Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 37
Temps de recherche: 0.039s

exode

Ceux qui quittent leurs villages se retrouvent dispersés dans les grandes villes. Ils n'y sont pas accueillis avec bienveillance, ne communiquent pas avec les autres. Ils mènent une vie humble, ne cultivent aucune relation en dehors de leur travail. Beaucoup de Chinois vivent de cette façon, dans les périphéries des grandes villes. Ils travaillent comme des machines, survivent entassés, sans aucun lien social. Personne ne fait attention à eux. Ils restent invisibles, ignorés, car on considère que leur vie est ordinaire, inintéressante, indigne d'attention.

Auteur: Bing Wang

Info: Alors, la Chine

[ rural ]

 

Commentaires: 0

wu-wei

J’aspirais à une manière de cultiver qui fasse plaisir, naturelle, qui aboutisse à rendre le travail plus aisé et non plus dur."Et si on ne faisait pas ceci ? Et si on ne faisait pas cela ?" - telle était ma manière de penser. Finalement, j’arrivai à la conclusion qu’il n’était pas nécessaire de labourer, pas nécessaire de répandre de l’engrais, pas nécessaire de faire du compost, pas nécessaire d’utiliser de l’insecticide. Quand vous en arrivez jusqu’à ce point, il y a peu de pratiques agricoles qui sont vraiment nécessaires.

Auteur: Fukuoka Masanobu

Info: Dans "La révolution d'un seul brin de paille", page 44

[ dépouillement ] [ simplicité ] [ économie rurale ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

simplicité

Les paysans ne meurent point des chagrins d'amour ni n'en restent marqués tragiquement toute la vie. Ils sont trop près de la nature et perçoivent trop clairement la hiérarchie essentielle des choses qui comptent. C'est pour cela peut-être qu'ils évitent le plus souvent les grands mots pathétiques, qu'ils disent volontiers "amitié" pour "amour", "ennui" pour "douleur", afin de conserver aux peines et aux joies du cœur leur taille relative dans l'existence à côté de ces autres soucis d'une plus sincère importance qui concernent le travail journalier, la moisson, l'aisance future.

Auteur: Hémon Louis

Info: Maria Chapdelaine

[ ruralité ] [ réserve ] [ bon sens ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

sodomie

Je racontais à Georges Auric qu'une de nos amies, dame respectable qui tenait salon, patronnait, vers 1925, les jeunes auteurs, m'ayant, dans un bal masqué chez Drake (qui vendit sa maison rurale aux Windsor), entraîné dans les bosquets, tout à coup, se transforma en fauve ; elle se troussa, m'offrant son derrière et (elle qui n'avait jamais été que très correcte et vouvoyante) s'écria : "Encule-moi ! - Position très gênante, répond Auric ; on n'a même pas, dans un cas pareil, la ressource de fuir en criant : Impossible ! Je suis pédéraste !"

Auteur: Morand Paul

Info: Journal inutile 1968-1972, nrf Gallimard 2001 <3 juin 1969, p.212>

[ humour ] [ anecdote ]

 

Commentaires: 0

oppression

En réalité, l'Etat d'Israël n'a pas intérêt à ce que des activités de développement soient organisées par les Palestiniens à l'échelle régionale. Il cherche plutôt à briser toutes connexions entre villages qui pourraient servir d'appui à la structuration d'une économie, mais aussi d'identités régionales, et conforter, ce faisant, l'avènement d'un Etat.
Sa stratégie consiste donc plutôt à aider au développement du "micro-local", afin d'apporter un semblant d'amélioration aux conditions de vie des habitants dans les zones rurales et tenter de leur faire oublier les réalités de sa domination. Il en était de même du temps de l'occupation.

Auteur: Bontemps Veronique

Info: Vivre sous occupation : Quotidiens palestiniens. Ecrit avec Aude Signoles

[ sionisme ] [ judaïsme ] [ manipulation ]

 

Commentaires: 0

nature

Vers la fin de la pandémie de COVID-19, beaucoup de gens insistent sur le fait que pendant le silence relatif des périodes de confinement, les oiseaux chantaient différemment. Des chercheurs finissent par confirmer une transformation des appels et des chants d’oiseaux accompagnant la raréfaction des véhicules, des grosses machines et même des êtres humains, tant en zone urbaine que rurale. Que ce soit pour défendre leur territoire ou attirer des partenaires, nombre d’entre eux chantaient plus fort alors que les appels d’autres espèces se faisaient plus doux, car l’absence de bruits d’origine humaine permettait à leur voix de porter plus loin.

La même observation revenait pour toutes les espèces étudiées : pendant le règne du calme, les chants d’oiseaux se faisaient plus beaux, plus inventifs, plus mélodieux.

Auteur: Wharton Thomas

Info: La messagère

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

associations libres

Mon idée précisément était de trouver un gîte rural à louer dans le coin de Falaise ; il me fallut un peu plus d’une heure de recherches supplémentaires pour trouver l’endroit approprié : c’était entre Flers et Falaise, dans un village répondant au nom bizarre de Putanges, ce qui conduisait inévitablement à des périphrases pascaliennes, "La femme n’est ni ange ni pute", etc. "Qui veut faire l’ange fait la pute" ceci dit ça ne voulait pas dire grand-chose, mais déjà le sens de la version originale m’avait toujours échappé, qu’est-ce que Pascal avait bien pu vouloir dire ? L’absence de sexualité me rapprochait sans doute de l’ange, au moins c’est ce que me soufflaient mes faibles lueurs en angéologie, mais en quoi est-ce que ça me conduisait à faire la bête ? Je ne voyais pas.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", page 272

[ absurde ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

développement technologique

On l’a oublié aujourd’hui, mais avant 1914 la voiture était au cœur d’incessantes polémiques : les populations rurales "autophobes" repoussaient fréquemment cet instrument démoniaque et égoïste. L’adoption de la voiture ne s’est pas faite dans l’enthousiasme mais à travers d’innombrables querelles. Beaucoup doutent de l’utilité de cette forme de locomotion jugée dangereuse. Ambroise Colin, un professeur de droit, engage ainsi une véritable campagne contre les "excès" de l’automobilisme au début du XXe siècle ; de nombreux maires prennent des arrêtés pour limiter la vitesse des nouveaux bolides alors que les autorités tentent d’encadrer leur utilisation, au grand scandale des industriels et passionnés qui n’y voient que d’illégitimes freins à leur liberté. La presse se fait le relais de ces critiques et dommages, le journal socialiste L’Humanité allant jusqu’à considérer la lutte contre l’automobilisme comme une "forme nouvelle de la lutte des classes" (L’Humanité, 27 novembre 1907).

Auteur: Jarrige François

Info: Dans "La décroissance" N°162, septembre 2019, page 10

[ historique ] [ résistances ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

économie rurale

Marchez prudemment à travers ces champs. Libellules et papillons volent à l’étourdi. Les abeilles bourdonnent d’un arbre en fleur à l’autre. Faites une trouée dans les feuillages et vous verrez des insectes, araignées, grenouilles, lézards et beaucoup d’autres petits animaux s’activant dans l’ombre fraîche. Taupes et vers de terre fouissent sous la surface. […]
Et maintenant regardez un instant le champ du voisin. Les mauvaises herbes ont toutes été détruites par la culture et les herbicides. Le poison a exterminé les petits animaux du sol et les insectes. Les fertilisants chimiques ont brûlé la terre, sa matière organique et les microorganismes. En été vous voyez des paysans au travail dans les champs, portant des masques à gaz et de longs gants en caoutchouc. Ces champs de riz qui ont été exploités en permanence depuis plus de 1500 ans sont maintenant dévastés par la surexploitation agricole d’une seule génération.

Auteur: Fukuoka Masanobu

Info: La révolution d'un seul brin de paille, p. 59

[ industriel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

transmission transgénérationnelle

Ayant cohabité jusqu’à l’âge de trente ans avec mes grands-parents (l’idée de s’en séparer ne venait même pas à l’esprit dans notre civilisation rurale) et sachant ce que j’ai reçu d’eux durant et bien après mon enfance, j’avoue que de tels propos [sur la réclusion des anciens en maison de retraite] me déconcertent. Je ne cache pas qu’il y avait une part de friction et de support mutuel parfois pénible entre mes parents et mes grands-parents, mais ces inévitables misères de la vie commune n’étaient que la faible rançon d’un très large éventail d’échanges positifs. Et encore ne concernaient-elles que les deux générations d’adultes et ne troublaient-elles en rien la limpidité spontanée de mes rapports avec mes grands-parents. Plus j’avance dans la vie, plus je découvre combien la qualité de leur tendresse et de leurs enseignements – si différente de celle qui vient des parents – m’a pénétré jusque dans les fibres les plus secrètes de mon être.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 143

[ reconnaissance ] [ richesse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson