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style

Lacan est le traducteur de Freud, mais il faut retraduire Lacan ensuite. Car la langue de Lacan est comme une langue étrangère, quand vous ne la connaissez pas elle est opaque, mais quand vous la connaissez, vous vous demandez comment est-ce que vous avez fait pour ne pas la comprendre tout de suite. Parfois, il écrit trop bien pour être compris immédiatement, c’est le paradoxe d’une langue extrêmement rigoureuse.

Auteur: Assoun Paul-Laurent

Info: Dans "Les chemins de la philosophie" France Culture Par Adèle Van Reeth

[ purisme ] [ condensation ] [ éloge ] [ manière ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vaincre

Il avait toujours un exemplaire joliment relié de l'Art de la guerre, cet ouvrage vieux de 2.500 ans.
Il le prit et se mit à tourner les pages. Il l'avait fait retraduire en arabe, et le livre qu'il tenait dans la main était l'un des trois seuls exemplaires qu'il avait fait imprimer. Et qu'il possédait.
Il vaut mieux laisser intact l'Etat de l'ennemi, lut-il. Ce n'est qu'en second choix qu'il faut le détruire. Livrer cent batailles et remporter cent victoires ne représente pas la plus grande adresse. Ne pas combattre et soumettre malgré tout l'ennemi, voilà l'oeuvre de l'homme habile.

Auteur: Holt Anne

Info: Madame la Présidente

[ stratégie ]

 

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humilité

Vitez accorde ainsi au texte une valeur première, originaire, irrépétable qui place les traductions du côté de l'éternel recommencement. Comme toujours, la pensée de Vitez s'organise autour d'un terme stable, étoile polaire indiscutable, et le florilège infini de tentatives d'approche car, dit-il, "c'est l'irréductibilité du poète qui m'importe" [...]. La version ou la mise en scène ne sont que des tentatives pour proposer des réponses passagères, à refaire, réponses jamais définitives. Vitez invite le traducteur a prendre conscience de l'importance de sa tâche, tout en admettant son caractère provisoire. "Il faut rejouer, toujours tout rejouer, reprendre et tout retraduire" [...]. Le texte est comme le rocher que les vagues renouvelées de la traduction ou de la mise en scène viennent inlassablement lécher.

Auteur: Banu Georges

Info: Antoine Vitez, le devoir de traduire

[ cent fois sur le métier ] [ détermination ] [ texte roi ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

- À l'instant, quand vous avez dit à la serveuse que vous étiez une autorité en matière de langage des mouettes, dis-je en changeant de sujet, vous parliez sérieusement ?
Le visage de Gould s'éclaira.
- Quand j'étais petit, je passais l'été avec ma mère dans une station balnéaire de Nouvelle-Écosse du nom de Clementsport, et tous les étés un vieux monsieur m'attrapait une mouette que j'apprivoisais, et parfois j'avais l'impression que ma mouette me parlait, ou du moins qu'elle essayait. Plus tard, quand j'étais à Harvard, je passais souvent le samedi après-midi sur le quai terminal de Boston à écouter attentivement les mouettes, jusqu'au jour où elles ont réussi à se faire comprendre, et peu à peu j'ai appris le langage des mouettes. Je le comprends mieux que je ne le parle, mais je le parle mieux qu'on pourrait le croire. En fait, j'ai traduit un certain nombre de grands poèmes américains en mouette. Écoutez bien !
Il rejeta la tête en arrière et commença à glapir, gazouiller, criailler, piailler, glousser, jacasser, croasser, ponctuant çà et là ses cris de postillons. Ce vacarme avait des accents psalmodiés et sonores qui m'étaient vaguement familiers.
- Vous ne reconnaissez pas ? s'écria Gould d'une voix surexcitée. C'est "Hiawatha" ! C'est un extrait de la partie intitulée "L'enfance de Hiawatha". Écoutez ! Je vais vous le retraduire :

Sur les rives du Gitche Gumee
Sur les rives de la Grande-Eau-Marine scintillante
Se dressait le wigwam de Nokomis,
Fille de la lune, Nokomis.
Sombre au-delà s'élevait la forêt,
S'élevaient les pins noirs et funestes,
S'élevaient les sapins couverts de cônes...

Gould ricana ; dès l'instant où il s'était mis à parler des mouettes, son humeur était devenue allègre.
- Henry Wadsworth Longfellow se traduit parfaitement en mouette, dit-il. Dans l'ensemble, pour être franc, je trouve que ça rend bien mieux en mouette qu'en anglais.

Auteur: Mitchell Joseph

Info: Le secret de Joe Gould, pp. 79-80

[ transposition ] [ humour ]

 

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