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proposition

Je me demandais si vous accepteriez de venir chez moi de temps en temps pour dormir avec moi.
Quoi ? Qu’entendez-vous par là ?
J’entends par là que nous sommes seuls tous les deux. Ça fait trop longtemps que nous sommes sans personne. Des années. La compagnie me manque. À vous aussi, sans doute. Je me demandais si vous accepteriez de venir dormir avec moi certaines nuits. Discuter.
Il la dévisagea, l’observant, curieux à présent, circonspect.
Vous ne dites rien. Est-ce que je vous aurais coupé le sifflet ? dit-elle.

Auteur: Haruf Kent

Info: Nos âmes la nuit

[ invitation ] [ femmes-hommes ] [ simplicité ]

 

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conservatisme

- Le bien, où est-il ? dit-elle indistinctement, sans se découvrir le visage.

- Vous avez le cerveau dérangé ! s’écria-t-il raide et austère. Une pareille question ne rime à rien - absolument à rien. Regardez autour de vous - vous aurez la réponse, si vous voulez bien la voir. Rien de ce qui va à l’encontre des idées reçues ne peut être bon. Votre conscience vous le dit. Ce sont les idées reçues, parce qu’elles sont les meilleures, les plus nobles, les seules possibles. Elles survivent…

Auteur: Conrad Joseph Teodor Korzeniowski

Info: Dans "Le retour"

[ valeurs ] [ réalité garde-fou ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fonctionnaire

Excusez-moi. Mon travail n'est pas simple. Moi aussi, je dois obéir sans poser de questions. Vous en êtes conscient ? Moi, on m'envoie un ordre et je le fais exécuter. Et si je ne comprends pas, cela ne fait rien. En plus, mes supérieurs ne sont pas ici, ils ne savent pas comment est la situation ici. Je connais tous les habitants du village. Je connais les parents, les frères et soeurs. A Cordoba, ils attrapent un type, le mettent en prison et ne savent même pas comment il s'appelle.

Auteur: Almeida Eugenia

Info: L'autobus

[ valet ]

 

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inanité

La philo, c'est pas que pour les gentils. Je crois d'ailleurs que la raison pour laquelle la philo se veut toujours plus subversive, c'est parce qu'elle nourrit dans le fond un genre de complexe de l'inutilité. A défaut de servir à quelque chose, la philo veut être méchante et se place toujours contre quelque chose : contre l'ordre établi, contre l'opinion populaire, contre le bon sens. N'allez pas vous imaginer que je n'aime pas la philo : au contraire, j'aime ce qui, à mon image, ne sert à rien.

Auteur: Colimasson

Info:

[ antiphilosophie ] [ stérilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cadavre

Elle semble dormir, mais il y a plusieurs façons de dormir. Il y a le sommeil lourd de la fatigue, le repos calme de la santé, le sommeil pénible de la maladie. La mort c'est autre chose. Maintenant que je le revois, en y pensant bien et après en avoir vu beaucoup d'autres, le visage de Nana est inexpressif, il n'y a ni trace de sourire ou de révolte ni idée de souffrance ou de repos. Rien. Voilà ce qu'est la mort. Un être cher expire, ne cherchez plus rien qui l'attache à vous.

Auteur: Feraoun Mouloud

Info: Le Fils Du Pauvre

[ neutre ]

 

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perdue

LE COMTE : Les hommes sont les mêmes partout. Plus il y en a et plus grande est la bousculade. Voilà tout... Dites-moi, mademoiselle, aimez-vous vos semblables ?

L'ACTRICE : Si je les aime ? Je les hais. J'en ai horreur, d'ailleurs je ne vois jamais personne. Je suis toujours seule, ma porte est condamnée.

LE COMTE : Je pensais bien que vous étiez misanthrope. Une artiste comme vous qui plane dans les régions supérieures. Je vous envie, vous avez un but dans l'existence.

L'ACTRICE : N'en croyez rien. Je ne sais pas pourquoi je vis.

Auteur: Schnitzler Arthur

Info: La Ronde

[ dialogue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

naître

Au début on ne lit pas. Au lever de la vie, à l'aurore des yeux. On avale la vie par la bouche, par les mains, mais on ne tache pas encore ses yeux avec de l'encre. Aux principes de la vie, aux sources premières, aux ruisselets de l'enfance, on ne lit pas, on n'a pas l'idée de lire, de claquer derrière soi la page d'un livre, la porte d'une phrase. Non c'est plus simple au début. Plus fou peut-être. On est séparé de rien, par rien. On est dans un continent sans vraies limites - et ce continent c'est vous, soi-même.

Auteur: Bobin Christian

Info: Une petite robe de fête, incipit

[ sens ] [ immersion ]

 
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nez

Celui qui est agité ne regarde pas. Apprenez à observer sans vous ennuyer. Notre corps change d'état chaque une heure trente environ. Nous pouvons observer ce phénomène dans la manière dont nos narines fonctionnent.
En bouchant alternativement vos narines, vous pourrez constater qu'il y en a toujours une qui fonctionne mieux que l'autre. Si c'est la gauche, vous êtes en réception, l'état le plus favorable pour écouter. Si c'est la narine droite, vous êtes en émission, l'état le plus favorable pour agir. Se boucher volontairement une narine ne sert à rien. Ce n'est que la manifestation d'un cycle interne. Ce n'est qu'une indication.

Auteur: Burensteinas Patrick

Info: Le Mont Saint-Michel - Le voyage intérieur

[ museau ] [ occultisme ]

 

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Afrique

Les hommes*, près de nous, n’ignoraient pas cet état d’esprit ; chaque fois que, malgré notre volonté, nous laissions échapper quelque chose de notre trouble, ils s’efforçaient honnêtement de nous rassurer, fort différents en cela des grands qui conduisent la cérémonie des lions et qui n’ont d’autre souci que d’effrayer. Mais n’ayez donc pas peur ! disaient-ils. Tous les hommes sont passés par là. Voyez-vous qu’il leur en soit advenu du mal ? Il ne vous en adviendra pas non plus. Maintenant que vous allez devenir des hommes, conduisez-vous en hommes : chassez la crainte loin de vous ! Un homme n’a peur de rien.

Auteur: Laye Camara

Info: L'enfant noir, * les anciens

[ circoncision ] [ rituel ] [ initiation ]

 

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liberté

Suspendre le jugement moral ce n'est pas l'immoralité du roman, c'est sa morale. La morale qui s'oppose à l'indéracinable pratique humaine de juger tout de suite, sans cesse, et tout le monde, de juger avant et sans comprendre. Cette fervente disponibilité à juger est, du point de vue de la sagesse du roman, la plus détestable bêtise, le plus pernicieux mal. Non que le romancier conteste, dans l'absolu, la légitimité du jugement moral, mais il le renvoie au-delà du roman. Là, si cela vous chante, accusez Panurge pour sa lâcheté, accusez Emma Bovary, accusez Rastignac, c'est votre affaire ; le romancier n'y peut rien.

Auteur: Kundera Milan

Info: Les Testaments trahis, 1995

[ littérature ] [ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel