Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 321
Temps de recherche: 0.0542s

femmes-hommes

À l'âge de quinze ans Annabelle faisait partie de ces très rares jeunes filles sur lesquelles tous les hommes s'arrêtent, sans distinction d'âge ni d'état; de ces jeunes filles dont le simple passage, le long de la rue commerçante d'une ville d'importance moyenne, accélère le rythme cardiaque des jeunes gens et des hommes d'âge mûr, fait pousser des grognements de regret aux vieillards. Elle prit rapidement conscience de ce silence qui accompagnait chacune de ses apparitions, dans un café ou dans une salle de cours, mais il lui fallut des années pour en comprendre pleinement la raison. Au CEG de Crécy-en-Brie, il était communément admis qu'elle "était avec" Michel; mais même sans cela, à vrai dire, aucun garçon n'aurait osé tenter quoi que ce soit avec elle. Tel est l'un des principaux inconvénients de l'extrême beauté chez les jeunes filles: seuls les dragueurs expérimentés, cyniques et sans scrupule se sentent à la hauteur; ce sont donc en général les êtres les plus vils qui obtiennent le trésor de leur virginité, et ceci constitue pour elles le premier stade d'une irrémédiable déchéance.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Les particules élémentaires

[ séduction ] [ simulation ] [ fausseté ] [ mécanisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Richerd se retourna pour se trouver nez-à-nez avec Jessica. Elle portait les cheveux en hauteur sur le crâne et ils encadraient parfaitement son visage par des accroches-coeurs bruns. Elle était très belle. Elle lui souriait; c'est le sourire qui le décida.
- Bonjour Jessica, dit-il. Comment vas-tu?
- Bonjour. Vous n'allez pas me croire, mais mon assistant a négligé de noter quel journal vous envoie, monsieur, euh...
- Journal? demanda Richard.
- J'ai dit journal? reprit Jessica avec un rire cristallin et doux qui se moquait d'elle-même. Magazine... Chaîne de télévision. Vous faites bien partie des médias?
- Tu as une mine superbe, Jessica, répondit Richard.
- Je crains de ne pas vous situer, avoua-t-elle avec un sourire espiègle.
- Tu t'apelles Jessica Bartram. Tu es cadre en marketing chez Stocktons. Tu as 26 ans. Ton anniversaire tombe le 23 avril et, dans le feu de la passion, tu as la manie de fredonner la chanson des Monkees "I'm a believer"...
Jessica ne souriait plus.
- C'est une plaisanterie? demanda-t-elle d'une voix glacée.
- Oh, et nous sommes fiancés depuis dix-huits mois.

Auteur: Gaiman Neil

Info: Neverwhere

[ dialogue ] [ plan drague ] [ littérature ] [ séduction ]

 

Commentaires: 0

moches

D’après mon principe, on peut trouver dans toute femme quelque chose d’extrêmement intéressant, le diable m’emporte, ce qu’on ne trouverait chez aucune autre. Il faut seulement savoir le trouver, voilà tout le secret ! C’est un don ! Pour moi il n’y avait pas de laiderons : le seul fait d’être une femme, c’est déjà la moitié de tout... mais comment pourriez-vous le comprendre ! Même chez les vieilles filles on trouve quelquefois des choses telles qu’on est stupéfait de voir que les autres imbéciles ont pu les laisser vieillir sans les remarquer ! La va-nu-pieds, le laideron, il faut l’étonner tout d’abord, voilà comment il faut s’y prendre avec elle. Tu ne le savais pas ? Il faut l’étonner jusqu’à l’extase, au point qu’elle en soit transpercée, au point de la plonger dans la confusion à l’idée qu’un pareil seigneur s’est épris d’une souillon comme elle. Il est vraiment agréable de savoir qu’il y aura toujours au monde la canaille et les maîtres, on trouvera donc toujours une souillon et tu seras toujours son maître, et c’est tout ce qu’il faut pour être heureux dans la vie !

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 174

[ technique de séduction ] [ femmes-hommes ] [ pouvoir ] [ éducation du regard ]

 
Commentaires: 7
Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée-de-femme

La peur de ne pas plaire, de ne pas correspondre aux attentes, la soumission aux jugements extérieurs, la certitude de ne jamais être assez bien pour mériter l’amour et l’attention des autres traduisent et amplifient tout à la fois une insécurité psychique et une autodévalorisation qui étendent leurs effets à tous les domaines de la vie des femmes. Elles les amènent à tout accepter de leur entourage ; à faire passer leur propre bien-être, leurs intérêts, leur ressenti, après ceux des autres ; à toujours se sentir coupables de quelque chose ; à s’adapter à tout prix, au lieu de fixer leurs propres règles ; à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, se condamnant ainsi à un état de subordination permanente ; à se mettre au service de figures masculines admirées, au lieu de poursuivre leurs propres buts. Ainsi, la question du corps pourrait bien constituer un levier essentiel, la clé d’une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences conjugales à celle contre les inégalités au travail en passant par la défense des droits reproductifs.

Auteur: Chollet Mona

Info: Beauté fatale

[ femmes-par-femme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

science des sentiments

Cette fascination projetée, si l'on peut dire, par les Don Juan sur les Elvire, - pour rappeler le symbole immortel qu'en a donné Molière - a été bien souvent signalée et aussi souvent déplorée. Elle demeure un problème encore insoluble. Quelques-uns veulent y voir un pendant féminin de cette folie masculine qu'un misanthrope humoriste a nommée le rédemptorisme, le désir de racheter les courtisanes par l'amour. D'autres y diagnostiquent une simple vanité. En se faisant adorer par un libertin, une honnête femme n'a-t-elle pas l'orgueil de l'emporter sur d'innombrables rivales et de celles que sa vertu lui rend le plus haïssables ? Peut-être tiendrions-nous le mot de cette énigme, en admettant qu'il existe comme une loi de saturation. Nous n'avons qu'une capacité limitée de recevoir des impressions d'un certain ordre. Cette capacité une fois comblée, c'est en nous une impuissance d'admettre des impressions identiques et un irrésistible besoin d'impressions contraires. Un petit fait corrobore cette hypothèse : cet attrait du libertin ne commence, chez les honnêtes femmes, que vers la trentième année et lorsque la vie vertueuse leur a donné tout ce qu'elle comporte de joies un peu sévères.

Auteur: Bourget Paul Charles Joseph

Info: in "Un coeur de femme", éd. Alphonse Lemerre, p. 33

[ séduction ] [ femmes-par-homme ] [ référence littéraire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

libéralisme sociétal

Voici donc venue l'ère de la pilule et de l'assignation à jouissance. Fin du droit de réserve sexuelle. Il faut que les femmes aient saisi qu'on les dépossédait de quelque chose d'essentiel pour qu'elles aient tellement résisté, par tout le spectre des actes "manqués", à l'adoption "rationnelle" de la pilule. Même résistance que celle des générations entières à l'école, à la médecine, à la sécurité, au travail. Même intuition profonde des ravages de la liberté, de la parole et de la jouissance sans entraves : le défi, l'autre défi n'est plus possible, toute logique symbolique est exterminée au profit du chantage à l'érection permanente (sans compter la baisse tendancielle du taux de jouissance lui-même ?)  La femme "traditionnelle" n'était ni refoulée ni interdite de jouissance : elle était tout entière dans son statut, nullement passive, et ne rêvant pas forcément de sa "libération" future. Ce sont les bonnes âmes qui voient rétrospectivement la femme de tout temps aliénée, puis libérée dans son désir. Et il y a un profond mépris dans cette vision, la même qu'envers les masses dites "aliénées" qu'on suppose n'avoir jamais été capable d'un cheptel mystifié.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: de la séduction (1988, 246 p., folio essais) p. 34, 35

[ société post 68 ] [ société de consommation ] [ émancipation néfaste ]

 

Commentaires: 0

écrivain

Si mes écritures ne me paraissent pas de nouveau trop insuffisantes, je sais que je les publierai un jour. Mais cela aussi, cela surtout, je le voudrais oublier. Songer au lecteur entraîne à trop de ruses inconscientes, et à des timidités qui affaiblissent, et à des hardiesses qui dévoient. Cela incite à telles séductions persuasives qui ne vont pas, peut-être, sans dangereuses concessions. Cela soulève d’autoritaires démonstrations qui vous troublent vous-même et vous en imposent. Il y a des vérités que je connais par intuition. Je n’ai aucun moyen de conduire un autre homme au lieu d’où se voit leur resplendissement. Si je songe à cet autre, je cacherai, lâche, le trésor dont l’étranger ne pourra soupçonner le prix. Ou bien, pour empêcher qu’on rie de mes richesses, pour les rendre remarquables et acceptables, je les disposerai dans le mensonge d’un ordre logique et superficiel ; je les inonderai de fausses lueurs qui éteindront les véritables lumières. Le lecteur est trop exigeant. Il y a des choses que j’ignore ou qui ne m’intéressent point ; mais lui entend que je les connaisse et que je les dise. Ses réclamations créent en moi un intérêt artificiel ou une fausse science.

Auteur: Ryner Han

Info: La Sagesse qui rit . Paris, Éd. du monde moderne, 1928 . Chapitre premier : "L’Art de Vivre et la Science de la Vie."

[ contrainte aliénante ] [ liberté ] [ sans interlocuteur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

tue l'amour

Je ne sais plus par quel détour la conversation en vint à l’attentat contre les Twin Towers, mais quand j’entendis la jeune femme qui m’accompagnait au Café Romand soutenir que le Président Bush en était l’initiateur, je fus surpris. Quand elle tenta de nous prouver l’implication de la CIA et du Mossad dans ce complot, je pressentis que le pire allait venir et que cette soirée serait notre dernière soirée. […] Cette jeune femme, universitaire de surcroît, était d’ordinaire réservée. Je ne sais pas quel vent mauvais l’emportait, mais il me fut difficile de ne pas réagir, l’invitant à ne pas entrer dans un délire antisémite, ce qu’elle récusa aussitôt, prétendant que des experts australiens – rien n’est plus farfelu que l’arrivée d’experts australiens dans un débat – avaient établi les faits. Son visage s’empourprait et elle perdait tout charme à mes yeux. Je ne parvenais plus à comprendre la séduction que cette ravissante helléniste avait exercée sur moi.

Face aux objections qui fusaient, elle se réfugia derrière les films de Michael Moore. L’erreur dans le jugement s’accompagnait d’une faute esthétique. J’étais consterné. Jamais je n’aurais soupçonné que cette sylphide se gavait de la démagogie infecte de ce bateleur obèse.

Auteur: Jaccard Roland

Info: Dans "Ma vie et autres trahisons", éd. Grasset & Fasquelle, 2013, pages 175-176

[ femme-par-homme ] [ collapsus ] [ débandage ]

 
Commentaires: 5
Ajouté à la BD par Coli Masson

sacré-profane

Fusionner la foi chrétienne avec un engagement "à gauche", c’est confondre la notion de l’ordre naturel avec l’ordre surnaturel et c’est la corruption de l’un par l’autre. L’espérance du royaume des Cieux se dégrade en théologie de la libération terrestre, en même temps qu’on perd de vue les inévitables limites de l’ordre naturel, parce qu’on transporte sur ce terrain du relatif des exigences radicales qui ne valent que dans l’ordre de la foi. Ce qui devrait être illumination de la connaissance théologie par la foi, devient aveuglement pour l’action politique.

Le combat politico-social constitue alors le seul champ d’existence où puissent s’investir les valeurs de la foi. Du même coup, il perd son autonomie qui est celle de la raison et de la justice. Toute imperfection, toute limite des organisations humaines, imperfections et limites inévitables et indéfinies, constituent alors un véritable défi pour une âme chrétienne ivre de ses exigences caritatives. Ne rêvant que de solutions totales, elle s’abandonne aux séductions totalitaires. 

[...] la foi intervient directement dans l’ordre temporel, pour nous rappeler que cet ordre n’est pas tout, qu’il y a autre chose, un autre monde, une autre cité, et nous sauver ainsi du terrible totalitarisme du politico-social.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 29-30

[ sécularisation ] [ confusion ] [ erreur catégorielle ] [ religion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Selon diverses enquêtes on retrouve parmi les fantasmes féminins et dans l'ordre des situations citées : revivre une situation antérieure ; être avec un autre partenaire ; penser à une scène d'un film érotique ; faire une fellation ; recevoir un cunnilingus ; penser à une scène romantique ; être séduite ; être désirée par plusieurs hommes ; voir des gens faire l'amour ; être attachée et stimulée par un homme. Les 3 grands axes des fantasmes féminins s'inscrivent autour de:
- La déresponsabilisation du plaisir (type masochiste), c'est à dire subir l'agressivité, être maîtrisée et obligée d'avoir des relations sexuelles avec un ou des inconnus, feindre de combattre et de résister avant de céder aux avances sexuelles d'un homme.
- La personnalisation ou non de l'objet sexuel, c'est à dire tantôt des scènes romantique ou le contenu est très personnalisé, c'est la personnalité du partenaire qui séduit, à la dépersonnalisation complète pour érotiser une partie du corps comme dans certains fantasmes de fellations.
- La séduction de type narcissique, c'est à dire être très séduisante, même trop, au point d'être désirée par plusieurs hommes, de susciter des réactions très forte, ou d'être au centre de sexualités de groupe, ou encore d'être désirée par des femmes.

Auteur: Internet

Info: http://sexologue.free.fr/main8.html

[ femmes-par-hommes ] [ phantasme ]

 

Commentaires: 0