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séparation

"On n'aime personne que pour des qualités empruntées" : selon Pascal, c'est à l'amour des autres que l'on emprunte, dans un jeu de dupes, nos propres qualités. Parfaitement impropres. C'est pourquoi la séparation est cruelle. Soudain, je cesse d'être cette personne attirante, intelligente, généreuse ou drôle. Non pas que je l'aie vraiment été, mais je l'étais à tes yeux. C'est la certitude de mon identité qui vacille. L'illusion d'un moi s'évanouit. Qui suis-je encore maintenant que je ne suis plus rien pour toi ?

Auteur: Marin Claire

Info: Rupture(s), p 42

[ déstabilisante ] [ couple ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

séparation

<Zooey> Au faite ! Comment on fait pour retirer le "en couple" sur facebook ?
<Benjamin> Hum ... Dans un premier temps je te demanderais pourquoi tu le demandes à moi ?
<Zooey> Sérieusement .. Aide moi s'il te plaît
<Benjamin> Dans un second temps donc, je vais te dire d'aller sur le truc bleuâtre sous ta photo de profil et de cliquer sur la flèche à coté de en couple et tu mets célib'
<Zooey> Oh Merci ! Tu es génial !
<Benjamin> Troisièmement, je vais souligner l'absurdité de demander cela à ton copain.

Auteur: Internet

Info:

[ ambigu ] [ dialogue-web ]

 

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séparation

Quand nous débarquons à Sarajevo, nous recevons la guerre en pleine gueule.
(...) Tout à l'heure je vais revoir Izet, sa grandeur et son chagrin. En m'approchant du centre-ville, je m'approche de ses poèmes, de son Livre des Adieux où il se dit prêt à mourir.
Mais il vit. Il est là, ici, dans mes bras. Nous nous sourions, nous nous reconnaissons. Je reste longtemps enfermé dans ses larges épaules. Nos corps se parlent, nos vestes se frôlent, nos peu de souvenirs communs colorent nos visages, y dessinent des lumières. Le poème remplace la langue.

Auteur: Le Men Yvon

Info: Besoin de poème : Lettre à mon père, p 104

[ retrouvailles ]

 

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séparation

Il y a un An – que noter ?
Dieu – écrive le mot ! Je – ne puis –
Grâce ? Non, pas cela –
Gloire ? Va – pour Gloire –
Écris plus lentement – Gloire –

Pareil Anniversaire aura lieu –
Parfois – rarement – dans l’Eternité –
Quand des Séparés, plus que par le Malheur Banal –
Se verront – se repaîtront l’un l’autre de leur visage –
En un repas douteux, s’il peut se faire
Que leur Festin soit réel –

Je goûtai – insouciante – en ce temps-là –
Je ne savais pas que le Vin
Ne venait qu’une fois par Monde – Et toi ?

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 12, 296, traduction Claire Malroux

[ événement personnel ] [ totalité perdue ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

séparation

Je me décidai, suffit avec la douleur. Aux lèvres de leur bonheur nocturne, je devais faire adhérer les lèvres de ma revanche. Je n'étais pas une femme mise en pièce sous le coup d'une rupture, d'une absence, jusqu'à en devenir folle, jusqu'à en mourir. Seuls quelques menus éclats s'étaient arrachés de ma personne, pour ce qui était du reste, je me portais comme un charme. J'étais intacte, je resterais intacte. A ceux qui me font du mal, je leur rends la pareille. Je suis le huit d'épées, je suis la guêpe qui pique, je suis le serpent sombre. Je suis l'animal invulnérable qui traverse le feu sans se brûler.

Auteur: Ferrante Elena

Info: Les Jours de mon abandon

[ souffrance ] [ positiver ] [ détermination ]

 

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séparation

En retournant dans ce lycée, j’allais devoir vivre avec le souvenir de nous deux dans le regard de tous les autres. Les explications à une centaine de personnes. Non, nous ne sommes plus ensemble. Oui, il m’a plaquée. Oui, ça va.
Mais je n’allais pas bien. J’étais une imbécile – une pauvre idiote. Je m’étais toujours targuée de savoir cerner les gens et je pensais que James était courageux et aimant, qu’il m’aimait. Rien de tout cela n’était vrai. Il était faible et lâche, et il n’était même pas fichu de me regarder dans les yeux pour m’annoncer que c’était terminé.
Jamais plus je n’aurais confiance en mon propre jugement.

