ironie
La disparition quasi complète de la pensée critique va de pair avec une tendance lourde de la société. Désormais, il faut être écolo, ma non troppo. L'heure est au développement durable, forcément durable. Ce qui implique de bien fermer les robinets, de bien éteindre la lumière derrière soi et de trier ses ordures.
Pendant ce temps, la destruction du monde continue.
Auteur:
Nicolino Fabrice
Années: 1955 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: journaliste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Qui a tué l'écologie ?
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environnement
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déni
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femmes-par-homme
Il y a les filles dont on est amoureux et que l’on ne touche jamais et à qui l’on parle à peine, on ne fait qu’effleurer leurs pull-overs en rang pour la prière, nos passions étant trop profondes et trop graves pour jouer à se poursuivre et à s’embrasser. Même leurs noms sont faits pour être aimés, syllabes enchantées évoquant parfaitement leur présence parfaite. Dans nos pensées qui coulent comme l’eau des robinets, nous les tournons et retournons, et dans le dedans de nos bouchons, nous les murmurons. […] Nous les aimons et n’imaginons pas que quelque chose d’autre fût requis. Un jour nous espérons les sauver.
Auteur:
Moore Alan
Années: 1953 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: scénariste
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
La coiffe de naissance
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phantasmées
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obsédantes
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jazz
Souvent, je songeais que mon père était né de la musique - une mélodie entêtée qui prit la forme d'un homme. Il entendait de la musique partout, dans le grincement de ressorts rouillés du lit et le bourdonnement des mouches. Pour lui, les robinets qui goutent étaient remplis de rythmes, comme les clignotements irréguliers du néon déglingué derrière notre fenêtre. Certains secouaient la tête et le prenaient pour un dingo, mais je n'ai jamais cru cela. Il mettait les enregistrements d'Art Tatum, d'Arthur Rubenstein et d'autres, et s'exclamait les yeux étincelants : " Qu'est-ce que c'est bath ! De toute beauté ! " On écoutait parfois des disques toute la nuit. Quand il n'y avait pas de concerts à la régulière, Papa avait de courts engagements dans des bars d'hôtel, où son jeu exquis n'était pas souvent, et c'est le moins que l'on puisse dire, pas apprécié à sa juste valeur. C'était toujours les mêmes types qui posaient problème - un ivrogne de passage, sans la moindre oreille musicale, d'ordinaire flanqué d'une quelconque pute flasque de bar d'hôtel. Ils chancelaient jusqu'au piano, appuyés sur les touches, et disaient un truc du style : " Et la pédale douce, vieux ? " ou bien " Tu connais celui-ci ? " avant de se mettre à siffler un air mièvre en crachotant dans l'oreille de papa des sifflements faux et puants. Il prenait chaque fois son mal en patience, ne prononçant jamais le moindre mot, mais moi qui le connaissais, je voyais son esprit se flétrir juste derrière ses yeux. Quand je sentais sa blessure, je m'imaginais être l'Abominable Docteur Phibes, échafaudant des morts diaboliques pour ces critiques de comptoir de bar, ou bien je me transformais en Rodan, attrapant mes victimes par leur cou gras et rougeaud avec mes talons-rasoirs. Je les emportais à tire-d'aile vers un caveau souterrain, où, bourreau masqué, j'attendais, prête à mettre fin partout à la vie des imbéciles et des chahuteurs qui ne reconnaissaient pas la beauté quand ils l'entendaient.
Auteur:
Albany Amy-Jo
Années: 1962 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Low Down : jazz, came, et autres contes de la princesse Be-Bop
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univers sonore
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papa
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