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intelligence

Un des chemins menant à l'IA forte sans intervention des humains, pourrait être le pendant informationnel du gène égoïste de Richard Dawkins. L'humain biologique ne serait alors que le simple initiateur d'une réaction en chaîne lui échappant immédiatement. Par exemple avec des programmes "comprenant" le langage naturel et connectés à l'Internet.
Les algorithmes les plus performants, ceux permettant de construire une base de connaissance avec l'accaparement des savoirs humains seraient alors sélectionnés, à l'image des gènes les plus performants. Une réaction en chaine s'ensuivrait, les générations de programmes se succédant de plus en plus rapidement sur des échelles temporelles de plusieurs ordres de grandeur inférieures à celle de l'évolution du vivant biologique.

Auteur: Boulant Roberto

Info: Comment faire naitre une IA forte, à l'insu de son plein gré ?

[ artificielle ] [ danger ]

 

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hypocrisie

Faire le tolérant ostensiblement et mépriser par-devers soi, ou entre amis sélectionnés : voilà pour Voltaire une ligne de conduite, sinon quasiment une règle de vie. Non sans délicatesse il donna la recette à Mme Deffand, et d'avoir déféré à son téléguidage elle se félicitait, écrivant à l'orfèvre en matière de mépris : "Je répète sans cesse ce que vous m'avez dit dans une de vos lettres, qu'il faut mépriser les hommes et qu'il faut les tolérer". Elle ajoutait, à la lumière de l'expérience : "[C]e qui est de singulier et d'heureux, c'est qu'ils sont contents de la tolérance, et ne s'aperçoivent point du mépris, on aurait donc grand tort de n'en point user ainsi."

Auteur: Martin Xavier

Info: Dans "Voltaire méconnu", pages 203-204

[ vacherie ] [ dissimulation ] [ sournois ] [ manipulation psychologique ]

 

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reproduction

Ou l'on achète du sperme congelé dans un centre d'insémination artificielle et on le glisse au bon moment dans le ventre de Madame. Ou l'on branle Monsieur. Dans les porcheries qui disposent de verrats génétiquement sélectionnés, un ouvrier s'enferme dans une pièce avec l'un des champions et un mannequin de monte. Lequel est une poupée gonflable qui ne se gonfle pas. Il faut que le verrat bande, il faut ce qu'il faut, de manière à ce que le prolo de service puisse recueillir une belle dose d'éjaculat dans un récipient ad hoc. Ensuite, comme dans le cas précédent, il conviendra d'injecter la semence. C'est stressant, vraiment stressant. Ne pas hésiter à insulter l'animal s'il n'arrive pas à donner son sperme dans des temps raisonnables. Le traiter de "gros tas", de "grosse merde" ne sert pas à grand-chose sur un plan pratique, mais soulage.

Auteur: Nicolino Fabrice

Info: Bidoche. L'industrie de la viande menace le monde

[ animal ] [ industrie ] [ orgasme ]

 

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question

Les gens sont faits d'histoires. Nos souvenirs ne sont pas l'accumulation impartiale de chaque seconde vécue ; ils sont le récit que nous avons assemblé à partir de moments sélectionnés. C'est pourquoi, même lorsque nous avons vécu les mêmes événements que d'autres personnes, nous ne construisons jamais des récits identiques : les critères de sélection de ces moments sont différents pour chacun, reflétant notre personnalité. Chacun de nous a remarqué les détails qui ont attiré son attention et s'est souvenu de ce qui était important pour lui, et ces récits que nous avons construits ont façonné notre personnalité à leur tour.

Mais, me suis-je demandé, si tout le monde se souvenait de tout, nos différences seraient-elles réduites à néant ? Qu'adviendrait-il de notre sentiment d'identité ? Il m'apparut qu'un souvenir parfait ne pouvait être un récit, pas plus qu'une séquence de caméra de sécurité non retouchée pouvait constituer un long métrage.

Auteur: Chiang Ted

Info: Exhalation

[ individuation ] [ mémoire individuelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

protocole expérimental

L’idée était d’émettre une intention et de sélectionner, au hasard, des éléments susceptibles de se manifester dans la réalité par le biais d’une synchronicité, puis de voir si cette dernière et ses éléments constitutifs avaient du sens au regard de la demande, de l’intention posée. A l’époque, j’ai choisi des animaux volontairement. Il me semble, en effet, que la synchronicité a été un moteur évolutif pour les peuples de chasseurs-cueilleurs et qu’une forme très ancienne de magie de la chasse était fondée sur la synchronicité. J’ai donc supposé qu’il serait plus facile à notre conscience de percevoir des animaux en adoptant le même type d’attention flottante que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. J’ai ensuite choisi un archétype pour leur capacité à s’exprimer et à se consteller par le biais de la synchronicité. […] J’ai donc imaginé mon protocole comme suit : un animal à faire surgir dans le réel de manière synchronistique grâce aux propriétés de manifestations dans la réalité d’un archétype couplé à celui-ci. Et surtout, condition indispensable, ces deux éléments doivent être sélectionnés au hasard.

Auteur: Leterrier Romuald

Info: Dans "Se souvenir du futur", page 138

[ contrôle intentionnel ] [ conscientisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

oiseaux

Aube d'octobre

Il fait un peu plus froid.

Le rouge-queue chante dans l'aube qui se dissipe.

C'est comme si chantait un charbon.

   

En plein midi, soudain, deux martinets très haut dans le ciel à côté d'un nuage en forme de tour blanche, légère — comme je ne sais quelle apparition foudroyante, énigmatique, ou quelle mesure de la hauteur de l'air, quelle révélation de l'espace aérien, quelle flèche de fer dans le cœur. Une joie bizarre, d'à peine une seconde — et en me relisant, je me rappelle le gerfaut des Solitudes, "scandale bizarre de l'air" —, une lettre tracée sur le bleu puis effacée, un trait — ou le crochet d'un hameçon ? Sait-on qui a pu vous ferrer ainsi ?  



La fauvette dans le tilleul : chant extraordinairement, mystérieusement clair, comme s'il traversait, transperçait une enveloppe, franchissait une limite.

  

Fauvette

dernier oiseau parleur en plein été

de quoi me parles-tu ainsi de loin en loin

dans le feuillage du tilleul ?

De quoi peut donc parler voix si limpide ?


Auteur: Jaccottet Philippe

Info: Autres journées, Fata Morgana, 1987, pp 28, 34, 46, 82, 88 - extraits sélectionnés par Tristan Hordé

[ question ]

 

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analogies

Ce que ces deux sciences de l'identification et de la mémoire (recognition), l'évolution et l'immunologie, ont en commun ne se retrouve pas dans les systèmes non biologiques tels que les étoiles "en évolution". Ces systèmes physiques peuvent être expliqués en termes de transfert d'énergie, de dynamique, de causes et même de "transfert d'informations". Mais ils ne présentent pas de répertoires de variantes prêtes à interagir par sélection pour donner une réponse démographique selon un principe héréditaire. L'application d'un principe sélectif dans un système d'identification et de mémoire (recongnition) ne signifie pas nécessairement que les gènes doivent être impliqués, mais simplement que tout état résultant de la sélection est fortement corrélé dans sa structure avec celui qui l'a engendré et que cette corrélation continue à se propager. Il est aussi inexact aussi de dire que la sélection ne peut pas introduire des variations elle-même. Mais une constance ou une "mémoire" des événements sélectionnés est nécessaire. Si les changements sont si rapides que ce qui a été sélectionné ne peut émerger dans la population ou est détruit, un tel  système d'identification et de mémoire (recognition) ne survivra pas. La physique en tant que science dure ne traite pas de tels systèmes de reconnaissance (recognition), qui sont par nature des structures biologiques avec continuité historique. Mais toutes les lois de la physique s'appliquent néanmoins aux systèmes d'identification et de mémoire (recognition).

Auteur: Edelman Gerald Maurice

Info: Bright and Brilliant Fire, On the Matters of the Mind (1992), 79

[ macrocosme ] [ microcosme ] [ organique ] [ inorganique ] [ tétravalence ]

 

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sémiotique

Comment Peirce définit-il le signe ? Il nous propose deux types de définitions.
La première est la plus formelle, elle est explicitement fondée sur les trois catégories : "Un Signe ou Representamen est un premier qui entretient avec un second appelé son objet une relation triadique si authentique qu'elle peut déterminer un troisième, appelé son interprétant, à entretenir avec son objet la même relation triadique qu'il entretient lui-même avec ce même objet" (2.274).

Peirce, fréquemment, définit également le signe en termes de pensée et d'interprétation humaine. "Un Signe, ou Representamen, est quelque chose qui tient lieu pour quelqu'un de quelque chose sous quelque rapport ou à quelque titre. Il s'adresse à quelqu'un, c'est-à-dire crée dans l'esprit de cette personne un signe équivalent ou peut-être un signe plus développé. Ce signe qu'il crée, je l'appelle l 'interprétant du premier signe. Ce signe tient lieu de quelque chose : de son objet. Il tient lieu de cet objet non sous tous rapports, mais par référence à une sorte d'idée que j'ai appelée quelquefois le fondement du representamen"(2.288).

Peirce préfère le premier type de définition qui est plus formel parce que ce ne sont pas, à strictement parler, l'esprit et les idées qui expliquent les signes, mais plutôt la théorie des signes qui explique l'esprit, la pensée et les idées. La séméiotique n'est pas à la base de la seule logique, mais aussi de l'anthropologie et de la psychologie. L'homme est un signe, et l'esprit est une suite logique d'interprétants. J'utiliserai dans cet article le mot "signe", comme le faisait habituellement Peirce, plutôt que le néologisme "representamen". Par "signe", j'entends la relation triadique du fondement, de l'objet et de l'interprétant. Comme notre usage habituel du mot est parfois plus proche de ce que PEIRCE entend par "fondement", j'écrirai parfois "signe-fondement" lorsqu'il s'agira de clarifier la signification.

Les signes ne constituent donc pas une classe d'entités parmi d'autres, comme par exemple les souris parmi les animaux ou les tables dans l'ensemble du mobilier. Tout peut participer de la relation -signe, que ce soit comme fondement, objet ou interprétant. Tout dépend de la place occupée dans le signe : comme premier, second ou troisième. Lorsqu'il est seul, le fondement est un signe virtuel, mais ce n'est pas encore un signe. Lorsqu'ils sont ensemble, le fondement et l'objet constituent également un signe virtuel. Sans l'interprétant, ce ne sont pas encore véritablement des signes.

Auteur: Savan David

Info: La séméiotique de Charles S. Peirce. https://www.persee.fr/doc/lgge_0458-726x_1980_num_14_58_1844. Les références entre parenthèses qui suivent les citations renvoient au volume et au numéro de paragraphe des Collected Papers de Peirce, sélectionnés et présentés par Paul Weiss et Charles Hartsone, et publiés par Harvard University Press en 8 volumes, 1932- 1954. Trad : F. Peraldi

[ mémoire externe ] [ mathématiques ] [ langage ] [ concepts ]

 
Mis dans la chaine

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femmes-hommes

Les hommes montrent des activations plus importantes que celles des femmes dans les zones cérébrales liées du langage. C'est ce que viennent d'observer les chercheurs du CNRS de l'Université de Montpellier I et III. Pour ce faire ils ont étudié l'ampleur des activations cérébrales liées aux performances élevées et faibles en fluidité verbale chez les hommes et les femmes. Ils ont constitué deux groupes d'hommes et deux groupes de femmes sélectionnés sur la base de leurs performances soit élevées, soit faibles à une tâche de langage (génération de mots). Puis, ils ont demandé à chacun des participants des quatre groupes selon un protocole d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle de générer mentalement le plus grand nombre possible de mots commençant par une lettre donnée. Les chercheurs ont alors observé, en recourant à une technique d'IRMf, que des zones cérébrales sont activées différemment en fonction du sexe mais aussi de la performance verbale.
Ainsi, quel que soit le nombre de mots générés, les hommes activent davantage que les femmes les zones cérébrales classiques du langage. Par ailleurs, quel que soit le sexe de la personne, les participants ayant une performance verbale faible activent davantage une zone cérébrale (le cingulaire antérieur) tandis que ceux montrant une performance verbale élevée activent plus le cervelet. Les chercheurs ont aussi mis en évidence les effets combinés du sexe et de la performance verbale dans l'ampleur des activations de zones cérébrales particulières.
- Le groupe d'hommes ayant de hautes performances en fluidité verbale activent davantage que les trois autres groupes de participants deux zones cérébrales (le précunéus droit et le cortex préfrontal dorsolatéral gauche) et plus faiblement une autre zone (le gyrus frontal inférieur droit),
- Chez les femmes ayant des performances faibles en fluidité verbale, les chercheurs ont observé une activation plus importante du cingulaire antérieur gauche que chez les femmes ayant des performances élevées.
En dissociant pour la première fois les effets du sexe et de la performance sur l'ampleur des activations cérébrales, cette étude montre soit un effet exclusivement lié au sexe de la personne, soit un autre effet exclusivement lié à la performance, soit un effet lié aux deux facteurs dans des régions cérébrales différentes. Les auteurs concluent que pour explorer les corrélats neuraux de la fluidité verbale en visant à connaître les différences liées au sexe, il est impératif de prendre en compte les niveaux de performances pour ne pas fausser les conclusions.

Auteur: Internet

Info: revue Cortex février 2009

[ sciences ]

 

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ontologie linguistique

En 1867, Charles Sanders Peirce, alors âgé de vingt-huit ans, publie On a New List of Categories (1.545-1.559). Dans ce texte étonnant, il esquisse le fondement métaphysique d'une philosophique séméiotique et il entreprend l'élaboration d'une définition et d'une classification scientifique des signes. Le texte commence par une étude de la substance et de l'être et Peirce y formule l'hypothèse de l'existence des trois catégories fondamentales de l'être, qu'il nommera ultérieurement Priméité, Secondéité et Tiercéité, et grâce auxquelles il définit le representamen.

Un representamen est une relation triadique dans laquelle un fondement est relié à un objet par le biais d'un interprétant. La définition peircéenne du representamen est intentionnellement formelle et générale. Peirce prétendait alors que la sémiotique était une science de base et qu'elle constituait le fondement de la logique, de la psychologie et de la sociologie. Dans ses écrits ultérieurs, il a indiqué qu'il préférait utiliser le mot "signe" pour désigner les representamen dont la pensée et l'action humaines sont les interprétants. Comme il existe trois types de representamen ou de relations-signe, il s'ensuit qu'il existe trois sciences séméiotiques subsidiaires. Premièrement la grammaire formelle qui est l'étude des fondements des signes étudié en eux-mêmes et indépendamment de leurs relations avec leurs objets ou leurs interprétants. Deuxièmement la logique ou critique qui est l'étude de la relation des signes à leurs objets. Troisièmement la rhétorique formelle qui est l'étude de la relation des signes et de leurs interprétants.

Peirce a repris ces termes à la philosophie grecque et à la philosophie médiévale, mais il est évident qu'il a anticipé sur la syntaxe, la sémantique et la pragmatique. C'est également dans cet article de 1867 que Peirce a introduit la tripartition des signes en "indice", "icône" et "symbole". Il tient la séméiotique pour une science première par rapport à la logique et il considère qu'elle constitue une base pour la logique des termes, des propositions et des arguments. La séméiotique fonde également les trois formes de raisonnement qu'on utilise dans les sciences : hypothèse, déduction et induction. A la même époque que cet article sur les catégories, Peirce a écrit et publié toute une série d'articles particulièrement brillants dans lesquels il a développé sa théorie de manière plus détaillée, et dégagé plus complètement ses applications à l'étude de la logique, de l'histoire et de la méthodologie des sciences.

Il a également appliqué cette séméiotique à la psychologie et à la théorie des sociétés. L'homme est un signe. En fait l'homme est un signe extérieur, un signe dans le monde. Le corps de l'homme et ses actions constituent le médium matériel de l'homme-signe, tout comme l'encre et les sons constituent le médium matériel du langage. Les sensations et les émotions sont des "mots constitutionnels" (2.426, 5.291). Pendant les six années qui suivirent, Peirce en vint à penser que l'homme est un dialogue de signes, dans lequel le doute pose les questions tandis que les actions et les croyances sont les interprétants. Ces croyances et ces actions seront ultérieurement traduites en une conversation avec la société des signes. Peirce a esquissé une théorie de l'éthique dans laquelle ce sont des normes séméiotiques qui régissent la communauté en expansion où cette conversation a lieu.

Auteur: Savan David

Info: La séméiotique de Charles S. Peirce. https://www.persee.fr/doc/lgge_0458-726x_1980_num_14_58_1844. Les références entre parenthèses qui suivent les citations renvoient au volume et au numéro de paragraphe des Collected Papers de Peirce, sélectionnés et présentés par Paul Weiss et Charles Hartsone, et publiés par Harvard University Press en 8 volumes, 1932- 1954. Trad : F. Peraldi

[ communication ] [ pouvoir sémantique ] [ sémiotique ]

 

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