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homme-animal

Une véritable observatrice des animaux ayant toujours l'esprit en alerte, l'éthologue britannique Nicky Clayton a fait une découverte majeure pendant sa pause déjeuner à l'université de Californie à Davis. Assise en terrasse, elle a vu des geais buissonniers s'envoler avec des restes volés sur les tables. Non contents de les cacher, ils les protégeaient contre les voleurs. Si un autre oiseau voyait où ils cachaient leur nourriture, celle-ci serait forcément chapardée. Clayton a remarqué que, une fois leurs rivaux hors de vue, nombre de geais revenaient enfouir leurs trésors ailleurs. [...] Confirmant le dicton "Il faut être un voleur pour comprendre un voleur", les geais semblent déduire de leur propre criminalité les mauvaises intentions des autres.

Auteur: Waal Frans de

Info: Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l'intelligence des animaux ?Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l'intelligence des animaux ?

[ mimétisme ] [ dissimulation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

discours scientifique

Sous les frasques rhétoriques de Feyerabend se dissimule un thème redoutable et sérieux : l’obsession humaine de trouver des vérités absolues. Bien que cela puisse être un but noble, cela mène souvent à la tyrannie. Feyerabend a attaqué la science non pas parce qu’il croyait qu’elle n’est pas réellement plus valide que l’astrologie ou la religion. C’est plutôt le contraire, il a attaqué la science parce qu’il a reconnu – et cela l’horrifia –la vaste supériorité de la science sur les autres modes de connaissance. Ses objections contre la science étaient morales et politiques plutôt qu’épistémologiques. Il craignait que la science, précisément à cause de son énorme pouvoir, puisse devenir une force totalitaire qui écrase tous ses rivaux.

Auteur: Horgan John

Info:

[ remise en cause ] [ esprit critique ] [ rationalisme inquiétant ] [ effrayante efficacité ] [ philosophie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Usa

Le totalitarisme inversé bouscule tout. Il s'agit certes de pouvoir comme depuis le début des temps, mais ici il n'est largement plus modéré par la politique véritable. Les querelles de partis sont parfois publiques, il y a une confrontation politique frénétique et continue entre les factions des partis, les groupes d'intérêt, les pouvoirs corporatifs et les interactions entre médias rivaux. Avec bien sûr le moment culminant des élections nationales quand l'attention de la nation est requise pour pointer une personnalités plutôt que choisir entre des alternatives.
Ce qui manque c'est la chose politique, un engagement pour trouver où se situe le véritable bien commun au sein du tourbillon des mensonges diffusés par des intérêts financiers très organisés, des intérêts convergeant et orientés constamment vers une quête farouche des faveurs gouvernementales via un mécanisme qui submerge les pratiques de l'Etat représentatif et de son administration publique par des flots d'argent.

Auteur: Wolin Sheldon S.

Info: Democracy Incorporated: Managed Democracy and the Specter of Inverted Totalitarianism, 2008, p. 66

[ consumérisme ] [ dictature ] [ fric ]

 

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administration

La loi de Parkinson (rien à voir avec la maladie du même nom) veut que plus une entreprise grandit, plus elle engage de gens médiocres et surpayés. Pourquoi ? Tout simplement parce que les cadres en place veulent éviter la concurrence. La meilleure manière de ne pas avoir de rivaux dangereux consiste à engager des incompétents. La meilleure façon de supprimer en eux toute velléité de faire des vagues est de les surpayer. Ainsi les castes dirigeantes se trouvent assurées d'une tranquillité permanente. A contrario, selon la loi de Parkinson tous ceux ayant des idées, des suggestions originales ou des envies d'améliorer les règles de la maison seront systématiquement éjectés. Ainsi, paradoxe moderne, plus l'entreprise sera grande, plus elle sera ancienne, plus elle entrera dans un processus de rejet des ses éléments dynamiques bon marché, pour les remplacer par des éléments archaïques onéreux. Et cela au nom de la tranquillité de la collectivité.

Auteur: Werber Bernard

Info: L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu

[ fonctionnaire ] [ gaspillage ] [ argent ]

 

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écrivain

D’un mot, pourquoi Rabelais ? Parce que toute étude attentive du roman et de la pensée rabelaisienne met en cause, par-delà l’œuvre même, l’évolution totale du siècle qui le vit naître. Qui le fit naître. [...]

Chacun de ses livres scande l’un des temp d’une évolution qu’il enregistre – et qu’il accélère. Pantagruel, 1532 ; Gargantua, 1534 : deux manifestations du premier humanisme, de celui qui se croyait servi par la première Réforme, la servait à son tour. Au Tiers Livre, tout change : le Rabelais de 1546 est un philosophe que le conflit des catéchismes irrite, mais n’intéresse plus directement. Et le Rabelais de 1552 un Gallican nationaliste : son Quart Livre sert la cause du roi de France contre Rome ; elle ne défend point de Credo. Ici, Putherbe l’enragé ; là, Calvin le démoniacle : également révolté par leurs fanatismes rivaux, mais parfois concordants, Rabelais se détourne de leurs fureurs rabiques, et s’abîme, en vrai platonicien, dans la contemplation de Beauté et d’Harmonie.

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, pages 24-25

[ historique ] [ bibliographie ] [ société ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

ambition

Sans doute le moins estimable des rêves de jeunesse est-il le désir de célébrité D'abord parce que la célébrité est une indication quantitative et non qualitative. L'ampleur n'en est à aucun degré proportionnelle (ni directement ni inversement, d'ailleurs) au bien-fondé du motif pour lequel elle se met à draper un quidam. En d'autres termes, c'est une grandeur, ce n'est pas une valeur. Ensuite parce que c'est un désir de dupe. Dans un double sens. Le premier, qu'elle ne nous paraît jamais suffisante. J'ai connu des écrivains, des savants, des peintres jouissant d'une gloire mondiale et qui, du lever au coucher, s'épuisaient en propos envieux et en dénigrements obsessionnels envers des rivaux fort éloignés d'égaler leur réputation. Ils ne suspendaient l'étalage de leur aigreur que pour détailler à leur auditoire tous les articles du catalogue récent des témoignages d'admiration dont ils avaient eux-mêmes été l'objet. Je les voyais, en somme, d'autant plus malheureux qu'ils étaient plus illustres. Leur célébrité détruisait leur sérénité. Elle la rongeait aussi dans un deuxième sens. Pour un auteur, un chercheur, un artiste, la célébrité transforme le monde extérieur en source intarissable d'extermination de leurs forces et de leur liberté. Elle met en pièces chaque jour ce loisir intérieur, l'otium des Anciens, cette réserve spirituelle de silence et d'énergie sans laquelle ne naît point d'oeuvre, ni même d'envie d'en faire.

Auteur: Revel Jean-François

Info: Mémoires/Plon 1997, p.637-638

[ dérisoire ]

 

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éthologie

Que ces animaux dans leur état sauvage aiment, ainsi que beaucoup d'autres, la solitude pour se livrer paisiblement et sans risque d'être troublé, à l'acte régénérateur ! cela peut être ; mais c'est un goût qu'ils se passent aisément de satisfaire, et quand, privés, ils sont sous les yeux des hommes, ce goût ne l'emporte pas, et ce serait en vain qu'on chercheroit en eux les effets de la pudeur ! Eh ! quelle notion d'indécence trouveroient-ils donc à se reproduire ? Quelle seroit cette perfection ou cette exaltation de l'intelligence, qui leur feroit distinguer l'honnête du malhonnête dans un acte auquel les pousse la nature. Ah ! que l'homme civilisé, pour le maintien de ce que l'on appelle les moeurs publiques, pour multiplier les liens des familles, et ne point détruire les rapports sociaux, se soit fait des loix de pudeur, j'y consens ; mais que l'Eléphant soit plus scrupuleux que ne l'est le cheval, cet utile compagnon de nos travaux ; que ne l'est le taureau vigoureux qui, sous les yeux de l'innocente pastourelle, saille la vache qu'elle conduit ; que l'âne qui, dans le milieu des villes, offre à tous les regards les symptômes étonnans de sa passion qu'il assouvit ; que le chien qui, dans les rues, dispute à vingt rivaux la proie de son amour, et long-temps laisse apercevoir la preuve de son union ; que le coq qui, voltigeant de belle en belle, chante à chaque fois sa victoire, sans que les crêtes de ses poulettes acquièrent un rouge plus foncé ; que la simple et timide colombe qui roucoule tout haut ses amour et bat des ailes en signe du plaisir qu'elle a de se reproduire... ; cela paroît une erreur. 

Auteur: Houël Jean-Pierre

Info: A propos de la prétendue pudeur des éléphants - in "Histoire naturelle des deux éléphants mâle et femelle du muséum de Paris", p. 106-107 - disponible sur Gallica

[ moralité ] [ zoologie ] [ sexualité ] [ homme-animal ] [ copulation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

curiosité

L’un des secrets des calmars révélé : comment la date de naissance influence leur comportement amoureux ?

​​​Des chercheurs ont découvert un lien surprenant entre le mois de naissance des calmars et leur sexualité. Les céphalopodes basent définitivement leur stratégie d’accouplement sur leur date de naissance.

- Une étude de l'Université de Tokyo révèle que le mois de naissance des calmars influence leur stratégie de reproduction.

- Les calmars nés en début d'année sont plus susceptibles de devenir des combattants, tandis que ceux nés plus tard adoptent des stratégies de reproduction plus discrètes.

- Cette découverte souligne l'effet d'âge relatif chez les calmars, similaire à celui observé chez les humains, et ouvre la voie à de futures recherches sur l'influence environnementale.

Les céphalopodes qui regroupent les mollusques marins à tentacules sont réputés pour être des animaux particulièrement intelligents. Ils sont même considérés comme étant les plus intelligents des invertébrés. Le calmar ne fait pas exception à la règle avec son évolution cognitive.

Une nouvelle étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B Biological Sciences met en lumière une nouvelle facette du comportement des calmars qui était jusqu’à présent inconnue. Cela concerne leur sexualité et plus spécifiquement leur stratégie d’accouplement pendant la période de reproduction.

Le mois de naissance détermine le comportement des calmars

Des chercheurs de l’université de Tokyo ont découvert que le mois de naissance des calmars impacte directement cette stratégie de reproduction. En clair, les mâles ne se comportent pas de la même manière en fonction de leur date de naissance.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont étudié l’espèce japonaise Yari-ika (Heterololigo bleekeri). Ils ont suivi 201 calmars mâles et 68 femelles en âge de reproduction. Les résultats de l’étude sont sans appel.

Il faut savoir que les calmars mâles ont plusieurs stratégies de reproduction. Les plus gros n’hésitent pas à combattre leurs congénères rivaux afin d’imprégner la femelle. Ils montent aussi la garde pendant qu’elle pond ses œufs.



 

Auteur: Internet

Info: https://www.science-et-vie.com/ - Auriane Polge, 2 mai 2024

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femmes-hommes

La concurrence sexuelle conduit l'évolution d'un gène sexuel
Les chercheurs ont prouvé que quand ils ont plusieurs femelles, les primates mâles doivent travailler plus dur - au niveau génétique en tout cas. Ils ont déterminé qu'une protéine, qui contrôle la viscosité du sperme, évolue plus rapidement dans les espèces de primates plurigames que pour les espèces monogames. La conclusion démontre que la concurrence sexuelle parmi des mâles est évidente au niveau moléculaire, aussi bien qu'aux niveaux comportementaux et physiologiques. Les chercheurs, dirigées par B. Lahn de l'institut de H. Hughes à l'université de Chicago, ont étudié la sémenogeline, une protéine importante du fluide séminal, qui commande la viscosité du sperme juste après l'éjaculation. Dans quelques espèces de primate, elle permet au sperme de rester tout à fait liquide après éjaculation, mais dans d'autres, il augmente viscosité du sperme. Dans quelques cas extrêmes, ses effets sur la viscosité sont tels que le sperme devient presque comme un bouchon dans le vagin. De tels bouchons pourraient servir comme des sortes de "ceinture de chasteté" moléculaire pour empêcher la fertilisation par les prétendants suivants. Il pourraient également empêcher le refoulement du sperme pour augmenter la probabilité de la fertilisation. Pour cette étude ont été étudiés les gènes de l'homme, du chimpanzé, du chimpanzé pygmée, du gorilles, de l'orangs-outan, du gibbon, du macaques, du singes de colobus et du singe araignée. Espèces choisies parce qu'elles représentent les systèmes principaux : ceux dans lesquelles des la femelle ne copule qu'avec avec un mâle dans sa période fertile ( gorilles et gibbons), ceux où les femelles copulent plus confusément (chimpanzés et macaques), et ceux entre deux, comme les orangs-outans où la femelle copule avec le mâle dominant mais ou elle peut également copuler avec d'autres mâles opportunément. Après avoir étudié les données sur le taux d'évolution de la protéine de sémenogeline avec le niveau de promiscuité des femelles, on a pu démontrer une corrélation claire. Les espèces avec des femelles plus en promiscuité ont des taux beaucoup plus élevés d'évolution de cette protéine que les espèces avec les femelles monogames. Ainsi dans l'espèce avec plus de femelles potentielles, il y a une pression plus sélective afin que le mâle ait un sperme plus concurrentiel. Tout comme les pressions d'un marché concurrentiel où les concurrents doivent constamment changer leurs produits pour les rendre meilleurs, et leur donner un avantage sur leurs rivaux - tandis que, dans un système de monopole, il n'y a aucune incitation à changer. C'est une première évidence spécifique que les différents niveaux de concurrence sexuelle produisent différents effets génétiques. On l'avait établi précédemment que la polyandrie - une femelle avec plusieurs mâles - donnait certain traits physiologiques. Par exemple, les espèces polyandres ont de plus grandes testicules capables de produire plus de sperme. Il y a un donc un coût métabolique à de telles adaptations. Dans une espèce où il n'y a aucune concurrence, ce coût ne vaut pas cet effort. Pour la première fois on démontre ainsi de tels effets concurrentiels aussi au niveau génétique. Les gènes doivent s'adapter plus rapidement pour que n'importe quel mâle puisse trouver un avantage par rapport a ses concurrents. Alors que d'autres études ont déjà indiqué que les gènes reproducteurs masculins tendent généralement à évoluer plus rapidement que d'autres gènes, cette étude prolonge ces observations à un niveau plus quantitatif, prouvant que le taux d'évolution se corrèle complètement avec le degré de compétition sexuel.

Auteur: Natur Genetics

Info: 7 nov. 2004

[ Interactifs ]

 

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résumé de livre

À force d’entendre les têtes plates citer en toute occasion Le Choc des civilisations de Samuel P. Huntington, j’ai voulu me faire une idée. À mesure que je progressais dans les chapitres, je me suis rendu compte que lesdites têtes plates n'avaient jamais ouvert leur bréviaire. Sans se soucier le moins du monde de son contenu, elles pensent tenir là, dans ces pages émaillées de schémas et de courbes, une sorte de rapport dans lequel un expert visionnaire fournit la preuve scientifique du péril que l’islam représente pour la civilisation occidentale. Fussent-elles allées dans leur lecture au-delà du titre, elles eussent déchanté. Le Choc des civilisations n’a rien d’un livre apocalyptique ni même d’un traité belliciste néoconservateur. Huntington entend simplement démontrer que la mondialisation du modèle techno-scientifique et consumériste occidental n’ayant pas abouti à l’homogénéisation des cultures, ni à un consensus sur la démocratie libérale, elle risque d’entraîner le réveil d'identités culturelles, et, très probablement, leurs affrontements.

Contrastant avec la brutalité marketing du titre — choisi pour trancher avec le livre de Francis Fukuyama, paru en 1992, La Fin de l’Histoire — le texte reste très prudent, son vocabulaire très politiquement correct. Huntington use du mot "conflit" plutôt que du mot "guerre", écrit "influence" au lieu de "domination", ne parle pas de terrorisme. Quant à l’islam — et à sa "résurgence" —, il ne lui consacre qu’une cinquantaine de pages dans un volume qui en contient cinq cents.

Concernant l’avenir du monde, rien n’y est affirmé, tout y est conjecturé. Le livre date de 1996. Sous un ton docte, Huntington ne fait qu’exprimer le désarroi dans lequel se trouvent, à cette époque, les "stratèges" du gouvernement des Etats-Unis. Avant la chute du Mur de Berlin, deux mondes s’affrontaient : le monde dit libre et le monde dit totalitaire. Le bloc soviétique effondré, comment la civilisation suprême redessinerait-elle la carte du monde — autrement dit, quelle place donnerait-elle ou confisquerait-elle aux Européens, aux Asiatiques, aux Africains, aux Russes, aux Arabes, aux Latino-Américains, bref, aux non-étasuniens? Telle est, n’en déplaise aux têtes plates, la seule interrogation de Huntington, interrogation qui lui permet d’avancer la thèse selon laquelle, désormais, les nations ne s’entrechoqueront plus à cause de rivalités économiques ou territoriales mais à cause de différences culturelles — ou, inversement, les nations ne se regrouperont et ne s’allieront plus contre d’autres selon des convergences stratégiques mais par affinités de mœurs et de cultes. Quand on voit les rivalités intracontinentales des pays européens, africains, latino-américains, asiatiques, rien ne semble plus fantasque que la thèse de Huntington. Que dire des nations du "monde musulman" où, plus que partout ailleurs, l’inimitié fait rage — entre sunnites et chiites, entre kurdes et turcs, entre perses et arabes, etc. — les unes et les autres soutenues par des États occidentaux et "chrétiens" eux-mêmes rivaux. Qui peut croire que c’est en raison de proximités culturelles et cultuelles que les États-Unis et Israël sont les alliés de l’Arabie saoudite, du Pakistan et de l’Égypte, la Russie l’amie de l’Iran, de la Syrie et à présent de la Turquie?

Avant de lire Huntington, je m’attendais à tomber sur un disciple de Carl Schmitt qui reprendrait la dualité ami/ennemi, or j'ai eu affaire à un sage rejeton de Kant défendant l’idée que toutes les cultures et toutes les religions — y compris, bien sûr, les diverses obédiences mahométanes —, par-delà leurs différences, ont des "valeurs fondamentales communes" et que c’est en établissant à une échelle supranationale la "règle des points communs" que les dirigeants des pays œuvreront à une Civilisation universelle. Et, pour montrer qu'un tel idéal est possible, Huntington prône in fine comme modèle la cité moderne de… Singapour ! En lisant ce dernier chapitre, je ne doutai plus qu'il y avait tromperie sur la marchandise, qu'il eût été plus honnête de la part du bon professeur Huntington d'intituler son livre: Vers la paix entre les civilisations.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: Publication facebook, 05.10.2021

[ idéologies ] [ géopolitiques ] [ synthèse ]

 

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