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déclarations d'amour

Je pense à vous. Mes yeux vont du buisson de roses
aux touffes du chaud seringa.
Je voudrais vous revoir quand les raisins muscats
dorment auprès des reines-claudes.
Depuis que je suis né, je sens au fond du coeur
je ne sais quoi d'inexplicable.
Je vous dis que la rose est tombée sur le sable,
que la carafe est sur la table,
que la fille a mis ses sandales
et que le scarabée est plus lourd que la fleur.
- Mais tous ces foins, les aura-t-on bientôt fanés?
- O mais, mon amie, tout se fane:
le foin tremblant, le pied de l'âne,
les chants du merle et les baisers.
- Mais nos baisers, ami, ne se faneront point?
Non certainement. Que le foin
se fane, disais-je, c'est bien.
Mais nos baisers, amie, ne se faneront point.

Auteur: Jammes Francis

Info: Clairières dans le Ciel, Je pense à vous... 1906

[ poésie ]

 

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au revoir

<Titi> Salut Arky !
<Arkaell> Ah Titi, je suis vraiment désolé, sérieusement.
<Titi> Bin pourquoi ?
<Arkaell> J'ai oublié ton anniversaire hier :( .
<Titi> Bah c'est pas grave.
<Arkaell> Vraiment désolé, tu dois me faire la gueule et je comprends.
<Titi> Mais non je te fais pas la gueule...
<Arkaell> Si je sais, écoute c'est ma faute alors je cherche pas ton indulgence.
<Titi> Mais arrête tu déconnes c'est pas grave du tout je te dis !
<Arkaell> D'ailleurs je mérite que tu m'adresses plus jamais la parole...
<Arkaell> Et puis je te bloque pour pas que tu sois tenté de me parler, je le mérite pas, je suis vraiment désolé, salut :( .
**Arkaell a placé Titi dans sa liste Ignore
<Titi> ???
**Titi a quitté le salon
<Marcien> Quand Arky cherche une excuse pour bloquer quelqu'un, il le fait toujours avec beaucoup d'ingéniosité.

Auteur: Internet

Info:

[ rupture ] [ mauvaise foi ] [ dialogue-web ]

 

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contre-pied

Deux choses (je dis bien choses) m'ont fait plaisir à revoir. D'abord les bistrots. Je viens d'une ville où il n'y a pas un seul zinc, et le zinc mettra toujours Paris à un degré de civilisation au-dessus de celui de toute autre ville d'Europe ou d'Amérique. Ensuite, c'est incroyable, les curés. Le Parisien qui voit des curés chaque jour ne se doute pas de tout ce qu'il doit à la présence de ces messieurs. Le curé est évident et sans tromperie. Je viens justement de voir passer celui-ci, de Saint-Germain-des-Prés, celui qui souffle comme un phoque anémique mais gras, tous les six pas. C'est une des marionnettes essentielles de mon théâtre intérieur. Sans le curé, dont la seule vue fait jaillir en nous des flots de bonnes histoires, de sarcasmes, d'insultes, que de bonnes volontés se seraient égarées dans la dévotion !

Auteur: Daumal René

Info: "Ecrits de la bête noire", éd. Unes, p.8

[ anticléricalisme ] [ fausse louange ] [ ironie ] [ prêtres ] [ curaillons ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

dernières paroles

Tu ne pouvais devenir plus malheureux, très aimé, mais au contraire, tu peux être plus heureux au sein d'un malheur véritable. Dans le fait d'être malheureux, réside souvent une bénédiction merveilleuse: elle descendra assurément sur toi! Nous avons souffert tous deux d'une même souffrance, tu sais combien j'ai souffert en moi-même; que jamais retombe sur toi un reproche, car tu m'as beaucoup aimée! Cela va aller mieux pour toi, beaucoup mieux et dès à présent! Pourquoi? Je le sens et je ne trouve pas de mots pour le dire. Nous nous reverrons un jour plus libres, plus indépendants! Mais toi, tu achèveras d'abord de goûter la vie dans tout ce qu'elle peut t'offrir et il faut que tu prennes encore vaillamment tes ébats à travers le monde. Salue tous ceux que j'aimais et qui me le rendaient. Au revoir dans l'éternité tout entière! Charlotte.

Auteur: Wilhöfft Charlotte

Info: à son mari dépressif Heinrich Stieglitz

[ suicide ]

 

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déclarations d'amour

Mes chères amours,
Il faut dire vrai, nous nous aimons bien. Certes, pour femme il n'en est point de pareille à vous ; pour homme, nul ne m'égale à savoir bien aimer : mon désir de vous revoir, encore plus violent qu'alors ; bref, je vous chéris, adore et honore miraculeusement. Pour Dieu, que toute cette absence se passe comme elle a commencé et bien avancé ! Car dans dix jours j'espère mettre fin à ce mien exil. Préparez-vous mon tout, de partir dimanche, et lundi être à Compiègne. [...] Bonsoir mon coeur, je vous baise un million de fois les mains.
Mais Gabrielle ne sera jamais reine. La belle histoire finit en 1599, Gabrielle meurt d'un mal mystérieux en l'absence d'Henri. Les lettres qu'il lui a écrites depuis le jour de leur rencontre attestent que la jeune femme avait converti le séducteur à l'amour unique.

