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poème

Je regarde le soleil
des mortes étés,
je regarde la pluie,
les feuilles, les grillons.

Je regarde mon corps
de quand j’étais enfant,
les tristes dimanches,
la vie perdue.

Aujourd’hui te revêtent
la soie et l’amour,
c’est aujourd’hui dimanche,
demain on meurt.

Auteur: Pasolini Pier Paolo

Info: Poèmes de jeunesse

[ maturité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enterrement

Il n'y a pas d'inscriptions sur les tertres pas de noms. Il tombe de la neige fondue. On enfonce dans la boue. Les coquelicots sont mouillés. On est debout, on serre les mains des parents de mademoiselle Caylus, On dit, les soleils couchants revêtent les champs les canaux la ville entière d'hyacinthe et d'or le monde s'endort dans une chaude lumière. On dit, tant je l'aimais qu'en elle encore je vis.

Auteur: Wittig Monique

Info: L'Opoponax

[ chagrin ] [ deuil ]

 

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inconscient collectif

Or, les archétypes ne sont pas quelque chose d’extérieur, du non-psychique, bien qu’ils doivent naturellement toujours aux impressions reçues du milieu l’évidence des formes qu’ils revêtent. Par opposition aux formes extérieures qui les traduisent à un moment donné et indépendamment d’elles, ils constituent bien davantage l’essence et la vie d’une âme non individuelle, qui est certes innée à tout individu, mais que la personnalité de celui-ci ne peut ni modifier ni s’approprier. Cette âme est dans l’individu isolé ce qu’elle est aussi chez un grand nombre et, finalement, elle est en tous. Elle constitue le support de toute psyché individuelle, comme la mer porte les vagues.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie du transfert" page 21

[ défini ] [ transcendants ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

routines communautaires

Une civilisation comme un individu représente un modèle plus ou moins net de pensées et d'actions. Dans chaque culture, on trouve des buts d'action caractéristiques qui ne sont forcément pas les mêmes dans d'autres types de société. En accord avec ces buts, chaque peuple ne cesse de consolider son expérience, et selon que cette manière de voir exerce une pression plus ou moins forte, les détails hétérogènes de la manière de vivre revêtent une forme plus ou moins adaptées à celle-ci. Adoptés par une culture bien établie, les actes les plus saugrenus reflètent les caractéristiques de ses buts particuliers, en subissant parfois d'incroyables métamorphoses. La forme que prennent ces actes, nous ne pouvons la comprendre qu'en comprenant d'abord les mobiles sentimentaux et intellectuels de cette société.

Auteur: Benedict Ruth

Info: Échantillons de Civilisations

[ habitudes grégaires ] [ socio-géopolitique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

récit de soi-même

Étant donné que la vie est essentiellement un état mental, et que nos actes ou nos pensées n'ont d'autre valeur à nos yeux que celle que nous leur attribuons nous-mêmes, la valorisation ne dépend que de nous. Le rêveur, en somme, est un fabricant de billets, et les billets qu'il émet ont cours dans la cité de son esprit tout comme ceux de la réalité. Que le papier-monnaie de mon âme ne soit pas convertible en or m'importe peu, puisqu'on ne trouve jamais d'or dans l'alchimie fictive de la vie. Après nous viendra le déluge - mais après nous seulement. Plus avisés et plus heureux ceux qui, voyant que tout est fiction, fabriquent le roman avant qu'on ne le leur fabrique, et, comme Machiavel, revêtent le costume de la Cour pour mieux écrire en secret.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Dans "Le livre de l'intranquillité"

[ reconquête ] [ pouvoir personnel ] [ sans-loi ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

structure incorporée du langage

En général, les symptômes de la névrose obsessionnelle revêtent deux formes et suivent deux tendances opposées. Ce sont ou bien des interdictions, des mesures de précaution, des pénitences, des symptômes de nature négative donc, ou bien au contraire des satisfactions substitutives, très souvent cachées sous un déguisement symbolique. [...] La formation du symptôme triomphe lorsque l’interdiction parvient à être amalgamée à la satisfaction, en sorte que l’injonction ou l’interdiction originellement défensives prennent aussi le sens d’une satisfaction ; et pour atteindre ce but, il n’est pas rare que des modes de liaison fort artificiels soient utilisés. Ce tour de force montre la tendance du moi à la synthèse, tendance que nous lui avons déjà reconnue.

[...] ils [les symptômes obsessionnels] sont le théâtre d’un combat opiniâtre contre le refoulé, combat qui tourne de plus en plus au désavantage des forces refoulantes, et la seconde que moi et surmoi prennent ici une part spécialement importante à la formation du symptôme.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, page 33

[ description ] [ psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fête populaire

Pour terminer cet aperçu, nous ajouterons que, si les fêtes de cette sorte [Carnaval] vont en s’amoindrissant de plus en plus et ne semblent même plus éveiller qu’à peine l’intérêt de la foule, c’est que, dans une époque comme la nôtre, elle ont véritablement perdu leur raison d’être : comment, en effet, pourrait-il être encore question de "circonscrire" le désordre et de l’enfermer dans des limites rigoureusement définies, alors qu’il est répandu partout et se manifeste constamment dans tous les domaines où s’exerce l’activité humaine ? Ainsi, la disparition presque complète de ces fêtes, dont on pourrait, si l’on s’en tenait aux apparences extérieures et à un point de vue simplement "esthétique", être tenté de se féliciter en raison de l’aspect de "laideur" qu’elles revêtent inévitablement, cette disparition, disons-nous, constitue au contraire, quand on va au fond des choses, un symptôme fort peu rassurant, puisqu’elle témoigne que le désordre a fait irruption dans tout le cours de l’existence et s’est généralisé à un tel point que nous vivons en réalité, pourrait-on dire, dans un sinistre "carnaval perpétuel".

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Symboles de la science sacrée", page 148

[ confusion généralisée ] [ mascarade ] [ chaos ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

archétypique

[…] dans la jeunesse, l’expression est souvent belle grâce à la beauté cosmique inhérente au jeune âge ; c’est alors la jeunesse comme telle, et non telle créature accidentellement jeune, qui manifeste la beauté. Les passions se revêtent volontiers de la beauté impersonnelle et innocente des puissances de la nature, mais elles sont limitatives et privatives puisque nous sommes des créatures intellectuelles et non des oiseaux ni des plantes ; notre personnalité ne saurait se limiter à la beauté du corps, ni à la jeunesse, elle n’est pas faite pour ce bas monde, bien qu’elle soit condamnée à le traverser. C’est pour cela que la beauté et la jeunesse finissent par déserter l’homme ; il ne lui reste alors, s’il s’est identifié avec sa chair, que la déchéance physique avec la laideur morale de l’avidité et avec le durcissement du cœur, puis la vanité des regrets et aussi le vide d’une vie perdue ; mais dans tout cela, la beauté comme telle n’est pas en cause, - celle que l’homme a possédée et qui était réelle, - pas plus que le Créateur dont elle reflétait la Béatitude. Il faut réagir contre les tentatives de moraliser la beauté et la laideur, quelle que puisse être l’opportunité de semblables confusions à tel ou tel point de vue intéressé.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Logique et transcendance", éditions Sulliver, 2007, pages 236-237

[ vieillir ] [ jugement ] [ spiritualité ] [ esthétique ] [ naïveté source ]

 

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signifiant

Quant à la névrose de contrainte, il se confirme que c’est la représentation de mot et non le concept s’y attachant qui est le lieu où le refoulé fait sa percée. (Plus précisément le souvenir-de-mot). D’où le fait que ce sont les choses les plus disparates qui se trouvent volontiers réunies comme représentation de contrainte sous un mot plurivoque. [...] Par ex., le cas suivant. Une jeune fille, qui fréquente l’école de couture et qui aura bientôt fini, est tourmentée par la représentation de contrainte suivante : Non, tu ne dois pas t’en aller, tu n’as pas encore fini, tu dois faire encore plus, apprendre encore tout ce qui est possible. Derrière cela, il y a le souvenir de scènes d’enfance où elle est mise sur le pot, ne veut pas y rester et connaît la même contrainte. Tu ne dois pas t’en aller, tu n’as pas encore fini, tu dois faire encore plus. Le mot faire permet de réunir la situation ultérieure et la situation infantile. Les représentations de contrainte revêtent souvent une indétermination verbale particulière pour permettre une telle utilisation multiple. Si l’on examine de plus près (consciemment) cette représentation, une expression vient alors en parallèle : "tu dois apprendre encore plus" ; ce qui deviendra peut-être plus tard la représentation de contrainte fixée naît d’une telle interprétation fondée sur un malentendu de la part du conscient.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 22 décembre 1897, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ structure psychologique ] [ influence inconsciente ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

mythe

Les sagas ne parlent pas d'un usage que nous a révélé l'archéologie : dès le IIIe siècle de notre ère, au Danemark, dans l'île de Gotland (Suède) et en Allemagne du Sud des pièces de monnaie sont déposées dans la bouche des morts. À Hassleben (Thuringe) par exemple, un squelette avait dans la bouche un aureus de Gallien (253-268). On a cru tout d'abord qu'il s'agissait d'un emprunt à la Rome antique ; la pièce aurait servi à payer Charon, le nocher des enfers. L'hypothèse s'est révélée erronée et le droit germanique ancien apporte la réponse : il s'agit de la représentation symbolique de la part du mort. Le trépassé a le droit de conserver un tiers de ses richesses, ce qui, à l'origine, doit lui permettre de mener une vie décente outre-tombe. Le sens s'en perd au Moyen Âge où les lois font de nombreuses allusions à cette part, mais le souvenir s'en est bien conservé dans les traditions populaires.
Ici, on dit : "Il faut mettre de l'argent dans la bouche des morts afin qu'ils ne reviennent pas s'ils ont caché un trésor" ; et là on affirme : "Celui qui enterre son argent devra revenir tant qu'on ne l'aura pas trouvé." Tout un ensemble de contes et de légendes s'est développé à partir de ces notions, et plus d'une fois les spectres revêtent la fonction de gardien des trésors enfouis. (...)

Auteur: Lecouteux Claude

Info: Fantômes et revenants au Moyen Age, P45

[ croyances ] [ historique ] [ héritage ] [ historique ]

 

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