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colonialisme

Où sont les Pequots aujourd'hui? Où sont les Narragansetts, les Mohicans, la Pokanokets, et toutes ces tribus de notre peuple autrefois si puissantes? Elles ont disparu face à l'avarice et l'oppression de l'Homme blanc, telle la neige sous le soleil d'été.
Allons-nous à notre tour nous laisser détruire sans lutter, abandonner nos maisons, cette terre que nous a léguée le Grand Esprit, les sépultures de nos morts et tout ce qui nous est cher et sacré ? "Jamais! Jamais!" crierez-vous avec moi.

Auteur: Tecumseh

Info: du peuple Shawnee

[ usa ]

 

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rite mortuaire

A Ouessant, près des landes brûlées par les vents du large, sur cette île vigie qui est comme un commencement d'Irlande, la pensée que les disparus en mer pussent être condamnés à une errance sans fin et sans gîte serait à ce point insupportable que l'on inventerait les "proella", ces effigies de cire que l'on enfouirait en terre pour donner aux naufragés un semblant de sépulture - pour qu'à l'horreur de la liquéfaction du corps dans l'élément marin ne s'ajoute pas celle d'une damnation loin de l'ancrage primordial.

Auteur: Le Guillou Philippe

Info: D'Armor en Argoat

[ âmes perdues ] [ bretagne ] [ superstition ] [ contre-mesure ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sépulture

Quand tu seras là-bas, offre-lui un berceau décent. Fais tapisser le fond de vert pour qu'elle y repose comme sur la terre de la steppe, et l'intérieur du couvercle d'un tissu bleu comme le ciel sur la plaine. Et tu feras aussi coller sept petites boules de coton blanc sur le tissu bleu du ciel, au-dessus de sa tête, pour que les sept divinités de la Grande Ourse portent bonheur à son âme pendant son voyage. N'oublie pas : tu l'as arrachée à la terre, la tradition exige que tu la conduises au ciel. 

Auteur: Manook Ian Patrick Manoukian

Info: Yeruldelgger, p. 25

[ transition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hommage

De forme élégante, ô Passant,
Cette lumineuse pierre de porphyre dur
Prive le monde du pinceau le plus doux,
Qui ait donné l’esprit au bois et vie au tableau.
Son nom est digne d’un souffle plus puissant
Que celui des trompettes de la Renommée
Ce champ de marbre l’amplifie.
Vénère-le et passe ton chemin.
Ci-gît le Grec.
Il hérita de la Nature L'Art.
Il étudia L’Art.
D'Iris les couleurs.
De Phoebus les lumières et de Morphée les ombres.
Que cette urne, malgré sa dureté,
Boive les larmes, et en exsude les parfums.
Funèbre Écorce de l’arbre de Saba.

Auteur: Gongora Y Argote Luis de

Info: "Tombeau de Domenico Greco, excellent peintre"

[ sépulture ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

désir

Elle était là, couchée sur le côté en position foetale, avec les genoux touchant presque la poitrine et les poings serrés contre la bouche. Cette fille de pute avait laissé la seringue sur l'oreiller, avec un élastique, la cuillère sur la table de chevet et une trace de sang en train de sécher sur le drap. Riquelme, les aiguilles, ça le terrorisait.
Trini portait juste un slip brésilien rouge, mais le fil était invisible, rentré dans les fesses, et un peu sur l'avant, vers les cuisses, on voyait un renflement couleur lie-de-vin, d'où s'échappaient des poils noirs tenaces, sauvages, comme l'herbe qui pousse dans la fissure d'un mur ou entre les sépultures.
Comme elle le dégoûtait, comme il avait envie de la baiser, comme ça, par-derrière, sans qu'elle se réveille.

Auteur: Reig Rafael

Info: Ce qui n'est pas écrit

[ sexe ] [ littérature ]

 

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indifférenciation

Mais la mutation de l’enfant actuel n’est qu’une conséquence de la transformation de l’adulte en enfant. S’il n’y a plus d’enfants c’est qu’il n’y a plus véritablement d’âge adulte. L’infantilisation s’est généralisée sous la pression des "valeurs" universelles qui rejettent dans les ténèbres extérieures tous ceux qui auraient le mauvais goût de ne pas évoluer dans leur sens (le "mâle" régressif en particulier). Il n’y a plus d’enfants ; c’est la raison pour laquelle il y a une religion de l’enfant. Cette religion est bâtie, comme toutes les religions, sur une absence ; et même sur un tombeau : l’enfant "éternel" (et le pédophile est le profanateur de cette sépulture). A la lettre, dans les dernières décennies, l’enfant est mort. Et l’enfant comme image, comme stéréotype sacré, est venu en tant que compensation de l’enfant disparu. Les médias, qui ont magnifiquement contribué à la disparition de l’enfant, notamment en le transformant en agent économique, mènent aussi une grande campagne contre la pédophilie parce qu’ils sont eux-mêmes le vivier de la seule pédophilie qu’ils entendent autoriser à croître et embellir.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 254