Auteur: Henri IV

Info: à Gabrielle d'Estrées, Amiens, 22 octobre 1595

 

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au revoir

Une certitude affreuse lui avait serré le cœur tout d’un coup : Pauline allait mourir, peut-être ne passerait-elle pas la nuit. […]
Cependant, la nuit se termina sans catastrophe. Deux journées passèrent encore. Mais, à présent, il y avait entre eux un nouveau lien, la mort toujours présente. Elle ne faisait plus aucune allusion à la gravité de son état, elle trouvait la force de sourire ; lui-même parvenait à feindre une tranquillité parfaite, un espoir de la voir se lever d’une heure à l’autre ; et, pourtant, chez elle comme chez lui, tout se disait adieu, continuellement, dans la caresse plus longue de leurs regards qui se rencontraient. La nuit surtout, lorsqu’il veillait près d’elle, ils finissaient l’un et l’autre par s’entendre penser, la menace de l’éternelle séparation attendrissait jusqu’à leur silence. Rien n’était d’une douceur si cruelle, jamais ils n’avaient senti leurs êtres se confondre à ce point.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 12 : La Joie de vivre

[ mort ] [ séparation définitive ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homophobie

Chère Christine,
Ma fille, tu me déçois. Tu as raison quand tu dis qu'il y a une " honte dans la famille", mais tu te trompes de honte.
Avoir mis Chad à la porte juste parce qu'il t'a avoué être gay, c'est cela, la véritable "abomination". Un parent qui renie son enfant, c'est cela qui est "contre-nature".
La seule chose intelligente que je t'ai entendue dire à ce propos est que tu n'as "pas élevé ton fils pour qu'il soit gay". Bien sûr que non. Il est né ainsi et ne l'a pas plus choisi que le fait d'être gaucher. Toi en revanche, tu as fait le choix d'être blessante, étroite d'esprit et rétrograde. Alors, puisqu'il s'agit de renier nos enfants, je pense que je vais en profiter pour te dire au revoir.
Désormais, j'ai un fabuleux (comme disent les homosexuels) petit-fils à élever, et je n'ai pas de temps à perdre avec une salope de fille, sans-coeur.
Si tu retrouves du coeur, appelle-nous. Papa.

Auteur: Anonyme USA

Info:

[ homosexualité ] [ grand-père ] [ famille ] [ père-fille ] [ râteau ]

 

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animal domestique

Quelle tristesse de jeter cette première pelletée de terre sur sa tête, de voir cette découpure effectuée dans ce corps qui avait si souvent couru après des jouets que j'avais lancés ou frissonné sur le sol au cours de rêves dans lesquels il galopait en aboyant.
La pelle entrait et sortait du faisceau lumineux tandis que la terre heurtait son ventre, son dos, pénétrait dans ses oreilles, dans ses yeux, et que je l'ensevelissais, ainsi que tout ce qui avait contribué à faire de lui ce qu'il était : ses promenades, ses moments de repos, ses repas quand il avait faim, les étoiles qu'il contemplait parfois, le jour où je l'avais amené à la maison, la première fois où il avait vu la neige, et chaque seconde de son amitié, tout ce qu'il a emporté avec lui dans le silence et l'immobilité.
J'ai jeté sur mon ami le monde entier à coups de pelle et en ai ressenti le poids, comme si j'étais étendu à ses côtés dans ces ténèbres.

Auteur: Donovan Gerard

Info: Julius Winsome

[ enterrement ] [ deuil ] [ au revoir ]

 

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escale

Je veux revoir Port-Saïd. Le bureau du Canal, le magasin de Simon Arzt, les arbres. Voir les cargos qui reviennent du sud et jettent l'ancre un instant. Les marins nordiques, nus, le corps blessé, accoudés au bastingage. Ils sont heureux de revenir une fois encore. M'en tirerai-je ? Reviendrai-je ? C'est un autre Port-Saïd que l'on voit quand on descend vers le sud. Il n'y a pour le marin rien d'autre que prickly heat powder, fruit salt et quinine. Bloody quinine, et des citrons qui pourriront au milieu de la mer Rouge. Des crabes qui sentent la vase. Est-ce la dernière femme avec qui je vais ? Combien ont connu cette peur. Je ne suis pas seul à avoir peur. D'autres aussi ont peur, mais ils ne veulent pas l'avouer. Je l'ai lu dans leurs yeux. Si tu crois que les marins vont te parler, t'ouvrir leur coeur, tu te goures. La vérité porte malheur. Nous la disons de temps en temps, dans le secret de notre coeur, et même ainsi elle nous fait peur.

Auteur: Kavvadias Nikkos

Info: Le quart

[ halte ] [ échelle ] [ océan ] [ superstition ] [ inquiétude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

amitié

Les vrais amis sont comme les arbres

Ils ont hâte de te voir

Mais restent imperturbables

Si tu ne passes pas dire bonsoir



Même après une longue absence

Tu peux renouer avec eux

Il n’y a pas d’intermittence

Te revoir les rend heureux



Les vrais amis sont comme les arbres

Plantés très loin ou bien tout près

Sans jalousie et sans alarme

Ils croissent, c’est leur métier



Les vrais amis sont comme les arbres

Ils tendent leurs bras, ne plient pas

Ils grimpent vers la lumière

C’est ce qui les met en joie



Les vrais amis sont comme les arbres

L’univers est dans leur peau

Qu’il fasse pluie, glace ou bourrasque

Ils parfument et tiennent chaud



Les vrais amis quand ils trépassent

N’en finissent pas de fleurir

Dans nos mémoires opiniâtres

Même coupés les arbres prient




Auteur: Beaucarne Julos

Info:

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel