps toujours désirant et toujours sensible et cette imagination toujours débordante de projets et de fantasmes. Détachée de la reproduction (au diable la contraception et tous ses soucis !), la sexualité peut se voir investie comme plaisir.
Avoir tout son temps disponible permet d'envisager que certaines frustrations passées pourront enfin être affrontées, et résolues : les enquêtes apprennent qu'un nombre non négligeable de femmes ont davantage d'orgasmes après la ménopause, et que certaines ne l'ont connu pour la première fois qu'alors ! En plus, les multiples possibilités de rencontre de toutes les associations et activités organisées font que la solitude n'est plus une fatalité : l'aventure amoureuse et érotique est possible, et se révèle souvent d'une grande qualité, puisque rien (ni métier, ni enfant) ne l'entrave.
Même si l'inégalité est très grande devant les atteintes du vieillissement et les maladies, la marge de liberté réelle est souvent bien plus grande qu'on ne l'imaginait avant d'être confrontée au problème. Et rester coquette, vouloir séduire (son compagnon ou un nouveau partenaire), jouir, donnent du goût à la vie et nourrissent les projets et la joie de vivre.

Auteur: Ferroul Yves

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[ gérontologie ] [ sénescence ]

 

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parole

[...] ce n’est pas que le sujet soit absent de la chaîne des signifiants,

– ce n’est pas que nous ne soyons pas dans les mille et un événements qui vont succéder,

– c’est que le sujet est, mais comme effacé, que le sujet "s’aphanise", s’évanouit chez l’Autre.

Si maintenant, nous nous rapportons à la castration et à la distinction établie par Lacan, il y a déjà plusieurs années, entre avoir le phallus et l’être, nous verrons ce concept d’aphanisis* se dédoubler d’après la place que le sujet occupe en référence au signifiant ou bien à l’objet phallique.

Je ne puis entrer ici dans l’examen approfondi d’un point que nous avons traité ailleurs.

Demandons-nous simplement, en manière de rappel, ce que nous voulons dire quand nous utilisons l’expression bien connue d’"être châtré".

Nous y mettons trois significations.

Tout d’abord que l’être parlant ne s’affronte au sexe qu’avec deux moyens :

– le signifiant (symptôme ou pas),

– et le fantasme, moyens artisanaux car incapables de résoudre l’impasse de la jouissance, entendue ici comme inexistence du rapport sexuel.

Ensuite, que le recours au signifiant est une contrainte et une soumission :

– contrainte à une répétition inutile car la suppléance ne s’accomplit pas, elle rate,

– soumission au terme qui ordonne cette répétition : le signifiant phallique.

Avoir le phallus veut dire ceci, n’avoir rien du tout et rester cependant soumis à la fonction phallique.

Et, enfin, voici que ce travail inexorable de mettre des signifiants l’un après l’autre au cours d’une vie, le sujet s’éteint passivement, s’aphanise. C’est là une des formes de disparition.

L’autre forme relative à être le phallus dépend d’une dimension bien différente, celle du fantasme où nous voyons disparaître le sujet caché derrière l’objet fantasmatique.

Il faut donc très sommairement distinguer deux classes d’aphanisis, deux façons de ne plus être là (ce qui est tout autre chose que de ne pas être là) :

– une façon propre à la répétition,

– l’autre propre à l’occultation.

On voit donc que la castration n’est pas, comme on pourrait le croire, une opération négative d’élimination d’un organe.

Au contraire, châtrer est un travail de prolifération inexorable de signifiants successifs.

Et, si quelque chose est affecté de privation, ce n’est pas le pénis, c’est le sujet lui-même.

Châtrer c’est décapiter, car plus les signifiants insistent et se répètent, plus le sujet est en moins.

Si maintenant, pour résumer, nous changeons de vocabulaire et nous demandons à nouveau : qu’est-ce que la castration ? nous dirons qu’elle est une initiation, une entrée de l’enfant dans le monde de l’échec en vue d’aborder la jouissance (même pas la connaître, seulement la signifier), au prix de disparaître.

Une fois de plus, nous aboutissons à la même conclusion : l’enfant entre dans le monde et il pâlit.

Auteur: Nasio Juan David

Info: La topologie et le temps, intervention lors du séminaire de Jacques Lacan, 15 mai 1979 *terme désignant le défaut d'apparition ou la disparition du désir sexuel

[ division subjective ] [ sexuation ] [ définition ]

 
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