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exagération

Il était si con que lorsqu'il disait quelque chose d'intelligent, il se retournait pour voir si ce n'était pas un autre.

Auteur: Wolinski Georges

Info:

[ stupidité ] [ humour ]

 

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maturité

L'adulte qu'on devient s'est vu confier la tâche d'édifier, d'apaiser l'enfant qu'il avait été et qui n'avait pas compris, lorsque c'était le moment, de quoi il retournait.

Auteur: Bergounioux Pierre

Info: citation en ouverture du roman de Dominique Ané, Regarder l'océan

[ éducation ] [ recul ] [ pédagogie ]

 

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musique

François-Antoine Habeneck avait la mauvaise habitude de mettre toujours la salle dans la confidence des couacs qui se perpétraient dans son orchestre. À chaque fausse note, il se retournait et désignait de son archet le coupable à la vindicte publique.

Auteur: Boigne Charles de

Info:

[ anecdote ] [ dirigée ] [ chef d'rochestre ] [ délateur ]

 

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vieillir

"Tu viens de Tabuthal, paraît-il. Le ciel doit y être très différent."

Jalila acquiesça. Une brève vision flamba en elle. Là-haut, par les nuits les plus claires, les plus froides, on se sentait entourée d'étoiles. Malgré la passion que lui inspiraient à présent la fétidité et les surprises de la côte, quelque chose lui manquait toujours. Une "impression" autant qu'un lieu, car le théâtre de son enfance lui semblerait sans doute sinistre et isolé, si elle y retournait. Sa nostalgie s'expliquait certainement par la sensation de perdre son enfance.

Auteur: MacLeod Ian R.

Info: Poumon vert

[ spleen ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déracinement

Ma déception a dû être évidente. Les Occidentaux ont une tendance inhérente à se servir du reste du monde pour réfléchir à leurs propres problèmes. Andareus n'était pas un "bon sauvage" stigmatisant les défauts de notre civilisation. Il était plutôt plus moderne que moi: il parlait couramment le jargon de l'informatique et de l'électronique. Ses valeurs étaient probablement très proches des miennes, et son attachement au monde traditionnel aussi extérieur que le mien. Il le considérait depuis le confort d'un bungalow moderne et climatisé de Kalimantan, juste par romantisme peu-être. Son implacable lucidité sur lui-même me retournait le couteau dans la plaie.
"Vous voyez. Ce n'est qu'en partant à l'étranger que j'ai appris à apprécier nos anciennes coutumes."

Auteur: Barley Nigel

Info: L'Anthropologie n'est pas un sport dangereux, p.183-184

[ comprendre ] [ recul ] [ émigration ]

 

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sagesse

Un homme un peu simple d'esprit cherchait à attraper son ombre. Mais, lorsqu'il avançait d'un pas, elle avançait aussi. S'il courait, elle courait. Et, lorsqu'il se retournait, il la voyait qui le poursuivait. Cette scène cocasse se déroulait sur la Grand-Place d'un village.
Et toutes les personnes assemblées riaient de le voir faire;
Mais un homme qui passait par là s'arrêta, fit un geste pour capter leur attention, et leur dit :
- Si vous riez de ce simple d'esprit, riez aussi de vous-mêmes, car vous êtes pareil à lui. Sans cesse vous poursuivez des ombres qui s'enfuient : honneurs, richesses, beauté, pouvoirs... Jamais vous n'avez le cœur en paix !
Les rires cessèrent et l'homme passa son chemin.

Auteur: Krylov Ivan Andreïevitch

Info: L'Ombre et l'Homme, fables (V, 12)

[ histoire courte ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

faconde

Ce gars-là, il parlait comme un livre, il causait comme on respire, j'aime autant vous dire qu'il n'était pas du genre à avoir souvent la langue qui fourchait, à devoir la tourner sept fois dans un sens ou sept fois dans l'autre avant de s'exprimer, tout le monde s'arrêtait pour l'écouter et s'il avait fait de la politique il serait ministre à l'heure qu'il est, je crois même que quand il commençait à raconter quelque chose il ne savait pas exactement ce qu'il allait dire, souvent il devait se mettre pour le seul plaisir de parler et l'histoire suivait tout naturellement, dans la foulée, quelle éloquence il avait et quel bagou, et futé comme un singe avec ça, il ne fallait jamais lui expliquer deux fois de quoi il retournait...

Auteur: Émond Paul

Info: La danse du fumiste

[ improvisation ] [ enfumer ]

 

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épidémie

Bientôt éclata un effroyable fléau, un mal abominable qui dévastait tout. Il emportait chaque jour d'innombrables victimes, et attaquait brusquement chacun dans son logis. L'une après l'autre, à la suite, il envahissait les maisons du vulgaire tremblant. Alors, pris d'horreur, tous de s'enfuir, d'éviter la contagion, de jeter indignement à la voirie leurs parents : comme si, avec le moribond atteint de la peste, on pouvait aussi mettre à la porte la mort elle-même. Et par toute la ville, dans les rues, gisaient, non plus des corps, mais des cadavres innombrables de malheureux, qui imploraient la pitié des passants en contemplant mutuellement leur infortune. Personne ne se retournait, si ce n'est pour s'enrichir par la cruauté. Personne ne s'empressait, a la pensée qu'un malheur semblable le menaçait. Personne ne faisait pour autrui ce qu'il eût voulu qu'on fît pour lui. C'en est au point que l'on croit la fin du monde arrivée.

Auteur: Saint Ponce

Info: biographie de Saint Cyprien, l'hypothèse privilégiée aujourd'hui étant celle d'une épidémie de variole à Carthage

[ historique ] [ maladie ] [ panique ]

 

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rapports humains

"Tu me le paieras !" disait une fille à son père qui l'avait empêchée de se marier à un soupirant trop bien peigné. Et elle se tua. Mais le père n'a rien payé du tout. Il adorait la pêche au lancer. Trois dimanches après, il retournait à la rivière, pour oublier, disait-il. Le calcul était juste, il oublia. A vrai dire, c'est le contraire qui eût surpris. On croit mourir pour punir sa femme, et on lui rend la liberté. Autant ne pas voir ça. Sans compter qu'on risquerait d'entendre les raisons qu'ils donnent de votre geste. Pour ce qui me concerne, je les entends déjà : "Il s'est tué parce qu'il n'a pu supporter de..." Ah ! cher ami, que les hommes sont pauvres en invention. Ils croient toujours qu'on se suicide pour une raison. Mais on peut très bien se suicider pour deux raisons. Non, ça ne leur entre pas dans la tête. Alors, à quoi bon mourir volontairement, se sacrifier à l'idée qu'on veut donner de soi ? Vous mort, ils en profiteront pour donner à votre geste des motifs idiots, ou vulgaires. Les martyrs, cher ami, doivent choisir d'être oubliés, raillés ou utilisés. Quant à être compris, jamais.

Auteur: Camus Albert

Info: La Chute

[ relatifs ] [ projections ] [ autodestruction ] [ malentendus ] [ méprises ] [ idées fausses ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfance

Le quatrième enfant de Paul et d’Émilie fut tout de suite plein de santé : c’était un garçon aux cheveux blonds, à la charpente robuste, tout le portrait de son père. Assez curieusement, une fois certains que le petit Carl [Jung] allait vivre, les parents se sentirent si soulagés qu’ils le traitèrent avec indifférence et retournèrent à l’apathie qu’ils manifestaient en présence l’un de l’autre. Émilie paraissait faire de temps à autre quelques tentatives pour être ce que dans le milieu rural on appelait une bonne mère. Tout passait après l’ordre et la discipline, à commencer par les démonstrations d’affection. Pendant les premières années de Carl, tantôt elle s’efforçait d’assumer les tâches quotidiennes, tantôt elle retournait à sa solitude, s’enfermant toujours plus longtemps dans sa chambre. elle ne semblait véritablement heureuse que lorsqu’elle racontait à quelques-unes des paroissiennes comment, la nuit, les esprits et les fantômes venaient hanter les couloirs du presbytère, ou encore lorsqu’elle écoutait leurs histoires de revenants croisés sur le chemin qui menait au lac. Pendant ce temps, Paul s’occupait de l’enfant avec la gentillesse et l’attention qu’il accordait à ses paroissiens. Il était d’une grande douceur, mais dérouté par ce solide petit gaillard qui trottait dans tout le presbytère, il le laissait souvent seul ou sous la surveillance inquiète de leur unique domestique, et courait se réfugier dans le calme de son bureau.

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 39

[ cadre de vie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson