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parenté

A Berne, je séjournai chez un diplomate indien, père de la femme du frère de la femme du frère de ma mère, et donc membre de la "famille" au sens indien du terme.

Auteur: Vikram Seth

Info: Deux vies

[ complexe ] [ éloignée ]

 

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végétal

Cet arbre... a échoué ici sous forme de graine il y a trente-cinq ans. Lorsqu'au terme d'un long voyage la graine s'est échouée sur le rivage, ici séjournaient un homme et une femme. Ils vivaient un amour difficile. Afin d'échapper au monde, ils étaient venus s'installer ici. En toute connaissance de cause. Ils voulaient faire de ce lieu un ailleurs. Mais leurs espoirs avaient été brisés. Le monde extérieur s'était manifesté et avait pesé de tout son poids sur leur amour. La graine qu'ils ont plantée a éclos et poussé : c'est l'arbre que vous avez sous les yeux. Vous avez devant vous leur désir et leur rêve projetés dans cet arbre. Vous êtes témoin de leur amour brisé, métamorphosé en arbre.

Auteur: Seung-U Lee

Info: La vie rêvée des plantes

[ littérature ] [ métamorphose ]

 

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mystérieux

Je vous conterai une autre de mes aventures et, sans doute, la plus fatale.
En ce temps-là, c'était en 1943, je séjournais dans l'ex-Pologne et dans l'ex-Varsovie, tout au fond du fait accompli. En silence. Le groupe ravagé de mes vieux compagnons et amis des ex-cafés Le Zodiaque, Ziemianska, Ips, se donnait rendez-vous tous les mardis dans un petit appartement de la rue Krucza et là, tout en buvant sec, nous essayions de continuer d’être des artistes, des écrivains, des penseurs... en reprenant nos anciennes conversations, nos ex-débats sur l'art... Je les revois encore assis ou bien étendus sur les divans dans la fumée épaisse, celui-ci un rien squelettique, cet autre un peu abîmé, mais tous criant et braillant. L'un criait : Dieu, un autre : l'art, un troisième : le peuple, un quatrième : le prolétariat, et nous discutions à perdre haleine et cela durait, durait - Dieu, l'art, le peuple, le prolétariat - mais un jour arriva un homme de trente à quarante ans, noir, sec, au nez aquilin, et il se présenta à chacun selon toutes les formalités d'usage. Après quoi, il n'ouvrit presque plus la bouche.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Dans "La pornographie", éd. Kultura, traduit par René Julliard, page 17

[ convictions ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

rêve

Une certaine nuit d'été, après matines, ma mère, ayant reposé ses membres sur un banc excessivement étroit, fut bientôt accablée par le sommeil, et il lui sembla qu'elle sentait son âme sortir de son corps. Son âme, après avoir été conduite comme à travers une galerie, se trouva transportée au bord d'un puits. Lorsqu'elle s'en fut bien rapprochée, il sortit, du fond de ce puits, des ombres d'hommes, dont la chevelure paraissait rongée de teigne, et qui voulaient la saisir de leurs mains et l'entraîner dans le gouffre. Mais voici qu'une voix, se faisant entendre derrière cette femme toute tremblante et misérablement agitée par leur attaque, s'adressa à eux et leur cria: "Gardez-vous de toucher à cette femme." Chassées par cette voix, les ombres se replongèrent dans le puits. Ainsi délivrée, elle s'arrêta sur le bord, et tout à coup elle vit apparaître mon père devant elle, avec la figure qu'il avait dans sa jeunesse. L'ayant regardé bien attentivement, elle lui demanda d'une voix suppliante s'il était, en effet, cet homme qu'on appelait Everard (car c'est ainsi qu'il se nommait jadis); et celui-ci lui répondit négativement. Il n'est pas étonnant que l'esprit ait nié d'être distingué par le nom qu'il portait autrefois, quand il était homme; car un esprit ne doit faire à un esprit d'autre réponse que celle qui convient aux choses spirituelles. Or, il serait complètement absurde de croire que les esprits puissent réciproquement avoir connaissance de leurs noms, puisque dans ce cas nous ne devrions, dans la vie à venir, connaître que ceux qui ont été des nôtres. D'ailleurs, il n'est nullement nécessaire que les esprits aient des noms, eux pour qui toute vision, toute science même de vision est intérieure. Celui qui apparaissait à ma mère, ayant donc nié qu'il s'appelât ainsi qu'elle disait, et ma mère cependant n'en ayant pas moins la conviction que c'était lui-même, lui demanda en quel lieu il séjournait: il lui indiqua une place non loin de celle où ils étaient. Elle lui demanda encore comment il se trouvait. Lui alors, découvrant son bras et son flanc, lui montra l'un et l'autre tellement meurtris, tellement déchirés de nombreuses blessures, que celle qui le vit en éprouva une grande horreur et un violent ébranlement dans tout son corps.

Auteur: Guibert de Nogent

Info:

[ songe ]

 

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