[ âges ] [ catégories ] [ confusion ] [ cible marketing ] [ acheteur malléable ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

perdu

Trakl était-il chrétien ? Oui, bien sûr, par moments il se fait chrétien, au sein d'un ensemble général et confus de possibilités - devenir un animal, devenir un virus, devenir inorganique - tout comme il était aussi un antéchrist, un poète, un pharmacien, un alcoolique, un drogué, un psychotique, un lépreux, un suicidé, un cannibale incestueux, un nécrophile, un rongeur, un vampire et un loup-garou. Tout comme il est devenu sa sœur, hermaphrodite aussi. Les textes de Trakl sont marqué  par le monothéisme rédempteur, tout comme ils sont souillés par les fluidités narcotiques, rongés par les rats, cratérisés par l'artillerie russe, calcinés et troués par les débris astronomiques. Trakl était chrétien et athée, sataniste aussi, quand il n'était pas simplement mort-vivant, ou inhumain d'une autre manière. Il est peut-être plus précis de dire que Trakl n'a jamais existé, sauf sous la forme d'un champ de bataille, réservoir de maladies, sépulture d'une église disparue, ou en tant qu'être en train d'expirer d'une overdose massive de cocaïne sur le sol d'un hôpital militaire, trompé dans sa lucidité par l'aveuglant assaut de la différence fondamentale.

Auteur: Land Nick

Info: Fanged Noumena : Collected Writings, 1987-2007

[ identité chaos ] [ introspection ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

alimentation

La place est devenue un problème dans plusieurs cimetières allemands.
Une quarantaine de cimetières ont ainsi annoncé qu'ils ne pouvaient plus accepter de nouvelles inhumations. C'était à Cologne, à Munich, à Kiel, et dans d'autres villes allemandes. Le problème se présentait également dans plusieurs villes d'Autriche et de Suisse.
La raison ? Les cimetières étaient déjà remplis de cadavres non totalement décomposés !
Il faut savoir que le principe des cimetières est assez simple : on rouvre d'anciennes sépultures pour y placer de nouveaux cercueils, les bières précédentes ayant tendance à s'enfoncer avec leurs contenus désagrégés. Les corps suivent.
Pendant des siècles, les fossoyeurs procédaient donc ainsi, jusqu'à s'apercevoir que pour les corps les plus récents, la décomposition ne se faisait plus aussi bien. Comprenez par là que la décomposition se faisait bien, mais beaucoup plus lentement.
Les corps se décomposaient en huit à dix ans. Le processus de décomposition durait autrefois huit à dix ans. Il est à présent beaucoup plus long. Entendez par là vraiment beaucoup plus longtemps : un tiers des corps enterrés il y a quarante ans en Allemagne ne seraient pas encore totalement décomposés....

Auteur: Internet

Info: 30 octobre 2015

[ évolution ] [ surpopulation ]

 
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patriotisme

Depuis l'enfance ils s'étaient bercés des illusions d'une nouvelle civilisation barbare. Ils avaient brûlé des livres en chantant, dansé d'innocentes rondes enfantines autour de bambins sanglotants, coupables d'embrasser une religion différente de la leur, dénoncé le père, le frère, le camarade de classe, le voisin féru de politique ou le professeur idéaliste, à une police d'hommes en noir qui venaient chercher leurs proies au beau milieu de la nuit. Ils avaient crié leur haine dans de curieuses retraites aux flambeaux qui n'étaient pas sans nous rappeler les ridicules pantomimes de la "place du serpent". Comme les Mayas, ils avaient voué leurs âmes à des chamans grotesques et grimaçants qui annonçaient la fin de l'ancien monde, l'avènement d'un "ordre nouveau" et la disparition des prétendus responsables de tous les maux de la société dans de gigantesques holocaustes.
Nous ne sommes pas des êtres miséricordieux.
Quand nous avons vu ces deux-là s'aventurer dans nos souterrains, quand ils ont brisé les portes et profané notre sanctuaire, riant des sépultures de nos frères, nous avons compris qu'ils étaient venus ici pour effacer jusqu'au souvenir des civilisations des siècles passés.
Alors nous sommes devenus impitoyables.

Auteur: Przybylski Stéphane

Info: Origines, tome 1 : Le Château des Millions d'Années

[ défense ]

 

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épidémie

Ce qui aggrava le fléau, ce fut l'affluence des gens de la campagne dans la ville : ces réfugiés étaient particulièrement touchés. Comme ils n'avaient pas de maisons et qu'au fort de l'été ils vivaient dans des baraques où on étouffait, ils rendaient l'âme au milieu d'une affreuse confusion ; ils mouraient pêle-mêle et les cadavres s'entassaient les uns sur les autres ; on les voyait, moribonds, se rouler au milieu des rues et autour des fontaines pour s'y désaltérer. Les lieux sacrés où ils campaient étaient pleins de cadavres qu'on n'enlevait pas. La violence du mal était telle qu'on ne savait plus que devenir et que l'on perdait tout respect de ce qui est divin et respectable. Toutes les coutumes auparavant en vigueur pour les sépultures furent bouleversées. On inhumait comme on pouvait. Beaucoup avaient recours à d'inconvenantes sépultures, aussi bien manquait-on des objets nécessaires, depuis qu'on avait perdu tant de monde. Les uns déposaient leurs morts sur des bûchers qui ne leur appartenaient pas, devançant ceux qui les avaient construits, et y mettaient le feu ; d'autres, sur un bûcher déjà allumé, jetaient leurs morts par-dessus les autres cadavres et s'enfuyaient.

Auteur: Thucydide

Info: Histoire de la guerre du Péloponnèse, Livre II, Chapitre LII

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel