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humour

ATTENTION CECI EST TRES SERIEUX : Une nouvelle arnaque a récemment fait son apparition dans les supermarchés. Après avoir fait vos courses, alors que vous êtes en train de remplir votre coffre, deux jeunes femmes viennent vers vous. Une d'elle vous parle, alors que l'autre commence à nettoyer vos fenêtres. Rapidement, les deux femmes laveront vos carreaux. Vous ne pouvez pas ne pas les remarquer, elles le feront avec de la mousse qu'elles frotteront avec leurs seins. Si vous leur proposez de l'argent, elles diront non, mais vous demanderont de les amener dans un autre supermarché. Bien évidemment vous direz oui. Alors que vous les conduirez, assises à l'arrière de votre véhicule, elles commenceront à faire l'amour, avant qu'une des deux ne passe à l'avant et ne pratique sur vous une fellation. C'est un piège, la jeune femme restant à l'arrière en profitera pour vous voler votre portefeuille. Faites très attention, car tout le monde peut se faire avoir. Personne n'est à l'abri. Moi, elles m'ont eu samedi dernier, une autre fois dimanche, deux fois lundi et j'y retourne demain.

Auteur: Internet

Info:

[ sexe ] [ avertissement ]

 

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prospective

Il parait que l'histoire a montré que c'est dans la rivalité que l'homme progresse, que c'est comme ça que le langage est né, que la culture est apparue, que l'on en est venu à partager des joies et des peines. Bref l'homme améliore des trucs.
Autre info : Homo est le seul primate ayant des dents évoluant à l'inverse du cerveau. Autrement dit plus il prolifère via le produit de son intelligence, plus sa survie "dans la jungle primitive - pour faire court" est mise en question. Vient à l'esprit :
a) un retour en arrière (au sens évolutif) est-il possible, imaginable ? ...
b) faut-il en déduire, peut-être naïvement, que notre avenir ne peut s'imaginer, au vu de ces mouvements contraires, qu'enchassé dans une attitude toujours plus distanciée et non violente, au sens d'un meilleur contrôle de nos pensées pulsionnelles violentes - issues d'une peur naturelle et nécessaire, qu'on peut identifier aux reliques de certains résaux neuronaux dendritiques de notre cerveau ?
Auquel cas l'idée du végétarien ou du vegan prend une dimension presque prophétique.
En espérant qu'une météorite mal placée ne vienne pas interrompre le processus.

Auteur: Mg

Info: 17 sept. 2019

[ être humain ] [ questions ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

anarchie

Contre ces ennemis, même aux bords extrêmes du découragement, nous n’avons jamais été complètement seuls. Tout, dans la société actuelle, se dresse, à chacun de nos pas, pour nous humilier, pour nous faire retourner en arrière. Mais nous ne perdons pas de vue que c’est parce que nous sommes le mal, le mal au sens où l’entendait Engels, parce qu’avec tous nos semblables, nous concourons à la ruine de la bourgeoisie, à la ruine de son bien et de son beau. C’est ce bien, c’est ce beau asservis aux idées de propriété, de famille, de religion, de patrie, que nous combattons ensemble. Les poètes dignes de ce nom refusent, comme les prolétaires, d’être exploités. La poésie véritable est incluse dans tout ce qui ne se conforme pas à cette morale qui, pour maintenir son ordre, son prestige, ne sait construire que des banques, des casernes, des prisons, des églises, des bordels. La poésie véritable est incluse dans tout ce qui affranchit l’homme de ce bien épouvantable qui a le visage de la mort /.../ La solitude des poètes, aujourd’hui, s’efface. Voici qu’ils sont des hommes parmi les hommes, voici qu’ils ont des frères.

Auteur: Eluard Paul

Info: Extrait d'une conférence en 1936

[ fraternité ] [ anti-hiérarchie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

colonialisme

Relatant la longue campagne qu'il a menée en Kabylie, Saint-Arnaud note : " J'ai laissé sur mon passage un vaste incendie. Tous les villages, environ deux cents, ont été brûlés, tous les jardins, saccagés, les oliviers, coupés. Nous avons passé. " Passé donc en cette région où l'ampleur des destructions rend impossible le retour des populations civiles, qui n'ont d'autre choix que d'abandonner des lieux et des terres où elles ne peuvent plus vivre. Conformément aux plans élaborés par l'état-major pour venir à bout des résistances rencontrées, les saccages systématiques favorisent des expulsions en masse, et tout cela contribue, comme le souhaitait Hain, à " déblayer le sol de la population indigène " en privant les combattants de leurs bases arrière. Sous le Second Empire, dans les années 1860, alors que les canons français tonnent en Cochinchine, les actions des soldats de Bugeaud sont toujours relatées avec précision dans les dîners de la bonne bourgeoisie lilloise, qui sait les " hameaux rebelles pris le soir " et réduits en cendres le matin, " ces brutes " arabes, fermées "au progrès", s'étant " laissé brûler avec leurs gourbis ". Sans doute est-ce jugé " un peu fort", mais "que voulez- vous ? La guerre est la guerre ", affirme-t-on tranquillement.

Auteur: Le Cour Grandmaison Olivier

Info: Coloniser, Exterminer : Sur la guerre et l'Etat colonial

[ oppression ] [ sauvagerie ] [ justification ]

 
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moi

L'ampleur de ce qu'on est soi-même capable de ne pas voir est surprenante, surtout lorsqu'on s'entête dans un aveuglement d'autant plus implacable qu'il est volontaire. Personne ne vous attache les mains, ne vous pousse à l'intérieur d'une cellule, ne ferme ensuite du dehors la clef et le verrou, personne ne vous met de force un bandeau sur les yeux et ne vous le noue si serré derrière la tête que vous ne puissiez pas vous en débarrasser sans que vous ayez pour autant les mains attachées. On tisse soi-même son bandeau, on tresse sa propre corde, on tend délibérément les mains pour que le nœud soit bien serré, on construit soi-même les murs de la cellule en la fermant de l'intérieur et en s'assurant que le cadenas est bien en place. On fait les pas nécessaires, l'un après l'autre, et si quelqu'un attire votre attention pour vous avertir du danger, il ne parvient qu'à renforcer votre entêtement plus encore du désastre. Parfois on est soulagé de savoir qu'on n'a pas encore touché le fond, d'autres fois qu'il n'y a pas de retour en arrière possible. Le doute devient une trahison inavouable qu'au fond de soi on ne reconnaît même pas.

Auteur: Muñoz Molina Antonio

Info: Dans la grande nuit des temps, p 190

[ illusion ] [ construction défensive ] [ ego ] [ biais de confirmation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

soumettre

Le management traditionnel dominait, commandait, ordonnait. Le nouveau management convainc, séduit, entraîne. Prenons cette pratique qui consiste à reformuler les objectifs fixés atin de se les approprier (vieux tour de passe-passe tiré de la PNL). En réalité il est moins question de se les approprier (ils restent ceux de l'entreprise) que d'intérioriser la nécessité de les atteindre. lI ne s'agit plus d'exécuter, plus ou moins bien, une tâche, mais de s 'investir, c'est-à-dire, au sens propre, "investir soi" dans un projet. Celui-ci entre ainsi dans l'intimité du "collaborateur". Et parce que les projets se succèdent les uns aux autres, et parce que le changement, c'est tout le temps, cela maintient dans une forme de retour en arrière permanent, au contraire de l'ancien modèle qui, lui au moins, pérennisait l'accumulation cognitive et l'expérience. Comme l'écrit le sociologue Vincent de Gaulejac, "en acceptant de jouer le jeu, les employés sont pris, malgré eux, dans une construction procédurale qui les assujettit à un pouvoir normalisateur auquel ils adhèrent d'autant plus facilement qu'ils sont sollicités pour contribuer à l'élaboration de ces normes". Conduire les autres à forger leurs propres chaînes, quel dictateur n'en a pas rêvé? C'est de l'aliénation au carré en somme.

Auteur: Jobard Thierry

Info: Contre le développement personnel, pp 48-49, Rue de l'échiquier.

[ impliquer ] [ faire redéfinir ] [ réflexivité dirigée ] [ manipulation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cinéma

Quand j'ai connu Rémy Belvaux, se souvient Noël Godin, à qui Belvaux avait offert ses services dans l'entartement de Bill Gates, avant de lui proposer un rôle important dans un film de pieds nickelés qui ne vit jamais le jour (les deux autres "pieds" auraient été Benoît Poelvoorde et son frère Lucas Belvaux), il avait une joie de vivre inouïe. Il pétillait. Avait tout pour lui : talent, argent, amis, liberté artistique. On n'a jamais compris la suite.

De son côté Benoît Poelvoorde aime à pleurer son enfance difficile dans les bras d'anonymes, se déprécie, insulte ses meilleurs amis. Ainsi Belvaux, co-réalisateur du "C'est arrivé près de chez vous" le film qui a lancé Benoit tout en le laissant en arrière-plan, ne pardonnera pas une boutade limite, lâchée par Benoit sur sa compagne - qui fait qu'il lui a envoyé une lettre d'insultes. Retour de manivelle douloureux pour Poelvoorde quand Belvaux se suicidera sans s'être réconcilié avec lui. Dur, très dur pour l'acteur qui a hérité de son enfance chez les Jésuites une forte tendance à la culpabilité. De toutes les façons Belvaux avait rompu avec fracas avec presque tout son entourage à cette époque, avant, huit ans plus tard, de se jeter sous un train.

