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musique

Les rockers engagés sont nos derniers des justes Ils nous sauvent peut-être pendant qu'on s'amuse.

Auteur: Goldman Jean-Jacques

Info: ne compte pas sur moi

[ risque ]

 

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femmes-par-hommes

- Amis ! Elle vous a dit "Amis" ! Une jolie femme qui vous offre son amitié, mais c’est Rockerfeller qui vous fait cadeau d’un sac de pommes de terre !

Auteur: Fallet René

Info: Comment fais-tu l'amour, Cerise ?

[ amitié ] [ humour ] [ prudentes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

musique

Un jour en taule je me suis trouvé face à un grand Noir qui voulait me faire la peau. Il m'a dit : "Toi, le rocker, chante-moi une chanson." Alors je lui ai chanté "Redemption Song". Il s'est mis à genoux en pleurant.

Auteur: Darc Daniel

Info: Raconté à Jean-Louis Aubert, qui dit : La preuve qu'une chanson, ça ne peut pas changer le monde, mais ça peut te sauver la vie !

[ prison ] [ anecdote ]

 
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pouvoir

Et tout comme on employait les mots la volonté de Dieu pour justifier la volonté des castes privilégiées, de même, aujourd'hui, ne se cachent derrière la volonté de l'État que les intérêts égoïstes de ceux qui se sentent autorisés à interpréter cette volonté à leur idée pour l'imposer au peuple.

Auteur: Rocker Rudolf

Info: De la doctrine à l'action. L'anarcho-syndicalisme des origines à nos jours, Atelier de création libertaire 1995, p. 11

[ justification ]

 

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homme-animal

Elle posait des questions à Giacomo sur toutes les nouveautés fascinantes que nous rencontrions. Il lui expliquait les éoliennes (dommage pour les oiseaux), les pare-brise (dommage pour les insectes), les centrales nucléaires (dommage pour tout le monde). Il lui racontait les rockers (sous les cheveux, des humains), les motos (des machines qu'il ne faut pas utiliser sans les mains. Et, non, une vache ne doit pas les conduire).

Auteur: Safier David

Info: Le fabuleux destin d'une vache qui ne voulait pas finir en steak haché

[ humour ]

 

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désillusion

... Une heure avec les parents des élèves de CPPN, les hommes en minorité, rompus, éteints, marqués par les travaux de force, l'un d'eux déguisé en rocker, avec banane, blouson en jean trop court, bagues, les femmes à l'avenant, informes... ou alors vêtues de couleurs criardes, comme des adolescentes qu'elles ne sont plus depuis longtemps. Lorsque je retrouve leur progéniture, pour l'heure suivante, je me fais l'effet d'un qui jette, sans y croire, des graviers dans un gouffre béant...

Auteur: Bergounioux Pierre

Info: Carnet de notes 1991-2000, samedi 15 septembre 1984

[ prolétariat ] [ populo ] [ préjugés ]

 

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consommation singularisante

Si l’idéologie contre-culturelle s’est parfaitement diluée dans la rhétorique publicitaire, c’est parce que cette dernière tenait déjà un rôle central dans les déclamations bravaches des groupes les plus individualistes et libertaires. Citons ici Jerry Rubin, dont les écrits regorgent de formules qu’on croirait sorties d’une réclame pour chaussures de sport : "La révolution, c’était la création de nouveaux hommes et femmes. La révolution voulait dire une nouvelle vie. Sur terre. Aujourd’hui. La vie, c’est l’acte de vivre. La révolution est l’acte de révolution." Le langage qu’ont développé certains groupes de la nouvelle gauche comme les yippies et les Diggers est fait de phrases courtes et percutantes, qui s’enchaînent sans construction argumentative ni volonté démonstrative. C’est un langage constitué d’assertions provocantes et définitives, qui, selon Julie Stephens, ressemble davantage "à un pastiche du jargon publicitaire et des films de cowboys qu’à un discours de gauche". La filiation sémantique est évidente entre ce phrasé de la nouvelle gauche américaine et les slogans devenus habituels chez les grandes marques depuis plusieurs décennies. Le "Do It !" de Jerry Rubin est devenu le "Just Do It" de Nike. Depuis le tournant des années 1960, les fondamentaux de cette rhétorique sont immuables : spontanéité expressiviste et individualisme intransigeant. Les exemples sont innombrables : "Apple, think different", "Sprite, n’écoute que toi", "Reebok : I am what I am", "McDonald’s : venez comme vous êtes"… Le discours publicitaire typique célèbre désormais l’envie d’être ou de "devenir soi-même" et honore la marchandise tel un outil de libération.

L’anticonformisme est devenu l’axe fondamental de la communication corporate. Aucune entreprise n’illustre mieux cet état de fait qu’Apple, qui caracole en tête du palmarès des multinationales au plus fort capital de marque depuis des décennies. Tout le storytellingd’Apple est depuis les débuts de l’entreprise consacré à la construction et à l’entretien de son image de rebelle. Pour un spot télévisé intitulé 1984, année de sortie du Macintosh, Apple a diligenté le réalisateur Ridley Scott afin de mettre en scène un univers industriel et dystopique où, sur écran géant, un big brother inspiré du célèbre roman de George Orwell délivre un discours dominateur à une foule aliénée et léthargique. Dans cet auditorium débarque une jeune femme athlétique pourchassée par des soldats. Vêtue d’un short rouge et d’un t-shirt blanc à l’effigie de Macintosh, l’héroïne rassemble ses forces et détruit l’écran géant d’un coup de masse. Une voix off commente alors : "Le 24 janvier 1984, Apple Computer présentera son Macintosh. Et vous verrez pourquoi 1984 ne sera pas comme 1984." Dans cet imaginaire, la force totalitaire, Big Brother, renvoie à IBM PC, la grande entreprise froide, industrielle et désincarnée. Apple est le libérateur, qui arrache l’ordinateur des griffes des grandes entreprises et du gouvernement pour le rendre accessible au peuple. Dans ce storytelling, qui s’est poursuivi tout au long de l’histoire d’Apple, l’entreprise n’est pas une institution privée à la recherche de profit, mais une force révolutionnaire visant à "aider les gens du commun à s’élever au-dessus des institutions les plus puissantes". Toute la rhétorique d’Apple à travers les décennies n’est que la reformulation du crédo contreculturel in a nutshell : l’utilisateur d’Apple, contrairement au conformiste PC, est un artiste, un rebelle, un irréductible et insaisissable individu – "Think different".

Chez les marques rebelles, championnes de l’anticonformisme de marché, l’entreprise ne parle plus par la bouche d’un maître de cérémonie encravaté ou d’un bon père de famille, comme il était d’usage dans la première moitié du XXe siècle. Elle s’offre pour représentants des rockers, des rappeurs ou toute autre incarnation de la rébellion du jour. Avec le retournement des années 1960, les marques qui souffraient jusqu’alors d’être associées aux marges les plus déviantes de la société jouissent désormais d’un inestimable capital symbolique.

Auteur: Galluzzo Anthony

Info: Dans "La fabrique du consommateur", éd. La découverte, Paris, 2020

[ historique ] [ narcissisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson