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repli

Tout comme la maladie, l’état de sommeil signifie aussi un retrait narcissique des positions amoureuses sur sa propre personne, ou plus précisément sur un souhait unique, celui de dormir. L’égoïsme des rêves s’intègre bien à ce contexte.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Pour introduire le narcissisme (1914), trad. Olivier Mannoni

[ état de conscience non ordinaire ] [ répartition de la libido ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réflexion

Tâche de te calmer et renoue avec un double noeud ton cordon ombilical, le coeur suffoquant de doute et de méfiance tu te contemples dans la glace, tous les agonisants souffrent de ces deux maux, le doute est plus riche en enseignement que le savoir et aussi plus cruel, l'unique moyen de tomber juste est de soupçonner l'erreur, il ne te sert à rien de réclamer à ton miroir une autre image de toi, tu es tenu de jouer ton rôle et le miroir ne peut que te suivre et reproduire tes traits avec un naturalisme cruel, il n'occupe pas le mur entier, ce miroir, il est minable, mais tu peux à loisir l'imaginer énorme et imposant, et même le prolonger à travers le sol et le plafond et l'étirer tout autour de la chambre, imagine-toi en train de flotter comme un poisson à l'intérieur d'un grand récipient parallélépipédique dont le miroir tapisse chacune des six facettes, tu es habillé, ta cravate est nouée autour de ton cou mais qu'importe, tu peux te redéshabiller si tu veux, ou les yeux mi-clos te déshabiller par la pensée, tu peux également voir ton derrière et ta nuque ce qui est impossible avec un miroir simple, allons souris, le miroir te renvoie ton sourire, grimace et le miroir te renvoie ta grimace, pousse un cri ou chante, le miroir reste muet

Auteur: Cela Camilo José

Info: In "San Camilo 1936", éd. Albin Michel, p. 208

[ espace virtuel ] [ autoportrait ] [ retrait narcissique ] [ 2e personne du singulier ] [ reflet ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

individu-collectif

Et dès le début du siècle une nouvelle science, la psychanalyse, explorant le vaste monde de l'inconscient, confirme que la solitude accompagne le processus de civilisation, et qu'elle ne peut que s'accroître dans la société moderne. C'est dans Le malaise de la culture que Freud établit le plus clairement ce fait. Le sentiment de solitude est une forme d'isolement volontaire – tout en étant inconscient – qui est lui-même une stratégie de défense de l'individu face aux agressions de la société civilisée. Celle-ci est en effet de plus en plus contraignante et répressive : "Il est impossible de ne pas voir dans quelle mesure la culture est édifié sur du renoncement pulsionnel, à quel point elle présuppose précisément la non-satisfaction (répression, refoulement et quoi d'autre encore ?) de puissantes pulsions. Ce refusement par la culture exerce sa domination sur le grand domaine des relations des hommes."

Dans l'état de civilisation, de culture, le principe de réalité entre en conflit avec le principe de plaisir, en multipliant les interdits. Dans le monde primitif, la satisfaction de nos instincts n'avait pour limite que notre faiblesse face à la nature et nos capacités physiques. Avec la civilisation, l'organisation sociale met en place une morale répressive qui nous empêche de satisfaire nos instincts naturels égoïstes. C'est pourquoi, selon Freud, "nous serions beaucoup plus heureux si nous l'abandonnions et retournions à des conditions primitives". Mais cela n'est pas possible. Alors les hommes mettent en place inconsciemment des stratégies "d'évitement du déplaisir." Elles sont de deux types contraires : aller vers les autres ou éviter les autres.

[…]

Et puis, il y a une autre stratégie d'isolement : le narcissisme, qui consiste à investir sur le moi toute l'énergie libidinale : "Le stade narcissique consiste en ceci : l'individu en voie de développement,[...] afin de conquérir un objet d'amour, se prend d'abord lui-même, il prend son propre corps pour objet d'amour." C'est le narcissisme primaire. Dans le narcissisme secondaire, c'est le moi entier qui est l'objet de l'investissement de l'énergie. L'individu atteint alors la solitude, il jouit de lui-même. Il s'agit d'une conduite régressive, un retrait de la libido du sujet vers lui-même, souvent causé par une déception due à l'objet extérieur du désir : celui-ci est désinvesti de sa charge libidinale, qui reflue vers le moi. C'est une réaction du moi face à un objet décevant et non fiable. La stratégie de l'ermite rejoint alors celle de Narcisse dans une conduite de bernard-l’hermite qui rentre dans sa coquille. Il se réfugie dans un monde qui, selon Lacan, "ne contient pas d'autrui". Protection bien fragile toutefois : la solitude narcissique est un leurre de plus. Freud l'avait bien vu dans sa description des "types libidinaux", où il décrit le caractère narcissique comme plus indépendant mais plus vulnérable. 

"Le danger du repli narcissique et du désinvestissement de l'objet expose le moi à des angoisses très menaçantes, les angoisses narcissiques", écrit André Green.


Auteur: Minois Georges

Info: Histoire de la solitude et des solitaires. XXe siècle

[ analysés ] [ surmoi ] [ sublimation ] [ vingtième siècle ]

 
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Ajouté à la BD par miguel