Auteur: Ware Ruth

Info: Promenez-vous dans les bois...

[ désarroi ] [ déséquilibre ] [ rupture ]

 

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séparation

La vieille du premier étage ouvrit doucement la fenêtre, elle ne veut pas qu'on sache qu'elle a cette faiblesse sentimentale, mais aucun bruit ne monte de la rue, ils sont déjà partis, ils ont abandonné ce lieu où presque personne ne passe, la vieille devrait être contente, ainsi elle n'aura pas à partager avec autrui ses poules et ses lapins, elle devrait être contente mais elle ne l'est pas, deux larmes sourdent de ses yeux aveugles et pour la première fois elle se demanda si elle avait une raison quelconque de continuer à vivre. Elle ne trouva pas de réponse, les réponses ne viennent pas toujours quand elles le devraient, et il arrive même souvent que la seule réponse possible soit de rester simplement à les attendre.

Auteur: Saramago José

Info: L'aveuglement

[ femme seule ] [ rapports humains ]

 

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séparation

Puisqu'il n'y a plus d'espoir, partons sur un baiser.

Pour moi tout est fini, je vous le dis sans honte,

Et je me sens heureux, le cœur vraiment léger,

De m'être libéré de vous à si bon compte.

Lors serons-nous la main, annulons tout nos vœux.

Si le hasard un jour voulait notre rencontre,

Que dans notre visage ou l'écho de nos yeux

Notre commun passé aucun signe ne montre.

En ce jour d'agonie où notre amour s'endort,

Où le pouls faiblissant la passion succombe,

Où la foi en priant veille à son lit de mort,

Et l'innocence enfin lui prépare une tombe,

Ce jour si tu voulais, quand tous le voient mourir,

Il pourrait grâce à toi par miracle guérir.

Auteur: Drayton Michael

Info: Idea, traduction inédite de Henri Suhamy

[ soulagement ] [ renouveau ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

séparation

A l'époque les passagers partant pour l'Amérique avaient coutume de monter sur le pont avec une pelote de coton. Ceux qui restaient à quai gardaient en main l'extrémité du fil. Tandis que le Giulia s'éloignait au son de sa corne de brume, une centaine de fils de coton se tendaient au-dessus de l'eau. Les gens criaient leurs adieux, agitaient frénétiquement les bras, tenaient à bout de bras des bébés pour qu'ils voient une dernière fois ceux dont ils ne garderaient pas le souvenir. Les hélices bouillonnaient ; les mouchoirs voletaient et, sur le pont, les pelotes de coton se mirent à se dévider. Rouge, jaune, bleu, vert, elles se déroulaient toutes les dix secondes, puis de plus en plus vite à mesure que le bateau prenait de la vitesse. Les passagers tenaient leur fil aussi longtemps que possible, conservant le contact avec les visages qui se faisaient de moins en moins discernables. Mais finalement, une par une, les pelotes arrivèrent à leur fin. Les fils de coton s'envolèrent, s'élevant dans la brise.

Auteur: Eugenides Jeffrey

Info: Middlesex

[ émigration ] [ adieux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

séparation

Et même s'ils n'étaient pas mariés, Mathilde était sa femme. Il repensa à ces mois maudits, à ce long tunnel qu'est la maladie. Quand on perd cette bataille-là, ça veut bien dire qu'on n'est pas si fort que ça. Du cancer de sa femme il ne dirait jamais rien, et à qui en parler d'ailleurs ? Il gardait juste en tête ces petites marches qu'ils faisaient tous les deux dans les couloirs de l'hôpital, de la chambre jusqu'à la machine à café, à la fin elle avait du mal à se lever, ça lui semblait surhumain de se forcer à marcher sur deux cents mètres, mais elle le faisait, jusqu'au jour où il était allé seul lui chercher le gobelet de café tout chaud qu'elle aimait court et sucré, jusqu'au jour où elle n'a même plus parlé de boire du café, jusqu'au jour où elle n'a même plus parlé. Plus jamais il ne se croirait fort, il ferait juste semblant, il laisserait parler les apparences, le mètre quatre-vingt-quinze et les cent deux kilos, ce corps dans lequel il se cache. Il savait aussi qu'il n'aimerait plus, qu'il n'en serait plus capable, que plus jamais il ne prendrait ce risque.

Auteur: Joncour Serge

Info: Repose-toi sur moi

[ souffrance ] [ maladie ] [ couple ]

 

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