Auteur: Internet

Info: compilé par Mic G

[ Belgique ] [ sensibilité ] [ rapports humains ] [ réalisateur ]

 

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baise

A la différence de la lecture des pages écrites, la lecture que les amants font de leur corps (de ce concentré de corps et d’esprit dont les amants se servent pour coucher ensemble) n’est pas linéaire. Commencée n'importe où, elle saute, se répète, revient en arrière, insiste, se ramifie en messages simultanés et divergents, elle revient pour converger, elle affronte des moments de lassitude, tourne la page, retrouve le fil, se perd. On peut y reconnaître une direction, un parcours dirigé vers une fin, dans la mesure où elle tend vers un climax, et qu'en vue de cette fin elle dispose des phases rythmiques, des scansions métriques, des retours de motifs. Mais le climax est-il vraiment sa fin ultime ? Ou la course en direction de cette fin ne s'oppose-t-elle pas à un autre élan qui s'épuise, à contre-courant, à remonter les instants, à récupérer du temps ?

Si l'on voulait représenter l'ensemble au moyen d'un graphique, chaque épisode nécessiterait, avec son point culminant, un modèle à trois dimensions, peut-être à quatre ; aucun modèle, aucune expérience ne peut se répéter. Ce par quoi l'acte sexuel et la lecture se ressemblent le plus, c'est que s'ouvrent en eux des temps et des espaces différents du temps et de l'espace mesurables.

Auteur: Calvino Italo

Info: Si par une nuit d'hiver un voyageur, 2015 : pp. 220-221

[ rencontre ] [ analogie ]

 

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irresponsabilité

Leur idée – on peut dire la seule idée qui leur reste – c’est que le monde suit son chemin comme une locomotive lancée sur les rails, et dès qu’on leur demande de changer quoi que ce soit à ce qui est, ils parlent de retour en arrière. Supposez que demain – puisque nous sommes dans les suppositions, restons-y – les radiations émises sur tous les points du globe par les usines de désintégration modifient assez profondément leur équilibre vital et les sécrétions de leurs glandes pour en faire des monstres, ils se résigneront à naître bossus, tordus ou couverts d’un poil épais en se disant une fois de plus qu’on ne s’oppose pas au progrès. Le mot de progrès sera le dernier qui s’échappera de leurs lèvres à la minute où la planète volera en éclats dans l’espace. Leur soumission au progrès n’a d’égale que leur soumission à l’État, et elle a absolument le même caractère. Le progrès les dispense de jamais s’écarter d’un pas de la route suivie par tout le monde. L’État les décharge un peu plus chaque jour du soin de disposer de leur propre vie, en attendant le jour prochain – déjà venu pour des millions d’hommes en ce moment même – où il les exemptera de penser.

Auteur: Bernanos Georges

Info: Dans "La liberté, pour quoi faire ?", éditions Gallimard, 1995, page 92

[ fatalisme ] [ résignation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

mère-fille

- Ô maman, fais-moi plaisir pour une fois, essaie de crier "maman", à ton tour. Essaie et explique-moi ce que tu ressens.
- Ta grand-mère est morte depuis longtemps. Si je disais "maman", maintenant, je serai folle.
- Mais "maman", tel que je le ressens, peu importante que tu sois vivante ou morte pour prononcer le mot ; c’est une réalité en soi, inaltérable, qui cherche en vain à se libérer, et qui fait mal, si mal. Explique-moi. C’est le supplice de toute chose prisonnière de toute chose ; c’est le supplice du monde dans le ciel, du ciel dans l’univers… c’est comme vouloir s’enfuir et réussir à se sauver mais demeurer piégé dans un tourbillon, qui n’avance ni ne retourne en arrière. C’est horrible, maman, quand je t’appelle ainsi. Est-ce que c’est comme ça quand on naît ? En fait, c’est comme quand on est sur le point de naître et que, tout à coup, on ne sait plus : on se tient là, immobile, de peur de s’accomplir, de se détruire ; mais que l’on avance ou que l’on recule, au seuil de la vie, on se sent pris dans un étau, tout à la fois convié à venir au monde et réabsorbé par le néant : voilà ce que veut dire le mot "maman".

Auteur: Masino Paola

Info: Dans "La Massaia", pages 40-41

[ définition ] [ naissance ] [ incommunicabilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson