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menstruation

A ceux qui ne considèrent pas la protection hygiénique comme un produit de première nécessité, j'aimerais rappeler que c'est une des premières choses que demandent les femmes qui vivent dans la rue, dans des zones de guerre ou de grande pauvreté. Parce qu'elles ne disposent pas de protections, des millions d'écolières dans certains pays d'Afrique ne vont tout simplement pas à l'école quand elles ont leurs règles, et utilisent, selon un rapport de l'Unesco, des feuilles sèches, de la boue, de la bouse, des peaux d'animaux, des chiffons ou du papier hygiénique qui les exposent non seulement à l'inconfort, mais aussi aux infections, à plus forte raison quand elles ont été victimes de mutilations sexuelles.*

Auteur: Thiébaut Elise

Info: Ceci est mon sang, p. 125. * Comme 200 millions de femmes dans le monde, selon les statistiques de l'OMS dans son 'Aide-Mémoire' publié en février 2016.

[ misère ] [ conflits ]

 

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décor

Une maison en pierres sèches posée sur la plateforme arasée, au sommet de la colline. Aucune branche haute des oliviers des coteaux ne parvenait à la masquer réellement, elle n'avait pas d'âge. La base des murs semblait d'une plus grande ancienneté, indéterminée, composée au fruit de blocs rustiques et quasi cyclopéens qui s'élevaient sur un pan en rétrécissant et en laissant deviner la première existence d'une tour de guet. Le reste de la bâtisse, comme s'il avait fallu reconstruire sur les vieilles ruines pour en exorciser les outrages, révélait une mosaïque étrange de pierres de taille en granit rouge de proportions diverses. Des linteaux massifs qui avaient été autrefois des idoles vénérées étaient posés sur les encadrements des meurtrières et des portes basses.

Auteur: Biancarelli Marc

Info: Orphelins de Dieu

[ étrange ] [ habitation ]

 

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pensée-d’homme

Oui, pensais-je, cette femme était la mort, la mort des danses macabres représentées en fresques dans les églises, mais elle était aussi le néant autour duquel je tournais, depuis si longtemps, et qui finalement se présentait à moi sous sa véritable apparence.
Je grimpai donc sur le lit et me jetai sur ces os avec une relative ardeur.
Au fond, réfléchissais-je tandis qu'elle se pressait contre moi, enserrant mes flancs de ses cuisses, poussant contre mon ventre les os de son bassin, c'était là une sensation neuve et étrange de posséder un squelette en pénétrant dans son sexe tendre et vivant qui y demeurait encastré un peu comme un chaud nid d'oiseau reste pris entre les branches sèches et froides d'un arbre pétrifié par l'hiver.

Auteur: Moravia Alberto

Info: L'attention

[ baisant ] [ forniquant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

indulgence

On est en famille, on s’engueule, on se toise, on s’insulte en secret parfois, à cause des convictions politiques, à cause de cette incompatibilité. Avec l’amour qui va avec, ça fait une mer agitée. On monte au créneau, souvent on n’en croit pas ses oreilles, mais on trinque à l’anniversaire du petit dernier. On parvient à sauver cela. On se dit des phrases sèches, on ne se comprend pas, ça tangue sévèrement quand l’un des deux défend son opinion, on se vole dans les plumes, et pourtant on se concerte pour le cadeau des parents. On passe sur les entêtements, les égarements, on ferme les yeux sur les choix de vie, on est tolérant. C’est le mot sacré, la tolérance. On tolère parce que frère et sœur.

Auteur: Giraud Brigitte

Info: Vivre vite

[ parenté sacrée ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

symbole déclencheur

Les svastikas

Dans une ville d'Extrême-Orient, on a l'habitude d'indiquer les restaurants végétariens par des svastikas rouges – signes qui, depuis la nuit des temps, symbolisent l'ardeur du Soleil et la force vitale. Cela facilite grandement la vie d'un végétarien dans une ville qu'il ne connaît pas – il lui suffit de lever la tête et de se diriger vers ce signe. Et là, on sert du curry de légumes (très nombreuses variétés), des "pakoras", des samoussas, des légumes à la sauce Korma, des pilafs, des boulettes et aussi – ce que j'aime le plus – des galettes d'algues sèches roulées et farcies de riz.

Au bout de quelques jours, je suis conditionnée comme le chien de Pavlov – à la vue d'un svastika, je commence à saliver.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Les Pérégrins, p. 307

[ réflexe conditionné ] [ nourriture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

science-fiction

La machine rôdait, inlassable. Le vent inclinait les antennes, le soleil jaunissait les feuilles des arbres, mangeait la peinture des volets, le temps ridait les hommes et endormait la ville, mais la Machine rôdait, éternelle. Elle parcourait, jour après jour, nuit après nuit, les rues larges et sèches, elle interrogeait les rares passants : "Qui êtes-vous ? Votre nom ? Votre adresse ? Que faites-vous ici ? A cette heure ?"
Elle saluait les habitants. Elle s'introduisait dans les maisons, silencieuse, indécelable, et fouillait. Elle gardait et protégeait la ville. Elle désinfectait minutieusement et détruisait avec un air de fatalité tout ce qui n'était pas de la ville. Elle errait et cherchait, entre les carrés d'herbe et les marronniers calmes, dans les cours fraîches et dans les petites forteresses tièdes et closes, les espions venus des autres Villes, les étrangers...

Auteur: Collectif

Info: Fiction n° 30, extrait de :Les Villes, nouvelle du Fiction, éditions Opta, mai 1956

[ robot ] [ automate ] [ canevas ]

 

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nature

L'herbe nouvelle, de ce côté ensoleillé du ravin, était haute et drue. L'odeur fade de la terre noire chauffée par le soleil n'arrivait pas à couvrir l'arôme très fin des violettes en fleur. Des violettes, il y en avait sur les jachères et parmi les tiges sèches du mélilot, elles se déployaient en broderie de couleur le long d'une lisière très ancienne, et, dans l'herbe fanée de l'autre année, sur les friches dures comme pierre, leurs yeux regardaient le monde avec la pureté de l'enfance. Elles achevaient de vivre dans la steppe vaste et profonde le temps qui leur était donné ; déjà, des tulipes d'un éclat fabuleux les remplaçaient sur la pente, dressant vers le soleil leur calice écarlate, ou jaune, ou blancs ; et le vent portait au loin dans la steppe les parfums mêlés des fleurs.

Auteur: Cholokhov Mikhaïl

Info: Le Don paisible

[ littérature ]

 

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enfance

Tout m'était fraternel. J'aimais les papillons amoureux empêtrés dans la trame noirâtre d'un chêne, battant désespérément des ailes en une pluie de poussière blanche, la belle araignée de velours aux pattes sèches qui déroulait dans l'air tremblé son fil argenté pour qu'il vienne s'accrocher au duvet collant d'une feuille ; elle sondait avec sa fine patte le fil avant de s'y élancer franchement pour tisser sa toile. A l'intérieur de ma main, une mouche que j'avais capturée au vol bourdonnait désespérément. Je caressais une chenille, fraîche et lisse, qui se froissait comme un petite feuille morte ; je retenais prisonnière par ses longues ailes bleutées la libellule ; je plongeais le bras dans l'eau pour en ressortir brusquement un petit crapaud au ventre jaune et noir ; l'abdomen d'une guêpe essayait de se tordre contre mon doigt et d'y accoucher de son dard...

Auteur: Scipio Slataper

Info: Années de jeunesse qui vous ouvrez tremblantes..., p 48

[ nature ] [ émerveillement ] [ insectes ] [ contemplation ]

 

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gaz

Les pets muets, vulgairement appelés vesses, n'ont point de son et se forment d'une petite quantité de vents très humides. [...] Les vesses sont ou sèches ou foireuses. Les sèches sortent sans bruit et n'entraînent point avec elles de matière épaisse. Les foireuses, au contraire, sont composées d'un vent taciturne et obscur. Elles emportent toujours avec elles un peu de matière liquide ; les vesses ont la vélocité d'une flèche ou de la foudre, et sont insupportables à la société, par l'odeur fétide qu'elles rendent. [...]
J'ai lu quelque part qu'un diable du pays latin voulant un jour lâcher un pet, ne fit qu'une vesse foireuse dont il emberna ses culottes et que, maudissant la trahison de son derrière, il s'écria avec colère et indignation : " Nusquam tuta fides " (" Il n'y a donc plus de bonnes foi dans le monde ") !

Auteur: Hurtaut Pierre-Thomas-Nicolas

Info: L'art de péter

[ flatulence ]

 

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femmes-par-femmes

Tante, qu'est-ce qu'une jolie chatte pour un homme ?
- Un sexe charnu mais bien dessiné, plein sans être mal seyant, aussi bon aux baisers qu'une bouche généreuse, aux lèvres pareilles à des anémones humides, aux parois presque sèches, au toucher comme sucre fondant, niché dans une croupe somptueuse, où la verge glisse avec entrain et se retire à contrecoeur.
- Mais encore ?
- Une bonne fente est étroite sans être gênante, humide sans trop couler, chaude et musclée. Son monticule se love tout naturellement dans la paume qui le cueille. Il est doux au toucher, rebondi comme le dos lisse d'une grenade, ou légèrement incliné vers le bas. Une fente ça clapote comme les fontaines dès qu'un doigt s'y aventure, ou un membre, ou une langue. Qu'on ne s'avise pas de dire qu'elle doit rester inerte, ou ne pas frémir. Dieu a créé la fente et le plaisir. Les deux.

Auteur: Nedjma

Info: La traversée des sens, p 157

[ vagin ]

 

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