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combat

L'objet spécifique contre lequel l'intelligence pure dirige la force du concept est la croyance, en ce qu'elle est la forme de la conscience pure qui l'affronte au sein du même élément. Mais elle est aussi en référence au monde effectif, car comme la croyance, elle est le retour depuis ce monde dans la pure conscience.

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: In "Phénoménologie de l'esprit", éd. Flammarion, p. 453

[ opposés ] [ dualité ] [ abstrait ] [ philosophie ] [ priméité-secondéité ] [ ego miroir ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

écologie

Aujourd'hui, l'irrationnel a changé de camp. Par un significatif retournement, ce sont les thuriféraires du Progrès qui sont obligé de faire appel à des deus ex machina techniques ou à d'improbables mutations collectives pour soutenir leur croyance, tandis que les écologistes, de leur côté, peuvent aligner des chiffres implacables et prédire le plus probable, c'est-à-dire la catastrophe, sans avoir besoin de recourir à des inconnues. Mais les raisons que l'on oppose au système semblent impuissantes à en dévier le cours; la machine s'est emballée et c'est désormais la déraison qui semble constituer son ressort essentiel.

Auteur: Méheust Bertrand

Info: La nostalgie de l'Occupation : Peut-on encore se rebeller contre les nouvelles formes d'asservissement ?

[ inertie ]

 

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croyances

Il faut bien que des effets découlent du développement personnel, sinon le délaisserait. Mais si cela produit des effets, cest qu'il existe un besoin. Autrement dit, qu'une partie de la population éprouve la nécessité de se sentir mieux. Est-ce un besoin réel ou factice ? S'agit-il d'un véritable malaise ou d'une illusion ? Dans un cas comme dans l'autre, il n'y a pas de quoi pavoiser.

Il faut donc aller voir de plus près, S'attarder autour de ces vénérables totems que sont le désir, le pouvoir et la foi. Car c'est bien de cela qu'il retourne en définitive, au-delà ou en deçà de tous les bons sentiments qui s'affichent. Peut-être à leur insu même. Peut-être. Le monde ancien peut disparaître, mais pas le besoin de croire ni de rêver des hommes. Non plus que l'envie de les dominer.






Auteur: Jobard Thierry

Info: Contre le développement personnel. Page 11, Rue de l'échiquier.

[ rapports humains ] [ moteurs ] [ triade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

différence

Pour Schopenhauer, le pessimisme est la croyance selon laquelle, dans le pire des mondes, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue et approuvée. D’après cette doctrine, il faut refuser la vie, et cela signifie en même temps l’étant comme tel dans son entier. Pour Nietzsche, c’est là le "pessimisme de la faiblesse". Celui-ci ne voit partout que le noir, ne trouve partout que des raisons d’échec, et prétend savoir que tout se produira dans le sens d’un échec universel. Le pessimisme de la force, au contraire, en tant que force, ne se fait pas d’illusions non plus, mais envisage le danger, sans vouloir le dissimuler ni le retoucher. Il devine ce qu’il y a de funeste à se résigner, à guetter toujours le retour de ce qui a été jusqu’ici. Il pénètre analytiquement les phénomènes et postule la prise de conscience des forces et des conditions qui sont nécessaires pour dominer malgré tout la situation historique.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "Le mot de Nietzsche "Dieu est mort"" in Chemins qui ne mènent nulle part, pages 270-271

[ résistance ] [ insurrection ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

contrefaçon

Les écoles culturalistes et interpersonnelles, tendances les plus populaires de la psychanalyse d’aujourd’hui, constituèrent le centre du "révisionnisme". Nous allons essayer de montrer comment dans ces écoles la théorie psychanalytique se transforme en idéologie : la "personnalité" et ses potentialités créatrices sont ressuscitées en face d’une réalité qui tend à éliminer les conditions nécessaires au développement de la personnalité. Freud avait mis à jour l’œuvre de la répression dans les valeurs les plus hautes de la civilisation occidentale, civilisation qui présuppose l’aliénation et la souffrance et les perpétue. Les écoles néo-freudiennes proclament ces mêmes valeurs comme moyen de guérison contre l’aliénation et la souffrance, c’est-à-dire comme un prétendu triomphe sur la répression. Cet exploit intellectuel s’accomplit en édulcorant la dynamique des instincts et en réduisant sa portée dans la vie mentale. Ainsi purifiée, l’ "âme" peut à nouveau être sauvée par une éthique idéaliste et par la religion ; ainsi la théorie freudienne de l’appareil mental et psychique peut être réécrite comme une philosophie de l’âme. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 208

[ dévoiement ] [ retour de la croyance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lassitude

Voici un an que je recule - idée intolérable ! Tout ce que j'écris est mauvais, ma morale est en lambeaux, mes croyances métaphysiques plus vagues que jamais. Je vis sans appétit, sans goût, rien ne m'inspire. Même mon amour pour Marianne est en ce moment un amour de faible, un refuge de pleutre.

Le plus urgent est de durcir ma vie: il me faut deux cents heures de travail dans les trente jours qui viennent. Enquête sur Arts, un ou deux articles, puis mon roman dont le poids retenu me déchire.

Ecrire mon ouvrage de morale. Fonder, conformément à cette morale, une aristocratie d'âmes fortes.

Avant toute chose, retrouver ma puissance et mon cœur. L'enfer, c'est d'agir malgré soi. Je suis fatigué des hantises, des scrupules, des arrière-pensées, des retours en arrière qui me divisent. Je suis fatigué de me remettre en question. J'ai envie d'attaquer.

Ne plus hésiter, ne plus reculer devant rien. Aller jusqu'au bout de toute chose, quelle qu'elle soit, de toutes mes forces. N'écouter que mon impérialisme.

Auteur: Huguenin Jean-René

Info: Journal

[ projets ] [ remède ] [ résolutions ] [ réagir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

La réincarnation - telle qu'elle est couramment comprise comme signifiant le retour d'âmes individuelles en d'autres corps ici-bas, sur la Terre - n'est pas une doctrine indienne orthodoxe, mais seulement une croyance populaire. Nous sommes d'accord avec Srî Shankarâcârya lorsqu'il dit : "En vérité, il n'y a pas d'autre Transmigrant que le Seigneur", celui qui est à la fois lui-même d'une manière transcendante et le Soi immanent de tous les êtres, mais qui ne devient jamais lui-même une personne ; à l'appui de ceci on pourrait citer de nombreux textes des Veda et des Upanishad. Par conséquent, Krishna dit à Arjuna, et le Buddha à ses Mendiants : "Long est le chemin que nous avons foulé, et nombreuses sont les naissances que vous et moi avons connues", ils ne font pas allusion à une pluralité d'essences, mais à l'Homme commun qui est en chaque homme, et qui dans la plupart, d'entre eux, s'est oublié lui-même, mais qui, dans celui qui s'est réveillé, a atteint le terme du chemin, en ayant fini avec tout devenir, n'est plus une individualité dans le temps, n'est plus une personne, celui que l'on peut désigner par un nom propre. Le Seigneur est le Seul Transmigrant, Tu es Cela (tattvamasi) l'Homme véritable en tout homme.

Auteur: Ananda Kentish Coomaraswamy Kentish Kumanasvami

Info:

[ morcellement illusoire ] [ transmigration ] [ karma global ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mort imminente

J'ai vu toutes les religions, les voies spirituelles et les idéologies avec leurs logiques multiples et diverses, construites ainsi autour d'une perception directement proportionnelle à la perspective et au niveau de conscience de celui qui en était le porteur. Je les ai vues s'habiller d'interprétations, de représentations, de symboliques, et puis de dogmes, de rituels, de cadres, construits de toutes pièces par tant d'autres qui raisonnaient sans avoir "vu". Qui croyaient seulement et qui les nourrissaient de leurs croyances et de leurs énergies !
Je suis persuadée d'être entrée dans un "sas", une zone intermédiaire où il m'a été donné de prendre conscience de certaine chose.
Je sais que je me présenterai un jour devant une autre "porte", devant un autre "monde" à l'image de la conscience que j'aurai alors intégrée. Je sais déjà qu'il n'aura pas plus de réalité que le premier, qu'il sera la forme correspondante à ma conscience et à mon inconscience, tricoté de toutes pièces des restes de croyances, de projections et de désirs non identifiés, et de ceux, lumineux, de la conscience effectivement intégrée...
Je sais que si j'entre dans un monde de formes, aussi éthérées soient-elles, je serai de retour dans "ma" maison, celle que mes concepts et mon imagination auront construite, mais pas à "La Maison", à la Source, au Tout... Et qu'alors, le chemin devra continuer...

Auteur: Nadia

Info: in Déthiollaz Sylvie, Etats modifiés de conscience

[ miroir ] [ univers ]

 

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théorie des discours

Dans les discours, la place de la vérité qui anime le discours, en étant son origine, est exclue du circuit d’échange intersubjectif, elle ne peut être que mi-dite. La production ne fait jamais retour sur la vérité subjective ou, pour le dire en d’autres termes, la jouissance ne peut jamais être complète. L’insatisfaction subjective est de structure. Dans ce dispositif, deux solutions s’ouvrent au sujet pour tenter de résoudre cette impasse de satisfaction. Il peut se plaindre à l’Autre de ce "monde si mal fait" qui empêche la jouissance, c’est ce que l’on retrouve dans toutes les sociétés régies par une incarnation totale de l’Autre, les sociétés déistes ou royales qui ont constitué l’âge ancien et l’âge classique. Il peut aussi tenter de remédier à l’impasse par la construction d’un savoir qui serait censé apporter la solution, c’est ce que propose la croyance en la science et en son progrès, c’est le moteur de l’âge moderne.

Les discours construisent l’inadéquation du sujet à son objet de jouissance, l’objet (a), l’unique trouvaille de Lacan ainsi qu’il l’affirmait. Ce qui meut alors le sujet, c’est la dimension du fantasme [...]. La castration ne veut pas dire autre chose. Il n’y a pas de souverain-bien qui comblerait le sujet. [...]

Il en va tout autrement dans les parlottes. Dans ce cadre l’objet conjoint au sujet et il y a croyance en une complétude possible par l’objet. La coupure inscrite au cœur du fantasme disparaît.

Auteur: Lesourd Serge

Info: Dans "Comment taire le sujet ?", éditions Érès, 2010, pages 166-167

[ différences ] [ psychanalyse ] [ post-modernité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

gratuité

Hier soir, dans la cuisine,
je préparais le dîner, quand mon petit garçon est entré.
Il m'a tendu un morceau de papier griffonné.
J'ai essuyé mes mains sur mon tablier,
et je l'ai lu. Et voici ce qu'il disait :

L'enfant
Pour avoir fait mon lit toute la semaine 3 francs
Pour avoir été aux commissions 1 franc
Pour avoir surveillé le bébé pendant que toi tu allais aux commissions 1 franc 25
Pour avoir descendu la corbeille à papiers 75 centimes
Pour avoir remonté la corbeille à papiers 1 franc et 10 centimes
Pour avoir arrosé les fleurs sur le balcon 25 centimes
Total 9 francs et 85 centimes.

Je l'ai regardé, il se tortillait en mâchant son crayon
et une foule de souvenirs sont revenus à ma mémoire.
Alors j'ai repris son crayon, j'ai retourné la feuille et voilà ce que j'ai écrit :

Pour neuf mois de patience et douze heures de souffrance
CADEAU
Pour tant de nuits de veille, surveillant ton sommeil
CADEAU
Pour les tours de manège, les jouets, le collège
CADEAU
Et quand on fait le tour, le total de mon amour,
C'est CADEAU

Quand il a eu fini de lire, il avait un gros chagrin dans les yeux.
Il a levé la tête et a dit :

"M'Man, je t'aime très beaucoup"

Il a repris son papier, l'a retourné, et en grosses, grosses lettres,
a marqué :

"CADEAU"

Et quand on fait le tour, le total de l'amour,
C'est CADEAU, C'est CADEAU.

Auteur: Laforêt Marie Maïtena Douménach

Info: Titre original "No Charge" © 1974 - Polydor - Leitmotiv de ML "Même les pires emmerdes, c'est cadeau"

[ croyance ] [ foi ] [ consumérisme ] [ existence offrande ]

 
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Ajouté à la BD par miguel