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baise

A la différence de la lecture des pages écrites, la lecture que les amants font de leur corps (de ce concentré de corps et d’esprit dont les amants se servent pour coucher ensemble) n’est pas linéaire. Commencée n'importe où, elle saute, se répète, revient en arrière, insiste, se ramifie en messages simultanés et divergents, elle revient pour converger, elle affronte des moments de lassitude, tourne la page, retrouve le fil, se perd. On peut y reconnaître une direction, un parcours dirigé vers une fin, dans la mesure où elle tend vers un climax, et qu'en vue de cette fin elle dispose des phases rythmiques, des scansions métriques, des retours de motifs. Mais le climax est-il vraiment sa fin ultime ? Ou la course en direction de cette fin ne s'oppose-t-elle pas à un autre élan qui s'épuise, à contre-courant, à remonter les instants, à récupérer du temps ?

Si l'on voulait représenter l'ensemble au moyen d'un graphique, chaque épisode nécessiterait, avec son point culminant, un modèle à trois dimensions, peut-être à quatre ; aucun modèle, aucune expérience ne peut se répéter. Ce par quoi l'acte sexuel et la lecture se ressemblent le plus, c'est que s'ouvrent en eux des temps et des espaces différents du temps et de l'espace mesurables.

Auteur: Calvino Italo

Info: Si par une nuit d'hiver un voyageur, 2015 : pp. 220-221

[ rencontre ] [ analogie ]

 

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définition

Les propriétés supposées des champs morphiques à tous les niveaux de complexité peuvent être résumées comme suit :

1. Ce sont des ensembles auto-organisés.

2. Ils ont un aspect à la fois spatial et temporel et organisent des modèles spatio-temporels d'activité vibratoire ou rythmique.

3. Ils attirent les systèmes sous leur influence vers des formes et des modèles d'activité caractéristiques, dont ils organisent la naissance et dont ils maintiennent l'intégrité. Les fins ou objectifs vers lesquels les champs morphiques attirent les systèmes sous leur influence sont appelés attracteurs. Les voies par lesquelles les systèmes atteignent généralement ces attracteurs sont appelées chréodes.

4. Ils mettent en relation et coordonnent les unités morphiques ou holons qui s'y trouvent, lesquels sont à leur tour des ensembles organisés par des champs morphiques. Les champs morphiques contiennent d'autres champs morphiques en leur sein dans une hiérarchie imbriquée ou holarchie.

5. Ce sont des structures de probabilité, et leur activité d'organisation est probabiliste.

6. Ils contiennent une mémoire intégrée, obtenue par auto-résonance avec le propre passé d'une unité morphique et par résonance morphique avec tous les systèmes similaires antérieurs. Cette mémoire est cumulative. Plus des modèles particuliers d'activité sont répétés, plus ils tendent à devenir habituels.

Auteur: Sheldrake Rupert

Info: https://www.sheldrake.org/research/morphic-resonance/introduction

[ attracteurs ] [ chréodes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

savoir

J'étais assis un soir au bord de l'océan un soir d'été, regardant déferler les vagues et sentant le rythme de ma respiration, lorsque je pris soudain conscience de tout mon environnement comme étant engagé dans une gigantesque danse cosmique.
Etant physicien, je savais que le sable, les roches, l'eau et l'air autour de moi étaient composés de molécules vibrantes et d'atomes, consistant en particules qui en créent et en détruisent d'autres par interactions. Je savais aussi que l'atmosphère de la Terre était continuellement bombardée par des pluies de rayons cosmiques, particules de haute énergie subissant de multiples collisions lorsqu'elles pénètrent dans l'air. Tout cela m'était familier de par ma recherche en physique des hautes énergies, mais jusque-là, je l'avais seulement expérimenté à travers des graphes, des diagrammes, et des théories mathématiques. Tandis que je me tenais sur la plage, mes expériences théoriques passées devinrent vivantes. Je vis des cascades d'énergie descendre de l'espace au sein desquelles les particules étaient créées et détruites selon des pulsations rythmiques. Je vis les atomes des éléments et ceux de mon corps participer à cette danse cosmique de l'énergie. J'en sentais les rythmes et j'en entendais les sons, et à ce moment précis, je sus que c'était la danse de Shiva, le seigneur de la danse adoré par les hindous.

