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grégarité

Moi qui croyais ne pas être un mouton suivant le troupeau simplement parce que mon esprit indépendant me faisait cheminer de côté, je revenais quand même à la bergerie tous les soirs.

Auteur: Baranger François

Info: Dominium mundi, livre 1

 

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Ajouté à la BD par miguel

hypnagogie

Te souviens-tu de la sévérité avec laquelle tu me reprochas un jour de rêvasser à l'ombre d'un eucalyptus ? La sieste, selon toi, entraîne l'esprit à divaguer et entretient son relâchement. Je te répondis que je revenais d'une longue balade à travers la campagne et que j'avais besoin de repos, en insistant bien sur le mot " besoin " afin d'adoucir ton mécontentement. Mais je peux bien te l'avouer à présent, j'étais depuis longtemps un adepte de ces heures où, à la faveur d'un sommeil mêlé à la veille, les simulacres de la vie défilent sans logique dans la tête.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: Dans "Ménécée, le voluptueux inquiet, réponse à Epicure"

[ méditation ] [ détachement égotique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mourir

Au sortir d'un rêve nébuleux, ayant pour cadre ma salle de classe et ses activités je me suis réveillé, le visage de maman à 20 centimètre du mien. A l'hôpital. Je résume : après un coma de quelques heures, gueule et les dents cassées je remontais à la surface suite à une gigantesque chute à vélo... Mort c'eut été la même chose mais la non, je revenais dans le théâtre terrestre, piteusement, ma mémoire ayant juste effacé les quelques heures précédent l'accident. J'émergeais du cirage flou et onirique de ma salle de classe qui lui-même suivait un trou noir... C'était donc ça la mort ?

Auteur: MG

Info: 1994

[ question ] [ vécu ] [ personnelle ] [ accident ]

 

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musique

Mon père me disait : 'Joue une gamme', j'en jouais une et il me disait : 'Et le reste ? Il doit y en avoir une au-dessus", alors on les trouvait. Je commençais la gamme sur la fondamentale de l'accord et j'allais aussi loin que ma main pouvait aller sans sortir de sa position, disons cinq frettes, puis je revenais en arrière. Donc, quand je m'entraînais, je commençais tout de suite à faire des gammes. En plus des gammes habituelles, je jouais des gammes par tons entiers, des gammes diminuées, des septièmes de dominante et des gammes chromatiques. Toutes les formes d'accords, jusqu'au bout... ça prenait une heure.

Auteur: Pass Joe

Info: Interview avec Guitar Magazine (juin 1974)

[ apprentissage ] [ guitare ] [ jazz ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cruciverbiste

Il retourna aux mots croisés. En six lettres : ville du pays basque.
- Bilbao, c'est toujours pareil. Pourquoi ne mettent-ils pas des mots intelligents en rapport avec nous ? Par exemple : en dix lettres, camp de concentration où, si on te faisait sortir la nuit, tu ne revenais jamais : Puchuncaví. En neuf lettres : ce que tu éprouves quand tes vieux viennent te voir en prison pour te dire que ton frère Juan est mort, criblé de balles, dans un dépôt d'ordures. Tristesse.
En quatre lettres : qu'est-ce que tu ressens si, en creusant la terre, tu trouves trois squelettes, les mains liées dans le dos, et si l'un d'eux porte les chaussures de ton frère Alberto. Rage.

Auteur: Sepúlveda Luis

Info: L'ombre de ce que nous avons été

[ littérature ]

 

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enfance

J'avais envie d'être là. Entre le ciel et la mer. Devant moi toute la baie de Marseille s'étendait comme un ver luisant. Je laissai le bateau flotter. Mon père avait rangé les rames. Il me prit par la main et me dit :"N'aie pas peur". Il me plongea dans l'eau jusqu'aux épaules. La barque penchait vers moi et j'eus son visage au-dessus du mien. Il me souriait. "C'est bon, hein." J'avais fait oui de la tête. Pas rassuré du tout. Il me replongea dans l'eau. C'est vrai, que c'était bon. C'était mon premier contact avec la mer. Je venais d'avoir cinq ans. Ce bain, je le situais par là et j'y revenais chaque fois que la tristesse me gagnait. Comme on cherche à revenir à sa première image du bonheur.

Auteur: Izzo Jean-Claude

Info: Total Khéops

[ nostalgie ] [ baignade initiatique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

début de cycle

Au premier tournant de la rue, Käthe ouvrait sa fenêtre et regardait la ville. Je saluais Käthe à chaque fois. Je ne lui avais encore jamais parlé, je n’avais rien à lui dire, je ne la saluais que parce qu’elle regardait par sa fenêtre et que le monde, d’aussi bonne heure le matin, n’était pas encore un monde de conventions, mais un monde simple, comme aux premiers jours de son enfance, quelques années après la Création, alors qu’il n’était peuplé que d’une vingtaine d’hommes dont les relations étaient faites d’amitié et de bonté. Plus tard, lorsque je revenais, il était déjà midi, le monde avait vieilli de milliers d’années, et je ne saluais plus personne, parce qu’il était inconvenant, dans un monde parvenu à un stade aussi avancé, de saluer une jeune fille à qui l’on n’avait jamais parlé.

Auteur: Roth Joseph

Info: Le marchand de corail, p.45

[ journée-vie ] [ circadienne existence ] [ jeunesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

deuil

C'est ce jour-là que tout est devenu noir. L'air était noir, le soleil était noir. Je me suis couchée et je suis restée à regarder les murs noirs de ma maison. Minny venait tous les jours pour voir si je respirais encore, me faire manger et me garder en vie. Il s'est passé trois mois avant que je regarde par la fenêtre et que je voie que le monde était toujours là. J'en revenais pas de m'apercevoir qu'il s'était pas éteint, comme ça, parce que mon garçon était mort.
Cinq mois après l'enterrement, je me suis levée. J'ai mis mon uniforme blanc et ma petite croix en or autour du cou et je suis entrée au service de Miss Leefolt parce qu'elle venait d'accoucher de sa petite fille. Mais j'ai pas tardé à comprendre que quelque chose avait changé. On m'avait planté dedans une graine d'amertume. Et j'acceptais plus les choses comme avant.

Auteur: Stockett Kathryn

Info: La couleur des sentiments

[ déprime ] [ maman ] [ enfant ] [ décès ]

 

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introspection

Chaque été quand je revenais au pays, et que je restais assis, immobile, au milieu des cigales à la voix brûlante, souvent, une étrange tristesse me saisissait. Cette tristesse, il semblait qu'elle entrât dans mon cœur avec la voix même, si douloureusement aiguë, des cigales : et je me figeais alors dans une longue immobilité, contemplant seulement, solitaire, ma solitude intérieure. Mais cet été-ci, petit à petit depuis mon retour, ma tristesse avait changé de nuance. Et tout comme le cri de la cigale commune avait fait place au cri de la petite cigale, ainsi je sentais, autour de moi, la destinée de ceux qui m'étaient chers entraînée insensiblement dans une immense métamorphose...

Je songeais sans fin à la tristesse du père, à son attitude, à ses paroles. Je songeais à ma lettre au Maître, restée sans réponse. Le Maître et le père représentaient à mes yeux des caractères opposés : c'est pourquoi, rapprochements ou contrastes, mon esprit eût difficilement séparé leurs deux images.

Auteur: Natsume Soseki

Info: Le pauvre coeur des hommes

[ méditation ] [ réflexion ] [ nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

deuil

Il m'arrive souvent Denis de ne pas être assez dans l'instant, je suis avec tes soeurs et te frères mais mes pensées s'évadent vers toi. Je m'en veux, je n'ai pas envie de passer à côté de ces moments précieux de confidences et de partages. Ta mort m'a appris à ne rien perdre de la vie, j'ai besoin de profiter de chaque instant, je prends conscience qu'il faut que je prenne garde à ne pas leur donner le sentiment qu'ils sont abandonnés, ou moins aimés, ils ont tellement besoin d'être entourés. Je ne compte plus les nuits sans dormir entre ton petit rère qui pleure tout le temps et toi Denis qui acapare mon esprit. Il me reste peu de place de repos, les biberons, les caresses pour apaiser ton frère mais pour l'instant je n'ai pas de solution pour toi alors, rendors-toi petit ogre ou je ne tiendrais pas le coup.
Prélude au printemps cette année encore les jonquilles colorent nos forêts et nos champs, comment ne pas penser à toi quand la nature évoque tout ton être, je te revois confectionnant de petites bottes de fleurs que tu déposais dans un seau ou une bouillette pour ensuite ensoleiller chaque pièce de la maison et celle de bien d'autres villageois. Ce geste gratuit te récompensais toujours et tu revenais bien souvent les poches remplies de bonbons et de chocolat. Aujourd'hui mes pensée me guident vers cet endroit si souvent convoité et où tes soeurs et toi avaient passés de sublimes instants. Ce tableau reste vivant et égaie mon coeur. Dans cet écrin de verdur mes émotions se bousculent et laissent échapper quelques perles de larmes. Assis dans les lumières te voilà, délicieux petit homme, dans ce champs, tout de jaune vêtu, ta main vive d'enfant cueille avec coeur de délicates petittes fleurs, je grave dans ma mémoire la saveur de l'instant, aujourd'hui tendrement je dépose sur ta tombe ce bouquet de jonquilles aux couleurs du printemps.

Auteur: Bauwens Pascale

Info: Petit Ogre: Témoignage sur le suicide chez l'enfant

[ souvenirs ]

 

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