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introspection

La solitude ne se rompt que par la violence. On reste incompris, méconnu. Toujours vaincu, exaspéré, en prison. C'est l'impossibilité fondamentale, la première contradiction : ce qui est unique en chacun ne peut être su de personne, seulement pressenti. Nous pouvons dire uniquement de nous ce qui est pareil à d'autres. Parler, c'est déjà se placer dans le rang.

Auteur: Parain Brice

Info: Petite métaphysique de la parole. Paris, Gallimard, 1969, p. 55

[ langage ]

 

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psychiatrie

L’évolution d’une conversion [religieuse] comme celle-ci vers l’hystérie ou la démence précoce dépend naturellement du terrain du patient. Si le patient peut conserver ses liens affectifs en se scindant en deux personnalités –une personnalité religieuse et apparemment transcendantale, et l’autre peut-être trop humaine- alors il devient hystérique. Si au contraire il rompt ses liens affectifs et n'a plus de contacts humains, de telle sorte qu’il est coupé de toute influence humaine, il devient schizophrène.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Psychogénèse des maladies mentales

[ déséquilibre ] [ psychosé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

immanence

"Il est des amitiés étranges", écrit Dostoïevski, à propos de Stepan Trofimovitch et Varvara Petrovna dans Démons. "Deux amis quasiment  prêts à se déchirer l'un l'autre, ils vivent ainsi toute leur vie, et restent incapables de se séparer. La rupture est même impossible : l'ami qui devient capricieux et rompt sera le premier à tomber malade et à mourir." Un passage merveilleux, qui communique si bien le diabolique courant sous-jacent de certaines amitiés, leur étrange fatalité.

Auteur: Batuman Elif

Info:

[ destin ] [ couple ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

L'art valable c'est celui qui ne procède pas du pur fantasme mais de l'imagination. L'art valable rompt l'emprise de notre vie fantasmatique et stimule en nous l'effort d'une vraie vision. La plupart du temps nous sommes incapables de voir le monde réel parce que nous sommes aveuglés par l'obsession, l'anxiété, l'envie, le ressentiment, la peur. Nous créons un petit monde personnel dans lequel nous restons enfermés. Le grand art est libérateur, il nous permet de voir ce qui n'est pas nous-mêmes et d'y prendre plaisir.

Auteur: Murdoch Iris

Info: Existentialists and Mystics

[ dépaysant ] [ mystique ] [ libérateur ]

 

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forclusion

C'est seulement dans le rêve que nous rencontrons le réel de notre désir, le jeu de rôles que nous appelons "réalité" est l'illusion qui nous protège du réel de notre désir.

Le réel apparaît comme un rêve à l’intérieur d’un rêve, mais ce n’est pas la voie d’un vrai réveil pour le sujet, si Freud a mis l’accent sur le fait que l’angoisse rompt le sommeil quand le rêve va déboucher sur le réel du désiré, c’est donc bien que le sujet ne se réveille que pour continuer à rêver.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 21.02.20

[ paradoxe ] [ maya ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sensibilité artistique

Nous l’avons tout d’abord trouvé pataugeant en plein naturalisme, indifférent à la religion, épris de pessimisme, mécontent de lui-même, aspirant à il ne sait encore quoi. Puis subitement, avec A rebours, son horizon s’éclaire. Il a dû, pour ses travaux, s’approcher de l’Eglise et déjà l’art admirable du Moyen Age l’a pris. Il rompt avec le naturalisme de Zola qu’il qualifie "de théorie de cerveau mal famé, de miteux et d’étroit système" et auquel il reproche "d’avoir incarné le matérialisme dans la littérature et d’avoir glorifié la démocratie de l’art". Son idéal s’épure : il l’énonce dans Certains et plus clairement encore dans Là-bas où dès les premières pages, il renie ses premiers engouements et exprime ce qu’il voudrait désormais faire en art. Cet idéal n’est autre que cet art catholique du Moyen Âge qui l’a conquis et il le caractérise d’un mot "le Naturalisme mystique".

Auteur: Mugnier Arthur

Info: A propos de Joris-Karl Huysmans, notes pour la préface

[ parcours ] [ plus grande perfection ] [ vacheries ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

Texte de plaisir : celui qui contente, emplit, donne de l’euphorie; celui qui vient de la culture, ne rompt pas avec elle, est lié à une pratique "confortable" de la lecture. Texte de jouissance : celui qui met en état de perte, celui qui déconforte… fait vaciller les assises historiques, culturelles, psychologiques, du lecteur, la consistance de ses goûts, de ses valeurs et de ses souvenirs, met en crise son rapport au langage.



Or c’est un sujet anachronique, celui qui tient les deux textes dans son champ et dans sa main les rênes du plaisir et de la jouissance, car il participe en même temps et contradictoirement à l’hédonisme profond de toute culture et à la destruction de cette culture : il jouit de la consistance de son "moi" (c’est son plaisir) et recherche sa perte (c’est sa jouissance). C’est un sujet deux fois clivé, deux fois pervers. 

Auteur: Barthes Roland

Info: Le Plaisir du texte, Éditions du Seuil, Collection "Tel Quel", 1973, page 26.

[ dualité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Voici le plus fort de tous les suicides, celui de Thérèse Lortet et de son amant Gian Faldoni. Il vient de s'exécuter à Lyon, au mois de juin.
Un jeune homme très connu, beau, bien fait, aimable, plein de talents, est amoureux d'une jeune fille que les parents ne veulent point lui donner. Jusqu'ici ce n'est que la première scène d'une comédie, mais l'étonnante tragédie va suivre.
L'amant se rompt une veine par un effort. Les chirurgiens lui disent qu'il n'y a point de remède : sa maîtresse lui donne un rendez-vous avec deux pistolets et deux poignards afin que si les pistolets manquent leur coup, les deux poignards servent à leur percer le coeur en même temps.
Ils s'embrassent pour la dernière fois ; les détentes des pistolets étaient attachées à des rubans couleur de rose ; l'amant tient le ruban du pistolet de sa maîtresse ; elle tient le ruban du pistolet de son amant. Tous deux tirent à un signal donné, tous deux tombent au même instant.

Auteur: Voltaire

Info: Dictionnaire Philosophique, Précis de quelques suicides singuliers

 

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style littéraire

D’aucuns récusent que l’on puisse réduire le phénomène littéraire "Céline" à son écriture. Mais je puis dire, par témoignage personnel, que, hors cette écriture, je ne me serais pas appesanti sur la lecture du corpus célinien, où il n’est dit que des banalités.
Céline lui-même prétendait mépriser les idées, pour en appeler à l’émotion comme véritable support de la vie. On l’a suspecté de vouloir ainsi s’absoudre de ses penchants politiques circonstanciés.
Quoiqu’il en soit, Céline est d’abord un langage, mais alors un langage qui signifie quelque chose. Nous pourrions dire que l’âme de l’écrivain est inscrite dans ses phrases éclatées entre les trois petits points. C’est l’expression d’un émoi intime, d’une stupéfaction devant la marche du monde qui empêche une respiration normale, qui provoque une sorte de halètement psychique manifesté dans l’écriture.
Plus encore, cette saccade écrite qui brise la syntaxe, autrement dit rompt avec le faux ordre du monde, ces points d’exclamation sont autant d’appels tourmentés à quelque puissance inconnue, une protestation cahoteuse à l’égard d’un Destin inintelligible.
En somme, l’écriture exclamative et ahanante de Céline est l’analogue du "de profundis clamavi ad te" du psalmiste… La désespérance est telle, qu’on en attend quelque renaissance quasi surnaturelle, que Céline interprétait comme la vengeance de l’Esprit.

Auteur: Heurcelance Philippe

Info: Dans "Le langage de Céline"

[ fond-forme ] [ manière ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

Les neurosciences brossent un nouveau portrait du lecteur, études à l'appui
La toute-puissante industrie pharmaceutique n'aurait qu'à bien se tenir. Tremblez fluoxétine, venlafaxine et autres supposées " molécules du bonheur ". Voilà que l'on viendrait de mettre scientifiquement en évidence les vertus dynamisantes et bienfaisantes d'un très vieux " produit " au principe actif on ne peut plus simple et sain, sans effets secondaires ni indésirables - du moins lorsque les indications et la posologie sont scrupuleusement respectées. Un composé d'encre, de papier, de mots, de lettres, de virgules, de points d'interrogation ou d'exclamation, bref de signifiant, de signifié, que l'on appelle communément... un livre...
Ils semblent montrer, chiffres à l'appui, que le groupe de lecteurs est " plus optimiste, moins agressif et plus prédisposé à la positivité " que son pendant de non-lecteurs.
... Aucune de ces études n'examine en détail la façon dont les effets de la lecture diffèrent selon que le lecteur est plongé dans un conte pour enfants, un roman noir ou les écrits désespérés de Cioran... Néanmoins, de la recherche -italienne, l'éditeur Stefano Mauri, du groupe GeMS, retient qu'elle " rompt avec le portrait habituel et stéréotypé que l'on fait du lecteur ". Non pas un individu solitaire, associal ou simplement replié sur lui-même, mais quelqu'un qui, grâce au livre, se montrerait plus ouvert, positif et en empathie que ses concitoyens non lecteurs. Réfléchissant aux correspondances entre lecture et bien-être, Stefano Mauri remarque aussi que, pour les scientifiques, ce qu'on appelle communément " le bonheur de lecture " semble être tout sauf une expression toute faite.

Auteur: Internet

Info: Le Monde, Ce que lire fait au cerveau

[ thérapie ] [ bénéfique ]

 

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