Auteur: Fritjof Capra

Info: Tao de la Physique

[ mystique ] [ ondes ]

 

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traducteur

Retraité depuis quatre ans, il vit en Dordogne et "tous les jours, il ne fait que ça : traduire !" L'ordinateur et le logiciel Word ont succédé aux cahiers à petits carreaux. La méthode n'a par contre pas changé : "On ne traduit pas que du sens, on traduit quelque chose qui est de l'ordre de l'émotion ", explique F. Michalski, très attaché à respecter l'étrangeté, la rythmique, la musique des auteurs. Même avec une parfaite connaissance de l'anglais, de l'américain, le traducteur est confronté à moult obstacles : l'argot des marines ou des flics, les vocabulaires cajun ou Navajo, sans oublier les jeux de mots, les métaphores. "Il faut trouver des clés, téléphoner aux auteurs parfois mais il n'y a jamais de solution absolue. " Et finalement le traducteur fait ce qu'il veut d'un livre, il se l'approprie... "C'est un bien ou c'est un danger, confie Freddy. Une traduction plaît ou déplaît. J'ai été encensé et en même temps complètement descendu ! " Alors finalement, on ne lit pas du Ellroy mais du Michalski ? "Je ne suis pas un auteur. L'idéal c'est bien sûr de lire en version originale. La traduction est un plaisir solitaire et égoïste. " Plaisir de donner une nouvelle peau à un corps. Et peu importe sa couleur, même si Freddy Michalski préfère le... noir.

Auteur: Michalski Freddy

Info:

[ transposeur ]

 

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intraduisible

Sinologues et philologues ont longuement débattu de la signification du terme Tcheng Ming, que l'on trouve dans Confucius.

Ce terme est étrange, en effet : comme le constate un spécialiste cité par Etiemble, "il fait de la correction de l'écriture le premier principe d'un gouvernement, et voir dans les caractère fautifs l'origine des plus grâces désordres de l'Etat." Il s'agit bel et bien de calligraphier correctement, il s'agit de la "juste écriture" que nous appelons, en grec, "orthographe".

Mais dans ses "Entretien" (XIII), 3, le maître précise que si il était nommé ministre par l'empereur, il commencerait par "corriger les dénominations". Et ceci est encore le Tcheng Ming. "Quand les noms ne sont pas corrects, dit-il, le langage est sans objet. Quand le langage est sans objet, les affaires ne peuvent être menées à bien."

Enfin, Etiemble, après d'autres, rapporte cette notion au comportement même des personnes. On dit que la princesse Nan Tseu commettait l'inceste. Sa faute n'était pas celle-là, cependant, non plus que la luxure ou l'adultère : sa faute était de donner au fils la fonction du père, donc d'enfreindre les dénominations. "Que le souverain soit un souverain ; le sujet, un sujet ; le père, un père ; le fils, un fils."

Le Tcheng Ming ne fait donc qu'une seule et même chose de l'art de tracer correctement les signes écrits, de choisir la juste dénomination et d'occuper sa place légitime dans l'harmonie de l'univers. Le mot qui me manque, quoi que d'ampleur plus modeste, n'est pas étranger au Tcheng Ming. Il désignerai très précisément la superposition qui s'établit quelque fois entre le bon choix des mots, la réussite d'une phrase, d'un paragraphe, d'une page, avec l'intuition que cette mystérieuse réussite, qui marie indissolublement le fond et la forme, la rythmique et l'expression, la résonance et la pensée, y quelque chose à voir avec le vrai.

Il me semble que certains de nos classiques abondent en grâces de genre.

Auteur: Taillandier François

Info: Dictionnaire des mots manquant, page 179.

[ exactitude ] [ ordre intriqué ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ style ] [ précision terminologique ] [ sagesse ]

 

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femmes-par-hommes

L'enseignement de l'improvisation chez les jeunes, disons entre 10 et 20 ans, a fait partie des principales compétences et centres d'intérêt de ma profession de musicien de jazz. (Le jazz est la musique des musiciens, ces derniers étant en principe beaucoup plus ouverts que ce mot implique. En fait dans le jazz on s'amuse, on mélange un peu tout, les styles, les tonalités, signatures rythmiques, timbres... souvent avec bcp de notes... ce qui génère souvent un résultat désagréables pour un public habitué à des choses plus simples.).
Educateur durant près de 25 ans, puis directeur quelques années d'une institution de près de 1000 élèves, mon expérience est aussi nourrie de nombreuses discussions avec les enseignants d'ici ou d'ailleurs. Pour en sortir avec un poncif, qui résume un point de vue bien sûr subjectif. Subjectif puisque, probablement par crainte de certaines tensions, je n'ai jamais poussé plus que ça le dialogue sur ce sujet avec mes collègues enseignantes.
Bref voilà la parole d'un gars qui a principalement discuté avec d'autres gars sur le sujet.
Ce poncif le voilà.
Dans le cadre d'un cours de musique, d'un cours d'instrument, les filles aiment coller à la partition, elles préfèrent un cadre précis, qu'on leur dise quoi faire, de A à Z, le demandent en quelque sorte, se rassurent.
Les mecs auront eux beaucoup plus tendance à vouloir s'amuser - parfois très longtemps. Par exemple en jouant et improvisant avec deux accords posés sur un motif rythmique simple, en explorant les variations... en se mettant en transe, ai-je envie d'écrire ici.
Fin du poncif.
Les quelques extraits de cette chaîne ont donc été retenus au cours du temps parce qu'ils me paraissent expliciter cette idée d'une "différence" fondamentale entre les genres sexuels dans le monde animal et donc humain. Différences ayant pour roche-mère le "rôle", la fonction nidificatrice, reproductrice... de la femelle. Rôle bien différent de celui du mâle, plutôt vagabond polygame, destiné à exister à tout prix devant elle jusqu'à ce que cette dernière, (devenue compagne chez certaines espèces au fonctionnement moins "mécanique"), accepte de se faire parasiter par d'autres gènes.
Parce que : une fois cette mission menée à bien, il y a pas mal de races où on a l'impression que le rôle de l'inséminateur s'arrête.

Auteur: Mg

Info: 23 août 2017

[ mâles-femelles ]

 
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musique

Suis reparti ce matin dans une réflexion ancienne. Celle qui assume le fait que le septénaire régule le monde.
Depuis longtemps mon petit moi immatériel, en difficulté dès qu'il faut se situer ailleurs qu'au centre des choses, essaye d'avoir prise, (ou illusion de prise), sur ce concept. Une quête initiée, ou rallumée, par la lecture des "Dialogues avec l'ange" de Gittaz Malasz dans les années nonantes.
J'ai pu me mesurer avec ce septénaire de manière plus frontale lors de mes activités de musicien compositeur. Ainsi cet angle d'attaque devint plus concret et passionnant en début des années deux mille lorsque j'entrepris de développer et orchestrer une courte phrase musicale, un motif mélodique percussif en 7/8, sorti d'une rêverie à la maison...
Il m'obséda de mille manières les sept années suivantes, durant desquelles je me suis amusé à superposer, dans une composition qui s'appelle "Dro drôle d'histoire", plusieurs métriques en sept : 7/2, 7/4, 7/8, 7/16, etc. A dire vrai j'aurai aimé pouvoir y empiler sept couches mais ç'aurait été probablement lourd et très mauvais au final. En réalité les deux motifs de la basse en 7/4 superposée à la courte mélodie en 7/8 se complètent naturellement dans une sorte de carrousel rythmique à deux niveaux et vitesses, à l'image de notre réalité humaine bipolaire.
Mais sept ne se divise pas en deux...
Ces travaux m'ont fait comprendre de près combien une mesure à sept implique binaire et ternaire mélangés. Ce qui au niveau de la sensation rythmique peut générer plusieurs sentiments (sept ?) qui, ensemble, donnent l'impression d'une génialitude mélangée au désordre. D'ailleurs quelques-uns des batteurs qui ont collaborés avec moi pour cette pièce ne parurent convaincus ni par le pattern rythmique, ni par la démarche...
Bref, je ne suis pas très fier de cette compo, sauf à prendre en compte le temps consacré, et la dernière partie - instrumentale - qui est peut-être le machin le plus abouti de cette singularité en quête musicalo mystique : mézig . Ça demeure un machin musical insaisissable, avec un "time"* qui file tout droit, imperturbable, laissant rythmes, notes et accords s'agiter autour de lui. Si vous voulez vous amuser, essayez d'en battre la mesure de manière instinctive... ou de danser dessus. (Au passage j'ai pondu d'autres machins en sept, plus simples, que je revendique mieux, dont cette compo.)

Auteur: MG

Info: 2005-2015 *déroulement du temps métronomique ou vitesse

[ création ] [ symbole ] [ septénaire ]

 
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végétal

Quand le désordre nous dit comment le vivant se construit
Une majorité de plantes distribuent leurs feuilles et fleurs en spirale le long des tiges mais ces spirales sont souvent imparfaites. Un nouveau modèle stochastique de la genèse de ces spirales chez les plantes a été élaboré par les équipes de Teva Vernoux au Laboratoire de reproduction et développement des plantes et Christophe Godin de l'équipe-projet Inria Virtual Plants. Il montre que les désordres dans les spirales sont comme des filigranes qui donnent des informations sur les principes de construction des plantes. Cette étude est publiée dans la revue eLife.
Les organismes vivants produisent des structures ordonnées qui ont depuis toujours attiré la curiosité des chercheurs comme celle du grand public pour leur beauté et leur variété. Mais ces structures complexes ne sont pas parfaites et présentent des défauts à des degrés plus ou moins importants. C'est le cas sur la tige des plantes. Ces dernières produisent tout au long de leur vie de nouveaux organes (branches, feuilles, fleurs,...) le long des tiges, le plus souvent suivant une organisation en spirale. Les nouveaux organes sont produits dans un tissu spécialisé à l'extrémité de la tige et se positionnent successivement les uns par rapport aux autres en inhibant localement la production de nouveaux organes dans leur voisinage. C'est comme si dans une foule tous les individus produisaient un champ de force répulsif qui les empêchait de s'approcher trop les uns les autres. Dans ce système, il faut que la croissance de la tige éloigne suffisamment les derniers organes produits pour qu'un nouvel organe puisse à nouveau être créé. La croissance induit ainsi des initiations rythmiques d'organes. De façon étonnante, il a été observé récemment qu'il n'est pas rare que ce mécanisme régulier soit perturbé et que plusieurs organes soient initiés en même temps ou même inversés par rapport à l'ordre qu'ils devraient avoir sur une spirale idéale. Comment est-il possible de continuer à construire des spirales quand l'ordre des organes est à ce point perturbé ?
Une équipe composée de biologistes et mathématiciens menée par Teva Vernoux du laboratoire Reproduction et Développement des Plantes à l'ENS Lyon et Christophe Godin de l'équipe-projet Virtual Plants de l'INRIA à Montpellier, a crée un nouveau modèle de la genèse des spirales sur les tiges des plantes en introduisant une part d'aléatoire dans la manière dont les cellules perçoivent l'inhibition produite par les branches/feuilles/fleurs existantes. Ce modèle dans lequel la production des nouveaux organes est en partie déterminée par les lois du hasard permet de recréer avec précision à la fois la régularité des spirales mais également les perturbations de la temporalité des initiations perturbant la spirale. Le modèle suggère qu'une part d'aléatoire gouverne la construction des plantes mais surtout que la quantification des désordres des spirales sur la tige informe sur les paramètres du modèle et donc sur les mécanismes qui contrôlent le mise en place des spirales. Ces désordres sont ainsi comme les filigranes sur les billets de banque: quand on sait comment les mettre en évidence (en les plaçant devant une source lumineuse dans ce cas), il devient possible de lire une information cachée qu'ils portent. Comprendre le désordre nous permet donc de mieux comprendre comment se construisent les systèmes vivants.

Auteur: Internet

Info: A stochastic multicellular model identifies biological watermarks from disorders in self-organized patterns of phyllotaxis. Refahi Y, Brunoud G, Farcot E, Jean-Marie A, Pulkkinen M, Vernoux T, Godin C.Elife. 2016 Jul 6

[ méta-moteur ] [ imperfection ]

 

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duodécimal

Le nombre douze est extraordinairement passionnant. De par sa souplesse intrinsèque - divisible par 1, 2, 3, 4, 6 et 12 - il correspond, entre autres, aux notes de l'échelle musicale chromatique occidentale. Celle-ci contenant le septénaire de la gamme diatonique, superposé à une gamme pentatonique "off" pour les spécialistes.
Il doit exister quelque part une théorie qui présente cette dernière comme l'échelle musicale humaine - de par son naturel et sa construction en quintes verticales superposées -, alors que la gamme diatonique chère à Bach serait une expression divine, plus riche, qui non seulement contient (ou englobe), la gamme pentatonique... et semble le faire depuis une autre dimension. Un peu comme en cosmologie la matière noire parait enclore (ou enserrer) notre univers visible.

Plus jeune je m'étais amusé à pousser une gamberge un peu dans cette direction, en prenant pour exemple le thème "All Blues" de Miles, au nom prédestiné, ce qui m'avait permis d'inclure le rythme dans le raisonnement. J'en avais produit une conférence qui s'intitulait "Miles Davis, les modes et le symbolisme 7", avant laquelle nous avions joué All Blues en quartette.

Voici les notes que j'en ai conservé

Bonjour, je vais vous parler aujourd'hui de la comparaison d'un thème de Miles (All Blues) avec les modes grecs, et aussi une structure initiatique, probablement issue de la tradition juive, utilisée de nos jours par le new-âge (dans les "dialogue avec l'ange" par exemple). Cette structure nous parle du monde créé et du monde créateur avec l'homme pour point central d'un monde créé en miroir avec un monde créateur. Ange, miroir de l'animal, archange du végétal et Dieu du minéral. Voyez plutôt. On pourrait aussi parler d'ordre d'apparition.

minéral . végétal . animal . homme . ange . archange . Dieu

L'homme, au milieu, est le lien, le pont. (cf "nos cousins l'ange et le singe" de G. Lichtenberg).

On sait que les 7 modes diatoniques - modes grecs - sont souvent classés, dans les cours de musique théorique, par la logique du plus majeur au plus mineur. Modes qu'il faut "entendre" bien sûr, littéralement dans tous les sens du terme.

LYDIEN IONIEN MIXOLYDIEN DORIEN AEOLIEN PHRYGIEN LOCRIEN (mode)

# . . b . bb . bbb . bbbb . bbbbb (armure)

sol . do . fa . sib . mib . lab . réb (tonalité)

En réalité il est beaucoup plus cohérent de les disposer diatoniquement comme ci-dessous, majeurs et mineurs mélangés. Les modes étant en miroir, le dorien étant le mode parfait et récurrent qui commence (et englobe, en quelque sorte) les autres. On retrouve ainsi, au centre, le mode myxolydien (avec son triton et son instabilité, selon les préceptes des théoriciens.) Donc, en superposant avec le schéma précédent on arrive à ceci...

dorien . phrygien . lydien . mixoldien . aeolien . locrien . ionien

minéral . végétal . animal . homme . ange . archange . Dieu

Le thème de Miles "All Blues", avec ce titre qui évoque les problèmes de tous les hommes, possède, dans sa structure, une confluence architecturale étonnante avec la trinité que constituent ces pôles :
1) Le mode Dorien/Dieu
2) L'harmonie sur le mode Mixolydien/Homme
3) La structure rythmique de six mesures de 12/8, ce rythme étant le plus souple, le plus naturel et universel connu.

Essayons de le visualiser un peu mieux Ce thème ALL BLUES

Tonalité et Harmonie

Mélodie . . . . . Harmonie . . . . . . . . Rythme
Ré dorien . . . Sol mixolydien . . . . . 12/8

1 . . . . 2 . . . 3 . . . 4 . . . . 5 . . . 6 . . . 7 . . . 8 . . . 9 . . . 10 . . .11 . . 12 . . . (1)
| .. . .. . | .. . ... . . | . .. . .. . . | . . . . . . . . | .. . . . . .. | . . . . . ... |. ...
RE . . . . . . MI . . . FA . . . . . . SOL . . . . . . LA . . . . . . SI .. . DO . . . . . . (RE)

La mélodie est sur le mode dorien (attracteur 1) .. Matière, Dieu
La tonalité générale sur le mode mixolydien (attracteur 2) Homme
Rythme en 12/8 . . . . . Structure globale, base douze, qui semble tout contenir.


Merci pour votre attention

.

Auteur: MG

Info: Résumé d'une conférence donnée en 2001 à l'EJMA Lausanne

[ sept ] [ spéculation ] [ ésotérisme ] [ base douze ] [ énantiomérie chirale ]

 

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final sans fin

Mesdames et messieurs nous avons été absolument ravis de passer ce bon moment avec vous et j'ai donc le plaisir de vous présenter à la guitare : Monsieur Piotr Idriss Lee... Au saxophone nous avons Mme Franzisca Brel. Les arrangement sont de Jean-Philippe Erbien (qui a remplacé au pied levé Jacques Edouard de la Petite Bouillotte, qui s'est fracturé le poignet et à qui nous souhautons un prompt rétablissement... )

À la section rythmique vous aurez reconnu notre bassiste aimé l'inspecteur Missaire... ainsi que notre batteur le comissaire Pecteur. Merci mille fois d'être venu si nombreux... toute notre reconnaissance aussi au staff technique, au personnel du bar, de la billetterie et des vestiaires... bon retour à la maison à tous.... portez-vous bien... soyez prudent sur la route... que la paix soit avec vous... et à bientôt allez ciao tout le monde...

C'est fini, on arrive au bout... oui, c'est l'épilogue... le point final... la conclusion... le terme. Oui, nous touchons au but... c'est le dénouement, la mort du spectacle... nous sommes à destination... voici la chute, la clôture, la coda, le couronnement, l'ultime déclin, le crépuscule, le terminus, l'extinction, c'est une cessation, une finition, c'est l'accomplissement, l'arrêt, la dernière borne, il nous faut clore, clôturer, conclure, couronner ce sujet, dénouer cette affaire, ce thème est épuisé, il faut l'expédier, le mener à bien, fignoler cette fermeture, y mettre la dernière main... la dernière main... 

C'est la fin, il nous faut conclure C'est fini, on arrive au bout... ça va s'interrompre.... On y est c'est vraiment fini oui, c'est l'épilogue le point final la conclusion le terme enfin... On y arrive nous touchons au but, c'est l'aboutissement... le dénouement, la fin du voyage, l'extrémité finale, l'ultime frontière, l'issue, la résolution, c'est là que tout va se terminer, s'arrêter, cesser.... couper, stopper, s'achever, s'éteindre, se tarir, s'estomper, s'escamoter... nous allons partir, nous tirer, caleter, nous carapater, appareiller, battre en retraite, vous brûler la politesse, débarrasser le plancher, décamper, décaniller, décarrer, dégager, déguerpir, déménager, déserter le paysage, détaler, émigrer, foutre le camps, filer à l'anglaise, lever le siège, mettre les bouts, mettre les voiles, prendre congé, prendre la poudre d'escampette, prendre le large, prendre nos cliques et nos claques, prendre nos jambes à notre cou, nous barrer, nous casser, nous cavaler, nous débiner, nous défiler, nous dérober, nous mettre en route, nous tailler, nous trisser, tirer notre révérence....

Tout va maintenant se dénouer, se régler, finir, finir, finir, finir, se dissiper, Nous allons compléter la chose, définitivement, y mettre la dernière main, couper court... tout est consommé ! ...... nous avons couronné le tout, cette pièce va décéder, disparaître, nous allons entonner son chant du départ, elle a épuisé ses dernières ressources, il faut expédier les ultimes affaires courantes, fermer ce dossier définitivement, tout sera mort, nous aurons parachevé cette oeuvre, nous allons la parfaire, nous allons partir, nous ne faisions que passer, comme toute chose il faut disparaître, périr, il faut rompre le cycle...........

En musique .......... voilà, voilà, voilà...

Maintenant que les musiciens s'en sont donné à coeur joie nous allons enfin pouvoir conclure cette magnifique fin différée.... qui va maintenant gentiment s'amenuiser, s'arrêter petit à petit, s'éteindre, s'évanouir, s'interrompre, se dénouer pour finalement passer, succomber de sa belle mort, se tarir, trépasser.... Elle va atteindre sa dernière borne, son aboutissement, voici venir le bout du bout, le confins des confins, l'extrême, frontière finale, l'ultime lisière, le jour dernier, le dernier sommeil, son dernier soupir, dernier souffle, sa disparition, la cessation du grand voyage, le plongeon définitif, nous voilà rendu, c'est le repos éternel, voici son tombeau, l'extrémité finale, Quel bilan, quel couronnement, quelle apothéose.....

Il faut que ça cesse, que ça cesse, que ça cesse, que ça cesse, que ça cesse, que ça cesse... allez COUCHé !... qu'on stoppe qu'on en finisse, allez, partez !, dégagez ! disparaissez, foutez le camp, caletez, dépeuplez moi ces notes, détruisez les, que cela se dissolve, allez, vite, et non pas une éclipse mais une disparition pure et simple, un effacement, un effondrement, allez, stop... et vite allez, stop, je vous en prie, je vous en supplie... bououhhhh oiiinnn... j'ai promis au public que c'était fini, qu'on était au bout du tunnel... s'il vous plait... que tout s'arrête, finisse pour de bon, qu'on ne laisse pas ceci décliner, agoniser tout ceci trop longtemps, il faut liquider le problème, prendre une décision, lui donner le coup de grâce... trouver son bourreau, c'est fastidieux, assommant, ennuyeux, lassant, moribond... mon Dieu, quelle décadence, quelle décomposition, décrépitude,... quelle détresse d'en arriver à ce pareille extrémités, quel sinistre râle... je suis fatigué... ah, enfin.... Cela semble s'arrêter pour de bon... chhuuuut, taisez-vous, je n'ai pas envie de post scriptum, de complément, addenda, apostille, postface et autres explications complémentaires... Je suis usé, vidé, vide, essoré mais tranquille, enfin dans la vacuité désertique du néant, détruit mais enfin tout s'est arrêté, le spectacle est complet, achevé... Nous en voici débarrassés, tout s'est dégarni, démeublé, dénudé, dépeuplé, dépouillé, désempli, quelle heureuse solitude, joie de l'inanimé, l'infréquenté, l'inhabité, l'inoccupé....

Voici le silence infini, perpétuel... le vide intégral, la parfaite vacuité, l'insondable perfection cosmique, le plein, désert, le rien dans sa plénitude, la profonde perpétuité, un espace complètement pur et vacant, ouvert.. ah quel souverain vacuum, le zéro à son summum, la nudité suprême, insondable abîme, pleine inconsistance, totale inexistence.... non-être.

Auteur: MG

Info: 2008, texte d'une création humoristico-musicale, non aboutie, qui consistait à extendre la plus possible la fin d'un spectacle sur scène. Le lien en début de texte conduit vers une pré-maquette musicale de la chose qui avec ce texte et les images peut être appréhendée comme un triple codage

[ excipit ] [ exagération ] [ synonymes ]

 

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